Après avoir pris son bain, Erwanez rédigea une lettre pour le temple d'Erastil à Restov; Elle raconta le déroulement de l'exploration en mentionnant les découvertes qui méritaient d'être signalées comme l'ancien champ de bataille, le Cairn du Tigre, la découverte de la mine, les tensions entre les tribus de kobolds et de mites, la rencontre des êtres féeriques et leur aide dans le combat qu'ils avaient livré contre les brigands. Elle mentionna également que bien que victorieux du combat contre les brigands, le Seigneur-Cerf sévissait toujours mais, il avait appris la direction de l'endroit où se trouvait son campement.

Elle termina par l'apparition du cerf le 13 de ce mois, de la possible présence d'une statue d'Erastil près d'une cabane dans une zone encore inexplorée et de ce que l'on raconte à propos d'un ancien temple et de son gardien : un ours maudit qui monterait la garde depuis bien trop longtemps pour un ours ordinaire. Elle mentionna aussi les rêves de Jhod à ce sujet.

Pour finir, elle indiqua que, pour l'instant, le groupe souhaitait venir à bout des brigands. S'ils y arrivaient, un début de colonisation serait peut être envisageable grâce aux ressources naturelles des lieux : la forêt pour la chasse et le bois nécessaire aux constructions, les cours d'eau pour la pêche, les plaines pour l'agriculture sans parler des richesses de la mine. Ces activités nécessiteraient des personnes et la présence d'un temple d'Erastil serait souhaitable pour leur venir en aide dans leur nouvelle vie d'autant plus que visiblement, si la statue représente bien Erastil, un temple devait déjà exister.

Après avoir écrit cette lettre, elle rejoignit les autres pour un bon repas bien mérité.

« Pour les Mites on verra!! » Répondit Andreï à la Gerboise : « Pour l'instant nous avons dés chose à faire d'abord retourner au camp des voleurs pour récuperer ce que nous n'avons pas réussit à prendre. Puis il faut finir notre travail. »

Evan était heureux de se retrouver au comptoir, il aida Svetlana à préparer le repas riant de bon cœur.

Il demanda à Oleg s’il pouvait lui commander une nouvelle tenue d’explorateur à Restov, dans un camaïeu de vert pour se fondre plus facilement dans la forêt. Ainsi que de nouvelles bottes.

Il suggéra ensuite à Erwanez de commander du matériel pour fabriquer des potions, ainsi, dès que Bokken lui aurait transmis son savoir, elle pourrait se mettre à la tâche.

Après une soirée qu’il espérait joyeuse, le halfelin irait se coucher dans ces draps qu’il appréciait tant.
Et dire qu’il faut repartir demain ! C’est pour la bonne cause… Et tout cet argent aussi ! Il faudra que je rentre en contact avec le Front…

La Gerboise s’endormit, un sourire aux lèvres, rêvant de liberté pour ses frères chelaxiens.

Svetlana avait parue fort réjouie par la nouvelle de l'emplacement du champ de radis de lune. Elle précisa qu'elle connaissait plusieurs recettes de soupes et de tourtes qui nécessitaient ce type de radis et qu'il y avait plusieurs tavernes et auberges à Restov qui seraient certainement intéressées par lui acheter ces produits au goût si particulier. « Comme je vous l'ai peut-être déjà dit, il y avait une vieille sage des forêts qui vivait ici il y a plusieurs années. Elle est décédée maintenant, mais c'est elle qui m'a appris ces recettes. À cette époque-là, elle ramenait régulièrement des radis ici au comptoir et on vendait de la soupe et des tourtes à Restov. Malheureusement, elle est morte sans jamais dire où elle trouvait ces radis. »

« Maintenant que je sais où en trouver, je pourrai envoyer Miles ou d'autres là-bas et reprendre le commerce avec Restov. » avait-elle dit. Elle était alors partie dans la réserve du comptoir et était revenue avec une bourse bien remplie, qu'elle avait remise à Évan pour le groupe. « Voilà pour vous remercier. Avec tout ce que vous avez fait pour le Comptoir, je pense qu'Oleg et moi allons pouvoir vraiment transformer cette place en un lieu accueillant et très visité. Je sais que mon Oleg aime bien la solitude mais… depuis quelques temps, je constate qu'il a pris goût au fait de recevoir des gens et de s'en occuper. Il faut dire que, depuis que la région est plus sûre, on n'a pas manqué de visiteurs. » ajouta-t-elle en souriant.

Il était clair que les affaires du Comptoir marchaient plutôt bien — les aventuriers avaient pu le constater : chaque fois qu'ils y revenaient, il y avait divers visiteurs : des marchands de Restov, des voyageurs qui faisaient escale avant de poursuivre leur chemin, ou même quelques nobliaux venus au Comptoir pour chasser dans les Narlmarches. Et cela semblait rendre Svetlana plutôt heureuse.

Les aventuriers n'avaient pas beaucoup dormi la nuit précédente : au moindre bruit, ils s'étaient réveillés pour vérifier que les prisonniers n'étaient pas en train de s'enfuir. La veille, ils avaient dû se lever aux aurores pour préparer leur attaque sur le camp ennemi. Puis il y avait bien sûr eu tout le stress lié à l'affrontement. Cette nuit-là, ils n'eurent donc aucun problème à s'endormir dans les draps frais et les lits confortable du Comptoir.

Gaëlan semblait satisfait. Le bruit, l'animation, le commerce florissant qui se développent ici. Ces quelques semaines ici, il avait fait bien plus pour cette région sauvage que les fesses assises sur sa chaise à Nouvelle-Stetven.

Cependant, une chose le chiffonnait. Avait-il bien choisi sa spécialisation magique ? Oh il ne regrettait pas les considérables avantages qu'avait eus pour lui l'Abjuration durant ses duels magiques à l'Académie, mais ici, dans ces terres sauvages, ses compagnons avaient besoin de bien plus qu'une armure scintillante pour les protéger. Il allait devoir réfléchir à un dispositif astucieux pour accroître ses capacités combatives. Il.... sombra surtout dans le sommeil, au beau milieu de ses réflexions.

Modifié par un utilisateur mercredi 22 septembre 2010 00:04:53(UTC)  | Raison: Non indiquée

Gozran, 27e jour

Après un solide petit déjeuner, les explorateurs préparèrent leurs montures et, accompagnés par Milès et un des gardes des Kesten. Leur itinéraire les ferait contourner les Narlmarches par l'est pour redescendre jusqu'au niveau du sentier qui pénétrait dans la forêt et allait rejoindre le gué qui traversait l'Épine, l'endroit que les bandits avaient choisi pour établir leur camp avancé.

Même à cheval, il leur faudrait deux journées pour arriver sur place. C'était d'ailleurs sans doute pour cela que les bandits qui venaient visiter le comptoir s'étaient arrêtés à l'orée de la forêt, plus près de leur destination.

La première journée de voyage se déroula sans problème ; ils passèrent près de l'endroit où les explorateurs avaient récupéré un cadavre de bandit à moitié dévoré par des araignées plusieurs semaines plus tôt. Ils choisirent cependant de poursuivre leur chemin avant de mettre pied à terre, afin de camper à l'écart de la région morne et dénuée de vie où les arachnides vivaient.

Gozran, 28e jour

Après une nuit paisible, le groupe se remit en chemin. Vers midi, ils arrivèrent à l'orée de la forêt, là où commençait le sentier qui menait jusqu'au gué à l'intérieur des Narlmarches. Une bonne heure plus tard, ils arrivèrent au camp. Le lieu n'avait pas vraiment changé depuis le moment où ils l'avaient quitté : les cadavres étaient encore là où ils étaient, tout comme les diverses caisses et le charriot détruit.

À l'aide des divers outils du camp et des planches disponibles, il était sans doute possible de réparer le chariot pour qu'il puisse refaire le trajet inverse jusqu'au comptoir, mais il fallait compter au moins une bonne journée de travail.

Gaëlan décida d'aider Erwanez. A l'aide d'un sortilège d'Agrandissement, il profita de sa force nouvelle et de sa grande taille pour transporter plusieurs corps en une fois !

Modifié par un utilisateur vendredi 24 septembre 2010 12:35:00(UTC)  | Raison: Non indiquée

Andreï n'avait il pas dit qu'il avait été maréchal ferrant? Pourquoi ne reste il pas pour réparer le chariot.

Aelaendlara n'aimait guère recevoir d'ordre, mais elle n'avait aucune compétence dans la réparation des chariots, et s'il ne s'en était tenu qu'à elle, la nature aurait suffit à pourvoir aux rites de passage des brigands. Les charognards aussi avait le droit de se nourrir, après tout.

« Andreï, ne nous a tu pas raconté qu'un jour tu avais été maréchal ferrant? Est ce que tes compétences ne seraient pas plus utiles à la réparation du chariot qu'à l'exploration des alentours? La présence de ces brigands à probablement chassé tous les gros prédateurs des alentours, la force est probablement plus utile ici pour effectuer les réparations que pour faire fuir quelques écureuils. Sans compter que nos amis fées ne sont probablement pas très loin, même si elles ne se sont pas montrées. »

Erwanez dissimula la fosse commune avec des branches qu'elle avait ramassées. Elle fit également un grand bouquet de fleurs qu'elle posa au milieu de celle-ci. Après un moment de recueillement, Erwanez prononça quelques mots pour clore la cérémonie : « Erastil, je te demande d'accueillir les âmes de ces hommes qui sont morts alors qu'ils s'étaient égarés dans une mauvaise vie, se détournant ainsi de leurs familles et des coutumes de leur peuple. Certains d'entre eux ont été abusés, d'autres on choisit cette vie de débauche mais leur mort montre que les terres dérobées ont besoin de trouver la paix et la sérénité. Et, je suis sûr que tous ceux qui ont choisi de suivre ta voie et les enseignements de tes paraboles auront un rôle à jouer dans ces terres d'ici peu. »

Après la cérémonie, Erwanez se dirigea vers la tente qu'avait astucieusement montée Miles pour partager le repas avec ses compagnons.

Après la courte cérémonie, à laquelle Milès avait assisté, le jeune homme s'était élancé vers la broche qu'il avait construite à proximité de la clairière, une broche toute prête à accueillir les deux lièvres qu'il avait pris cet après-midi après avoir monté le camp. Le jeune homme avait déjà dépecé les animaux ; il ne restait donc plus qu'à les embrocher et à allumer le feu. Bien rapidement, l'odeur de viande cuite envahit le camp, aiguisant les appétits de chacun des explorateurs, appétits déjà bien ouverts par les tâches de l'après-midi.

Une petite heure plus tard, les aventuriers, Milès et le garde (un homme d'une petite trentaine appelé Harris) partageaient de succulents morceaux de lapin rôti accompagnés de carottes emmenées depuis le comptoir. C'est le Harris qui aborda le premier le sujet des tours de garde. « Je suppose que, vu l'endroit, il vaut mieux utiliser les plateformes pour monter la garde ? Au cas où d'autres bandits viendraient ici ? D'après ce que vous savez, il y a des chances pour que le Seigneur-Cerf s'inquiète rapidement de la disparition des bandits qui habitaient ce camp ? »