ette fois il était temps de partir et c'était la bonne. Korsk avait replié la carte, les sacs à dos étaient à dos et ceux qui avaient voulu piocher une dernière fois dans le tas de matériel amassé par Dorna et son fils avait pu le faire. Ils quittèrent la forge à peine une heure après y être entré et remontèrent la grand rue de Nid-du-Faucon vers la sortie nord de la ville accompagné par Haken qui demanda à ce qu'on leur ouvre la grand porte. Il les salua chaleureusement en promettant que dès que son travail serait fini ici, il les rejoindrait dès qu'ils auraient trouvé un passage vers Jernashall.

Les nains partirent en file indienne tractant leurs luges dont le poids de l'équipement avait été réparti équitablement, la neige ne tombait plus et le soleil brillait entre les nuages. Un bon présage certainement... Ici tout était recouvert d'un manteau neigeux, il n'y avait pas de fermes de ce côté, c'était donc une étendue complètement vierge de toutes empreintes. C'était également la saison creuse pour la coupe du bois et donc peu de gens allaient et venaient par les routes du nord depuis que le commerce était en berne avec les nains des Cinq Rois et la chute de l'empire. La route qu'ils avaient choisi était complètement recouverte et il fallait beaucoup d'imagination pour la deviner. La neige avait durcie avec le froid, les raquettes faisaient leur travail et les luges progressaient plutôt bien mais ça ne serait pas une partie de plaisir pour atteindre leur but...

Cette fois, c'était une véritable petite compagnie qui prenait la route. Pas moins de sept nains s'engageaient sur la lande blanche et neigeuse, enfin sept nains... Six pour tout dire et un grippli qui devait tellement être emmitouflé dans des vêtements chauds et un épais manteau de voyage, qu'il devait être aussi carré qu'un nain. Ils avaient perdu du temps en préparation, les skis, les deux traineaux, une grande tente pouvant accueillir tout le monde, les vivres, les couvertures, le bois de chauffe et bien d'autres choses encore dont il avait fallu s'occuper après la cérémonie d'au-revoir à Branak - Car ce n'est qu'un au-revoir, grand conteur et chansonnier - Puis la nuit passée, le matin aux préparatifs et voilà le groupe s'engageant le long de la rivière, s'abimant les yeux sur la réverbération du soleil sur la neige. Par chance il avait fait beau et Grimvat répartit les rôles de pousseurs et tireurs, mettant les plus forts devant et les plus faibles derrière, pour diriger les deux petits traineaux ou grandes luges selon comment on les regardaient, chargées de leur équipement de survie.

Après un moment les nains se décidèrent quant à la direction à prendre. De toute manière manière il fallait bien y aller et comme le chemin longeait la rivière gelée, ils finiraient bien par tomber dessus. Les aventuriers nains affrontèrent le froid et le terrain difficile, si le premier n'était pas un problème pour les Vigoureux qui étaient l'un des rares peuple à traîner ses guêtres par monts et par vaux, pour le déplacement les petites jambes naines n'était pas leur meilleur atout physique même si ceux à ne le reconnaîtraient jamais. Autant les nains pouvaient accepter les remarques sur leur taille plus ou moins bien, autant il pouvait sérieusement se fâcher si on disait qu'il ralentissait un groupe. Petit à petit ils avançaient, les heures défilèrent. La forêt de Sombrelune sur leur droite et l'Ecume sur leur gauche. Rien de bien rassurant...

Dès les premiers pas sur cette neige et malgré ces satanés raquettes aux pieds, Kvass s'était demandé combien de temps il allait pouvoir tenir. Même si ses compagnons l'affectèrent à des charges en correspondance avec sa force, chaque pas devenait plus difficile. Chaque empreinte dans le manteau neigeux n'était que le signe qu'un peu plus de neige collait à sa raquette. Pfff dans les bibliothèques, au moins il ne neige pas Puis au fur et à mesure, le corps se plia un peu plus, les pas gardaient le même rythme mais les enjambées étaient moins amples, la tête sortait de moins en moins pour observer le paysage.... Et les heures défilèrent.

Puis le soleil commença à disparaître derrière les montagnes et la troupe s’arrêta. Le jour déclinait lorsqu'ils arrivèrent au confluent de l'Ecumeuse à moitié gelée et de la Sombrelune à moitié sous les arbres la forêt sombre et noueuse semblait peu accueillante... Ils avaient déjà beaucoup marché et il était temps peut-être de s'arrêter et de commencer à chercher un endroit pour la nuit. En pleine nature trouver un abri à mettre au dessus de leur tête ne serait pas facile, la tente allait s'imposer.

Korsk fut brutalement arraché à ses pensées lorsque la colonne ralentit, puis s’arrêtât. Aucune parole n'ayant été échangée pour signifier l'arrêt, il balaya les alentours du regard à la recherche de la cause de cette halte. Les paroles d'Igmar le ramenèrent au moment présent.

Seulement alors, il prît conscience de la lumière déclinante du jour. Et alors il comprit que la seule nécessité de faire halte pour la nuit avait conduit ses compagnons à collégialement poser sacs et harnais pour se mettre en quête de l'endroit qui les verrait bivouaquer. Pas bon, … je devrais être plus vigilant... même la nuit arrive à me surprendre. En écho à ses pensées, une voix chuchota d'incompréhensibles mots à son esprit praïs... mriT usvohisse, sur un ton qui se voulait rassurant.

A mesure que la journée avançait, leur progression avait gagné en assurance, les aventuriers s'habituant peu à peu à leur nouveau moyen de locomotion. Certes, ils étaient encore loin de maîtriser la chose, mais ils avaient bien progressé sur cette première journée. C'est donc d'un ton enjoué qu'il répondit à l'alchimiste « Igmar, je pense qu'un peu de feu nous ferait au contraire le plus grand bien, ... à tous. Au moins pour manger chaud et chauffer aussi bien nos carcasses qu'un peu la tente.  »

« Et en parlant de tente... Il semblerait que nous ayons le choix. Camper sur les berges au confluent des rivières nous assurera une bonne visibilité sur ce qui viendrait à nous. Et pratiquement rien, ni personne, ne se risquerait sur des rivières à moitié gelées, nous aurions donc essentiellement deux flancs à surveiller. Mais cela nous exposerait aux vents glacés et à la vue. »

« D'un autre coté, s'abriter à l'orée de la forêt nous exposera moins à la curiosité et aux rigueurs du froid, mais permettrait une approche plus discrète de notre camp. Je ne suis pas franchement ce qu'on pourrait appeler un stratège, et c'est ma première expédition en dehors de nos montagnes et cavernes. Vous êtes tous plus aguerris que moi de ce coté là. Qu'en pensez vous, tous ? »

Modifié par un modérateur vendredi 12 décembre 2014 18:08:27(UTC)  | Raison: Non indiquée

Enfin. Kvass s'affaissa sur le traineau espérant un repos bien mérité. Igmar proposa de monter les tentes, Korsk discuta de la positon idéale de cette dernière, puis comble de l'horreur, Grimvat proposa de creuser, voire d'aller chercher des branches de sapin. La journée ne se terminerait donc jamais. « Grmmmb, je vais chercher les branches » Kvass se redressa, regarda vers la forêt, puis après un moment et un nouveau soupir, pris une hache et se dirigea vers elle.

Longeant la Sombrelune, Kvass arriva à la lisière de le forêt sombre qui semblait l'observer. «  Salut les arbres, j'espère que vous ne verrez pas d'inconvénient à ce que je prenne un peu de vos branches afin de rendre un tant soit peu confortable, notre misérable campement. Vous en avez tellement et nous pauvres nains en avons tant besoin. » Tout en restant aux aguets, Kvass commença son ouvrage « qui ne dit rien approuve » rajouta-il goguenard.

Les chocs répétés prenait une belle ampleur dans le silence précédent puis semblaient se perdre dans les tréfonds de la forêt. L'obscurité de cette dernière semblait s'épaissir. Kvass, inquiet, accéléra le rythme. Pourquoi me suis-je séparé de mes compagnons, la prochaine fois, j'enterre la tente. Et même si mon oncle me dit qu'elle peut encore servir.. hin hin hin ! Sa note d'humour qu'il était le seul à comprendre le remotiva et il les coups s'abattirent avec plus de force.

• perception : 1d20 donne [16] = 16

(je n'ai pas accès aux images au boulot donc je n'ai pas le bonus de Kvass)

Modifié par un modérateur vendredi 12 décembre 2014 18:24:29(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Des géants... » Kvass se redressa brusquement. La magie s'empara de son corps. Une lueur ressemblant à s'y méprendre à des flammes apparut dans ses yeux, et ce n'était pas le reflet du feu à ses cotés. Des étincelles apparurent au bout de ses doigts.

« Reste près du feu, je reviens de suite. » A ces mots une petites araignée au corps écarlate et aux pattes jaunes et noires sortit de dessous son ample manteau rembourré et se recroquevilla derrière les flammes.

Prenant son arbalète posée à coté de lui, il se dirigea derrière la tente et se posta derrière un arbre à moitié mort dont les branches noires et distordues, il espéra, lui fournirait une protection supplémentaire. Guettant par dessus les arbres l'apparition d'une tête de géant, Kvass appela la force magique en lui...

Déplacement en L13.

Modifié par un modérateur samedi 13 décembre 2014 16:08:48(UTC)  | Raison: Non indiquée

Il allait se débotter pour rafraichir, même si le mot était malheureux avec ce froid, ses pieds auprès du feu quand les bruits se firent entendre. Du coin de l'œil, il vit que ses camarades avaient, tout comme lui, identifier de qui cela provenait. « Serait' il possible de faire un voyage sans rencontrer cette engeance ? »

Dès les sons entendus et identifiés ont percuté dans son cerveau, c'est comme un ressort qu'il se redressa. Il plissa les yeux et il flairait l'air comme un chien, non pas qu'il se prenait pour un pisteur mais il cherchait une dernière preuve que c'était bien des Ogres Si ça pu c'est qu' c'est des Ogres.

Il sortit son arbalète d'une main et il sortit une bombe de l'autre.

Il chuchota machinalement « On gère ça comment ? »

Il s'écarta du reste du groupe Pas maintenant ... pas maintenant. Ses pensées se tournaient vers la prise d'un mutagène si vite et si fort qu'il en oubliait presque le danger qui arrivait.Il se plaça derrière un coin de tente, comme si cela le protègerait ...

Déplacement en M17

Modifié par un utilisateur dimanche 14 décembre 2014 00:16:10(UTC)  | Raison: Non indiquée

La compagnie réagissait vite mais avec peu de concertation. Ils ne se connaissaient pas suffisamment encore. Chacun avait sa tactique en tête, fruit des tactiques ancestrales apprises dans chacune des forteresses où ils avaient grandit et appris à se battre. La seule action commune était d'être prêt à en découdre. Kvass parla doucement, espérant éviter le combat :« Et si nous les attirions plutôt sur la rivière gelée. Je crains que les tentes ne les canalisent pas longtemps et je n'aimerais pas qu'elles se retrouvent en état de charpie. Nous avons trop souffert toute la journée pour qu'elles servent de paillassons. »

Kvass se déplace vers le bord de la rivière et frappe avec ses pieds la glace pour en tester la solidité.

• casser la glace : 1d20-1 donne [2] - 1 = 1

Par torag, cette rivière est bien gelée Les yeux brillants, Kvass chuchotta « Je vais te réchauffer ma belle » De ses doigts jaillirent un jet de flammes. la glace gémit et commença à se craqueler.

Modifié par un modérateur vendredi 26 décembre 2014 11:16:08(UTC)  | Raison: Non indiquée

Korsk ne réagit pas immédiatement lorsque Kvass alla vers la rivière. Mais le regarda avec effarement lorsqu'il vit le mage s'avancer sur la surface gelée et en tester la résistance. Mais.... Non!!

«  Mais restes à couvert, tête de gobelin, au lieu de t'exposer comme ca! » Ne put-il s'empêcher de chuchoter au nain. Il n'osait parler trop fort - inutile de révéler la position d'un deuxième élément de la troupe - mais espérait être entendu du nain. Il regarda avec appréhension dans la direction du nord avant de continuer à invectiver le mage« Et cesse de faire tant de bruit! C'est eux qu'il faut attirer sur la glace, mais pas sur l'un de nous! Et tu feras quoi si la glace rompt sous toi? »

Oui, bon, en même temps, plus besoin de diversion si on a un appât à leur tendre... Korsk éprouva un peu de honte à cette pensée, mêlé toutefois à une sorte d'amusement sadique. Je traine vraiment trop avec certains esprits moi...

Modifié par un utilisateur lundi 15 décembre 2014 10:42:00(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ça commence... Un frisson parcourut Korsk que l'impatience commençait à gagner. Au plus profond de son esprit, les clameurs d'antiques cris de guerre se firent entendre, confuses et lointaines, puis se turent. Les ancêtres approuvaient, et encourageaient. D'autres esprits, plus malfaisant ceux-là, viendraient ensuite, attirés par l'excitation du combat et le sang versé. « Kvass, … tu as moins de dix secondes pour te mettre à couvert, après quoi j'agis.... »

Ayant repéré l'endroit ou il lancerait son sort, il vérifia une dernière fois que son arbalète était prête avant de se déplacer pour lancer sa diversion. Les chants de guerre d'une cohorte de huit nains se feraient entendre. Le volume, d'abord faible, monterait rapidement, comme si les nains, d'abord distants, se rapprochaient par la rivière en courant. « Grim ? Si la diversion ne fonctionne pas, j'attendrais de savoir quelle cible tu désignes. Et je tenterais d'effrayer l'autre ogre avec ma magie pour le neutraliser quelques moments. Ensuite seulement je tirerais. Si tu es d'accord bien sur ! »

A ce round, déplacement en L15. Au dernier round avant que les ogres arrivent sur la map, Korsk lance Son imaginaire en I9.

Modifié par un modérateur mercredi 24 décembre 2014 09:59:57(UTC)  | Raison: Non indiquée

La tentation de prendre son mutagène était au-delà même de ce qu'il croyait Controller. Il ne sentit même pas sa main fouiller sa ceinture, il ne sentit même pas les gorgées qu'il buvait goulument. Il sentait seulement son corps muer, se transformer. Une fois encore la douleur n'était pas forte mais les contorsions de son corps qu'il subissait, lui donnait des positions contre nature et au final, il ne ressemblait plus à un nain mais à une espèce hybride d'animal inconnu. La transformation achevée, il se blottit derrière sa cache attendant qu'il puisse agir avec ses deux armes qu'il tenait toujours fermement. Que j'aime ça ... Par Torag que j'aime ça.
C'est presque aussi bon qu'une bonne pinte de bière.

La neige, la fraicheur ambiante avec le cadre presque idyllique, avait un effet hypnotisant sur Igmar. Il en avait conscience mais c'est comme si une partie de son cerveau avait occulté le danger imminent. Il secoua la tête pour revenir à la réalité Il a vraiment falloir que je prenne le temps de retirer cette effet secondaire qui agit ... un peu trop fortement.

• Discretion : 1d20+5 donne [5] + 5 = 10

• Mutagène + 4 en Dextérité / - 2 Sagesse / + 2 d’armure naturelle => Durée : 200 rounds.

Modifié par un utilisateur mercredi 17 décembre 2014 22:41:20(UTC)  | Raison: Non indiquée

Les nains comptaient sur la bêtise profonde des ogres. Les faire venir sur la glace en les faisant se diriger vers les sons qu'ils entendraient et non pas vers ce qu'ils pourraient voir était osé et très risqué. La discrétion de chacun allait être nécessaire pour qu'après les premiers tirs d'arbalète à travers les arbres, les géants en déboulant dans le campement nains ne voient personnes et se dirigent naturellement vers les bruits. Si un seul pouvaient se faire avoir s'était déjà bien à eux tous ils pourraient avoir le dessus sur les deux autres. Imgar était déjà dans cette perspective maintenant qu'il avait bu son extrait il se débattait pour se dissimuler au mieux entre les branches du petit sapin qu'il avait choisi pour cachette mais pour le moment c'était peu concluant.

Pour les autres l'avantage était de tirer d'abord une fois, arcs et arbalètes leurs permettaient d'avoir une opportunité si ce n'était deux mais s'ils voulaient avoir le temps de cacher un seul tir devait être fait. A la suite de celle de Grimvat ou un peu avant les traits filèrent vers les ogres. Le guerrier manqua son coup qui alla se ficher dans un épicéa. On les distinguait un peu mieux maintenant, vêtus d'épaisses peau de bêtes juxtaposées, armé d'un javelot et d'une masse, ils avaient des visages d'une laideur indescriptibles. Ank tira, puis Dovvet et Astrid par dessus les tentes avant de s'abaisser illico. Seule la sorcière toucha.

Les ogres étaient là !!! A quelques mètres maintenant ! On entendit la voix de Korsk puis le son illusoire d'un groupe de nain qui attira le regard des géants, Kvass se redressa et tira son missile magique. Le coup de bluff allait-il fonctionner ?! C'était difficile à dire Grimvat c'était montré plutôt lent pour se baisser et ne pouvait qu'avoir été vu. Korsk en prononçant son sort avait lui été entendu. Tout dépendait de ce qu'allait faire Kvass.

Modifié par un utilisateur vendredi 26 décembre 2014 11:06:05(UTC)  | Raison: Non indiquée