Le lendemain matin, Saya et Sinûk furent réveillé en sursaut au lever du soleil par une Ameiko tellement débordante d'énergie qu'elle éclipsait l'éclat de l'astre matinal.
« Debout là dedans! J'ai besoin de vous! Je vais chercher Kitano et Inari, ils sont au manoir. Essayez de trouver Gabrihen. Je dois aller rassembler quelques amis. Conseil de guerre dans la salle commune de la taverne dans une heure! »
Sans leur laisser le temps de répondre ou de lui poser la moindre question, elle fila comme le vent, remontant à toute vitesse les rues du village en direction de la porte Sud.
La même scène se répéta, à quelques détails près, au manoir des Kaijitsu.
Ameiko, sans prendre le temps de s'arrêter, réveilla Kitano et Inari, et leur demanda de se rendre aussi vite que possible à la taverne, et fila vers le Nord de Pointesable, légère et vive comme la brise.

Saya bondit sur ses pieds.
Une heure! J'ai intérêt à me dépêcher.
Elle fit une toilette rapide et en profita pour débarrasser ses vêtements de la boue. Propre comme un sou neuf, bien qu'un peu humide, elle décida de coordonner ses actions avec Sinûk.
« Il faut que je rentre voir ma famille et leur dire que je vais bien.
Tu peux te charger de trouver Gabrihen? »

Sans attendre la réponse du moine, elle fila hors de l'auberge, en direction de l'atelier de couture familial.

« Père? Mère? Tsuka? Sakura? Je suis revenue! »

Immédiatement, la maison se mit à bruisser d'une intense activité. Les deux parents de Saya se précipitèrent vers elle, sa mère pour l'entourer et se rassurer sur le retour de son enfant, le père pour échanger une solide poignée de serre, considérant que sa fille était désormais une guerrière digne de la tradition du clan Otokama.

Ses deux sœurs se précipitèrent vers elle, réclamant qu'elle leur raconte ses aventures, s'enquérant des dangers, lui demandant si elle n'avait pas eu trop peur contre ces monstrueux gobelins...La discussion se termina autour du petit déjeuner, alors que Saya terminait son récit.

Lorsqu'elle leur eut conté dans le détail les péripéties de leur explorations des marais salés, son père, Zetsu Otokama, la jaugea d'un regard inquisiteur.
« Saya, je sais que tu dois retourner au Dragon Rouillé, mais revient dans le soirée s'il te plaît. Il faut que nous parlions. »
Saya, muette, acquiesça, puis, saluant tout le monde et leur souhaitant une bonne journée, retourna au Dragon Rouillé, en espérant que Sinûk ait trouvé Gabrihen.

Inari se réveilla les yeux croches en se faisant brasser par Ameiko.

« Huh?  » demanda-t-elle avec grâce, l'esprit encore embrumé par le sommeil.

« Dragon Rouillé, dans une heure, oui oui...  » fût tout ce qu'elle arriva à dire avant que son amie quitte précipitamment sa chambre.

Elle le leva péniblement et constata qu'elle s'était endormie sur son futon sans même entrer dans les draps... Elle se mit à genoux, roula le futon et le mis dans le placard.

Elle passa ensuite 20 minutes à se préparer. Cheveux montés, yukata de la vie de tous les jours. Elle était heureuse d'avoir déjà pris son bain la veille, mais elle n'avait pas le temps de laver ses cheveux... qui, selon elle, sentaient toujours un peu les marais. Elle alla dans la cour et prit quelques fleurs qu'elle ajouta à sa chevelure.

Elle passa ensuite dans le bâtiment principal du manoir où ses parents travaillaient. Seule avec ses parents, elle reprit sa vraie forme et frotta son museau contre celui de sa mère et de son père dans un geste de salutation.

Ils reprirent tous leur forme humaine.

« J'ai tant de chose à vous raconter. L'aventure n'est pas du tout ce que je croyais. Mais ça sera pour une autre fois. Nous avons trouvé des renseignements importants sur la famille Kaijitsu et je soupçonne que c'est de cela qu'Ameiko veut nous parler aujourd'hui au Dragon Rouillé. Je dois partir, sinon, je serai en retard.  »

C'est certain que je vais être en retard...

Son père et sa mère l'embrassèrent et elle fila vers le Dragon Rouillé, aussi vite que ses getas et son yukata lui permettaient, c'est-à-dire pas si vite que ça.

Modifié par un modérateur jeudi 2 mai 2013 16:08:23(UTC)  | Raison: Non indiquée

Kitano s'incline, soudainement plus sérieux.
«  Comme toujours, je suis au service de la famille Kaijitsu, j'accepte, Ameiko, mes sabres seront de cette expédition. »
Puis, réfléchissant à ce que Shalelu venait de dire, il reprend la parole :
«  Ce "fléau inconnu", cela ne pourrait-il pas être les ennemis de Rokuro Kaijitsu? Les dates semblent correspondre en tout cas, avec l'envoi de cette lettre. »

Modifié par un modérateur jeudi 2 mai 2013 17:03:58(UTC)  | Raison: Non indiquée

La tristesse se peignit sur les traits d'Ameiko
« Je sais...Je comprends maintenant pourquoi mon père n'a jamais voulu me parler de l'histoire de notre famille. J'ignorais qu'il portait un tel fardeau. Je regrette maintenant qu'il ne nous en ait pas parlé. Peut être que nous aurions pu faire quelque chose... »

Lorsqu'elle entra dans la taverne, Saya salua Sandru, qu'elle connaissait car il passait souvent à la taverne, échangea une ferme poignée de main avec Shalelu, et salua Koya. Elle ne connaissait pas vraiment la bohémienne, mais elle avait la réputation d'avoir un cœur d'or.

Saya sentit son cœur se fendre en entendant le tristesse dans le voix d'Ameiko, et plus encore en se rendant compte qu'Inari était plus à même qu'elle de réconforter la jeune femme. Jamais ses serres ne lui permettrait ce genre de contact, ces gestes si anodins et pourtant si importants.
Suivant l'exemple de Kitano, elle tira l'un de ses sabres, et, suivant la coutume des Otokama, déposa une goutte de son sang sur l'arme.

« Ameiko, tu peux compter sur moi et mes sabres. Jamais je ne te laisserais tomber. Nous irons ensemble découvrir ce qui se cache dans les ruines de Brinewall! »

Et elle en pensait chaque mot. D'une certaine manière, elle aussi se sentait liée à ce mystère, comme si son destin était d'aider à le dévoiler.

Modifié par un utilisateur jeudi 2 mai 2013 17:16:48(UTC)  | Raison: Non indiquée

Sinuk suivi Saya dans son élan matinal.
Ca fait du bien de passer une bonne nuit de sommeil après une expédition aussi exténuante.
Il lava rapidement la boue et la transpiration qu'il avait récupéré dans les marais. Il était tellement fatigué la veille qu'il s'était effondré, sale et tout habillé. Il était en train de gratter les couches de boue coller à son hakama quand Saya lui demanda d'un ton pressé d'aller chercher Gabrihen. Il avait à peine ouvert la bouche qu'elle était déjà dehors.

"Bien, je n'ai rien d'autre à faire d'ici une heure, autant en profiter pour faire un tour.

Sinuk sorti dans la rue et pris une grande bouffé d'air frais et de soleil, puis il se lança d'un pas léger vers sa destination.

"L'air est agréable, le vent frais est vivifiant, et je me sens en forme. C'est une bonne atmosphère pour la méditation. Quand j'y repense, je l'ai plutôt négligé ces dernier jours. C'est sûrement la chaleur humide des marais qui m'a perturbé. A moins que ce ne soit d'être en présence d'autre personne pendant aussi longtemps. Ça ne m'était encore jamais arrivé, je crois. Ils sont vraiment sympathique, en même temps. Je ne pensais pas que les gens des villes serait si solidaire les uns avec les autres. Père, tu m'as appris à me battre et à développer mon esprit, mais tu ne m'a certainement rien appris sur les relations entre les gens. Haaaa, je pense trop! Une arme vivante n'est pas sensé penser autant. Rappelle toi l'enseignement : "Froid comme l'acier, et direct comme une flèche fonçant vers sa cible"."

Je jeune moine se frappa les joues pour se remettre les idées en place et accéléra le pas.

Quelque dizaine de minutes plus tard, Après s'être rendu compte qu'il ne savait pas vraiment ou vivait le prêtre et avoir exploré une bonne partie de la ville, Il réussi à ramener le prêtre à la taverne. A l’intérieur régnait une agitation inhabituelle.

Ces yeux s'écarquillèrent quand il vie La demi-elfe qui discutait avec Ameiko et Sandru. Il fonça dans la taverne et la salua d'un grand geste.
Hé, Shalelu! Ça fait longtemps que je t'avais plus croisé. J'ai développé un mouvement fabuleux à l'arc, il faudra que je te montre ça!

Malgre la joie qu'il ressentait avec les retrouvailles d'une vieille connaissance, il écouta la proposition d'Ameiko avec attention.
Peut n'importe l'objectif de cette mission, si tu as besoin d'un arc, Ameiko, je le serai. Si tu désire que j'abatte une cible de mes flèches , je le ferai.
Lorsque il acheva sa réponse, une expression de détermination était imprimé sur son visage. C'était parfait. Il n'avait que faire des danger qui rodait dans la forteresse. Après 19 ans d'entrainement, l'arc allait enfin avoir un propriétaire.
Père, après 7 ans de solitude, je vais enfin franchir une nouvelle étape dans la perfection du Gali Shedaka.


EDIT : Désolé de perturber l'ordre du RP, je pensais pas que ça posterai autant pendant que j'écrivais

Modifié par un modérateur jeudi 2 mai 2013 18:32:28(UTC)  | Raison: Non indiquée

Sandru jeta un regard appréciateur à ses nouveaux compagnons.
« Bien, je vois que vous êtes tous aussi déterminés que vous en avez l'air. Je ne vous connais pas tous bien, sauf bien sûr Gabrihen. Je ne pensais pas te voir les armes à la main un jour petit frère. Quoiqu'il en soit, ma caravane à malheureusement subit quelques revers ces derniers temps. Les fusées des gobelins n'ont pas aidé. Heureusement, Ameiko a accepté de financer l'expédition, à hauteur de 2000 pièces d'or. Ce devrait être largement suffisant. Nous pensions partir aussi vite que possible.
Donc, nous allons longer la Côte Perdue vers le nord, en direction de Galduria, puis traverser le nord du Bois Grognon, passer par la crique de Rodéric, le sud des Mont Pierreux, puis traverser les Hautes Terres de Velashu jusqu'à Brinewall.
D'ici demain, je me chargerais d'organiser la caravane et de faire quelques achats avant notre départ pour nous rendre la route plus facile. Engager une ou deux personnes de plus ne fera peut être pas de mal non plus...
Si vous voulez me donner un coup de main, vous êtes les bienvenus. Sinon, profitez de votre dernière soirée en ville pour faire vos adieux, et acheter un peu de matériel. Nous partons pour plus d'un mois. J'aurais aussi besoin de savoir quel rôle vous voudrez jouer dans cette caravane. »

Carte de Varisie

Après avoir réglé les détails de l'organisation de la caravane avec Sandru, alors que le soleil était déjà haut dans le ciel, le groupe d'aventurier reparti vers le quartier marchand avec le coffre, dans le but de vendre leur butin pour financer le matériel dont ils auraient besoin pour leur expédition.
Ils parvinrent, à après d’âpres négociations, à obtenir la somme de 556 pièces d'or et 58 pièces d'argent chacun.
Ils décidèrent de se séparer, chacun ayant quantité de chose à faire avant le départ du lendemain, en particulier passer une dernière soirée avec leurs proches avant de quitter Pointesable pour un long périple vers le Nord.

"Et bien, ce coffre avait une sacré valeur, j'aurai jamais pensé qu'on puisse en tirer autant. On a plus qu'il n'en faut pour se préparer correctement! Même si je n'ai pas besoin de grand chose. tant que j'ai mon arc..." Sinuk sorti son arc dans le mouvement et le brandit devant lui. Maintenant qu'il y pensait, il était vraiment vieux. Le bois était plein de marque et était tellement usée sur sa surface qu'on aurai pas pu dire de quel bois il s'agissait. "Quoique... Une petite remise à neuf de mon matérielle ne ferait pas de mal. Après ça j'aurai quelque truc à faire, donc on ne se reverra probablement pas avant demain."
Le jeune homme laissa ses camarades et s'enfonça dans la foule.

Première étape : trouver un meilleur arc.
Après quelques errances dans le quartier marchand, Sinuk parvint à trouver l'armurerie. Il y rentra avec son vieil arc court, l'espoir de trouver une superbe arme et la persuadé de pouvoir acheter n'importe quoi avec sa nouvelle fortune.
Il en ressorti avec un magnifique arc long qu'il ne pouvait ne se lassait pas d'admirer, quelque munition supplémentaire pour compenser les flèches perdu dans les marais, et une bourse soudainement beaucoup, beaucoup plus légère.

Sinuk attacha son nouvel arc dans son dos et regarda la position du soleil dans le ciel. Il avait déjà quitté le zenith et commençait lentement sa chute vers l'horizon. Parfait il me reste encore assez de temps. Il parti d'un pas vif vers l'ouest et sorti de la ville.

Il arriva à destination alors que le ciel commençait à prendre les teintes dorées propres à l'arrivé du crépuscule. Un rayon de lumière filtrait à travers les frondaisons et illuminait la clairière où se trouvait sa maison. Elle ressemblait en fait plus à une cabane, et donnait l'impression d'avoir été abandonnée. Sinuk se teint là, au milieu de la clairière, et la regarda en silence. Il avait l'impression que cela faisait des mois qu'il était parti, alors qu'en réalité ça ne faisait pas plus de quelques jours.
Un profond sentiments de nostalgie s'empara de l'archer. Ca vision du monde s'était pendant de nombreuses années limitées à cette demeure et à la forêt environnante. C'était comme si rien n'existait au delà. Et voilà qu'en quelque jours, tout ce petit monde avait été perturbé. Il avait accepté la quête uniquement car il pensait que ça lui permettrait d'améliorer sa technique de tir à l'arc. Aux lieux de ça, il avait découvert l'inconnu dans la moiteur des marais. Il avait apprit avec ce village de gobelin et ce mystérieux messages laissé par un squelette en armure que le monde tournait à une échelle beaucoup plus grande que ce qu'il avait imaginé jusque là. Il avait découvert lors de leur retour à la taverne à quel point les gens pouvait partager leur bonheur. Et surtout, il avait découvert l'amitié avec ses compagnons. Il repensa au matin ou tout commença. Il n'aurait jamais imaginé ce jour là qu'un simple passage à la taverne entraine de tel changement dans sa vie.

Il fut tiré de sa contemplation par l'obscurité qui commençait à tomber. Il entra et fouilla dans un placard. Il gardait toujours une réserve de viande séchée au cas où la chasse soit infructueuse. Il mâchonna pensivement. Il se demandait ce que son père penserait de tout ceci, si il était encore là. Son père... Il se souvenait encore de rentrer un jour qu'il lui avait faite, le jour de son départ. Il semblerait qu'il n'ai pas pu la tenir, finalement.
Une fois son frugal repas fini, il se jeta sur son lit et ressassa des souvenirs de son père jusqu'à ce que le sommeil le rattrape.

Il se leva avant l'aurore, prépara rapidement ses affaires ( attrapa son arc et fixa ses carquois) et parti sans plus tarder.
Il se retourna une dernière fois pour dire au revoir d'un regard à cet endroit qu'il ne reverrai peut-être jamais.
C'est étrange, cette sensation dans ma poitrine. Est-ce que père à également ressenti ça le jour où il est parti? En y repensant, j'ai l'impression de suivre ses traces, en partant ainsi... Il se détourna avant qu'à nouveau trop de souvenir perdu ne lui reviennent et se mit en marche vers Pointesable.

Je me souviens de tes attentes, père. Et je ne les décevrai pas.

Modifié par un modérateur vendredi 3 mai 2013 20:19:27(UTC)  | Raison: Non indiquée