Je ne sais pas si je l'avais posté quelque part, mais en faisant le tour de mes fichiers, je suis retombé sur une aide de jeu que j'avais fait pour utiliser le livre "le picnic de zuddiger" dans la préface du dernier tome.
L'idée c'est que le livre nous est décrit mais, comme tout ça porte une forte inspiration issue d'Alice in Wonderland, je m'étais fendu d'en faire un long poème (je voulais aussi utiliser celui sur le Jabberwock et l'épée vorpaline, de Lewis Caroll)
L'aide de jeu est la suivante :
Page 1 : Tout ce qui suit est réel
Pages 2-3 :
J'étais seul et serein, ce matin de printemps,
Un repas dans les mains, pour mon contetement.
Croassant à tue-tête et frondant des cieux clairs
Un corbeau, trouble-fête, me vola ma cuillère.
Pages 4-5:
Volant entre les arbres, le corbeau s'échappa
Et jusqu'à un portail ses ailes le menèrent.
Courant à toute hate, mes jambes m'emportèrent
Et je suivis la bête et passai au-delà.
Pages 6-7 :
Dans son vol effréné il rejoignit un lac
Aux eaux tourbillonnantes, peuplé de cygnes noirs.
Il survola les eaux, moi je cherchai un bac,
Subissant l'invective de ces oiseaux braillards.
Pages 8-9 :
Le lac traversé, j'aperçus un jardin
Tout entier habité par des êtres étranges :
Champignons animés, légumineux humains,
Il me fallait passer sans que mes pas dérangent.
Pages 10-11 :
Pour beaucoup réveillés, les êtres s'indignèrent
J'étais un étranger dans leurs terres familières.
En proie à leur colère, c'est un radeau de feuilles
Que je pris, un éclair, esquivant cet écueil.
Pages 12-13 :
Nous étions au printemps mais il fit froid d'hiver
Et mon navire gela, refusant d'avancer.
Pour poursuivre l'oiseau, je reprenais mes pieds
Et le suivis, surpris, à travers un cimetière.
Pages 14-15 :
Posté sur une pierre dressée haute vers le ciel
Au centre d'une clairière, il rejoignit son frère,
Immense corvidé à l'allure sans pareille.
A leur regard noir, je ne pus me soustraire.
Pages 16-17 :
L'immense oiseau frondeur me saisit dans ses serres,
M'emportant en hauteur alors qu'en bas des vers
Enormes et rageurs tentaient de me goûter.
Je n'allais, Ô malheur, pas finir mon dîner.
Pages 18-19 :
L'oiseau me laissa choir sur une surface molle,
Croassant et fuyant il sembla se moquer.
Il m'avait laissé là, sur le ventre d'un troll
A côté d'une cage d'âmes désincarnées.
Pages 20-21 :
Fuyant comme un dément, le troll me poursuivit.
Mais moi j'étais rapide, zigzaguant dans les bois !
Il vint près d'une maison et monta sur le toit,
Mais j'étais déjà loin, caché par des taillis.
Pages 22-23 :
Sauf, dans la forêt, je me pris à errer.
Parcourant un vrai champ fait de statues de pierre,
J'aperçus une tour, perçant la canopée.
Peut-être enfin là-bas trouverais-je ma cuillère.
Pages 24-25 :
Une femme j'y trouvai, d'une immense beauté,
Le corbeau dans une main, dans l'autre ma cuillère.
La tour était maison, sur une île loin derrière
Et le corbeau piégé croassait, effrayé.
Pages 26-27 :
Devant tant de beauté j'étais hypnotisé,
Mais pour chercher mon bien, ici j'étais venu.
En échange du corbeau et du bien tant courru
Je décidai alors de céder mon épée.
Pages 28-29 :
Désormais équipé je revins sur mes pas,
Retraçant mon chemin jusqu'à mon point d'entrée.
Guidé par le corbeau, je ne me perdis pas
Et enfin je rentrai à l'heure pour le dîner.
Pages 30-31 :
Après tous ces efforts, j'appréciai mon repas
Et dévorai enfin mes framboises adorées.
Quant au corbeau, vilain, qui m'avait dérobé,
Il fit un bon roti, grillé au feu de bois.