Traverser les montagnes par le Val Sanglant est une véritable aventure épique. Mais pas de quoi effrayer le chef de caravane, un marchand Ulfe visiblement expérimenté et qui manie aussi bien le négoce que l’épée large et la Skeggox, une hache avec un manche allongé pouvant aussi bien servir à fendre le bois qu’à tuer un Orc descendu tout droit de la forteresse de Belkzen. Le convoi se compose d’une dizaine de solides mules lourdement chargées avec aussi bien la marchandise que le nécessaire du voyage. Érig Guthfrithson n’est pas négociant d’un type particulier de marchandises ; A l’instar de nombreux marchands nomades, il achète de la marchandise typique dans un pays et donc à des prix avantageux pour les revendre dans un pays voisin ou plus éloigné encore où il la revend plus de trois fois le prix d’achat, parfois jusqu’à dix fois le prix, faisant ainsi un bon bénéfice lui servant à faire vivre le convoi et les personnes qui le composent. Le maître marchand a le sens des affaires et sait très vite repérer un bon profit. Des grandes balles de marchandise sont bien sanglées sur les flancs et le dos des mules qui avancent placidement les unes derrières les autres.

Érig est accompagné par son frère cadet, Svein Guthfrithson qui s’occupe surtout de l’intendance, mais ne démérite pas non plus au combat, sans doute comme tous les ulfes… Visiblement, épouses et enfants sont restés dans les lointaines Terres des Rois de Linnorms. Aussi lorsqu’ils ont troqués leurs deux charriots contre la dizaine de mules, il fallait aussi du monde pour s’en occuper et les aider à protéger le convoi. Car pour traverser le Val Sanglant, il faut emprunter des pistes de montagne, traverser des ruisseaux capricieux, pénétrer dans des forêts denses et peu accueillantes, beaucoup d’obstacles infranchissables pour des charriots, mais rien d’insurmontables pour des personnes à pieds et des mules. Ainsi une demi-douzaine de gardes de caravanes fut engagée à Fort Épine. Ce hameau fortifié est commandé par Sire Tolgrith, vassal du roi de Korvosa, il marque l’entrée de la passe Nord de la montagne et c’est ici que les marchands troquent charriots contre mules et mulets et engagent des mercenaires et gardes de caravanes pour partir sur les pistes du Val Sanglant, ou troquent les mules et mulets contre des charriots lorsqu’ils en viennent. Messire Gyrad Tolgrith assure la sécurité dans la passe jusqu’à l’entrée du Val, par après, les marchands se débrouillent seuls…

De l’autre côté du Val, la forteresse de Badwall marque la sortie du Val et l’entrée au Nirmathas. Après une traversée d’une soixantaine de miles, soit 8 à 10 jours à pieds avec les mulets, c’est bienheureux de voir les hauts murs fortifiés Badwall, se détacher de la montagne. Le voyage fut harassant, difficile, la tension omniprésente, une attaque de maraudeurs Orcs révéla la présence de « passagers » pas vraiment engagés comme gardes de caravane mais comme mercenaires souhaitant profiter du convoi pour faire le voyage et en offrant leurs services en échange. C’est ainsi que Haryld rejoignit les marchands à Korvosa, tandis qu’ils faisaient leurs dernières emplettes à la mégapole avant de partir pour Fort Épine. L’homme semblait plutôt pressé de quitté la cité et n’avait guère tergiversé quant aux conditions d’embauche et la destination. Weddwuth quant à lui, il avait embarqué dans un charriot à Doux-Carillon, bien plus tôt. La destination des marchands l’intéressait et il les avait convaincus que ses connaissances techniques pourraient être indispensables pour l’entretien des charriots… Enfin près du Lac brumeux, au cœur du val sanglant, dans sa partie la plus au Sud, ils trouvèrent un Visriak errant presque au bord de l’épuisement et plutôt mal en point, qu’ils prirent d’abord pour le diable tout droit sorti du brouillard, mais qui s’avérait en fait être plutôt un pauvre hère en fuite du Cheliax, vu les marques profondes et indélébiles laissées par la maltraitance, les fers des esclaves et le fer rouge… Il fallut toute la vivacité d’esprit et l’autorité du maître marchand, ainsi que la perspicacité d’Haryld, pour arrêter les gardes de caravane avant qu’ils ne se ruent sur le Tiefelin et ne l’achèvent.

Par la suite tandis qu’ils allaient quitter le Val pour la passe dans la montagne, ils tombèrent dans le piège tendu par des maraudeurs Orcs embusqués. Le combat fut plutôt rude, révélant quelques talents parmi les non gardes mais décimant presque la totalité des Gardes de caravane. Ils furent les premiers ciblés, les monstrueux Orcs pensant sans doute qu’une fois cette « faible » défense éliminée, ils pourraient allègrement fondre sur le convoi, piller celui-ci et ramener avec eux des prisonniers qui deviendraient des esclaves dans leurs mines de fer. C’était sans compter sur les talents de leurs futurs prisonniers… Lorsqu’ils se ruèrent sur le convoi, alors que le dernier garde de caravane tombait sous les terribles flèches orques, ils trouvèrent un maître marchand et son frère formant un mur d’épées larges et de haches mortel, tandis qu’ils étaient soutenus par la magie de leur trois voyageurs, Haryld, Visriak et Weddwuth. Si les Orcs savent jauger la force combative d’un guerrier, il n’en est pas de même en ce qui concerne la magie et s’ils s’en méfient, c’est surtout parce qu’ils la méconnaissent énormément. Des flammes qui jaillissent ici, des projectiles magiques là, des nausées chez les uns, la moitié des maraudeurs décimés par les armes du maître marchand et de son frère, il n’en fallait pas plus pour que les survivants se dispersent dans les montagnes, tandis que le convoi se précipitait dans la passe pour très vite trouver le refuge à la forteresse de Badwall…

A l’abri des hauts murs et sous a protection du Marshal Forestier Harald Cornemoire et de ses chasseurs, ils purent soigner leurs blessures et reformer le convoi. De nouveaux gardes furent engagés, dont un, un peu étrange par rapport à son accoutrement… L’homme disait s’appeler Ruadh MacAnDarach, descendu tout droit de Numérie et fraîchement arrivé à Badwall après avoir traversé l’Ustalav puis Dernier Rempart. La première nation était plutôt peu accueillante, voire lugubre, une nation ayant appartenu jadis à une entité maléfique, une sorte de roi-sorcier, ayant dressé des armées de morts-vivants et monstres, qui ont conduit à la fameuse « Croisade brillante ». Quant à la seconde, il s’agissait surtout d’un camp d’entraînement et d’un haut rempart se dressant contre les Orcs venant des montagnes et de la Forteresse de Belkzen, mais aussi surveillant l’Ustalav, en cas d’un retour éventuel du Tyran et du Mal. Ce n’était donc pas ici que l’homme en kilt allait pouvoir faire ses preuves, alors que le convoi des frères marchands ulfes venait de subir de lourdes pertes. Il fut donc engagé pour la suite de leur voyage et ce fut donc ainsi qu’ils reprirent la route vers le hameau de Thrill, étape obligatoire pour troquer les mulets contre des charriots et continuer leur route, destination : le Lac d’Encarthan, via Kassen. Une petite journée de marche sépare Badwall du bac traversant la rivière. Et c’est donc vers la fin de l’après-midi, après un long et harassant voyage que tout le monde est heureux d’arriver au hameau, avec en tête un bon repas chaud et un simple lit pour la nuit…

Modifié par un utilisateur samedi 30 septembre 2023 22:42:45(UTC)  | Raison: Non indiquée

Après son départ, en quête d’exploit à accomplir, il avait fait route vers l’ouest, les étoiles lui avaient dit, que sa destinée l’attendait à l’ouest et donc il s’était dirigé dans cette direction. Desna ne l’avait pas abandonné et il avait eu l’occasion de travailler tantôt comme garde de caravane, tantôt comme porteur, il avait eu la possibilité de se servir de son physique ou de sa force pour travailler histoire d’avoir de quoi manger en attendant un autre signe de sa destinée.

Desna était la déesse des voyageurs, et bien soit, il voyageait et elle ne l’oublierait pas, il en était persuadé. C’est ainsi qu’il atterrit à Badwall, dans un pays appelé le Nirmathas, pays où il y avait beaucoup d’arbres, au vu de la signification de son nom, il aurait pu se sentir chez lui, Desna lui avait bien montré le chemin.

Il se sentait beaucoup plus à l’aise ici, malgré les regards interrogateurs des gens qu’il croisait, surement sa couleur de cheveux (à moins que ce ne soit sa stature, sa force, son charisme) que dans d’autres pays où il était passé, en particulier l’Ustalav, où tout le monde fronçait presque du nez en le voyant. Arrivé il y a peu de temps, il déchantait, ici n’était pas encore l’endroit où il pourrait se faire un nom et il attendait l’occasion de pouvoir quitter « la ville » en travaillant comme garde. Un jour un convoi quasiment décimé arriva en ville et il sut que son ticket de départ était là.

Il réussit à se faire engager comme garde avec d’autres trouffions, par les Ulfes gérants la caravane. Les passagers étaient pour le moins peu communs, à ses yeux d’humain enfin surtout un dont l’aspect était… différent, étrange, limite diabolique.

Mais bon il était payé pour les protéger, tous, donc il le ferait. Il n’allait pas commencer à choisir ses missions, il avait une destinée à écrire, mais il était intrigué par cet être. Il se dirigea vers les trois passagers de la caravane. Ils virent arriver un homme en kilt recouvrant une armure de cuir cloutée armée d’une grande épée dans le dos. Sa chevelure rousse lui tombant sur les épaules, sa barbe relativement bien taillée.

« Salut, je suis Ruadh MacAnDarach du clan MacAnDarach, je suis un de ceux qui vont vous protéger. Et vous êtes?  »

Leur demanda-t-il en les regardant tour à tour, sa voix était calme et posée mais puissante.

Modifié par un utilisateur dimanche 1 octobre 2023 21:44:57(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le Numérien tendit la main à son tour et serra avec délicatesse la main du petit être.

« D'après Erig vous avez participés à la mise en fuite des pillards orcs, impressionnant! Vous avez fait comment? »

Le nouveau garde regardait les trois passagers avec un certain respect, ils avaient déjà commencé à faire leurs preuves quand lui avait encore tout à prouver.

Haryld pris comme une aubaine le fait de pouvoir se joindre à cette caravane pour s'éloigner de Korvosa. Il ne pouvais cacher son air préoccupé et ne manquait pas régulièrement de jeter un oeil soucieux derrière lui pour scruter de potentielles poursuivants.

Durant le voyage, il n'était que peu causant se limitant au stricte nécessaire. Il ne pouvait s'empêcher de penser à cette vie sur laquelle il allait bien falloir faire une croix. Dommage... Il commençait à se sentir chez lui dans cette ville grouillante bien qu'oppressante par certains abords.

Mais le destin en a voulu autrement. Repartir sur les routes avec cette caravane n'était pas sans lui rappeller son enfance et le rendait quelque peu nostalgique.

Lorsque les maraudeurs orcs s'attaquèrent au convoi, il n'hesita pas une seconde à sortir sa rapière et profita des capacités martiales de ses compagnons de fortune pour placer plusieurs coups bien sentis profitant du chaos généré par cet affrontement.

L'homme au kilt etait imposant. À sa demande, Haryld se présenta auprès des 3 individus.

« Haryld. De Korvosa. »