Piper va écouter avec attention les propos de ses collègues. il se passa la main dans les cheveux en se grattant la tête semblant réfléchir.

« Hmmm, concernant ces vols pour pouvoir tenter de vous en dire plus il faudrait que j'étudie le dossier pour voir les spécificités des objets ont été volés et leur utilisations possibles et peut être comprendre leur objectif. »

La journée lui avait parue longue mais il était tôt, il pouvait encore enquêter malgré tout le stress et l'agitation, c'était un fait.

« Nous pouvons aller inspecter le pont et interroger les mendiants aux alentours en effet mais il me parait inutile d'y organiser une planque ou même de nous y attarder, ce serait un sacré hasard que de voir débarquer les voleurs deux semaines après...  »

Voici donc nos constables partis pour passer au peigne fin les abords du fameux pont. Il fait nuit noire mais le canal dispose d'un éclairage publique qui augmente considérablement la visibilité. Le pont en question est le dernier avant la baie. Aucun mendiant n'est en vue.

Les constables commencent par chercher un endroit où les caisses auraient pu être stockées après leur vol. Mais tout ça semble bien compliqué. Dans cette partie de la Baie des Quarts, les entrepôts sont légion le long du canal, comment savoir si l'un d'entre eux abrite ou a abrité les caisses supposément disparues? Rien d'évident ne saute aux yeux de nos enquêteurs...

Le chemin de halage qui passe sous le pont en longeant l'une des deux rives du canal est situé en contrebas par rapport à la rue et offre, à quelques centaines de mètres d'intervalle, la possibilité de remonter dans celle-ci. Il y a un bon mètre de dénivelé entre la rue et le chemin de halage, mais aucun parapet. Quoiqu'il en soit, y manœuvrer des caisses de bonne dimension, contenant de grandes plaques de métal, ne doit pas être aisé sans un matériel approprié.

Pour ce qui est d'interroger le fabriquant, il faudra attendre le lendemain. Pareil pour le contact journaliste.

@Piper : Si tu accompagnes les autres, tu n'auras pas huit heures de sommeil, même en cherchant bien et tu ne récupèreras pas tes sorts (peux-tu mettre ta liste de sorts préparés/lancés à jour svp? ).

Modifié par un utilisateur mercredi 14 janvier 2015 10:16:20(UTC)  | Raison: Non indiquée

Même si les tavernes étaient nombreuses dans la Baie des Quarts - et il est certain qu'on pouvait en trouver de très miteuses - elles étaient plutôt fréquentées par des dockers, et plus généralement, par la foule des travailleurs du district. Le barde se dit que pour ce qu'il en savait, il aurait plus vite fait de remonter rapidement jusqu'au pont en amont - ce qui lui prendrait facilement dix bonnes minutes en se pressant. Là, il pourrait voir si - comme la plupart des ponts de canal - il n’abritait pas lui aussi quelques sans-abris. Ceux-ci veillaient parfois jalousement sur leur petit morceau du chemin de halage et ils sauraient peut-être où trouver leurs "homologues".

Sindaré partit donc au petit trot pendant que ses collègues continuaient d'inspecter les alentours. Et dix bonnes minutes plus tard, souriant parce que le cliché était avéré, il aperçut un semblant de camp de fortune sous la construction qui enjambait le canal. Deux hommes âgés et une femme plus jeune semblaient assoupis, agglutinés contre un rebord qui bordait le chemin, sans-doute pour ne pas se faire piétiner par les haleurs. Ils ne furent pas difficile à réveiller et - après s'être concertés du regard et secrètement compris - ils acceptèrent de dire ce qu'ils savaient en échange de quelques menues pièces d'argent. Et ce qu'ils savaient se résumait malheureusement à pas grand chose. Les deux ivrognes du pont ouest n'avaient pas été vus depuis quelques jours, ce qui était certes un peu inhabituel mains n'inquiétait évidemment personne. D'ailleurs, s'ils ne revenaient pas très vite, la place allait forcément être prise...un bon coin comme celui-là, ou les hommes du maire ne venaient pas trop souvent patrouiller, ça ne se refusait pas!

Modifié par un utilisateur mercredi 14 janvier 2015 11:45:29(UTC)  | Raison: Non indiquée

Rozenn commençait à fatiguer, sa jambe lui faisait mal et elle n'avait plus aucune fougue ni aucune superbe à cette heure-ci. Elle se limita à lancer après un bâillement sonore :

« Les témoins ou les complices... Si leur disparition est réellement liée à cette affaire, il y a quelque chose de louche là-dessous, ça me parait très disproportionné au vu du vol proprement dit. Il est vrai que dormir est la chose la plus utile que nous pouvons faire à présent, la tête et les idées claires pour demain ! Sur ce... »

Elle s'éclipsa également.

Piper avait suivit ses collègues vers les lieux des prétendus crimes. Il pensait que cela ne servirait pas à grand chose mais il s'était tu et avait observer la scène pour l'étudier avec les autres.

« Si nous avons le temps demain, nous devrions peut être tenter d'aller voir les victimes du vol.

Bonne nuit à tous et à demain »

Skooma: pour mes sorts en tête ils sont dans le spoiler de mes posts afin d'éviter de devoir éditer ma feuille de perso chaque jour, et de les avoir sous les yeux. Néanmoins si tu préfères je les mettrais sur ma feuille.

La veille au soir, Vence était rentré chez lui auprès de sa femme et de son fils. Il n'avait pas parlé de sa blessure au flanc, et avait fait en sorte que son épouse ne la remarque pas. Pourquoi l'inquiéter inutilement ? Ce ne serait ni la première, ni la dernière blessure qui le laisserait au bord de l'inconscience. Mieux valait qu'elle ne se fasse pas de soucis et qu'elle dorme bien cette nuit.

Le lendemain, il part tôt pour le constabulaire. Il survole les articles des journaux et sourit. Si cela s'avérait vrai, des danorans pourraient vouloir s'en prendre au roi pour empêcher le mariage. Ou des risurs d'ailleurs. Bah, c'est pas notre problème, nous ne nous occupons pas de la sécurité du roi...

Lorsque Sethiel leur adresse un signe de tête, Vence répond de la même façon, puis il demande à voix haute. : « Alors, que fait-on ? On vous regarde les interroger, ou vous avez besoin de nous ? »

Le constable-inspecteur Sethiel répondit à Vence d'un ton neutre. « L'interrogatoire des suspects n'est plus ma priorité pour l'instant. Je souhaiterais m'entretenir avec vous au sujet de la soirée d'hier. Mais remontons, nous n'allons pas rester au milieu du couloir... »
Les constables durent raconter les péripéties de la veille en long en large et en travers. Sethiel convia sa propre équipe à cette séance de transmission d'informations, afin de ne pas perdre de temps. Il y avait deux humains bien balancés, tous deux dans la fleur de l'âge, une homme et une femme, que les constables avaient déjà croisés à de rares reprises dans les couloirs et un halfelin maigrichon à l'air un peu jeunot qu'ils n'avaient jamais vu. Celui-ci prenait des notes. Il fallut bien entendu rendre les pièces à conviction, au grand dam de Piper qui se voyait déjà en train d'accroître ses connaissances en termes d'objets magiques et technologiques.

Les constables ne s'étaient pas vraiment attendus à devoir passer le flambeau. Mais, en y réfléchissant, ils n'avaient pas vraiment assez d'expérience, de contacts ou de moyens pour prendre en charge ce genre d'enquête. Deux jours durant, les journalistes guettèrent leur apparition aux alentours du constabulaire. Le bateau revenu trop tôt au port et la manière dont s'était produite le débarquement avait du alerter un ou l'autre journaliste qui couvrait l'affaire. Puisqu'on ne pouvait cacher la chose, il avait fallu se servir de la presse pour véhiculer une image de force et de puissance. Stover Delft n'avait pas hésité à diriger les journalistes vers les héroïques constables, qui, grâce à leur bravoure et à leurs compétences indéniables, avaient déjoué un complot avant que le moindre mal n'ait pu être fait.

Au bout de deux jours, les journalistes se lassèrent. Les constables devaient encore suivre la piste des plaques volées. Le matin du baptême, ils avaient promis un rapport à Delft qui leur avait confirmé cette tâche. Les constables ne chômaient pas mais les pistes tombaient comme des mouches.

Sindaré finit par retrouver les mendiants qui dirent avoir déménagé parce qu'ils voyaient des trucs louche la nuit. Il était difficile de savoir si leurs visions étaient dues ou non à la boisson. ils parlaient de formes sombres et se contredisaient entre eux. Quant-aux fameuses caisses disparues? Et bien oui mon bon Monsieur, tout comme on vous le dit, elle ont juste...disparu, comme ça! pouf!

Le fabricant qui avait déclaré la disparition de ses caisses assura qu'il contacterait le constabulaire si la chose se reproduisait. On vérifia du côté des manutentionnaires si les caisses pouvaient être "tombées" ou non, ce qui n'aboutit à rien de concret. Mais évidemment, on n'allait tout de même pas fouiller le canal pour un simple vol, le constabulaire avait autre chose à faire. Quelques visites effectuées discrètement dans les entrepôts les plus proches ne montrèrent rien d'anormal.

Piper, après avoir mis la main sur la liste des pièces disparues et avoir pris connaissance de la taille importante des plaques volées, se dit que ce genre de matériel ne pouvait servir qu'à des réparations de navires. Le fabriquant confirma que les plaques étaient destinées aux chantiers navals. Piper nota soigneusement tout ce que ses collègues trouvaient, ainsi que toutes les pistes non abouties au cas où... Pendant son travail de renseignement sur le matériel volé, il se découvrit quelques passions communes avec Zaxim. Dès qu'il en aurait le temps, il tenterait de passer un peu de temps avec l'ingénieur gnome, il était certain qu'ils pouvaient apprendre l'un de l'autre.

Fort des informations récoltées par Piper, Sindaré tenta de lancer des hameçons auprès de son contact receleur mais celui-ci n'avait vraiment aucune familiarité avec un quelconque marché noir lié à des plaques de navire. Mais promis, s'il entendait parler de quelque chose...

Aristide S'était renseigné sur le policier qui avait fait le rapport sur déclaration de la Capitainerie. C'était un tir-au-flanc notoire et - d'après les ragots - il aurait été viré depuis longtemps s'il n'avait été le gendre d'un puissant industriel de Rivage. Ses rapports étaient connus pour être lacunaires ou erronés et on l'affectait généralement aux tâches les moins porteuses de conséquences.

Vence n'aimait pas du tout cela, il tenta tant bien que mal de trouver un rapport entre ledit policier, son beau-père - qui était en fait un producteur d'armes-à-feu et les plaques volées...En vain. Enquêter sur une personne influente du Rivage demandait du doigté, et beaucoup de discrétion. Cela prenait un temps considérable et le constable fut interrompu alors qu'il avait à peine eu le temps de commencer, car son supérieur avait apparemment décidé que l'enquête n'était plus du ressort du constabulaire.

Delft décida en effet que c'en était assez et que, cette enquête n'aboutissant à rien de concret, on laisserait la police s'en charger...Quand elle en aurait fini avec les problèmes liés à la détention des émeutiers des jours passés bien entendu...

Quant-aux prisonniers faits sur l'Impétueux, le Premier ministre avait apparemment trouvé un usage au halfelin dont les constables surent simplement qu'il allait être "envoyé quelque part où il pourrait servir". Sokana Rell attendrait son procès dans une prison pour mages tandis que les deux mécanos avaient été transférés dans une prison classique en attente dudit procès.

Je vous lance la suite sur un autre fil très bientôt.

Modifié par un utilisateur dimanche 18 janvier 2015 19:40:27(UTC)  | Raison: Non indiquée