« La nuit me va aussi, la lumière des étoiles me suffit à percer les ténèbres de la nuit, » dit Aergnaeroka,

« Mais il est probable qu'il y ait plus d'étoile dans le désert d'Akin que sous des nuages chargés de neige... »


+4 vigueur, +5 tenue polaire

e ciel chargé s'était vite dégagé pendant la nuit et la lumière de la Lune éclairait la neige d'un blanc nacré particulièrement élégant. Rarement une nuit n'avait été aussi claire. Mais le danger rôdait toujours en Irrisen. Les paupières lourdes des meurtrissures des corbeaux, les aventuriers durent lutter contre le sommeil afin de veiller sur leurs compagnons répartis dans les deux igloos construits lors de la préparation du camp. Certains avaient pu croire deviner une forme dans la nuit mais rien qui ne fusse alarmant ou qui ne nécessitât le réveil des autres. Le bruit de la nuit était celui d'une forêt vivante, celle du Grisbois qui était encore à quelques encablures de leur campement.

Nadya réveilla le groupe à l'aube. Elle s'était déjà activée en s'occupant des chiens. Un frugal et sec repas attendait les aventuriers, ainsi qu'une soupe chaude et lourde propre à réchauffer leur corps engourdis récemment quittés par la magie protectrice de quelque sort.

Une fois prêts, ils quittèrent leur campement pour une nouvelle journée de traîneau. Le ciel était clair en cette journée mais le vent soufflait fort, glacial et cinglant. Le petit jeu consistant à surfer sur les massifs de neige était désormais une habitude, voire une contrainte. Le voyage allait être long. L'attaque de la veille travaillait les esprits des héros, lesquels étaient parfois surpris à jeter un regard méfiant vers le ciel ou à se retourner brusquement lorsqu'un bruit relativement proche d'un croassement se faisait entendre. Ils s'étaient à nouveau arrêter pour se restaurer en milieu de journée et avaient ensuite repris la route.

La nuit allait tomber dans une bonne heure lorsque Nadya arrêta le convoi dans un bosquet non loin du Grisbois. Orm, Mjoli, Valstoi et Hatch partirent chercher du bois tandis que Jairess, Nadya et quelques autres âmes volontaires s'affairaient à la confection des igloos. Il durent tout d'abord dégager la poudreuse puis creuser la neige. Ensuite, ils placèrent en spirale, en l'endroit excavé, des blocs de glace découpés et ajustés à l'aide d'une scie. La construction s'était finie pendant la nuit, une fois encore, mais les réflexes commençaient à venir. Les voyageurs furent une nouvelle fois réunis autour du feu, lequel réchauffait un ragoût d'anguille et de pommes de terre que Hatch avait décidé de quelque peu relever. La chair du poisson était tendre mais le domovoi avait sûrement quelque peu forcé sur les épices pour qui n'y était pas habitué. Jairess était de ceux-là, en témoignait son teint mauve, mais elle félicita tout de même le cuisinier :


« C'est un met fin que vous venez de nous concocter : je crois bien qu'aucun de nous n'aura froid cette nuit. »

À vrai dire, elle espérait également que personne ne serait malade car les balades en pleine nuit, sous un tel climat, n'étaient pas des plus plaisantes. Nadya, qui avait veillé à ce que ses enfants soient servis avant l'ajout desdites épices, sourit aux propos de la belle sylphe, signe qu'elle lui faisait désormais pleinement confiance. Curieuse, la jeune femme lança une nouvelle fois la discussion en interrogeant un autre aventurier :


« Dites moi Aergnaeroka : vous avez plusieurs fois parlé de vos aïeux et de votre famille. Mais que font les Mérinal et où vivent-ils ? Est-ce un rite répandu chez les elfes que d'ainsi prendre la route ? Vous semblez être une exploratrice aguerrie... »





Loin, très loin au Sud, à Heldren...

Delwin était éreinté par sa journée de marche. Fourbu et d'humeur passable, le vénérable halfelin rentra dans la salle du conseil dans laquelle l'attendaient les autres. Il salua d'un signe entendu de la main les présents, à savoir Natharen, Isker et Ionnia. Les deux premiers se levèrent, avides des informations du prêtre tandis que la conseillère restait assise.

« J'ai remonté la piste avec les gardes : il n'y a plus aucune trace du portail de l'Hiver. Ils ont réussi. » Le vieil homme réajusta ses lunettes puis poursuivit après avoir légèrement pouffé. « Mais ils ne sont pas revenus ou en tout cas pas par là. S'ils ont dû, pour quelque raison magique, refermer le portail sans pouvoir le franchir, ils ont une bonne trotte qui les attend. Mais je ne peux me résoudre à ne pas m'inquiéter... Ces jeunes gens fougueux, au milieu du Royaume des Sorcières Blanches. Ça me donne froid dans le dos. »

Isker affichait une mine circonspecte. Le chemin jusqu'à l'Irrisen était certes long, mais il s'avérerait sans aucun doute également périlleux.


« Que vais-je dire à Xemestra, la femme d'Elzékiel ? Elle est malade d'inquiétude et je ne sais comment lui présenter la chose. »




« Son mari est un héros et il est certainement en route. Les mots te viendront facilement mon ami. J'ai moi-même prévenu Hicomède qui s'inquiétait du non retour d'Ortog mais il ne montrait certainement pas l'inquiétude d'une jeune mariée. »


Ionnia voulut discuter quelques détails sur l'état d'avancement des travaux du Chalet des Hautes Sentinelles mais Delwin n'avait pas la tête à cela. Sa place était avec ses jeunes gens qui risquaient leur vie. Il passa devant l'Hermine Argentée et croisa Léoff qui allait y jouer quelques morceaux. Le jeune homme questionna avec entrain le prêtre d'Abadar :


« Alors ? Il paraît que tu es retourné sur les lieux de vos exploits ? Le Portail a-t-il disparu avec la neige ? Des nouvelles des autres Héros de Heldren ? »




« Bonsoir mon petit Léovigilde. Aucune trace, ni du portail ni de mes compagnons... les héros. »



La conversation s'acheva autour d'une chope de Trois Diables, lorsque le barde eut terminé sa représentation. Delwin lui expliqua une nouvelle fois sa grande aventure, celle qui avait accompagné les débuts de ceux qui étaient destinés à sauver Golarion de l'Hiver Éternel. Nul doute que le jeune homme, promis à une grande carrière, en ferait un jour une chanson épique.

Note : ajoutez un test de Perception à votre prochain post svp.

PJ, déplacements, voyage vers Trône-Blanc

Modifié par un utilisateur mercredi 24 juin 2015 23:12:03(UTC)  | Raison: Non indiquée

La nuit se déroula sans surprise, tout comme la journée suivante. Ils se trouvaient nouveau installés autour d'un bon feu et dégustaient un repas digne d'un prince. En tout cas telles furent les sensations qu'il procura au paladin.

« Je propose de reprendre l'organisation d'hier au soir. En espérant que chaque nuit et chaque journée se déroulent à l'image d'aujourd'hui. Je sais, j'en demande probablement un peu trop ! »

Ortog remercia silencieusement sa déesse pour sa bienveillance ainsi que la protection qu'elle leurs apportait. Puis, il se laissa bercer par les paroles d'Aergnaeroka. Il était amusant de voir que leur guide, la douce et farouche Nadya, les poussaient à se raconter, bien plus qu'ils ne l'avaient fait entre eux depuis le départ d'Heldren. Chacun laissait aux autres leurs parts d'ombres sur leur vie privée. Ils ne se dévoilaient que petit à petit.

• Perception : 1d20+1 donne [18] + 1 = 19

BM privée. Marcher dans la neige.

Modifié par un utilisateur mercredi 24 juin 2015 20:08:42(UTC)  | Raison: Non indiquée

Akin contemplait Ae tout en écoutant l'histoire de la jeune elfe. Jeune ? Lorsqu'elle eut fini, il intervint.

« Je me demande : comment as-tu été impliquée dans cette histoire, à Heldren ? D'ailleurs, chacun pourrait en faire de même, au passage. Et aussi ... après tout, je crois être le gaffeur de service, alors j'ai une réputation à tenir. Je suis fasciné par le peu d'effet du temps qui passe sur les elfes et j'aimerais savoir, par pure curiosité : quel âge as-tu ? »

Il ajouta avec un sourire. « Tu n'es pas obligée de répondre à tout. Et la version humaine me convient. »

Modifié par un utilisateur jeudi 25 juin 2015 00:50:44(UTC)  | Raison: ajout jet perception

Aergnaeroka essayait de suivre les questions qui maintenant fusaient de toute part et se concentra sur la dernière à laquelle elle savait pouvoir fournir une réponse d'une brièveté toute humaine. « Nous elfes ne comptabilisons pas chaque saison qui passe comme vous le faite, mais... »

L'elfe réfléchit un instant,

« Je suis encore jeune, donc il m'est possible d'être précise à deux-trois années. Une elfe plus ancienne, sans se référer à des événements marquants le serait à une ou deux décennie, voire plus si elle ne vit pas parmi les autres race, mais pour moi, ce doit être autour de cent quarante printemps. Environ. »

• Perception Ae : 1d20+11+2 donne [14] + 11 + 2 = 27
• Perception Cara : 1d20+2 donne [14] + 2 = 16

+2 Environnement de prédilection - froid
+4 vigueur, +5 tenue polaire

Heureusement, Aergnaeroka avait quelques habitudes des humains et de leur façon de se précipiter dans le questionnement de façon presque indécente sans prendre le temps de réfléchir aux tenants et aboutissements de ce qui avait énoncé précédemment, aussi elle ne s'offusqua pas de la façon précipité avec laquelle Akin enchainait ses questions. « Et bien, j'ai passé quelques années à étudier, bien sur, puis comme le cadre trop scolaire des études universitaires ne me convenait guère et que j'avais atteint un age jugé suffisamment avancé pour quitter le Kyonin, j'ai commencé à accompagner mes ainées dans leurs missions auprès des membres de mon clan et d'autres enclaves elfes dans Golarion. »

« Au début, il s'agissait d'escorte de caravanes importantes vers des contrées relativement sure, mais les décennies passant, il m'est arrivé de participer à des missions plus réduite et vers des contrées plus lointaines, et qu'enfin l'on me confie des missions de courrier où je voyageai seule ou avec seulement un ou deux compagnons. »

Reprenant son souffle l'elfe continua « Ma rencontre avec les autres se trouve être toute récente.

Elle commence aux prémisses d'Arodus alors que j'étais à la recherche de deux de mes cousins, Meledriel et Aembertaera, qui, selon des renseignement recueillit plus tôt, se trouvaient à voyager du sud du Qadira vers l'Andoran.

Je venais de faire une halte pour la nuit au village d'Heldren pour la nuit et remplir à nouveau mon carquois de flèches chez le forgeron local et repartait vers Zimar quand à l'approche du Bois Frontière je fis la rencontre d'un nain gravement blessé dans l'attaque du convoi de Lady Argentea qu'il escortait. Ce nain, du non de Yuln était dans un état désespéré et, chose étonnante sous le climat de la région en cette période de l'année, semblait avoir fortement souffert d'une exposition au froid. Bien sur, j'avais entendu quelques rumeurs sur un froid anormal dans les environs, mais sans y prêter forte attention...

Faisant demi tour vers Heldren avec Yuln, nous regagnâmes alors le village où le blessé fut pris en charge et où il me fallu narrer ce que je viens de vous conter.

Le lendemain, Yuln ayant repris suffisamment de forces pour expliquer les raisons de son état, le conseil du village pris la décision d'envoyer une mission d'investigation sur les lieux de l'attaque. Ortog faisait parti de cette mission, ainsi qu'Elzekiel, et d'autres du village.

Nous nous rendîmes donc sur les lieux de l'attaque, progressant dans un terrain de plus en plus froid, sous neige et glace, et y constatèrent la présence de mort vivant et des traces d'usage de la magie du froid et de la présence de Vinterørd.

Ne trouvant pas trace de Lady Argentea, nous suivîmes la piste de ses ravisseurs, affrontant en chemin nombres dangers tous plus étranges les uns que les autres jusqu'à rencontrer quelques brigands montant la garde que nous parvinrent à neutraliser et qui nous révélèrent la présence du portail vers l'Irrisen, de créatures en provenance d'icelieu et surtout du lieux où Lady Argentea se trouvait prisonnière.

Après un combat épique, nous délivrâmes Lady Argentea et après quelques repos, nous repartîmes vers Heldren.

Une nouvelle expédition y fut décidé, incluant Kalt, pour remonter à la source du portail vers l'Irrisen et voir s'il était possible d'y mettre un terme. C'est au cours de cette nouvelle expédition que nous recueillîmes moi, Caralossë et Ortog, un frère...

Le reste de l'histoire vous est connu, bien sur, mais cela n'étant pas le cas de Xoran et Jairess, je vais vous laisser continuer de la raconter, ma bouche commençant à s’assécher... »


+2 Environnement de prédilection - froid
+4 vigueur, +5 tenue polaire

Toute la journée, la remarque d'Ortog avait travaillé Kalt. Tous ses compagnons avaient encore la vie devant eux, la sienne était derrière. Pourquoi risquaient-ils leur vie ? Étaient-ils donc si inconscient de se priver des quelques parcelles de bonheur que le monde pouvait encore leur offrir ? Kalt n'avait que la moitié de l'âge d'Aegnaeroka et pourtant cette dernière lui paraissait tellement jeune... le nain avait encore de nombreuses années à vivre - plus que tous les humains rassemblés autour de ce feu - et pourtant il se sentait si vieux. Les nains vieillissaient-ils plus vite ? Était-ce la vie qui l'avait conduit à se flétrir ainsi ? Il enviait cette capacité des elfes à survoler le temps sans se laisser atteindre par les évènements... Il regarda ses compagnons humain, son esprit tordu plaça autant de squelettes à la place de ces silhouettes faites de chair et de sang. Les flots du temps étaient cruels. Pourrait-il un jour en contrôler les caprices ? Serait-il assez puissant pour empêcher ses compagnons de mourir ? Il pensa à Elzekiel. Il pensa à la responsabilité qui pesait sur ses épaules. Il pensa à leur mort inéluctable même s'ils survivaient à cette folle entreprise.

Il ne laissait pas paraitre une once de ces ruminations intérieures et morbide. Il écoutait, il semblait jovial et gourmand, il donnait le change, il riait. Il laissa ses compagnons raconter leurs pérégrinations à Jairess et Xoran. Snjòr semblait toutefois percevoir ses remous intérieurs et commença à le titiller puis à le léchouiller. Elle se cala auprès de lui. Ses pensées noires commencèrent peu à peu à s'évanouir. Ses rires se firent plus sincères.

« Que la mort prenne garde à elle, je me charge de la tenir à l'écart ! (un peu par réflexe, il plaça son sceau sur Akin sans un geste) Voilà un récit qui remet les choses en perspectives, il est vrai que les évènements nous pressent tant et tellement que nous en oublions de leur raconter les choses de bout en bout. Je suis aussi d'avis de dormir... »

« Gremlin! » cria Aergnaeroka en posant la main sur son arme.

Elle jeta un coup d'oeil alentour dans l'igloo à la recherche d'une autre créature - et pour voir si les autres occupants se réveillaient - avant de s'approcher de l'entrée de celui ci et de regarder au dehors si Kalt et Akin étaient toujours là...


+4 vigueur, +5 tenue polaire

Akin tournait en rond dans le campement, s'arrêtant parfois pour se concentrer sur les bruits alentours. Mais la nuit était aussi calme que celle de la veille et il repartait, son pas lourd crissant dans la neige tassée.

Le cri de l'elfe le prit totalement au dépourvu. Il se tourna vers Ae, la lance pointée devant lui, l'air interrogateur, avant de scruter les alentours.

« Gremlin ?! »



Jet conn.(nature) à ajuster si les gremlins ne sont pas des fées. Si il devine ce que sont ces créatures et leur éventuelle capacité à devenir invisible, lance un sort de détection d'invisibilité.

'inspection sommaire de Xoran ne lui révéla ni âme qui vivait ni même quoi que ce fusse d'étrange au sein de son habitat confiné. Il s'y serait d'ailleurs bien mieux senti s'il avait conservé la taille qui était la sienne pendant de longues minutes lors de l'assaut de la Tour Pâle. Non, seuls ses compagnons s'agitaient, réveillés à leur tour par le cri d'Aergnaeroka. Il entendit la voix d'Akin dehors : c'était déjà là un indice sur l'avancée de la nuit.

L'osiriannais vit Nadya s'extraire d'un igloo, armes aux poings. Elle les interrogea du regard, lui et Kalt, avant de porter son attention sur les chiens.

• Connaissances (Nature) - Nadya : 1d20+8 donne [7] + 8 = 15

PJ, déplacements, voyage vers Trône-Blanc