Pendant la route, Kostin regardait la petite troupe afin d'en évaluer la force. Il fixa son regard sur Aya un moment Si on veut qu'elle soit acceptée, il va falloir qu'on fasse des efforts. Sarenrae donne-moi la patience ... Il poussa son cheval pour se placer à côté d'elle « Alors Aya, a part être direct, tu as quoi comme talent caché ?  » Il la regarda sans la dévisager avec un regard amusé.

Aya s'était plus ou moins installée aussi confortablement que possible. Sur le cheval dos a Jodh qui devait se pencher en avant pour soutenir le corps d'Aya qui était a moitié allongée sur ce dernier. Elle semblait presque vouloir siffler ou murmurer quelques paroles inaudible.
Hein?! Moi?! C'était plutôt rare qu'on s'adresse directement a elle. D'habitude les gens préféraient dans l'ensemble parler a une personne de la même race comme au hasard Jodh. Si tu te demande si je peux voir a travers les vêtements ou si je peux m'accrocher aux murs. Non je ne suis pas fait pour ça. Bien que le premier serait plutôt marrant. Un jour peut être. Ou avec de grosses pattes poilues pour monter au plafond? Ahah très drôle. Tu oserais pas!Loin de moi cette idée.

Levant ses mains en face d'elle paume vers le ciel. Mais si tu te demandes ce que je suis capable de lacérer avec ça. Disons que jusqu'ici... Ça suffit.A croire que Jodh n'aimait pas la tournure de la discutions. Disons que lui et la violence on voyait rapidement que ça faisait deux. Alors voir Aya comme une simple arme lui était impossible.

Le groupe ayant fini de manger depuis peu, chacun pouvait à présent vaquer à ses occupations. Après cette journée bien remplie, Lyod ressentait le besoin de se détendre ; et pour cela, pas de meilleur moyen que de se promener, à l'écart, respirant le calme du soir. Le soleil était déjà couché depuis au moins une heure, et cependant sa lumière bleue pouvait encore se deviner à l'horizon, en direction des Landes des Murmures : c'était la brunante, l'heure la plus ambiguë du jour. Comme toujours engoncé dans son manteau vert - qui apparaissait presque noir dans ce contre-jour omniprésent -, le jeune homme, que l'odeur de feu de bois mettait d'humeur bonne mais calme, laissait sa pensée vagabonder comme dans un songe ; de la brunante, il en vint au chant des grillons ; et de ces derniers, à des souvenirs d'une époque révolue. C'est très distraitement qu'il jouait du pied avec les herbes hautes ou les vieux cailloux du sentier de campagne, en vagabondant d'un champ à l'autre, tranquillement ; aussi ne faisait-il plus guère attention à ce qui se passait autour de lui.

Ainsi ne s'en aperçut-il pas tout de suite lorsqu'il arriva là où s'étaient cachés Jodh et Aya pour leur rituel. Il était déjà à moins de cinq mètres d'eux quand, se dévoilant au détour d'un petit fourré, il leva les yeux et s'arrêta avec une légère exclamation : d'abord aimable, car il les considérait amicalement, puis un peu effrayée, car il se rendit compte qu'il les avait surpris dans une occupation secrète et peut-être même intime, mais dans tous les cas, malgré lui, un peu étonnée. Arrivant depuis la direction à laquelle Aya tournait le dos, il avait vu celle-ci en train de se déshabiller, et en avait sans doute tiré instinctivement des conclusions gênantes. « Oh ! Je suis désolé ! », dit-il par réflexe, d'une voix claire et pourtant un peu étouffée par l'atmosphère de fin d'été. Un peu hagard de s'être trouvé, comme il se l'imaginait, au mauvais endroit au mauvais moment, il eut une rapide hésitation, tant dans le ton de sa voix que dans la direction à prendre ; et il s'apprêta à tourner les talons, comme pour s'enfuir en marchant. Mais Jodh pouvait encore l'arrêter afin qu'il ne se fasse pas d'idées...

Modifié par un utilisateur mercredi 5 août 2015 09:39:05(UTC)  | Raison: Non indiquée