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Offline mdadd  
#21 Envoyé le : samedi 27 août 2011 09:51:29(UTC)
mdadd
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Après les festivités d’un bon repas préparé cette fois par les femmes du village en remerciement d’avoir sauvé le village mais aussi leurs vies, le groupe devisait désormais devant le grand âtre de cheminée de l’auberge de ce qu’il convenait de faire par la suite. Ils finirent par tomber d’accord sur un fait : leur prochaine destination serait le Château du baron puis Bourg. Il s’y passait des choses là-bas et ils avaient encore pas mal de ménage à faire. Armine était resté silencieux depuis que Véolia lui avait posé la question sur son village d’origine. Le coureur des pavés semblait ressasser des évènements douloureux et une profonde tristesse se lisait dans son regard, tandis que son visage restait tendu, les mâchoires si serrées au point que les pommettes saillaient.

Lorsque tout le monde se tut, il commença d’une voix un peu basse, forçant tout le monde à tendre l’oreille pour la distinguer des crépitements du feu dans le grand âtre – « Je m’appelle Armine… Armine Furgue… Mais autrefois… on m’appelait le furet ou la fouine… Mes… amis… Ceux qui me connaissaient bien m’appelaient ainsi. Pour les autres c’était le coureur des pavés… » - Il prit une profonde inspiration, secouant la tête pour chasser de trop mauvais souvenirs puis regarda tour à tour chacun droit dans les yeux, avec un regard de défit qui ne voulait plus ciller, comme s’il était prêt à se battre contre Golarion tout entier, forçant ceux qui ne pouvaient soutenir son regard à baisser les yeux, puis finalement, il fixa le grand feu de cheminée comme s’il allait montrer des images du passé.

« Il y a 8 ans, avant que je quitte Bourg, je faisais parti d’un gang de gosses de rue. Enfin un gang c’est beaucoup dire, à l’époque il y en avait beaucoup, allant du groupe de 2-3 personnes à plus d’une dizaine pour certains quartiers. Nous, on n’était que 4 et on appartenait à aucun quartier, aussi libres que l’air, 3 garçons et 1 fille. Pour les garçons, il y avait Brass qu’on appelait Grob et Armant qu’on appelait le serpent. Et puis la fille, vous en avez déjà entendu parler, c’est Nadya qu’on appelait Didie. La première fois que je l´ai vue, elle ressemblait à une sauvageonne, toujours les griffes dehors pour se défendre des garçons. Elle avait 1 ans de plus que moi et les deux autres garçons lui tournaient autour comme des mouches, la reine et sa cours, qu’on se plaisait à dire en rigolant. Souvent quand on faisait les 400 coups dans les rues, Didie s´occupait de ma sœur, elle était comme une grande sœur. Il fallait voire la bande de vauriens qu’on faisait ! Par exemple lorsque des bateaux marchands faisaient relâche au port pour la nuit ou pour quelques jours. Les tavernes se remplissaient de poches pleines trop encombrantes pour eux et on leur jouait différentes comédies allant de la pitoyable mendicité au tour pendable de Grob semblant molester Didie et alors qu´un bienfaiteur lui portait secours, toute la bande lui tombait dessus pour lui chiper sa bourse avant de partir en courant dans les ruelles sombres, en rigolant. »

Il marqua une pause pour voir la réaction d’Ylvian, sachant que le jeune paladin ne saurait que trop réprimander ce genre de comportement, puis il reprit son récit - « Brass était un brave garçon immense pour son âge, près de 1m85 pour ses 14 printemps. Maigre à l´extrême, son allonge et sa grande adresse au bâton ont fait de lui un allié redoutable contre les bandes rivales, mais aussi pour jouer des tours pendables au Guet ou aux miliciens lors des poursuites dans les rues. Orphelin abandonné très tôt, ses parents emportés par la maladie, il a toujours plus ou moins vécu dans la rue et c´est sa bonne volonté qui lui a permis de survivre. Naïf, il était prêt à aider quiconque le lui demandait et parfois certains en abusaient, lui faisant faire les pires exactions à leur place. Nadya et moi l´avons tiré des pattes d´un petit caïd des rues, Sandro Fortunato. Ce dernier utilisait abusivement Brass pour sa gloire personnelle. Il avait fallu flanquer une bonne raclée et une grande humiliation à ce merdeux de Sandro pour qu´il comprenne qu´il ne faisait pas la Loi dans la rue et Brass tout naturellement nous avait suivit Nadya et moi, moi parce qu´il était impressionné par l´aura que je dégageais et la seconde parce que Nadya était tout de même un beau brin de fille...

Armand, le serpent... 14 ans lui aussi, j’étais en fait le plus jeune de la bande, il mesurait une tête de plus que moi, le p’tit chef comme Armand se plaisait à m´appeler pour me narguer. Son père faisait parti de ceux qui accompagnaient le mien... Dans les nombreuses tavernes du port. Sa mère, quant à elle, avait abandonné l´idée de vouloir correctement l’éduquer. Lâché dans la rue, Armand était un querelleur. Souvent il se rendait sur la place du marché pour cogner quiconque lui aurait lancé un regard en biais ou par mégarde l´aurait bousculé. Il se jetait alors sur sa victime quelle qu´elle soit, adulte ou pas et la rouait de coups dans une rage assez folle. Souvent, nous avons usé de cette diversion pour chaparder dans les étals marchands, mais si Armand semblait insensible aux coups, il était extrêmement dur à la douleur, ça attirait immanquablement la milice qui accourait mettre bon ordre. Il fallait alors jouer de ruses et d´agilité pour ne pas se faire prendre, mais lui il se faufilait partout et s’échappait toujours, un vrai serpent…

Enfin, Nadya... La plus responsable de tous, elle faisait preuve d´une maturité, d´un sens de la réflexion et de répartie qui lui permettait très souvent de faire taire les quolibets, moqueries ou remarques salaces à son égard. Certes, c´était un beau brin de fille, des longs cheveux noirs qui cascadaient jusqu’à ses reins, une peau légèrement bronzée, des yeux bleus azurs sur un visage aux traits fins et réguliers, mince et souple, elle faisait penser à un chat. D´apparence calme et froide, elle pouvait soudain exploser et sortir ses griffes. Combien de fois elle avait sorti son sourire hypnotique devant un soldat du Guet avant que ce dernier ne garde en souvenir que le bleu azur de ses yeux charmeurs, ainsi que la grande douleur à la nuque sur laquelle le bâton de Brass venait de s´écraser... »
- A repenser à elle, les battements de son cœur s´accélérèrent et son regard s’illumina – « Aussi loin que je me souvienne, nous étions tous les trois amoureux d´elle et prêts à la défendre au péril de notre vie, de vrais chevaliers en haillons !.. Lorsque je suis parti avec ma sœur et mon père pour le cousin de Khelgür il y a 8 ans, j’avais envisagé l´espace d´un instant de fuguer et de rester avec les copains de la rue. Mais j’aurais aussi abandonné ma sœur entre les mains de mon poivrot de raté de père et Nadya m’avais fait promettre de la protéger. C´était elle qui avait eu le dernier mot ce soir là et la séparation avait été difficile. Je ne pardonnerai jamais à mon père cette séparation ! » – Il frappa du poing sur la table ce qui réveilla ceux qui commençaient à s’endormir.

« Quand je suis revenu, les choses avaient changé… J’ai voulu faire un tour en ville avant de vous rejoindre au château et là j’ai rapidement vu qu’il y avait du changement. Je ne parle pas de la guerre, comme vous je n’étais pas au courant, mais de l’atmosphère tendue et la peur générale qu’on ressentait partout. J’ai écumé quelques tavernes sur le vieux port et posé quelques questions générales. A priori, une organisation s´était manifestée plusieurs fois avant la guerre. Le village avait grossit en taille et en nombre d´habitants et la racaille s´était organisée. Des mots nouveaux avaient fait leur apparition comme le rançonnement des marchands pour soi disant protéger leur commerce, le ramassage des gosses des rues pour leur apprendre activement le vol à la tire partout sur les places de marché, le port et les rues de grand passage, les opérations d´envergure dans les maisons des riches, etc. Parfois des contrats étaient passés et des meurtres étaient commis pour quiconque savait contacter cette organisation qui se faisait appeler "le masque", nom que son chef s´était donné. Mais depuis la guerre, l´action de cette organisation du crime aurait dû s´amenuiser, ses membres devant se cacher pour ne pas se faire enrôler involontairement ans l´armée du baron. Mais bien au contraire, c´était eux qui vraisemblablement tenait la ville et son bourgmestre d´une main de fer, récupérant presque la moitié des ressources pour son propre compte.

Alors je suis allé voir un vieil ami dans une taverne pour en savoir plus et là ce que j’ai appris était difficile à avaler… Deux ans après les évènements du massacre de Khelgür, il y a eut comme une guerre du pavé entre plusieurs bandes rivales. Un groupe a commencé à prendre l´ascendant et a rameuté toute la racaille qui traînait dans les rues. Ceux qui ne voulaient pas rejoindre cette bande étaient massacrés à coups de pieds et de bâtons, quand ce n´étaient pas les coups de dague qui pleuvaient. Le Guet a eu beaucoup de mal a mettre un terme à cette guerre sanglante qu’ils ont appelé la guerre des pavés. C’est là qu’Armand s´est fait tuer… Lardé d’on ne sait combien de coups de couteaux près du port. Un matin, les autres l´ont retrouvé baignant dans une marre de sang, la tête presque défoncée, limite méconnaissable sur les pavés et de nombreux coups de couteaux partout. Ceux qu´ont fait ça lui en voulait pas mal... C´est après ça que le masque a vraiment commencé à faire parler de lui. Rien ne dit que c´est lui qui a massacré le serpent, la bande prenait déjà de l´ampleur... Il aimait bien chercher des coups, cette fois c´était la provocation de trop. Armand a servi d’exemple pour le masque et les autres se sont rangés à leurs cotés ou ont disparus, fin de la guerre des pavés, le masque règne en maître. Quant à Brass et Nadya, ils sont resté seuls jusqu'à ce que Grob, qui avait encore poussé, s´engage dans le Guet et parte à la guerre, je ne pense pas qu´il soit mort, c’est un costaud. Nadya, elle, elle a vécu avec lui tout ce temps, comme s´ils étaient frère et sœur, se protégeant l´un l´autre. Ils s’étaient trouvé un taudis près de l´embarcadère du petit bac qui traverse la rivière d´Elbaë vers le château.

Alors j’ai voulu aller la voir. Il était tard et finalement je me suis rendu compte qu’on me suivait. Mes petites questions anodines dans les tavernes avaient du éveiller les soupçons et de la racaille locale s’en est prise à moi. Il y a eu un combat en pleine rue à deux contre un, j’en ai tué un et je m’en suis sorti grièvement blessé tandis que l’autre portait assistance à son copain. J’ai retrouvé Nadya dans son taudis et elle a bandé mes blessures tout en me racontant la suite de l’histoire pour la guerre des pavés et Armand. Voilà ce qu’elle a raconté : »


« Le serpent… Après ton départ, on a continué tous les trois à faire les 400 coups. Mais il y a eut la guerre des pavés. C’est à cette période que le père d’Armand a été retrouvé plus mort que ivre dans un caniveau par un matin pluvieux. Il est devenu incontrôlable, persuadé que c’était la bande à Sandro qui avait fait le coup pour se venger de nous. Il s’est mis à cogner sur tout ce qui bouge jusqu’à toucher un gars de la bande au Fortunato. Il n’y a avait aucun moyen de l’arrêter ou de lui faire entendre raison, un vrai cauchemar…

Et puis on ne l’a plus revu pendant deux jours, jusqu’à ce qu’on le retrouve mort lui aussi près du port. Il avait été roué de coup, comme s’il était passé à la bastonnade par tout un groupe et sa tête… Sa tête ! Par Desna, il était presque méconnaissable ! C’est comme si on l’avait mise sur une enclume et qu’on avait tapé dessus avec un marteau. T’aurais vu ça ! Brass est rentré dans une drôle de colère quand on l’a trouvé. Il a dégagé tous les badauds à grand coups de bâtons, une vraie furie, il n’y avait pas moyen d’approcher. J’ai emmené Armand à l’Eglise de Sarenraé. Là, une jeune adepte en apprentissage s’en est occupée, une certaine Véolia. Elle a été d’une grande gentillesse et d’un grand réconfort. Elle et son supérieur, le père Tarek se sont occupés de tout et Armand a une vraie sépulture, pas comme son père qui est allé dans la fosse commune.

Pendant ce temps, la guerre du pavé était finie. Sandro Fortunato a déclaré que le même sort attendait tous ceux qui s’opposeraient au Masque. Ce sont eux qui règnent en maître, une pègre locale rattachée à une pègre plus importante connue sous le nom de Sczarni. Je ne serais pas surprise que le Sandro y ait une place de choix dans cette organisation. C’est le genre d’association qui lui sied à merveille. Depuis la terreur règne dans la rue, le racket sévit sur toute la caste du commerce, marchands, aubergistes, taverniers, pêcheurs, etc. Ils contrôlent tout et on dit qu’ils versent des pots de vin à certaines personnes influentes pour exercer librement, couvrir certaines activités et passer de la contrebande. Parfois, un meurtre est commis. On sait qu’ils ont des exécuteurs mais personne n’ose s’attaquer à eux, même le Guet, surtout maintenant avec cette guerre. Le Masque est le maître de la ville… »


« Mais l’histoire ne devait pas s’arrêter là. Dans la nuit, la racaille nous a retrouvé et a attaqué le taudis de Didie. On a réussi à fuir par les toits et à se faufiler dans les rues, une course poursuite plus difficile que de semer le guet, ceux-là ils savaient y faire. Finalement, on a réussi à s’échapper grâce à vous. Lorsque vous êtes arrivés en ville avec les prisonniers rapaces et que ce qui reste de la Garde vous a accueilli, on s’est jeté dans le lot et ils n’ont pas osé venir nous y chercher. Voilà toute l’histoire. Vous dire qu’il y a des planques en ville, difficile. Pek, le tavernier de la pipe cassée qui m’a renseigné a été tué par ceux qui m’ont attaqué dans la rue. Ils n’y vont pas de main morte, ils tuent ceux qui leur résistent un temps soit peu. Ils tiennent la ville et font régner la peur. Nadya est à l’abri au château, enfin je l’espère… »

Modifié par un utilisateur vendredi 14 octobre 2011 00:41:41(UTC)  | Raison: Non indiquée

Tu sais ce que c'est, être réduit à l'état de pulpe ?
Offline SulMatuul  
#22 Envoyé le : dimanche 28 août 2011 21:26:12(UTC)
sulmatuul
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Véolia

33 / 33


Véolia releva la tête à la mention de son nom.

Elle n'avait pas fait le rapprochement tout de suite quand Armine commença son histoire mais maintenant les évènements lui revenait en mémoire.
Elle en aurait pleurer si elle n'avait pas tant pleurer durant cette journée.
Elle se souvint du jeune homme méconnaissable et de ses deux amis.
La jeune prêtresse qu'elle était n'avait put que nettoyer le corps et prier pour que son chemin vers l'au delà soit paisible.


« Merci Armine pour ces précisions.
Je te promet qu'a notre départ, le Masque ne sera plus qu'un souvenir.
Sarenraé prône la bonté, mais elle est impitoyable envers ceux qui répande la mort dans leur sillon. »


Elle ponctua sa dernière phrase et tapant du doigt sur la table.
Offline Uktar  
#23 Envoyé le : lundi 29 août 2011 01:29:57(UTC)
Uktar
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Ferrèol

26 / 26
Ferrèol avait écouté du mieux qu'il avait pu le récit de l’enfant du pays de bourg. C'était un sacré histoire, et pas étonnant qu'il n'avait pas été au rendez vous au château huit ans après !
Il posa sa main sur l'épaule du coureur de pavé, puis s'adressa à tout le monde. « Bon ce qui est sur c'est qu'on peut pas s'attaquer à cette organisme comme ça sans préparation et sans avoir refait le plein d'onguent ou autre ustensile. Et puis tout en cherchant à faire des achats ou en se débarrassant du matos trouvé, on pourra commencer à mener notre enquête, je pense que si on fouine un peu trop, ça risque de les faire se bouger et donc de les rentre plus vulnérable à leur déouverte!! »
Offline Solsna  
#24 Envoyé le : lundi 29 août 2011 11:21:25(UTC)
Solsna
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Ylvian

32 / 38
Ylvian avait écouté le récit d'Armine en marquant son désaccord et occasionnellement son mépris concernant la vie du coureur des pavés.
Ainsi donc, tandis que de valeureux hommes de la baronnies sont au combat, les voyous et les coupe-jarret prennent le contrôle... Et en quoi Armine serait différent de ces brigands s'il avait fait partie du groupe vainqueur de la guerre des bandes, le "masque"? Faut-il vraiment qu'un paladin de Iomedae se mêle de ces histoires? Que ma déesse m'en préserve...

Cependant, plus le récit avançait, et plus le jeune homme faisait une analogie avec la situation de Kelghür, des habitant apeurés sous le joug d'un groupe de brutes prêtes à tout pour conserver leur place et asseoir leur autorité, ce "masque" était le parangon de l'injustice. L'indifférence d'Ylvian serait alors condamnable. Il acquiesça lorsque Véolia prit la parole, puis répondit à Ferrèol :

« Vous semblez décidé à vous en prendre au "Masque", Ferréol. Ne serait-il pas judicieux d'obtenir plus d'information et de sources plus fiables avant de se décider?  »Dit-Il en regardant Armine avec sévérité.
« Si la situation dépeinte par notre compagnon est exacte, alors il nous faudra bien nous préparer, effectivement, et ne pas trop se faire remarquer durant notre enquête. Mourir risquerait de nuire à l'efficacité de notre action. »
Ylvian esquissa un sourire.
« Je laisserai les précautions et la tactique aux experts en intrigues urbaines et en enquêtes louches. Pour ma part, je dois me rendre au temple d'Iomedae, et renouveler mon équipements ne serait pas du luxe. »
Il passa sa main sur les déchirures qu'avait causé le troll dans son armure.
« Il nous faut donc dans l'immédiat retrouver tout le matériel qu'il est question de vendre et un moyen de le transporter jusqu'à Bourg. J'imagine que cela occupera notre journée de demain. Des volontaires pour m'accompagner?  »
Solsna Kelid, nains de père en fils.
Offline mass  
#25 Envoyé le : mardi 30 août 2011 09:27:45(UTC)
mass
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Erik



Eik lui aussi avait aussi écouté l'histoire de la via d'Armine, mais sans montrer un réel intérêt, la vie de jeune homme tombé dans le caniveau, ne l’intéressait pas plus que cela, la vie était cruel et ce monde violent et sans pitié pour les faibles, il en était bien conscient et depuis bien longtemps maintenant.

Quand le coureur des pavés finis de raconter son histoire, il prit à son tour la parole.

« C'est effectivement très dangereux d'aller au bourg dans ces conditions, mais je crois que nous n'avons pas le choix. Alors, comme le dit mon frère, il faudra trouver des renseignement sur celui qui se fait appeler le "Masque". J'ai appris qu'un serpent sans tête ne de plus nuisible, et c'est à nous de couper la tête de ce serpent!! » Dit-il froidement comme si cela ne lui faisait ni chaud ni froid de savoir que leur prochaine mission devait amener à tuer non pas des orques ou des gobelins, mais des humains.

« Je passe mon tour, pour aller récuperer l'équipement chez les gobelins. »
Offline SulMatuul  
#26 Envoyé le : mardi 30 août 2011 14:36:24(UTC)
sulmatuul
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Véolia

33 / 33



« Ylvian, c'est une bonne idée d'aller voir les rapaces et de cherche l'équipement qu'on a laisser mais pour ma part, Keldrim est plus urgent.

Nous ne devons pas traîner à rejoindre le château.
Mais par contre, on peut vous attendre au château avant d'aller à Bourg.

De notre coté, nous pourrons aussi récolter quelques infos. »
Offline mdadd  
#27 Envoyé le : mercredi 31 août 2011 19:30:25(UTC)
mdadd
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Localisation : Charente Aquatique (17)
La nuit était déjà bien avancée sur le petit village de Khelgür lorsque les jeunes héros se séparèrent enfin pour que chacun puisse trouver un repos amplement mérité. Ils avaient traversé des épreuves incroyablement difficiles ces deux derniers jours, une course poursuite folle contre les instigateurs d’un sombre complot visant au départ à faire tomber la baronnie de Sutercle, mais qui au final s’avérait être une vengeance personnelle de l’ennemi juré et eternel de leurs mentors, ceux-là même qu’ils avaient rencontré jadis il y a 8 ans lors des évènements tragiques qui avait détruit leur village et irrémédiablement changé le cours de leur vie. Cet ennemi portait autrefois le nom de Morggedron-le-Noir, un sombre sorcier qu’ils pensaient mort dans l’assaut final des seigneurs cavaliers et du baron contre lui et ses troupes, mais qui à priori avait tout de même réussi à vaincre la mort elle-même venue le chercher.

Durant la nuit, nombreux furent ceux qui eurent des cauchemars, mêlant les évènements passés et présents. Ils ne pouvaient s’empêcher de penser qu’il y avait des similitudes, sauf que le sorcier noir qui était devenu leur ennemi, à l’instar de Morgedron avec leurs mentors, ce Varnilan, avait été vaincu au prix de terribles combats et ne risquait plus de revenir d’outre-tombe ou outre-plan infernal pour venir se venger. Ils en avaient payé le prix fort. Vaincre le sombre tieffelin et ses troupes avait coûté la vie de Keldrim, le teigneux cogneur et bagarreur qui sans avoir vraiment pu s’assagir avait néanmoins réussi à plus ou moins canaliser la colère et la rage qui bouillait en lui et le faisait exploser dans une terrible violence aveugle et sanguinaire. A lui seul, il avait tenu le front contre une quinzaine de maraudeurs orques aguerris et avait fini par succomber après de nombreuses blessures.

La perte d’un ami est toujours tragique et choquante, quoi qu’on en dise, pouvait-on l’éviter ? Difficile de le dire, chacun avait fait des choix et acté ses décisions qui sur le moment leur paraissaient plus ou moins judicieuses, la responsabilité ne revenait certainement pas à une seule personne, mais à un ensemble combiné de choix et de circonstances, sans compter que c’était peut-être tout simplement son destin et que rien n’aurait pu l’en empêcher. Durant la nuit, ils révèrent de gobelins puants, de magie noire, de complots, d’orques sauvages, violents et barbares, de Trolls affreux et voraces qui les poursuivaient sans cesse sur des terrains variés allant de la sombre forêts dense et hostile aux collines arides dont le sol était recouvert de galets qui n’avaient de cesse de rouler sous leurs pas et de les faire trébucher, sans oublier un marais putride et boueux dans lequel ils ne manquaient pas de s’enliser tandis que des nuées de moustiques géants voulaient les vider de leur sang. Parfois des images fugaces traversait leur champ de vision, tels des fantômes du présent et du passé, les rapaces, le camp du Dieu Noir, les Gnolls, le demi-orque barbare qui leur avait sauté dessus près du guet, Marciàn avachi sur son siège-trône entouré de fumée, les garçons bouchers, etc. Autant de choses qui les travaillaient au point d’avoir un sommeil quelque peu agité.

Oui il s’était passé beaucoup de chose en moins de 3-4 jours. En peu de temps, après de rapides et austères retrouvailles, ils avaient retrouvé leur territoire natal ravagé par la guerre, des brigands rendant les routes dangereuses, une pègre locale rendant Bourg hostile, une bande de Gobelins apportant l’insécurité sur leur village natal, Khelgür. Ils avaient déjà pas mal avancé dans cette épopée. Les gobelins n’étaient plus un problème, la tribu avait été décimée par eux, mais aussi par leur propre maître, le sorcier Varnilan. Puis ils avaient poursuivit celui-ci jusque dans l’antre des brigands, les rapaces et avaient fini par mettre aussi un terme à cette menace en tuant le sorcier. Enfin ils étaient venu protéger et sauver leur village natal contre les Trolls que le sorcier avait lancé dessus et même de ce combat épique, ils en ressortirent vainqueur. Même si la nuit fut envahie de cauchemars, ils tiraient aussi des leçons de ce qu’il avaient éprouvé et enduré, ce qui les rendait plus forts et plus avertis désormais contre les dangers à venir. Ils avaient acquis de l’expérience…

De cette histoire, ils avaient compris l’essentiel. Un complot avait été fomenté par l’ennemi mortel et juré de leurs anciens mentors. Ces derniers avaient été vaincus un par un et Morggedron le noir avait déployé sa stratégie. Il était même peut-être à l’origine de la mort précipitée du père du seigneur voisin, propulsant ce dernier à la tête de la baronnie d’Arbenfeld alors qu’il n’en avait peut-être pas la carrure ni la force. Sans doute plus malléable que son aîné, le jeune seigneur avait déclaré la guerre au baron de Sutercle et les combats faisaient rage à la frontière et ce depuis plus de 4 mois, affaiblissant grandement les deux parties. Les jeunes héros de Khelgür avaient entendu parler du nouveau conseiller du seigneur voisin, un certain Darkhell, c’était sans doute Morggedron lui-même. Il avait envoyé son apprenti, Varnilan, pour contrôler les Monts Rouges et raser Khelgür avec une horde gobeline, il avait entraîné une troupe de soldats, devenus des forestiers avertis, afin d’en faire la bande de brigands qui devait contrôler les territoires extra-urbains de la baronnie de Sutercle. Ces deux menaces là étaient désormais rangées au rang du passé, ils y avaient remédié. Il restait encore des points sombres qui gangrénaient la baronnie et le sorcier était peut-être aussi à l’origine de ces problèmes, comme cette pègre locale à Bourg, le groupe n’en avait aucune certitude ni preuve, mais ce ne serait guère surprenant, restait à savoir comment composer avec ce nouveau fléau qui paralysait la ville principale de la baronnie de Sutercle.

La veille avant de se séparer, ils avaient décidé de se séparer en 2 groupes. Un premier groupe descendrait au Château du baron avec le corps de Kheldrim, d’une part pour prévenir son épouse et lui donner les soins nécessaires à la petite chapelle en attendant de trouver un moyen de le ramener à la vie, car ils en avaient tous la volonté, puis d’une autre part pour commencer à rechercher des informations sur ce qui se tramait à Bourg. Du reste, la mort par lent empoisonnement avec du venin de Troll du père Olwyn avait été révélée mais n’avait pas été élucidée et Véolia voulait peut-être le bénir des derniers sacrements avant de lui donner une sépulture honorable à la petite chapelle du château. L’Pêchou se chargeait d’emmener le premier groupe au château avec sa barcasse de pêcheur, avant de revenir dans la foulée chercher le second groupe qui eux seraient partis pendant ce temps là, récupérer le matériel et les trésors qu’ils n’avaient pu emporter et qu’ils avaient planqué dans l’antre gobeline, mais aussi chez les rapaces. Revenir dans la grand Faille des Falaises Rouges allait leur permettre par là même de revoir le capitaine Alcibiade et de négocier avec lui une entente et une entre-aide pour la suite des évènements. Il était important que les deux groupes composent ensemble et coordonnent leurs efforts afin de révéler le sombre complot et libérer leurs baronnies respectives.

Le soleil était déjà haut dans le ciel lorsque chacun émergea de ses cauchemars. Certains avaient espéré se réveiller en se disant que rien de tout ça ne s’était passé et même que Keldrim allait venir les houspiller, mais le terrible constat était là. L’Pêchou arriva juste à ce moment là, toujours pressé par on ne sait quel rendez-vous important, il ne cessait de courir – « Hé ben mon p’tit gars ! C’est quand vous voulez ! H’reuz’ment qu’y a pas d’ marée, sinon l’aurait attendu l’ prochaine pour embarquer ! Allez hop Moi ch’ui prêt, l’ Keldim aussi, l’est solidement arrimé avec son bazar. L’ attend plus qu’ vous !  »– Et aussi vite qu’il était entré, il repartit, un véritable courant d’air. C’était le temps de se préparer, une longue marche attendait certains, tandis que de terribles épreuves attendaient d’autres. Chacun se préparait et se découvrait une énergie nouvelle les envahir, ils se sentaient plus… forts… plus aguerris, voire mieux préparés à affronter les défis. Ils avaient acquis de l’expérience et allaient découvrir les nouvelles facultés que cela impliquaient. Le temps des au-revoir approchait, les deux groupes se formèrent.
Tu sais ce que c'est, être réduit à l'état de pulpe ?
Offline Silenttimo  
#28 Envoyé le : jeudi 1 septembre 2011 15:15:07(UTC)
silenttimo
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Frederigo avait longuement écouté les uns et les autres, et finit par rompre son mutisme.

« Je vais accompagner Ylvian et je ferai partie du second voyage : si nous devons renforcer notre arsenal, il faut tout récupérer, tout revendre, et je serai un négociateur opiniâtre !! »

Puis il s'approcha de Veolia et Ferrèol :
Message secret pour Sulmatuul, Uktar, mdadd :
...

Modifié par un modérateur vendredi 2 septembre 2011 16:28:57(UTC)  | Raison: Non indiquée

JE SUIS CHARLIE
Fan de Greyhawk, paladin de Mayaheine
- Paladin/marshal niv 19 (PF) dans "savage tide".
Fan de cinéma muet
"Lubitsch trône au firmament de mon panthéon du cinéma"
Une partie de ma collection Ici
Offline SulMatuul  
#29 Envoyé le : vendredi 2 septembre 2011 06:44:30(UTC)
sulmatuul
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Véolia

33 / 33


Véolia fut réveillée par la véhémence de Luke.

Sa nuit fût assez agitée, presque autant que la journée passée.

A peine lever, elle rassembla rapidement ses affaires, mais avant de sortir de la cahutte, Fredrigo lui posa une question.
Elle le regarda avec des gros yeux.

Message secret pour silenttimo, mdadd :
...

Elle se mit rapidement la main devant la bouche. Elle espérait que personne n'ait entendue.

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...


Ensuite avant même de manger un bout, elle essaya de se trouver un coin calme bien ensoleillé pour demander la grâce de Sarenraé.
Car elle allait encore en avoir besoin. Keldrim avait encore une chance de revenir d'entre les morts et elle avait promis de nettoyer Bourg.
Heureusement, elle n'était pas seul, elle avait des compagnons sur qui compter.

Une fois sa prière finie, elle alla se restaurer.

« Je suis prête à partir. »
Pour le manger, elle prend ce qu'il y a. Reste de hier soir, tambouille immonde de Ferrèol Smile ou celle des villageoises

Modifié par un modérateur vendredi 2 septembre 2011 16:29:28(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline Uktar  
#30 Envoyé le : samedi 3 septembre 2011 22:03:11(UTC)
Uktar
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Ferrèol

36 / 36
Le levé avait été très difficile et la première chose que fit Ferrèol ç'avait été d'aller vérifier le corps de Keldrim. Non malheureusement cela n'avait pas été un cauchemar mais bien une triste vérité, ce qui voulait également dire que la baronnie allait mal aussi!

L'péchou était lui aussi, pas dans son rêve et bien présent à entendre sa voix et son impatience. Le jeune druide avait énormément cogité pendant son sommeil, et à son levé il savait que sa déesse lui apportait son soutien, il se sentait une nouvelle fois grandit par l'expérience de la veille. Et il n'allait pas manquer de lui rentre grâce ainsi qu'à la nature qui représentait une bonne partie de sa fois !
Il ne prit pas le temps de faire ses affaires, et parti d'un pas rapide vers le pied d'un arbre pour s'y agenouiller et commencer sa prière.

La communion avec sa déesse et la nature fut assez rapide, il sentait que derrière lui on s'agitait et on l'attendait. Il revint rapidement à la cabane, et fouilla rapidement si les filles n'avaient pas au cas où laissé quelques herbes ou onguents. Puis récupéra ses affaires, fit une caresse au petit Ruffy et l'emmena avec lui, dans la barquace du Péchou.
« Ok on peut y aller Luc !! Ylvian, pense à parler au capitaine des deux prisonniers qui sont château, aller bonne chance et à ce soir !! »

  • Fouille dans la cabane : 1d20+11 donne [7] + 11 = 18
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#31 Envoyé le : dimanche 4 septembre 2011 19:23:21(UTC)
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En milieu de matinée, chacun fut prêt à partir. Dans le village, le groupe de jeunes villageoises avaient commencé le travail de nettoyage et de rangement, sous la direction des jumeaux et de Marciàn qui pour cette occasion retenait les garçons bouchers d’ordinaire tyranniques et violents envers tout le monde. Le chef jetait de temps à autre des coups d’œil en direction de l’auberge et des jeunes héros, son regard n’était ni reconnaissant ni hostile, mais plutôt fiévreux et injecté de sang, il avait dû grandement s’intoxiquer le restant de la nuit avec cette fumée qui envahissait sa maison. Il paraissait plutôt agité, comme s’il était régulièrement parcouru de spasmes nerveux régulièrement et son impatience était flagrante. Les femmes quant à elles, plutôt habituées à ce genre de traitement, remerciaient les jeunes héros de leur présence, le simple fait d’être là semblait brider les jumeaux et elles ne se faisaient pas crier dessus sans cesse, lorsque ce n’étaient pas les coups qui pleuvaient parce qu’elles ne s’exécutaient pas assez vite à leur gout.

L’Pêchou avait certainement enlevé les filets de pêche tendus et dressés pour piéger les gobelins, plus tôt dans la matinée, les femmes rangeaient le mobilier des maisons entassé pour bloquer les passages et canaliser les assaillants vers la cour de la maison du chef. Il y avait beaucoup de travail pour remettre le village ne état, mais au moins à part la façade de l’auberge qui avait été défoncée par le Troll de guerre, les maisons avaient été épargnées et sitôt les habitants revenus, Khelgür aurait tôt fait de se remettre au travail et si les hommes n’étaient pas à la guerre, on pourrait dire que rien ou presque ne s’était passé ici et la vie allait reprendre son cours. Sur la plage des pêcheurs, le groupe se séparait et tandis que les uns embarquaient, les autres allaient prendre la route du Nord en direction des Monts Rouges.

En route pour le château :

Ferrèol n'avait guère trouvé de choses intéressantes dans la cabane du pêcheur. Isadora avait sans doute emporté l'essentiel et Zaël avait déjà prit le reste la veille en préparant sa mélasse à base de brai. Avec une petite pointe de déception, il regagna la plage. Le jeune druide en tête, le demi-groupe monta à bord de la petite barcasse de pêche de Luke. Ce dernier avait arrimé Keldrim en tête de proue sur son brancard mais avait pris soin de l’emmailloter dans un grand drap blanc afin que la vue du mort soit moins choquante, d’autant plus qu’après 1 journée, le corps allait commencer à se décomposer et exhaler des odeurs fétides. Ne plus voir le visage de leur ami était plus supportable même si la douleur était encore très vive, seul Ruffy le petit fennec aux pieds-de-feu restait prostré près du corps et produisait de temps à autre des petits couinements plaintifs déchirants. Il pleurait son maître…

Dans un silence qui en disait long, les jeunes héros prirent place dans le frêle esquif, devant se serrer les uns contre les autres, se demandant comment L’Pêchou allait faire pour manœuvrer. Mais ce n’était pas la première fois que le jeune homme toujours plein d’enthousiasme utilisait ce moyen de transport pour emmener ses amis et le temps de dire ouf, la barcasse filait sur la rivière toutes voiles dehors, prenant une légère gite à mesure qu’il prenait de la vitesse. Le vent conjugué au courant, la descente de la rivière allait être rapide, s’il leur avait fallut 5 heures pour remonter à contre courant, il n’en faudrait que 2 voire 3 maximum pour atteindre la grande rivière de Velsahu et par là même naviguer près des falaises du château, leur prochaine destination.

Courant de bord en bord, tenant simplement d’une main un bout tendu depuis le haut du mat, L’Pêchou se jouait se son embarcation, tendant les voiles pour aller plus vite, les relâchant pour ne pas prendre trop de gite, virant de bord pour rester au centre de la rivière ou éviter un rocher, une chose était sûre, il connaissait son affaire et n’avait rien à démontrer en matière de navigation. Il fallait dire qu’il avait appris à mener sa barque avant d’avoir su marcher, son père l’avait emmené dès son plus jeune âge avec lui à la pêche et il avait toujours fais cela. Maintenant l’imaginer traverser la Mer Intérieure pour côtoyer les pays lointains et exotiques, avec ce genre d’embarcation, c’était une autre affaire, sans doute avait-il embarqué sur un bateau marchand… Ou pirate…

Mais ce n’était pas l’heure des questions, toujours concentrés, les jeunes héros ne relevaient la tête que pour regarder fixement devant, plus particulièrement leur ami décédé. Véolia se demandait par exemple comment elle allait pouvoir faire pour le ramener à la vie. Le château possédait une chapelle et par là même les appartements privés du chapelain, son ancien mentor, ce bon père Olwyn Raffenor aujourd’hui mort par empoisonnement d’après les dires de Zaël et Luke. Elle pouvait commencer par là, la chapelle et les appartements de celui qu’elle considérait comme son père adoptif. Du reste, elle devait faire une cérémonie pour donner les derniers sacrements au père Olwyn, en l’absence de Tarek, c’était à elle que revenait ce devoir. Ferrèol préparait sans doute son discours pour annoncer à Sulvya la mort de son homme. La cantinière chasseresse serait à nouveau dévastée par le malheur, faisant d’elle une veuve et mère isolée, sans mari pour l’aider à élever son fils, un fils qui n’aura jamais connu son père. C’était à lui, le témoin de leur mariage et le parrain de leur enfant, que revenait le devoir d’annoncer la terrible nouvelle et de mettre tout en œuvre pour les protéger et les aider. Il ne serait pas un second père, mais le tonton sur qui la jeune femme et l’enfant pourraient toujours compter.

Quelles que soient les pensées, elles revenaient aussi aux affaires courantes et le fléau qui s’abattait sur Bourg. La pègre qui s’y était installée contrôlait désormais la ville, il ne restait qu’un groupuscule de gardes, des vétérans et quelques femmes, qui se retranchaient dans la barbacane près de la grande porte, impuissants devant une organisation comptant beaucoup d’individus aguerris, déterminés et armés, n’hésitant pas à employer des moyens criminels comme le meurtre, le chantage et le raquette pour asservir la population. L’ordre établit par la Garde était plus anecdotique et symbolique qu’autre chose et ils devaient composer avec ce nouveau pouvoir qui n’agissait que selon ses propres lois et qui se faisait appeler le masque. L’autre nuage sombre qui obscurcissait l’horizon était la mort du vieux chapelain, ce bon père Olwyn qui à priori a subit une mort lente et douloureuse, provoquée par un empoisonnement qui a sapé toutes les forces et l’énergie faiblissant du vieillard. Cela ne pouvait signifier qu’une seule chose, quelqu’un avait réussi à s’approcher de lui régulièrement pour lui administrer le poison en petite quantité, il savait à la fois n’être qu’une ombre parmi les ombres et maîtriser une certaine forme d’alchimie car la manipulation et le dosage du poison nécessitait des talents expérimentés. Enfin, il fallait à cet individu un moyen d’approcher le prêtre quotidiennement.

De nombreuses questions auxquelles ils n’avaient pour le moment pas de réponses. La barcasse passa entre Bourg et la colline qui s’élevait sur l’autre rive, au sommet de laquelle le château avait été construit. L’Pêchou traversa rapidement la zone, ne voulant pas demeurer trop longtemps à la vue des remparts de Bourg, si jamais des guetteurs indésirables venaient à s’intéresser à eux. Ils ne seraient en sécurité qu’au château et encore, si on en croit ce qu’il s’est passé pour le père Olwyn, mais encore fallait-il pouvoir l’atteindre sans que tout le monde soit au courant. L’Pêchou opta pour gagner la grande rivière, la Velashu, comme s’il voulait gagner la côte, se laissant entraîner par le courant.Puis il navigua au-delà des falaises de la colline du château et accosta dans une petite anse dont la berge était envahie par la végétation et les arbres. Un grand saule pleureur dissimulait l’accès à la anse, c’était comme si la barcasse s’enfonçait dans la végétation en voulant gagner la berge, mais ce qui était le plus important, c’était qu’à ce niveau là de la rivière, Bourg était hors de vue et donc ils étaient hors de vue de Bourg.

Satisfait, Luke fit accoster son embarcation avec une certaine habitude. Visiblement, ce n’était pas sa première relâche dans ce lieu et après avoir tous débarqué et solidement amarré la barcasse, L’Pêchou leur révéla une piste qu’il avait déjà emprunté plusieurs fois pour gagner le château – « Ouai j’ai fait quelque’ trucs pour l’ baron y’a quelqu’ temps ! » – Ferrèol était le seul à pouvoir distinguer la piste, un passage emprunté par les animaux pour aller s’abreuver à la rivière, mais il ne vit aucune trace montrant que Luke y était passé plusieurs fois ou récemment, il fallait dire que le bonhomme n’était guère épais et ne devait pas laisser de profondes empruntes. Avec le passage du groupe, Erik et Véolia laisseraient une piste beaucoup plus discernable, même pour les moins bons pisteurs, qui plus est il fallait porter Keldrim sur son brancard, surcharge qui allait provoquer des traces plus profondes et durables. Toutefois pour Férrèol, il avait l’impression que c’était la première intrusion de l’homme dans ce milieu naturel et sauvage, il ressentait comme une forte présence, une force qu’il parvenait presque à palper, c’était comme si la nature avait une conscience et qu’elle les sondait. Son mentor lui avait déjà parlé de la rive ouest de l’Elbaë, il fallait remonter dans ses souvenirs pour se rappeler quoi, mais ce qu’il avait en mémoire, instinctivement, c’était une sensation de danger, même Ruffy paraissait impressionnait et avait la queue entre les pattes, les oreilles basses et la tête près du sol, ne cessant de renifler partout comme si une menace pesait sur lui...

Retour à l’antre des Puants :

Une fois les au-revoir faits, Ylvian en tête, l’autre partie du groupe s’engagea dans la lande en direction du Nord. Cette fois, ils n’avaient plus de guide, Keldrim était mort et Ferrèol embarquait pour le Château du baron Waldemar de Hildebras. Il allait devoir se fier à sa perception et ses souvenirs et suivre le tracé que leur avait dicté Sulvya lorsqu’ils étaient partis pour l’antre gobeline la première fois. Il fallait suivre la rivière en remontant vers les Monts Rouges jusqu’à atteindre le marais. Là il y avait un guet qu’il fallait emprunter pour traverser et gagner l’autre rive et une zone de très accidentée ou s’élevaient des pans de roches, des falaises et les contreforts montagneux. C’était peut-être là la plus grande difficulté. Si Keldrim ou Ferrèol n’auraient aucune peine à trouver le guet, lui il n’avait pas les même talents de pisteur et il faudrait n’importe comment qu’il trouve un chemin, à moins qu’un des compagnons qui l’accompagnait pouvait l’y aider. Ce fut une fois que le groupe fut séparé et que chacun fut parti de son côté qu’il se rendit compte de ce problème. Les premières vertus du paladin étaient courage, tempérance, prudence et justice. Venaient ensuite d’autres valeurs fondamentales comme la générosité, l’honnêteté, l’humilité, la miséricorde, la chasteté et la bonté, ensuite viennent les devoirs comme être industrieux et la défense des faibles, enfin d’autres préceptes eux plus empruntés à la chevalerie ou la noblesse comme la courtoisie et l’honneur « Quel manque de sagesse ! » – Il s’était déjà parjuré en déformant la vérité aux villageoises concernant les rapaces, voilà qu’il devenait imprudent. Ils allaient maintenant se perdre dans les marais, sans compter qu’il y avait de grands risques de tomber dans des pièges mortels comme des sables mouvants.

Décidément le pèlerinage d’un jeune paladin est parsemé d’embûches et de pièges mortels, éprouvant à chaque instant les valeurs auxquelles il croyait. Il savait que si on pardonnait plus facilement les écarts des jeunes novices comme lui, il fallait tirer des leçons de chacune de ses erreurs et se blinder contre les tentations à venir. Il devait acquérir cette sagesse qu’avaient les plus aguerris comme son ancien mentor, messire Guillaume ou même le père de ce dernier, le baron lui-même. Ylvian repensait encore à sa faute. Il savait qu’il allait devoir se confesser à un supérieur de son ordre à Magnimar à moins qu’il ne trouve un prêtre de l’Héritière entre temps. Il devra alors assumer le châtiment dans un sincère repentir. S’il gardait encore ses facultés de paladin en ce jour, c’est que sa faute n’était pas un écart majeur, mais plutôt une faute mineure de jeunesse, d’inattention ou de jugement. Il avait peut-être une chance de rester paladin et candidat pour rentrer dans le cercle des épées au Temple-Forteresse de Iomédae à Magnimar, comme messire Guillaume… A propos, faisait-il parti de la liste des mentors que ce maudit Morggedron/Darkhell avait décidé d’éliminer ou simplement les membres de la Main Blanche étaient visés ? Un doute assaillit Ylvian…

Un peu moins de 2 heures plus tard, le groupe de jeunes héros de Khelgür arrivait au marais. Le voyage s’était passé sans encombre, fort heureusement, Ylvian était plongé dans ses pensées depuis le départ, depuis qu’il s’était rendu compte qu’ils n’avaient pas de guide et que ce rôle lui appartenait aujourd’hui. Quant à ses compagnons, Frédrigo par exemple n’était pas un modèle de sérieux et de concentration, contemplant plus le paysage que d’être vigilent à chaque instant. Le beau parleur avait peut-être des talents cachés en matière de survie et de pistage, lui ou un autre de ses compagnons présent. Il était temps de se concerter et de savoir comment traverser le marais sans risquer de tomber dans les tourbières, de se faire noyer par les algues étrangleuses ou encore d’errer éternellement parmi les brumes. Tout à coup, l’antre des Puants paraissait une destination impossible mais rien n’était impossible pour un paladin ! (comme pour un nain d’ailleurs Wink )

Il va falloir faire un test de survie pour trouver le guet, puis un autre pour cheminer et traverser le marais.

Modifié par un utilisateur dimanche 4 septembre 2011 19:25:11(UTC)  | Raison: Non indiquée

Tu sais ce que c'est, être réduit à l'état de pulpe ?
Offline Uktar  
#32 Envoyé le : dimanche 4 septembre 2011 23:26:13(UTC)
Uktar
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Ferrèol

36 / 36
Qu'il était bon de se laisser porter, pendant quelques minutes, Ferrèol s'était laisser aller à une certaine divagation de son esprit, un moment de repos mental, avant de reprendre leur vie qui avait quitter le chemin tranquille de villageois paisible !! Il avait laisser faire Luc, ayant pleinement confiance en lui quant à sa maitrise des vents et quant à sa fidélité envers eux, ancien habitant de Kelghür !! Et c'est en touchant le bord de la rive que Ferrèol sortit de sa somnolence. Il attendit le signal de Luc puis gagna la terre ferme, pour le moment il ne reconnaissait rien, mais fallait dire que tout cela c'était passez avec une grosse tension et un presque mort. Décidément, c'était devenu une tradition de passer par ici avec un brancard ! Il regarda que tout le monde soit descendu, puis entreprit de trouver un semblant de passage, ou d'autre traces !

« Bon restez tous vigilent, regardez Ruffy, j'ai l'impression qu'il sent quelques choses ! »
  • Survie : 1d20+13 donne [17] + 13 = 30
Offline Silenttimo  
#33 Envoyé le : lundi 5 septembre 2011 11:59:12(UTC)
silenttimo
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Fredrigo était guilleret.

Le temps était agréable, la nature en fête, et ils étaient sortis vainqueurs de leurs affrontements.
D'autres aventures les attendaient, d'autres dangers aussi, mais ils étaient pour demain.

Puis, voyant Ylvian froncer les sourcils, Fredrigo s'approcha de lui.

« Eh bien preux chevalier, tu t'égares ? »

Fredrigo tenta alors de se remémorer l'itinéraire que Keldrim et Ferrèol leur avaient fait suivre...

  • perception : 1d20 donne [12] = 12
  • survie : 1d20-1 donne [11] - 1 = 10


« Bon, je ne crois pas que nous nous égarons, mais je ne peux pas te garantir la direction à suivre maintenant... »

Modifié par un utilisateur lundi 5 septembre 2011 12:00:33(UTC)  | Raison: Non indiquée

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Offline SulMatuul  
#34 Envoyé le : lundi 5 septembre 2011 15:05:19(UTC)
sulmatuul
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Véolia

33 / 33


Juste avant d'embarquer, Véolia passa voir les villageoises qui s'affairaient à nettoyer le village pour leur demander du sel.

Elles furent assez surprise mais la prêtresse n'en avait pas besoin de beaucoup et il fût assez aisé de lui en trouver.
Elle chercha aussi deux pièces de cuivres. Ses compagnons avaient surement ce qu'il fallait, elle se dirigea donc vers celui qui avait le plus de chance d'en avoir, Armine.

« Armine, aurait tu 2 pièces de cuivre s'il te plait ? C'est pour Keldrim. »
Tout le monde fut un peu étonné par les demandes de Véolia mais elle n'en démordit pas et n'embarqua pas sans ces composants.

Une fois sur les flots, elle se dirigea vers la prou du navire où était le barbare. Elle ouvrit un peu le drap afin de découvrir son visage.

Les yeux rougis, elle déposa les 2 pièces sur chaque œil avec un peu de sel par dessus.
Elle posa ses mains sur les torses de l'homme mort et prononça ces paroles.

« Sarenraé, sache que nous n’abandonnerons pas notre ami. Permet moi d’empêcher son corps de pourrir afin de nous donner une chance de le rappeler à la vie. »

Une vague lumière passa à travers le corps du barbare.

Une fois finie, elle rejoignit ses amis et leur annonça.


« Voilà, après ça nous devrions avoir quelques jours en plus pour trouver un moyen de le ramener à la vie. »

Elle alla ensuite s'assoir dans un coin. Elle n'étais pas vraiment d'humeur à parler.
La mort de Keldrim, du Père Olwyn et Tarek qui était partis au front, rien ne l'inciter à sourire.

Une longue recherche l'attendait dans la bibliothèque de la chapelle et dans les appartement même du Père.
Comment était il mort d'ailleurs. Empoisonnement avait annoncé Zaël.

Mince, c'est pourtant évident. Le château n'est pas totalement sur !

« Ferrèol, Ferrèol, nous n'y avons pas réfléchis, mais si le Père Olwyn a était empoisonné, c'est que le château n'est pas sur. Nous devrons rester sur nos gardes.  »

Le reste du voyage se passa sans autre révélation pour la prêtresse.

Une fois arrivé, l'alerte de Ferrèol et l'agitation de Ruffy mis Véolia sur ses gardes.


  • Perception : 1d20+4 donne [17] + 4 = 21



Pour le sel, j'espère effectivement que c'est facile à trouver.
J'ai lancé Préservation des morts sur Keldrim. A priori ça retarde sa décomposition de 4 jours.
http://www.pathfinder-fr...ation%20des%20morts.ashx
Offline Solsna  
#35 Envoyé le : mardi 6 septembre 2011 19:37:19(UTC)
Solsna
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Ylvian

38 / 38
Ylvian avait apprécié la courte nuit de repos, et prit la route avec Fréddigo et Armine pour récupérer le butin accumulé jusque-là.

La mine guillerette du magicien et le visage du filou dissimulé sous ses habits sombres ne collaient pas vraiment à son humeur maussade. Déjà il avait oublié la joie de la veille et sa satisfaction du devoir accompli, les assimilant à de l'orgueil mal placé. Sa faute, il se l'était admise, son imprudence venait confirmer la mauvaise sur laquelle il se trouvait.

Comment ai-je pu être confiant au poins de m'exposer avec mes amis au danger de la sorte. Reprends toi, Mercant!

Interpellé au cours du voyage par le pimpant Fréddigo, il lui répondit d'une voix moins assurée qu'à l'accoutumé:
« Si je m'égare?  »

Ser Guillaume avait pour habitude de dire qu'on ne s'égarait que quand on oubliait sa destination, son but...

« Je crois que parfois les chemins que nous pensons connaitre sont bien plus difficile à suivre que ceux que nous découvrons. On perd la vigilance, on gagne la confiance... »

De peur que son ton pensif n’ennuie ses compagnons, le paladin se reprit et fit bonne figure, tout en prêtant une attention extrême aux alentours.

« Mais je m'égare dans mes propos, ça c'est sûr! Je dois avouer mon cher Fréddigo, que cet air enjoué m'intrigue quelque peu... Serait-ce la perspective des montagnes de marchandises en tout genre qui nous attends qui vous remplit d’allégresse, ou simplement le plaisir de visiter ces lieux pleins de si agréables souvenir? Quoiqu'il en soit, si la route ne nous semble pas claire, restons prudents et évitons de succomber à un accident malencontreux... »

N'ajoutons pas le ridicule au déshonneur...

  • survie : 1d20+1 donne [12] + 1 = 13
  • perception : 1d20+5 donne [18] + 5 = 23

Modifié par un utilisateur mardi 6 septembre 2011 20:13:12(UTC)  | Raison: Non indiquée

Solsna Kelid, nains de père en fils.
Offline mass  
#36 Envoyé le : mardi 6 septembre 2011 19:49:08(UTC)
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Erik



Erik avait navigué dans la barcasse sans dire grand chose non plus, il fallait dire que l'ambiance était des plus sinistre. Dans son cas, il essayait d'être le moins possible au contact des autres, cela lui laissait comme une mauvaise sensation.

Il mit la main à la poche : Il est encore là, je veux savoir ce qu'il contient. La magie qui vit dedans.

Une fois au château, il s'occuperait d'analyser les différents parchemins qu'ils avaient trouvé comme les autres objets d'ailleurs. La magie mettait en lui de la chaleur, c'était la chose la pls importante et la plus puissante sur Golarion.

Il débarqua et marcha dans les grandes herbes d'un pas mal assuré. Quel intérêt de se trainer un cadavre. pensa-t-il en secouant la tête.
Offline Silenttimo  
#37 Envoyé le : jeudi 8 septembre 2011 11:18:53(UTC)
silenttimo
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Fredrigo regarda Ylvian.
« Ma bonne humeur est simplement le résultat de notre victoire, et de la beauté des la nature qui nous entoure.
Rien de plus !! »


Puis, s'adressant à Armine : « Et toi Armine, penses-tu que nous sommes dans la bonne direction ?
Cela serait dommage de se perdre alors que nous devons rejoindre nos amis rapidement à Bourg dès que nous aurons collecté ce que nous avons caché ... »

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#38 Envoyé le : jeudi 8 septembre 2011 15:58:59(UTC)
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Au Château du baron.

Le groupe débarqua sur la terre ferme, contemplant le spectacle que la forêt environnante leur offrait. Ferrèol était le plus sensible à ce parfum d’éternité, cette force qui émanait des arbres et qui lui paraissait presque palpable. Il posa sa main sur l’écorce sèche et ridée de l’un d’eux. Ce fut presque un choc au moment où il rentrait en contact avec le vénérable frêne. Des images se succédèrent à une vitesse folle dans sa tête et sa vision se troubla lui provoquant quelques vertiges. Tandis qu’il entendait un chuchotement lointain, il retira vivement la main du tronc avant de tomber inconscient. Le temps de se remettre de ses émotions, ses compagnons avaient fini par débarquer Keldrim et il fallait désormais s’organiser pour porter le brancard, sans compter sur Erik pour qui vouloir absolument rapatrier le corps ici dans le but de le ramener à la vie était complètement inutile et absurde. Ils auraient mieux fait de l’enterrer à Khelgür, son village natal…

Véolia avait réalisé un rituel sur le forestier, ainsi son corps allait être préservé des ravages du temps quelques jours, le temps de trouver une solution, mais ils avaient peu de temps, aussi il ne fallait pas traîner, sans compter qui si leur dernière visite au château se voulait plus dans l’allégresse, aujourd’hui l’heure était grave et ils avaient un décès à annoncer, la perte d’un mari pour une jeune épouse, une jeune mère qui venait d’un seul coup de perdre un père qu’il n’avait jamais connu. Le jeune novice de Sarenraé et Zaël soulevèrent le brancard à l’arrière, tandis que L’Pêchou se chargeait de l’avant tout en ouvrant la marche. Ferrèol était perdu dans ses pensées, ne parvenant que difficilement à se détacher de l’arbre qu’il venait de toucher, tentant de revoir mentalement les images qui avaient défilé. Saxifrag lui avait parlé de cette région de hautes collines boisées et de sa voix de stentor presque sur le ton de la réprimande, il lui avait donné ces avertissements – « Si jamais tu mets les pieds dans cette forêt, jamais tu n’en ressortiras ! Tu es bien trop inexpérimenté ! Aucun homme ne doit aller se perdre là-bas, personne n’en revient jamais ! » – Puis devant l’insistance du jeune adepte de la Foi Verte, il avait fini par révéler quelques informations, par bribes plutôt évasives, comme s’il fuyait les réponses par trop difficiles ou dangereuses.

Message secret pour Uktar :
...


Le groupe parcourut un sentier emprunté par les animaux pour aller s’abreuver et finirent par gagner la falaise ouest de la haute colline où était construit le château. Il y avait deux jours à peine, Erik, Ylvian, Frédrigo, Zaël et Scratus avaient utilisé ce passage, lorsque L'Pêchou les avait emmenés du château à Bourg lors d’une nuit de navigation après avoir escorté les prisonniers rapaces dans les geôles. A présent c’était au tour de Ferrèol et Véolia, le prêtre de Néthys se préoccupant guère de ce genre de détail. Pour Ferrèol, son dernier passage par ici remontait d’il y avait 8 ans, tandis qu’il était à genoux au chevet du cadet des Mercants, le tout sur le disque flottant du Mage de la Tour Blanche. De son passage dans les cavernes et les oubliettes du château, il n’en avait gardé qu’un vague souvenir, plus préoccupé à contenir les hémorragies de son ami qu’à admirer le décor. Cette fois, il n’avait aucune plaie à empêcher de saigner, mais ils transportaient le corps défunt d’un ami, le jeune druide y voyait là encore quelques similitudes avec le passé.

Avec une certaine habitude, Luke les guida à travers les grottes, puis les corridors qui se transformèrent en véritables couloirs de maçonnerie au bout de quelques détours, escaliers et passages dérobées. Pour Ferrèol, c’était un véritable labyrinthe, avec de la pierre tout autour sans pouvoir sentir les odeurs de végétation charriées par les brises automnales. Il avait l’impression d’être écrasé par la colline et instinctivement, il baissait la tête comme s’il allait racler le plafond des couloirs qui culminaient à près de 12 pieds de haut. Humidité, odeurs de renfermé, de moisissures et de pierre vieillie, on était encore loin de l’antre des Puants Gobelins, mais le cueilleur de baies aurait de loin préféré sentir l’odeur de la mousse qui pousse sur les arbres ou des fleurs, baies, écorces etc. et sentir le vent sur son visage réchauffé par le soleil. Ses pensées revinrent à la forêt et au frêne dont il avait touché l’écorce, il avait un sentiment de profond chagrin et d’inachevé, un sentiment que l’éternité allait s’arrêter et par la même conduire à la fin du monde. Tout va s’arrêter et aucune vie n’en réchappera…

De longues minutes passèrent, sans pouvoir les compter, simplement éclairés par les lumières magiques de Zaël qui avait fait apparaître 4 globes lumineux qui éclairaient devant, derrière et eux même pour voir où ils mettaient les pieds, ils atteignirent des passages fermés par des portes renforcées de métal et parfois équipées de lucarnes. Encore quelques passages et le groupe se retrouva non loin des geôles puis dans le château lui-même. La garde vieillissante, seule protection résidante en ces temps de guerre, les guidèrent jusqu’à la salle du conseil où ils furent rejoints par Sulvya portant son bébé, Isadora la sœur de Frédrigo et Nadya, l’amie d’enfance d’Armine. A la vue du groupe, les visages paraissaient plutôt inquiets tandis que de l’avis de Ferrèol et Véolia, les 3 jeunes femmes paraissaient plutôt fatiguées, Sulvya ayant même les yeux rougis. Elle était équipée pour combattre, revêtant son armure de cuirs cloutée, son épée courte battant sa cuisse tout comme son couteau de chasse et enfin son arc court en bandoulière avec un carquois de jambe plein. Isadora ne portait pas d’arme ni d’armure, mais elle avait les mains posées sur une sacoche de ceinture comme si elle s’apprêtait à en sortir quelque chose. Enfin, Nadya portait sa fine armure de cuir sombre, ses deux dagues, enfin celles qu’elle laissait visibles dans leur fourreau de ceinture et semblait prête à sortir les griffes au moindre sursaut.

Si à la vue du groupe un sentiment de soulagement semblait pouvoir détendre les traits tirés des jeunes femmes, l’inquiétude réapparut aussitôt lorsque le brancard fut posé. Très vite, sans qu’un mot ne soit prononcé, Sulvya sut de qui il s’agissait. Isadora attrapa le bébé presque au vol tandis que la cantinière-chasseresse se laissait tombé près du cadavre, le corps secoué par les sanglots – « HO NON ! KELDRIM… » - Puis sa voix s’étrangla dans les sanglots qui suivirent. La sœur de Frédrigo semblait elle aussi affectée par la mort du forestier, tandis que Nadya avait un regard dur, plissant les paupières comme si elle voulait défier tout Golarion. D’une voix glaciale, qui doucha toute émotion et qui semblait remplie de reproches à l’égard des jeunes héros, elle demanda sans ambages – « Et les autres ? Sont-ils…Morts ? »


Vers l’antre des puants :

Le trio était bien dans l’embarras devant le grand marécage. Armine était resté silencieux tout au long du trajet qui les avait conduits de Khelgür à ici. Il aurait largement préféré embarquer avec L’Pêchou et rejoindre le château, à moins que ce soit Nadya au château, mais il devait aussi accompagner le jeune paladin car lui seul savait où il avait planqué le butin dans l’antre des puants Gobelins. C’était donc presque à contrecœur qu’il avait suivi, mais en même temps l’appât du gain commençait à remplacer les regrets. Voilà qu’un nouvel obstacle se dressait devant eux et pas de Ferrèol ni de Keldrim pour les guider à travers le marais. Les deux forestiers les avaient mis en garde lors de cette épreuve. Il ne fallait pas se détourner de la route qu’il leur ouvrait, sinon ils risquaient mile et un dangers mortels et ceux qui avaient des armures comme Ylvian n’avaient aucune chance d’en réchapper. Cela pouvait aller de la simple glissade sur de laboue et tomber dans la mare aux eaux stagnantes infestées de plantes voraces et insectes tout aussi entreprenants à l’embourbement dans des boues mouvantes aspirant leur victime vers une mort lente et douloureuse.

Bigre ! Il fallait se ressaisir. Seul Frédrigo semblait enclin à garder son enthousiasme, à moins que ce ne soit qu’une façade pour contrer la peur qui le gagnait. Après quelques délibérations sur les chemins à tenter, Armine prit la tête du trio, ouvrant la marche comme il l’aurait fait dans des corridors souterrains. De tous il était le plus léger et agile, prompt à esquiver les pièges et son sens de l’observation pouvait faire la différence. S’ils ne prenaient pas le bon chemin, quelle importance, le seul risque était de perdre du temps, s’ils étaient prudents, ils s’en sortiraient probablement, avec plus ou moins de retard sur leur emploi du temps. La belle affaire, L’Pêchou était bien obligé de les attendre pour les faire redescendre au château ! La seule chose qui dérangeait au plus haut point le coureur des pavés étaient ces maudites bestioles, arabies, moustiques, moucherons et autres insectoïdes voraces qui pullulaient dans ces marais, colportant maladies et piqûres irritantes. Au plus vite ils quittaient cet endroit, au plus vite ils réduisaient les probabilités de contracter une maladie et de ressembler à éléphant man avec des boursouflures purulentes de partout.

Ils s’engagèrent dans le bourbier. Rapidement, ils pataugèrent dans la boue, tandis qu’ils battaient des mains pour chasser les insectes qui les harcelaient sans cesse. De longues minutes passèrent tandis que la boue les recouvrait à mesure qu’ils progressaient. Grâce à Armine, ils parvinrent à éviter nombre d’obstacles ou pièges qui auraient pu mettre un terme définitif à cette expédition. Certes, ils firent demi-tour plusieurs fois tandis que certains passages menaient à des impasses, Armine paraissait méthodique dans ses choix et au fur et à mesure, ils progressaient vers l’autre rive au prix d’une perte de temps incroyable. A ce rythme là, ils auraient atteint l’antre en soirée, déjà que la matinée était presque derrière eux… Mais finalement, après 2 longues heures de traversée, tandis qu’il en avait fallut qu’une seul avec leurs guides, ils parvinrent sur l’autre rive, maculés de boue de la tête aux pieds, mais aussi bouffés par les moustiques en tout genre, sauf aux endroits où la boue les recouvrait. Une phrase de Ferrèol leur revint à la mémoire - « badigeonnez vous de boue partout, ça éloigne ces maudites bestioles » – Ils y penseraient à leur retour…

Le temps de se refaire une mise en pli, le trio repartit derechef vers les contreforts des Monts Rouges à travers la lande aux hautes herbes sèches qui montait jusqu’à hauteur de la taille et qui cachait parfois des rochers en surface. Toujours aussi prudemment, Armine ouvrait la marche afin de signaler les dangers du terrain. Cette fois, la montagne était leur seul point de repère, il fallait remonter la rivière en direction des montagnes jusqu’à atteindre le cirque qui dissimulait l’antre gobeline. Une marche d’une grosse demi-heure avant de trouver le passage entre les rochers, là ils connaissaient mieux la topographie, mais ce qui était moins engageant, étaient les bruits qu’on entendait alors qu’ils n’avaient pas encore traversé les passes menant au cirque. Des bruits de pas, de griffes, des couinements d’une voix aigüe, nasillarde et sifflante. Ils avaient déjà entendu ce genre de dialecte par le passé : des Kobolds ! Sans doute attirés par les cadavres, tels des charognards, ils devaient profiter de cette opportunité pour tout mettre à sac et dépouiller les morts. De là où ils étaient, le trio ne pouvait dire combien il y en avait ni où ils étaient, sans compter que les hautes herbes pouvaient grandement les dissimuler, leur taille avoisinant celle des cratures.

Modifié par un utilisateur vendredi 9 septembre 2011 14:55:16(UTC)  | Raison: Non indiquée

Tu sais ce que c'est, être réduit à l'état de pulpe ?
Offline Silenttimo  
#39 Envoyé le : jeudi 8 septembre 2011 16:14:25(UTC)
silenttimo
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Fredrigo s'adressa à ses compagnons à voix basse :
« J'ai désormais appris à maîtriser certains fluides magiques au détriment d'autres, et je ne peux malheureusement plus utiliser de magie de zone pouvant affecter plusieurs adversaires !
Cependant, j'ai quelques surprises en réserve.

Il va donc falloir les contourner, y aller en force, ou bien les intimider ou les bluffer !

Ahh, c'est l'éternel recommencement...
On pense être tranquille et voilà la vermine de retour ! »
JE SUIS CHARLIE
Fan de Greyhawk, paladin de Mayaheine
- Paladin/marshal niv 19 (PF) dans "savage tide".
Fan de cinéma muet
"Lubitsch trône au firmament de mon panthéon du cinéma"
Une partie de ma collection Ici
Offline SulMatuul  
#40 Envoyé le : jeudi 8 septembre 2011 18:12:35(UTC)
sulmatuul
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Véolia

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Véolia aperçut Ferrèol tomber dans les pommes mais elle ne put aller l'aider car elle tenait le brancard de Keldrim.

Heureusement celui ci se releva assez vite mais ca n’apaisait l'inquiétude la prêtresse.

« Fé ?! Qu'est ce qui se passe ? Ca ne va pas ? »

Pendant que celui ci lui expliqua ce qui s'était passé, ils continuèrent leur route jusqu'au château.


Une fois arrivé, les pleurs de Sulvia glaca le sang de Véolia et les mots de Nadya résonna dans sa tête.


« Non ... Non, seul Keldrim ... Tout les autres sont en bonne santé. Ils sont partis chercher le butin qu'on a récolté et ils vont essayer de négocier de l'aide avec les rapaces. Les hommes de la baronnie d'Arbenfield.
C'est une longue histoire. »

Modifié par un utilisateur mardi 13 septembre 2011 09:16:48(UTC)  | Raison: Non indiquée

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