Naule s'approcha aussi rapidement qu'elle le pouvait sans paniquer la louve. Elle poussa des petits glapissement de compassion. Elle approcha de la louve et lui présenta sa main doucement, sans montrer de peur, même s'il était fort possible que la louve la morde dans la panique. Mais celle-ci semblait déjà si faible.

Elle ne connaissait malheureusement rien aux premiers soins. Elle avait vaguement entendu parler de la technique du bouche à bouche qui sur un chien, lui avait-on dit se pratiquait en soufflant dans le museau, mais une étrange écume sortait déjà des naseaux de sa pauvre soeur.

Elle tenta de calmer la louve en flattant son flanc et en continuant ses petits glapissements d'apaisement et en essayant de clamer son propre coeur.

Elle prit sa gourde et tenta de laver le museau de la louve et fit couler un peu d'eau sur sa langue.

Elle enleva sa cape et s'en servit pour soulever la louve. Elle devait absolument la ramener avec elle. Peut-être que Davian saurait quoi faire ou peut être que Laurel aurait une solution.

Elle savait que se présenter avec un loup en ville n'était pas une bonne idée, mais elle n'en avait cure. Elle passerait d'abord chez elle, au cas où Davian y serait.

Avant de quitter l'endroit, elle lança en sylvestre un appel :

« Mes amis, fées de la forêt, quelqu'un sait-il ce qui s'est passé? »

Elle n'attendit pas la réponse, si les fées voulaient lui répondre, elles la suivraient.

Il était rare qu'elle pestait contre les limitations des loups, mais là, en ce moment, elle aurait bien voulu une explication claire de la part de la victime. Malheureusement, le langage des loups était plus émotionnel, faites de tonalités et d'expressions corporelles, mal adaptée aux discussions conceptuelles.

En chemin, elle essaie de se rappeler s'il n'y a pas une plante indigène qui pourrait dégager les voies respiratoires.

Modifié par un utilisateur jeudi 30 mai 2013 20:36:40(UTC)  | Raison: Non indiquée

Malheureusement, Naule ne réussit à pas rassurer la louve. Cependant, cette dernière était trop épuisée et agonisante pour tenter quoi que ce soit, fuir ou se défendre.
Elle installa doucement l'animal malade sur sa cape et commença à la transporter lorsqu'elle se remémora un vieux remède. Elle ignorait s'il avait une quelconque efficacité, mais c'était une décoction facile à préparer à partir d'un broyat de plantes aromatiques.

Pas forcément faciles à trouver pour l'oeil profane, mais elle n'était pas de ceux là.

Et puis, elle savait en reconnaitre l'odeur parmi toute.

Elle se mit en route, guettant la présence de plantes tant recherchée et en moins d'une heure, elle avait réussi à en réunir suffisamment pour tenter de préparer une mixture entre deux pierres plates.
Elle déposa le broyat délicatement autour du museau de la louve.

Cette dernière tenta un mouvement de recul, mais ne pouvait de toute façon pas se débarrasser des herbes.

Peut-etre chercha-t-elle à tout prix une amélioration de l'état de l'animal, mais il lui sembla plus serein, moins oppressé.

Peu après, Naule atteignit cette chaumière qu'elle partageait avec Davian. Elle fut un peu déçue de ne pas le retrouver sur place, meme si elle s'y attendait.

La louve semblait plutot calme. Allait-elle l'emmener en ville? Recherchait-elle son amant en premier ou se rendrait-elle directement auprès de Laurel?

Malgré les odeurs humaines qui emplissaient les lieux, la louve sembla plus rassurée. Comme si elle avait compris que la rodeuse ne lui voulait pas de mal.
Qu'au contraire, elle tenterait de la sauver de ce mal qui la rongeait.

Du moins, c'est ainsi qu'un humain traduirait ces sentiments.

Naule put se rendre à Nid-de-Faucon le coeur un peu plus léger.
Cependant, à peine arrivée dans le village, elle remarque immédiatement des signes de maladie chez plusieurs personnes. En général, des personnes agées, meme si elle constata des symptomes inquiétants chez un enfant croisé en chemin.

La coincidence était trop grosse pour etre ignorée.

Elle hata le pas, prise d'un sombre pressentiment...