Le voyage de retour vers Pointesable se passa assez calmement. Le soleil était encore suffisamment haut pour qu'ils puissent voir où ils allaient. Le chemin était facile à suivre, à mille lieux des sentiers boueux des marais. L'air marin était agréable, loin de la puanteur stagnante.
Cependant, le coffre était assez lourd, et ils étaient fatigués. Le soleil s'était couché quand, harassé, ils franchirent les portes de Pointesable. Le garde municipal failli ne pas les laisser entrer, mais il les reconnu finalement, et les amena à la caserne de la milice où ils purent aller chercher leur prime.
Le shérif fut assez surpris de voir qu'ils ramenaient la tête de Gutwad, mais les félicita pour avoir mit fin à la menace sur Pointesable.
(La prime totale est de : 540 pièces d'or).

Les aventuriers échangèrent un regard, puis d'un commun accord, ils se dirigèrent vers la taverne du Dragon Rouillé, qui en cette soirée était illuminée et résonnait de rires et de chants.
Leur entrée ne passa pas inaperçu.


« Kitano? Inari? Saya? Vous êtes revenus? Je déduis de votre état que vous avez réussi. Félicitations, je vous offre un verre pour fêter ça! Messieurs, mesdames, voilà les nouveaux sauveurs de Pointesable! »

Inari s'approcha de sa grande amie dans l'intention de lui faire une accolade, puis se ravisa lorsque l'odeur de ses vêtements trempés de l'eau des marais et boueux assaillirent ses narines, enterrant pour elle la délicieuse odeur de l'auberge. Elle fit une petite grimace ennuyée, puis sourit à son amie.

« J'ai tant de chose à te raconter, tant de questions à te poser mon amie... dit-elle avec excitation, mais j'aimerais d'abord me laver. Si ça ne te dérange pas, j'irais à l'arrière où je laisse toujours un yukata de rechange et j'emprunterais un chiffon propre pour nettoyer ma peau. J'en ai pour quinzaine de minutes seulement. Le bain attendra mon retour au manoir. » En disant le mot bain, l'image de l'ofuro du manoir vînt à son esprit. Quel plaisir elle allait avoir à se détendre et se prélasser dans ses eaux chaudes.

Elle fit signe à Kitano de venir déposer le coffre à l'arrière, histoire qu'il ne reste pas dans la pièce commune, à la portée de tout un chacun. Surtout vu son contenu actuel...

Elle fila à l'arrière de l'auberge dans la section réservée aux employés.

Modifié par un utilisateur mercredi 1 mai 2013 17:21:10(UTC)  | Raison: Non indiquée

Kitano entra dans l'auberge, l'air normal malgré la boue, maintenant séchée qui maculait son armure. Il posa le coffre à l'arrière, ne répondant aux félicitations que par un sourire poli.
Il se dirigea ensuite vers Ameiko, s'inclinant bien bas, comme il le faisait à chaque fois, bien qu'elle n'apprécie pas cette marque de respect dû à sa famille.
«  Comme l'a dit Inari, nous aurons beaucoup de choses à te dire, mais il va me falloir me changer avant cela moi aussi. Je reviens dans quelques minutes »

Il sors du dragon rouillé pour se diriger d'un pas rapide vers le manoir des kaijitsu.
Il retire son armure, la nettoie rapidement, la pose sur son présentoir, met son kimono habituel blanc, ses gettas, et repars vers la taverne.
Une fois là-bas, il commande un thé à ameiko, avant d'aller s'asseoir aux côtés de gabrihen.

«  Ameiko, pourrais-je te parler plus tard dans la soirée, en privée ?  »

Lorsqu'il sentit que son corps avait atteint ses limites, Gabrihen décida de rentrer chez lui. La fête battait encore son plein pourtant, mais ses bras le lançaient d'avoir porté aussi longtemps ce lourd coffre. Il se demandait comment Kitano pouvait avoir l'air toujours aussi frais.

Il posa une main sur l'épaule de ce dernier et lui souffla à l'oreille:
« Il est temps pour moi de retrouver mon père et de lui dire que je suis toujours en vie.
J'en profiterais pour mettre le feu à mes vêtements d'ailleurs...

Je repasserais vous voir demain. »

Il chercha du regard ses compagnons un à un pour les saluer avant de quitter l'auberge.

Modifié par un utilisateur mercredi 1 mai 2013 19:49:30(UTC)  | Raison: Non indiquée

Sinuk n'est pas habitué à une liesse pareil, et encore moins à être aussi proche d'autant de monde à la fois. Aussi les questions entousiaste des fêtard à destination du jeune archer n'eurent droit qu'à des réponse pressées et bégayantes. Il essai tant bien que mal de se frayer un chemin à travers la foule pour retrouver ses camarades. Mais la densité de la foule l'en empeche. Il finit par s'assoir sur un tabouret dans un coin et attendre que ça passe. Ce qui n'est pas près d'arriver.
Incroyable cet accueil!, j'aurai jamais cru que les habitants serait aussi heureux de nous revoir. On a vraiment accompli quelque chose d'aussi important? J'ai pas eu l'impression de faire grand chose de spéciale, pourtant. C'est bizarre comme sentiments.
Sinuk est tiré de ses pensées chaotiques par 2 personnes qui le regarde fixement. Il essai de garder un air calme et sérieux. D'après le fou rire de ses observateurs, ce fut un échec.
Mes nerfs vont craquer si ça continue
Coincé dans la salle à l'opposé de la porte d'entrée, il décidé de s'en remettre à la seul personne qu'il pourrait reconnaitre dans ce chaos de réjouissance.
"SAYA! Où est-ce que tu es?"

Modifié par un modérateur mercredi 1 mai 2013 21:33:36(UTC)  | Raison: Non indiquée

Au fur et à mesure de la soirée, l'ambiance retomba alors que les clients de l'auberge, soit montaient se coucher, soit rentraient chez eux.

Finalement, peu avant minuit, il ne restait plus que les aventuriers dans la salle commune. Saya et Sinûk allèrent eux aussi se coucher, épuisés.

Ne restaient en bas que Kitano, Inari, et Ameiko.
La tenancière, voyant que les clients se faisaient rares, se tourna alors vers son frère d'adoption et son amie.


« Vous avez trouvé quelque chose de particulier dans les marais, n'est ce pas? Mais en quoi cela me concerne-t-il? »

Inari s'assoit devant son amie et s'apprête à prendre la parole quand Kitano se met à débiter l'histoire sans reprendre son souffle. Inari regarde Kitano médusée, lui est qui est habituellement si taciturne. On dirait bien que les récents événements sont en train de le changer. Lorsqu'il termine son histoire, Inari sourit à Ameiko, puis reprend lentement certains détails, en essayant de fournir un peu de contexte à l'histoire.

« Les gobelins avaient bel et bien trouvé des fusées et l'un d'eux nous a indiqué que celles-ci provenaient d'un coffre qu'ils avaient volés dans les épaves de deux navires sur la plage. Nous avons donc remonté la piste jusqu'à deux bateaux de la famille Kaijitsu, l'Étoile et le Joyau, échoués sur la plage il y a un bon bout de temps. Ces derniers avaient été envoyés par ton grand-père pour te remettre une missive.

Le squelette d'un samourai protégeait ce message. Il est fort probable qu'il s'agisse en effet de Tsutamu, dont le nom est mentionné dans le message, qui aura défendu celui-ci dans la vie et dans la mort. C'est donc du sérieux.

Nous avons rassuré l'âme du défunt que nous allions te remmettre ce message, puisque ton père n'est plus. »

Modifié par un utilisateur mercredi 1 mai 2013 22:24:37(UTC)  | Raison: Non indiquée

Inari fit un sourire compatissant à son amie. Elle se leva et mit la main sur son épaule.

« Tu sais où nous trouver si tu as besoin de parler. Je crois que nous allons laisser le coffre ici pour la nuit. Viens Kitano, retournons au manoir. Il est bien tard et cela me rassurerait si tu m'accompagnais. En plus, je rêve d'un bain. »

Fiou...

Inari profite de l'air de la nuit et marche avec pleine confiance vers le manoir. Elle sait que Kitano est tout à fait capable de la protéger si jamais il y a un pépin en route. Elle hume l'odeur de la mer et regarde la lune.

En rentrant au manoir, elle se dirige directement vers l'ofuro. Elle alimente le feu sous le bain et entre dans la petite cabane. Elle prend le temps de se nettoyer avec un sceau d'eau, puis elle se coule avec délectation dans les eaux chaudes du bain.

« Un pur bonheur, » murmure-t-elle, satisfaite.

Elle ferme les yeux et s'endort rapidement.

Elle se réveille plus tard. Sort du bain, revêt un yukata simple de coton et se dirige à moitié endormie vers sa chambre et s'effondre sur son futon sans même prendre le temps de le défaire.