arcian ne porta pas la moindre attention à l'osirien. Il afficha une moue dubitative en écoutant Ortog avant de regarder tour à tour le paladin et Ringeirr. Il finit par reporter son regard sur le sang-mêlé et secoua la tête. Il fit un ample geste du bras pour inviter le groupe à regarder l'intérieur du poste de garde :

« Quel faste en effet ! Mais vous ne semblez pas comprendre grand chose au fonctionnement du village ; nous sommes ses protecteurs. Et Ringeirr menaçait notre fonctionnement. Il aurait fini par attirer l'attention des sorcières et par faire tuer tous les idiots qui l'auraient suivi... mais vous ne semblez pas enclins à réfléchir, trop paresseux pour aller au-delà de votre enseignement étroit. »


Ringeirr soupira bruyamment pour attirer l'attention sur lui. Il lâcha la main de Nadya qu'il avait affectueusement saisi puis s'éclaircit la voix.


« Écoutez le encore quelques minutes et il se présentera comme un bienfaiteur... Ah, il n'y a pas à dire, c'est un sacré fils de chien mais il ose des trucs. Et s'il n’opprimait pas les plus faibles, il me ferait presque rire. Mais telle est la situation : sa petite troupe de bandits n'est en rien affiliée aux Sorcières Blanches. Ils se servent plutôt de la relative absence de la Garde de l'Hiver en ces lieux pour extorquer les pêcheurs et tous ceux qui vivent ici. »




Effets magiques de Marcian : rapière +1, armure de cuir cloutée +1, anneau de protection +1.

PJ, déplacements, voyage vers Trône-Blanc

Modifié par un utilisateur mardi 10 mai 2016 23:35:23(UTC)  | Raison: Non indiquée

Akin afficha une moue de déception. La récolte était maigre et convenue. « Tu sais, Ae, ce n'est que de la magie de base qui affecte ces objets, améliorant à peine leurs capacités défensives ou offensives. Cet homme est réellement un fin bretteur. Quel talent gâché, tout de même ! Je suggère de le laisser moisir ici. Qu'il médite sur l'étroitesse d'esprit qui conduit à la victoire ou les effets d'une bonne moralité sur sa qualité de vie. »

Un dernier sourire narquois en direction du manant, un effleurement du regard, puis il s'en désintéressa pour revenir observer l'oncle de Ringeirr. Ce dernier s'était donc fait repérer, mais au moins avait-il encore des convictions. Leur serait-il vraiment utile pour pénétrer Trône-Blanc ? « Vous êtes une sorte de justicier, réellement ? »

Xoran renifla de mépris en écoutant les explications du dénommé Marcian. Il fut, lui aussi, soulagé de savoir que l'homme n'avait aucune accointance avec les sorcières blanches. Il y avait ainsi moins de risques à lui laisser la vie sauve, ce qu'il devinait qu'Ortog ne manquerait pas de faire.

« Tu as de la chance, en vérité, que ton sort soit entre les mains de mon ami, » gronda-t-il en désignant le demi-orque. « Pour ma part, je ne t'aurais pas fait quartier. Mais parle-lui encore comme tu viens de le faire et tu le regretteras. On peut te laisser la vie sauve et te la rendre difficile en même temps. »

Bardiche en K6

Modifié par un utilisateur mercredi 11 mai 2016 14:10:18(UTC)  | Raison: Non indiquée

es échanges se poursuivaient sans qu'un seul aventurier ne remît en cause l'exécrable personne qui se dressait devant eux.



« Ô certes nous ne sommes... n'étions... pas des protecteurs sans reproche mais les villageois étaient-ils plus mal lotis qu'avec les Sorcières Blanches ? La vérité est que vous ignorez totalement ce que nous avons évité à tout notre petit monde ; cela contre un salaire soit, je le confesse, mais est-ce si mal ? »

Ringeirr se prit la tête entre les mains lorsqu'il entendit les mots de Marcian. Il allait répondre à Akin et à Ortog mais ajouta quelques mots avant cela :


« Ce ne sont en tout cas pas les coups de lattes dans les narines que vous nous avez évités ! Mais ne te fatigue pas, personne ne rentre dans ton jeu. Se tournant vers Ortog et Akin : je ne rends pas la justice, je fais ce qui est nécessaire, sans m'encombrer du manteau d'esclavage tissé par les puissants que nous appelons les lois. Marcian est une fiente de mérou. Faites-en ce que bon vous semble. Tuez-le, relâchez-le, j'en ai rien à cirer, tant que les villageois comprennent qu'il n'est plus là et que nous n'attirons pas l'attention de Trône-Blanc. »

Le vieil ulfe se détendit quelque peu et s'affala dans son fauteuil. Nadya lui adressa un sourire satisfait. Elle semblait sincèrement heureuse de revoir l'oncle de feu son mari.

« Sacré Ringeirr, il a toujours eu l'art de convaincre les esprits simples. Mais m'abandonner à la vindicte populaire et à une potentielle sentence létale, c'est y participer. Mon vœu est de vivre ; je ne mène aucune croisade et n'ai aucun dessein qui ne puisse s'accomplir loin d'ici. Montrez votre bienveillance et laissez-moi partir. Il croisa le regard du titan à la peau d'ébène et un rictus déforma son visage. Comme si les mots qu'il allait prononcer s'imposaient à lui, il ajouta : Ou laissez-moi convaincre vos dieux et permettez-moi de me battre pour ma liberté, sous leur regard, au cours d'un combat équitable. Je vous propose un duel, contre celui qui fanfaronne comme un homme... mais se bat comme un animal... et se cache comme une femme au cours du combat. »




PJ, déplacements, voyage vers Trône-Blanc

Modifié par un utilisateur mercredi 11 mai 2016 23:45:00(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Qui crois-tu être pour dicter tes souhaits tout en insultant ? » Mettant fin à cette discussion, le poing d'Ortog s’abattit sur le rufian, l'envoyant rejoindre le sol.

Une fois à l'abri des oreilles indiscrètes, le paladin reprit, regardant Ringeirr d'un air agacé. « En ce qui me concerne, j'aimerais que rien ne transpire de la raison de notre présence ici. Par ailleurs, nous ne sommes pas venu pour régler des problèmes locaux. Mis à part mon sentiment personnel, je n'ai en effet aucune idée de ce que cet homme et sa bande ont fait subir à votre village. Aussi trouve-je un peu facile que vous vous déchargiez sur nous ! Que vous ayez ou non envie de rendre justice, vous et votre village allez devoir le faire ! Les lois sont établies pour protéger les gens, faibles comme puissants. Ne confondez pas ces lois et ceux qui en profitent comme ces sorcières ! »

Ortog fit silence, désolé d'avoir des mots durs envers celui qu'ils venaient de libérer.

Marcher dans la neige.

Modifié par un utilisateur jeudi 12 mai 2016 09:44:01(UTC)  | Raison: Non indiquée

L'osirien intervint pour calmer les esprits qui s'écauffaient de toute part ou presque. « Allons, du calme. Il y a déjà eu bien assez de sang versé. Prenons tout son équipement et abandonnons-le là. Il ne fera pas de mal dans l'immédiat. Il ne faut pas attirer davantage l'attention et un tribunal populaire serait bien mal venu, Ortog. Comme tu l'as dit, ce ne sont pas vraiment nos histoires. » Il sourit à Xoran. « Ne t'inquiètes pas, mon chou, nous savons que tu es tout sauf une poule mouillée. »

S'assurant que Marcian était inconscient et donc qu'aucune oreille indiscrète ne pourrait rapporter quoique ce soit de leurs discussions, il poursuivit en se tournant vers Ringeirr. « Nous sommes venus vous trouver pour entrer discrètement dans Trône-Blanc. Nous espérons que vous pourriez nous faciliter la tâche. Pouvez-vous nous aider, sans trop poser de questions ? Peut-être pourrions-nous en discuter ailleurs, dans un coin plus tranquille ? »

ingeirr avait peu à peu plissé les yeux pour ne plus afficher qu'une moue soupçonneuse. Il dégaina lentement la hache qui ornait le flanc de Nadya puis ne se hâta pas pour faire les quelques pas qui le séparaient de leur adversaire désormais inconscient. Il regarda Ortog et afficha, lèvres pincés, un sourire manifestement forcé. Puis il abattit son arme sur le crâne de Marcian. Plusieurs fois. Le visage maintenant parsemé de gouttes de sang, il s'adressa au sang mêlé. Sa voix avait toujours le même timbre harmonieux mais elle était teintée de la lassitude qui empreignait ses mots :

« Content ? C'est ainsi que je juge cette affaire. Mais vous qui êtes prompt à dispenser vos conseils, apprenez que, même si mes mots sont ceux d'un homme reconnaissant, je ne vous ai jamais demandé de venir me secourir et encore moins de vous immiscer dans la politique locale. Vous avez fait cela de votre propre chef, et selon les dires du jeune éphèbe que je vois là, non sans arrière pensée. Ce bain de sang est par conséquent le vôtre... étrangers, et je ne m'en déchargeais pas. Je dois bien avouer que je partageais le désamour de Marcian pour les dévots butés de l'Héritière et leur hâte à juger avant même de réfléchir. Ravaler votre prêchi-prêcha sur les lois et surtout sur celles édictées par les Sorcières Blanches car vous ne savez manifestement rien de ce pays ! »

Nadya avança vers son oncle et ajouta quelques mots d'une voix posée et rassurante.



« Calme toi Ringeirr. Ortog est un homme bienveillant et je sais qu'il ne pensait pas à mal. »



« Il ne pensait surtout pas du tout et c'est bien ça le problème. »




PJ, déplacements, voyage vers Trône-Blanc

Jairess déglutit avec difficulté devant le va-et-vient de la hache de Ringeirr. Même si Ortog avait peut-être été quelque peu intrusif, il n'avait pas forcé le vieil homme à agir de la sorte. L'issue était peut-être inévitable mais l'ambiance et les discussions qui l'entouraient étaient oppressantes.

La belle sylphe ressentit tout à coup le besoin de s'aérer quelques minutes, loin de ce visage déchiqueté et de ces reproches pesants. Les émotions et la fatigue accumulées ainsi que l'impression de ne pas savoir reconnaître les bonnes décisions, la mettaient à rude épreuve. Agir de son propre chef était beaucoup plus compliqué que de suivre des ordres, elle le savait bien pour avoir déjà vécu un changement de vie libérateur auparavant. C'était pourtant la bonne chose à faire. Mais elle manquait de pratique pour ce qui était de vivre librement en communauté. Et les arguments des uns et des autres semaient en elle doute et confusion.

Elle s'éloigna du bâtiment de quelques mètres, et se mit à respirer lentement, emplissant ces poumons d'air froid. Elle ramassa une poignée de neige, ferma les yeux, et tenta de toucher mentalement l'esprit errant qui l'accompagnait depuis de nombreux jours maintenant. Peu à peu, elle fit le calme en elle.

Sorts : 3 N1, 0 N2 restants. Barrière d'air active.

Modifié par un utilisateur samedi 14 mai 2016 11:08:49(UTC)  | Raison: correction d'un lapsus dans le texte

Aergnaeroka fut presque soulagée de la réaction de Ringeirr. L'homme était un danger qu'ils ne pouvaient emmener avec eux ni laisser derrière eux. L'oncle de Nadya avait pris une décision logique même si choquante...

« Il reste deux pièces dans ce bâtiment que nous n'avons pas examiné. Elles ne contiennent probablement rien d'important, mais dans le cas contraire... » dit l'elfe quand Ortog parla de quitter les lieux.


+4 vigueur, +5 tenue polaire, +2 Oushanka

ingeirr adressa à Akin puis Ortog des regards chargés de consternation. Mais si le premier concernait la blague inappropriée du jeune osirien, le second remettait en cause les derniers mots du sang mêlé. Il inspira profondément puis souffla bruyamment. Il essuya à nouveau sa moustache fournie puis grimaça de douleur en manquant perdre l'équilibre. Il se redressa puis, comme si de rien était, demanda à Kalt de lui donner la clé qu'il avait trouvée sur Marcian. Une fois en possession de celle-ci, il reprit :


« Enchanté de te connaître Xoran. Oui, je vous entends trouver plein d'excuses à votre ami mais ses mots sont ceux d'un illuminé qui ne considère pas la remise en question comme une possibilité. Rapporter en plus cela au racisme... quelle bassesse ! Bon, je vais tâcher de retrouver ce que m'a pris cet enfoiré de Marcian et nous pourrons aller discuter chez moi si c'est ce que vous souhaitez. »

Le vieil ulfe passa par le trou pratiqué par le serviteur de l'Héritière et se dirigea vers le coffre reposant au pied du lit du ruffian. Il utilisa la clé pour le déverrouiller puis sortit tour à tour plusieurs objets : une baguette, une bourse avec quatre rubis non taillés, une bourse remplie de deux cent huit pièces d'or ainsi qu'un étrange miroir en argent dont le cadre représentait deux amants sculptées s'embrassant. Il avait fait un deuxième tas constituant, à n'en pas douter, ses propres affaires, à savoir quelques fioles, une amure matelassée, une dague, une fronde, un anneau, des outils de cambrioleur, quelques pièces et un insolite orbe enchâssé dans une gangue de métal représentant des dragons entrelacés, lequel était accroché à une chaînette qui permettait de le mettre autour de son cou.

Les autres pièces non encore découvertes étaient des chambres dans lesquelles aucun objet de valeur ne fut découvert.





PJ, déplacements, voyage vers Trône-Blanc

Modifié par un utilisateur dimanche 15 mai 2016 16:16:41(UTC)  | Raison: Non indiquée