Apercevant l'inconnu, Ortog eut l'envie de sortir sa lame. Cependant, l'homme n'avait pas les habits dépenaillés des morts vivants rencontrés jusqu'ici et il cherchait à se protéger du froid comme une humain normal. D'autre part, il avançait lentement en regardant le sol, signe qu'il ne connaissait pas son chemin ou qu'il en suivait un. Mais dans ce dernier cas, était-ce celui du groupe ?

Le paladin murmura à l'elfe qui l'accompagnait : « Tu en penses quoi ? On file avertir les autres de se tenir prêts ? »

Il avait songé se concentrer sur les auras mais, sauf s'il s'agissait d'un fervent adorateur d'une divinité impie, il y avait peu de chance d'en ressentir une.




BM privée.

Modifié par un utilisateur dimanche 26 janvier 2014 17:10:20(UTC)  | Raison: Non indiquée

'homme était sur le sentier, au niveau du cadavre de l'hermine géante. Son regard venait de quitter le corps de l'animal pour venir se poser sur le duo. Les trois paires d'yeux se rendaient leurs regards interrogateurs, à une demi-douzaine de mètres les uns des autres.

Les aventures d'Akin ont débuté ici.

alentours du Bois Frontière, carte des Hautes Sentinelles, PJ

Modifié par un utilisateur dimanche 26 janvier 2014 20:58:38(UTC)  | Raison: Non indiquée

Par la Bouche d'Asuulek ! Mais à quoi penses-tu ? Tu te crois en promenade de santé dans la forêt du coin ?! Akin s'était soigné sans vraiment y penser, d'une courte mais sincère prière adressée à Néthys. Mais il continua de se morigéner le reste du trajet, vexé comme un pou. L'explosion de froid lui avait remis la tête à l'endroit, aussi restait-il attentif, malgré tout.

Pourtant, penché sur le cadavre d'une hermine géante, il faillit encore se faire surprendre par deux étrangers sur le sentier. Baissant le regard vers leurs pieds, il plissa les yeux un bref instant, avant de refixer son regard sur les deux individus. Leurs empreintes correspondaient bien à celles qu'il suivait depuis ce matin. Celles du géant notamment étaient caractéristiques. À son grand étonnement, c'est d'ailleurs ce dernier qui s'adressa à lui en premier.

« Je tente de vous rattraper depuis ce matin, où j'étais encore à Heldren. Et j'ai en effet constaté que votre chemin est pour le moins mouvementé. Voyager derrière vous est un vrai bonheur, par contre. Enfin, tant que l'on ne dévie pas d'un iota de vos traces ... Groumpf ! »

Son regard s'assombrit un instant, un air dégoutté envahissant sa face aussi glabre que son crâne, à l'exception d'une étrange barbiche que deux anneaux venaient enserrer. L'elfe et le demi-orque, en hommes d'armes accomplis, notèrent facilement la lance de belle facture qui pendait dans son dos, croisée avec un arc long et son carquois. Sa main droite enserrait un long bâton, recourbé à son sommet. Lorsque la gauche abaissa sa capuche, ils découvrirent un regard franc aux yeux couleur de chêne foncé. Ce qui frappait davantage était l'absence de sourcils, remplacés par quelques piercings, alors qu'une longue tresse de cheveux aussi noirs que sa barbiche pendant dans son dos. Engoncé dans ses fourrures, il était difficile de deviner ce qu'il portait dessous.

« Mais je m'égare. Je m'appelle Akin, pour vous servir. Je suis ... enquêteur, au service de Néthys. En passant par Zimar, je suis tombé sur une bien étrange histoire, dans un temple que je visitais. Un climat étrange qui frapperait dans le coin. Cela m'a paru immédiatement suspect. Je suis parti aussitôt sur Heldren, où j'ai entendu parlé de héros qui avaient sauvé le village. Et me voilà ! Vous devez être les héros dont parlaient les villageois, n'est-ce pas ? » Il écarta les bras, un large sourire effaçant son air morose du début.

Modifié par un utilisateur dimanche 26 janvier 2014 22:56:54(UTC)  | Raison: Non indiquée

L'elfe prit à son tour la parole « Nos actes n'ont pour l'instant rien de se que l'on prête aux grands héros des légendes. Nous essayons juste de comprendre un peu ce que signifie tout ceci. » L'elfe fit un geste circulaire semblant englober tout ce qui les entourait. Comme tous les elfes aux yeux des humains elle semblait jeune, malgré sa blanche chevelure, mais la fatigue se lisait sur ses traits. Prêt d'elle se tenait une hermine jetant des coups d’œils l'air inquiet vers le nouvel arrivant mais également vers le demi humain.

« Je suis Aergnaerola du clan Merinal, du Kyonin, » poursuivit l'elfe qui désigna ensuite l'hermine à ses coté « Celle ci n'est pas encore nommé, je viens de la recueillir et un nom demande que l'on y réfléchisse car il est porté toute la vie et parfois au-delà... » L'elfe fit silence et son regard se tinta de tristesse en se portant vers le corps de l'hermine géante.

« Mais ce lieu ne se prête guère à la discutions et peut être serait il sage d'avancer un peu et de trouver abri pour la poursuivre avant que le froid ne s'installe définitivement dans nos os... »


-4 neige
-1 fatigue

Réalisant son erreur, l'orque se confondit en excuses : « Votre divinité ? Veuillez m'excuser pour mon ignorance. Je suis Ortog et sers l'Héritière. Mes connaissances en religion ne sont cependant pas aussi étendues que je le souhaiterais. Qui avez-vous vu à Heldren ? Vous a-t-il expliquer le fond des choses ? » Le trio se dirigea vers l'endroit où le reste du groupe avait du finir leur abri pour la nuit.

Ortog restait tout ce temps sur le qui-vive, observant les alentours. Puis, arrivant au camps, il s'annonça afin d'éviter toute surprise. « Mes amis, la chasse a été bien meilleure que ce qu'on espérait ! Nous vous rapportons même un humain qui semble encore faire parti des vivants. »




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Modifié par un utilisateur lundi 27 janvier 2014 07:44:16(UTC)  | Raison: Non indiquée

Aergnaeroka regarda d'un air étrange le nouvel arrivant qui semblait connaitre non seulement le nom d'Ortog mais aussi celui de sa parentelle. Sans doute y avait il là une histoire qui méritait d'être entendu.

Desna avait semblait il guidé les pas d'un curieux voyageur vers leur refuge de glace...



-4 neige
-1 fatigue

Sa voix chevrotait, sous le coup d'une émotion intense : « hé bien ... je ... »

Ô Néthys, pourquoi ?! Qu'ai-je fait pour mériter ... ça ?! Ce n'est pas possible !

Cela faisait des mois que Akin imaginait cette rencontre. Il en connaissait chaque version, récitait par cœur tous les dialogues possibles. Il pensait avoir tout envisagé. Tous ces ricanements, les regards qui se détournaient, oh que oui, il comprenait tout, soudainement. Son visage devint rouge écarlate, tant il fulminait. Il se mit à tourner en rond, donnant des coups de pied dans la neige. Inutile de connaître sa langue pour comprendre qu'il jurait toute sa colère en des mots que les deux compères n'étaient que trop heureux de ne pas saisir.

Enfin, il parut reprendre contenance et leva la tête vers l'elfe, comme pour chercher de l'aide, mais cette dernière affichait un intérêt simplement attentif. Au vu de leurs têtes ébahies, il éclata de rire, un rire hystérique, qui ne semblait jamais vouloir s'arrêter. « Hahahaha, hihihihi, ho ho ho ho hooooo, hahahahhaaaaaaooooooh ! » Puis, en même temps que sa voix redescendait dans les graves, il se prit la tête dans ses mains, tout en se laissant tomber dans la neige. Des tas d'excuses passèrent dans sa tête, mais aucune de vraiment satisfaisantes. De toute façon, il réservait ses mensonges à ses ennemis, et uniquement quand cela s'avérait vraiment nécessaire. Restant prostré à leurs pieds, il regarda enfin le paladin dans les yeux, un demi-sourire désabusé sur les lèvres.

« Désolé. Vous devez me prendre pour un fou, tous les deux. Je suis vraiment, sincèrement désolé. Je t'en prie, ranges ton épée, Ortog. » Sa voix semblait soudain très lasse. « Tu ne taperais pas ton frère avec cela, n'est-ce pas ? »

Une fois le travail engagé, Kalt tut ses plaintes et ses gémissements, et mit tout son cœur à l'ouvrage. L’œil expert, il consolidait certains murs, et râlait parfois intérieurement contre l'amateurisme de ses compagnons en reprenant leur tâche pour les rendre plus stables. Aussi temporaire devait être cette habitation, ce n'était pas une raison pour bâcler le travail. Une fois le labeur fini, il s'assit comme une masse en soufflant un grand coup, et laissa Delwin faire un bon feu :

« C'est une très bonne idée, cela nous fera peut-être un peu sécher. Du daim pour soulager notre faim... ce serait bien ! »

Il rigola tout seul puis souleva sa manche droite, qui gouttait d'une eau sale et froide. Deux gouttes tombèrent sur le museau de Snjòr qui s'ébroua.

Il sortit un petit sac d'herbe à fumer, et entreprit de bourrer sa pipe mais grommela bruyamment. Elle était mouillée. Un regard de désespoir tourné vers Delwin, il tenta de la faire sécher près du feu, mais une portion partit en fumée. Une douce odeur rappelant celle de l'encens emplissait leur nouveau foyer.

« Ma lobélie, quel gâchis !  »

Sur un ton légèrement amère, Akin lâcha : « Oh oui, je comprends bien ton scepticisme ! Je ne savais pas que mon père avait fréquenté une orque moi-même. Aussi, tu comprendras ma réaction ... »

Il ferma les yeux et rassembla son esprit en un tout à peu près cohérent. Sa voix parut plus posée : « Ma mère, qui d'autre aurait pu me l'apprendre ? C'est une longue histoire mais sache que cela ne fait pas un an que je connais l'identité de mon père. Elle ne l'a fréquenté que quelques mois, suffisamment pour engendrer un métis taldorien dans mon genre. » Il avait craché le mot "métis", visiblement synonyme de souffrance pour lui.

« Ma mère est décédée depuis près de dix ans, mais elle avait laissé dès cette époque un message à l'attention de mon tuteur, au temple de Néthys à Totra, en Osirion, en prévision de sa disparition. Il précisait notamment que mon père était un chasseur du Taldor honorant Ketephys, et répondant au nom de Rortungal. Suivait une description assez précise. Mon tuteur, lui-même membre de l'église, m'a recueilli aussitôt après son décès puis s'est mis en quête de mon père. Il a retrouvé sa trace il y a un an à peu près. Un paladin de Iomedae, au temple fortifié La Main du Soleil, se réclamait fils d'un certain Rortungal, chasseur du Taldor, fidèle de Ketephys. Un certain Ortog. Depuis cette nouvelle, j'ai fait le trajet depuis l'Osirion pour te retrouver. Espérant en savoir plus sur mon géniteur. »

Il leva un regard incertain sur le demi-orque : « voilà, tu sais à peu près tout. »

Le paladin ne savait trop que penser d'une telle chose et cela le mettait assez mal à son aise. Il coupa court à la discussion. « Tout ceci est des plus bizarres. Je propose, comme l'a suggéré Aergnaeroka, de rejoindre notre abri. Nous y serons au chaud. »

Par Iomedae, quelle est donc cette histoire ? Un homme qui me rechercherait pour que je lui parle de mon père, ou plutôt d'après lui, de notre père ! En tant que semi orque, Ortog n'avait jamais trouvé ce qui lui avait tant manqué depuis sa jeunesse. Une personne qui ne le jugerait pas d'un simple regard et avec qui il pourrait tout partager. Depuis sa métamorphose en fidèle serviteur de l'Héritière, il avait rencontré quelques personnes qui le toléraient voire l’appréciaient, mais souvent après un temps d'adaptation pendant lequel il avait du prouver qu'il n'était pas ce que son visage laissait supposer. Il n'en voulait à personne de réagir ainsi, quoi de plus naturel, mais il en ressentait quand même une certaines tristesse, prenant cependant cela comme autant d'épreuves déposées sur son chemin par la juste Déesse.

Même à Heldren et au sein de ce groupe, il avait du se battre contre les apparences pour voir se forger des amitiés. Il ne savait pas trop où le groupe présent en était, mais cela semblait bien parti pour devenir une équipe soudée.

Qu'allait-il faire d'un inconnu frère ? Etrange sensation. De la dizaine de frères qu'il se connaissait, il ne se rappelait que lutte, concurrence, survie et cruauté...

Perdu dans ses pensées, le paladin ne vit passer les mètres et il en émergea devant le camps de fortune.





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Modifié par un utilisateur mardi 28 janvier 2014 19:14:13(UTC)  | Raison: Non indiquée