La voie maritime aurait sans doute été préférable… Tous les chemins mènent-ils au Nirmathas ? Probablement… Est-ce qu’il aurait été plus simple d’embarquer sur un navire, longer la cote de la Mer Intérieure, puis de l’Océan Arcadien, puis de débarquer à Korvosa ou Magnimar… Les deux cités possédaient chacune une grande bibliothèque fort bien remplies, des puits de connaissances, surtout à Magnimar, la Cité Magnifique avec son vestige de pont titanesque et ses recherches sur l’ancienne Thassilon… mais la voie maritime est aussi la plus dangereuse, avec ses tempêtes, ses pirates, la guerre la suprématie de la Mer Intérieure entre le Cheliax, l’Andoran et le Taldor et puis se payer une place sur un tel navire… Etait bien trop cher et… bien trop se rapprocher de tourbières et marais que notre Gobelin voulait oublier…

Alors il y avait les voies terrestres.. Bien-sûr après avoir fait la « courte » traversée entre l’île et le continent… Donc débarquement en Andoran.. Heureusement, la nation libre et indépendante, ne porte pas tout de suite un jugement et même si au débarquement, Dritzalk fit l’objet d’un sévère interrogatoire, ce fut libre et entier, qu’il put quitter Augustana, la ville portuaire aux deux ports et ce fut aussi la raison pour laquelle il avait choisi ce point de chute. Au Taldor, bien plus proche, certes, il aurait été emprisonné avant d’être interrogé, puis sans doute condamné par délit de faciès, voire oublié au fond de son cachot sombre et humide sans avoir pu se défendre ou justifier la raison de sa présence. Quant au Chéliax… Il aurait très vite fini esclave d’un diaboliste ou comme offrande en sacrifice pour invoquer un diable majeur… L’Andoran était donc le meilleur choix, le traverser était plutôt aisé, de grandes routes, des auberges et relais, il pouvait user de son art pour se payer repas et nuitée et même accompagner des caravanes marchandes.

Puis l’Andoran menait en Isger par la passe du Val de Sombrelune, il valait mieux être bien accompagné si on voulait en sortir vivant… Cet endroit avait la fâcheuse tendance d’avoir des sortes de marais mouvants bouillonnants qui pouvaient exploser en geysers ou vous avaler tel des sables mouvants quand ils ne vous cuisaient pas sur place… Même un Gobelin n’y trouverait aucun plaisir… Et puis il y avait ces monstres, des créatures ressemblant à des petits dragons qui aiment à survoler le Val à la recherche d’une proie lorsqu’ils ne se baignent pas dans les marais bouillonnants… Et plein d’autres surprises fort désagréables… Pourtant des marchands empruntaient la route du Val pour gagner l’Isger, une nation certes asservie au Cheliax, mais qui avait l’avantage d’avoir des grandes routes de voyage, certes à péages, reliant les nations, Druma, Molthune, Cheliax, Andoran, Mont des Cinq Rois, routes protégées par de nombreuses patrouilles armées et segmentées par de nombreux relais… Payants…Sans doute l’origine d’un concept encore utilisé outrageusement de nos jours : Les autoroutes à péages…

Là encore, il valait mieux avoir une bourse bien remplie ou avoir un art qui pouvait payer son repas et sa nuitée.. Redoublant d’effort, notre vaillant gobelin poursuit son épopée à travers la Nation psychorigide du Molthune. Toujours en recrutement militaire, toujours en train d’aligner des troupes bien ordonnées sur la frontière du Nirmathas, on a toujours l’impression que cette nation se prépare à une guerre mondiale où sa discipline permettra de prendre le dessus.. Pour quelqu’un comme Dritzalk, il n’y et qu’une seule option : devenir le conteur d’exploits d’un officier supérieur ambitieux qui allait prendre son commandement à la frontière nord-est. Après avoir flatté l’égo du personnage, notre vaillante peau verte à grosse tête finit par arriver à la frontière toujours en guerre contre le Nirmathas qui soi-disant était une province du Molthune mais ils se sont déclarés indépendants et donc c’est une haute trahison et donc une épuration a été commandité par le Molhtune afin d’éliminer tous les nirmathis et donc tous les traitres…

Tandis que les troupes lancaient un utlime asault pour faire tomber Fort Bélier, une forteresse tantôt nirmathie tantôt molthunie, suivant les périodes de la guerre, Dritzalk se dit que c’était le bon moment de trahir lui aussi son engagement envers le Molthune, devenant ainsi par là-même un traitre nirmathi, puis de leur fausser compagnie. Tandis qu’il courrait vers la pointe Sud de Bois-Vorace en direction de Tamran, la capitale du Nirmathas, il tomba dans les filets des chasseurs nirmathis… Était-ce la fin d’une vaillante épopée ? C’était sans compter sur ses talents de « persuasion » … Dritzalk réussit l’exploit de « convaincre » les chasseurs, de l’emmener avec eux, devenu leur nouvel « ami ». Ce fut donc ainsi qu’il arpenta les senties du Nirmathas, remontant vers le Nord, Skelt et ses magnifiques cascades, et là ? Ce petit hameau au milieu de la forêt ? Thrill…

« Et encore tu n'as rien vu... » - répond l'un des trois chasseurs...

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Modifié par un utilisateur mercredi 4 octobre 2023 19:08:40(UTC)  | Raison: Non indiquée