Le groupe de la plage ne put qu’être soulagé de voir du renfort arriver. Ferrèol, Véolia, Frédrigo et juste derrière Erik et une dizaine de soldats-forestiers-brigands qui accouraient à leur rescousse. Certes le trio de tête, surtout le jeune druide, présentait de graves blessures, mais rien que leur présence redonna du cœur à l’ouvrage. En voyant ses congénères arriver, le capitaine donna rapidement quelques ordres aussitôt exécutés. La dizaine de rapaces se dispersèrent vers les amas de bois autour des foyers allumés et rapportèrent des fagots ainsi que des brandons enflammés pour rallumer les feux et alimenter ceux-ci. Cette fois les Trolls n’avaient aucune chance d’en réchapper et Alcibiade rassura le groupe – Allez voir ce qu’il en est des cavaliers Gobelins, on va finir le travail ici – Il avait posé sa main sur l’épaule d’Ylvian, une marque de respect et de confiance à un frère d’arme. Après un petit sourire charmeur à l’adresse de Véolia, il se retourna vers ses hommes et distribua des tâches à chacun, les répartissant sur chaque monstre et créant un roulement pour aller chercher du bois et occuper les monstres.

Le groupe n’avait donc plus rien à faire ici. Sans attendre et guidés par Ylvian, ils emboîtèrent le pas du jeune paladin qui bien que très affaibli continuait de fournir des efforts considérables. Sans détour, ils prirent le chemin qui rejoignait la plage au moulin et qui passait devant l’Eglise d’Erastil [14] et derrière la maison du chef du village [19]. A mesure qu’ils se rapprochaient, des bruits indiquaient qu’un autre combat se déroulait dans la cours devant la maison de Marciàn. Sans prendre de gants, ils traversèrent la haie qui délimitait la propriété et contournèrent la maison jusqu’à gagner la cour où le combat avait lieu. Là les choses étaient bien différentes que sur la plage. Des barricades et du mobilier avait canalisé la progression des cavaliers Gobelins vers ce piège. L’un d’eux avait bien tenté de s’écarter de la route tracée, mais il avait fini enfermé dans un grand filet de pêche avant que des villageoises, une dizaine, ne se jettent dessus et le rouent de coups de bâton, de fourche et même de lance. Le chien-gobelin et son cavalier avaient fini par succomber dans une mare de sang.

Par contre les 5 autres avaient déboulé dans la cours et avaient subit plusieurs tirs de flèches avant que les rapaces, ceux qui étaient avec le capitaine au départ, ne viennent les affronter avec l’aide des jumeaux, Agius et Karel, qui n’avaient d’autre choix que de venir combattre les monstres s’ils ne voulaient pas qu’ils s’en prennent à Marciàn. Ce dernier était au balcon de sa demeure, armé d’une arbalète, il tirait sur les gobelins et les gobelins avec la précision d’un chasseur, ne s’occupant pas du reste des rapaces au corps à corps qui eux combattaient à l’épée. Tandis que les soldats-forestiers s’étaient partagés sur les différents adversaires, les bouchers jumeaux ne s’occupaient que d’un seul, ne passant au suivant que lorsque le gobelin et sa monture étaient réduits à l’état de pulpe. Ils étaient armés l’un d’un grand morgenstern et l’autre d’une hache à double tranchant, tandis qu’une armure de plaque les protégeait. Armes et armure étaient de qualité et ils ne risquaient au final pas grand-chose tandis qu’ils développaient une fureur combative d’une rare violence. Leur style de combat était assez particulier, ils agissaient ensemble dans des actions coordonnées et cela les rendait redoutables lorsqu’ils étaient ensemble.

Quant à Ylvian, il tirait dans le tas des autres adversaires qui étaient aux prises avec les rapaces. Son appui n’était pas négligeable, chacun de ses tirs faisait mouche en général et lorsque ce n’était pas le cas, le carreau ne passait pas très loin. Lui ne portait qu’une armure de cuir ouvragée pour la rendre plus esthétique que protectrice, une armure d’apparat plus que de combat en quelque sorte. D haut de son balcon, il ne risquait pas grand-chose tant que les jumeaux protégeaient l’accès à la maison. Au moment où le groupe déboula dans la clairière, les derniers adversaires tombaient sous les coups, les défenseurs n’ayant à déplorer que des profondes blessures et un rapace mort, dévoré par un chien-gobelin après avoir été transpercé par la lance de son cavalier. La clameur des combats n’allait pas tarder à retomber, le groupe apporta les derniers coups pour achever les monstres, puis c’était terminé, Khelgür était sauvé !

Comme lors du combat au château il y avait 8 ans, le silence s’instaura juste après les derniers cris du combat, chacun étant quelque peu hagard tandis que la pression retombait et que chacun ressentait fatigue et blessures tant physiques que morales. Jadis, ils n’étaient qu’enfants et avaient été plus témoins qu’acteurs lors du combat nocturne au château du baron, mais là, ils en étaient les principaux protagonistes et ils commencèrent à ressentir ce que les soldats avaient ressentis au moment de la délivrance et de la victoire : une sorte de grand soulagement et une joie indescriptible et incontrôlable qui les envahit soudain. Les villageoises et les hommes levèrent les bras au ciel et crièrent de joie, ils étaient victorieux, le village était sauvé et les pertes étaient négligeables, seul un rapace mort. Du haut de son balcon, Marciàn plissait les yeux en regardant le groupe arrivé en renfort. Certes il n’avait pas porté une lourde armure et ne s’était pas exposé dans un combat au corps à corps, mais il était resté et n’avait pas fuit avec le reste du village et quelque part il avait fait preuve de bravoure, un capitaine même s’il était couard ou faible, mais il n’avait pas quitté le navire qui menaçait de sombrer. Les villageoises quant à elles embrassaient leurs sauveurs, aussi bien les rapaces que les jeunes héros. Visiblement chacun attendait une intervention du maître de cérémonie : Ylvian qui avait prit l’initiative et l’autorité pour coordonner la défense du village. Si tous les regards se tournaient vers lui, quelques villageoises craintives jetaient des regards furtifs vers les jumeaux qui s’étaient postés devant la porte de la maison tels de bons chiens de garde et vers Marciàn appuyé sur la balustre du balcon, l’arbalète toujours en main et chargée.

Pour le groupe enfin réuni, ce n'était pas terminé, si ici les choses allaient s'améliorer, il y avait encore tant à faire, au village avec la tyrannie instaurée par Marciàn, mais aussi dans toute la baronnie. Bourg était sous le joug d'une pègre violente tandis que la guerre affaiblissait 2 nations pour les intérêts personnels de l'ennemi mortel et ancestral des mentors des jeunes héros, Saxifrag, Taërim, Keanou, le père Olwyn et le baron Waldemar lui-même. Il leur fallait certes un moment de repos, mais e pas tarder non plus à repartir, d'autant plus que si la campagne était maintenant sécurisée : plus de gobelins, plus de brigands, les villageois qui avaient quitté Khelgur étaient aller chercher refuge à Bourg, c'était pour se jeter dans une autre gueule de loup...

Les trolls étaient enfin vaincus, les cavaliers gobelins aussi, et au premier abord, il n'y avait pas eu de perte chez les habitants de Kelghür. Le plan que le paladin, le capitaine et le magicien avaient eu tant de mal à mettre au point semblait avoir porté ses fruits. Chancelant, sentant ses blessures le tirailler à nouveau maintenant que l'excitation du combat était passée, Ylvian se rapprocha de ses compagnons de retour du camps des orques, vainqueurs comme il l'avait tant espéré de Varnilan. Sa main sur l'épaule de Zaël il afficha un grand sourire, celui du devoir accompli et du soulagement de revoir ses amis vivants.

Le premier à lui adresser la parole tandis que chacun aux alentours reprenait ses esprits et laissait éclater sa ferveur fut Ferrèol, mais la nouvelle qui attendait le paladin faillit le faire vaciller pour de bon. Keldrim était mort. Le sol sembla un instant se dérober sous ses pieds, et il fallut à Ylvian un grand effort de volonté pour accuser le choc. Il était resté sans mots face à Ferrèol, le regard hagard, avant de se reprendre quand celui-ci lui indiqua qu'il allait veiller la dépouille de leur ami.

« Ce que j'ai fait ici n'est rien comparé à votre expédition chez Varnilan Ferrèol, et je vous remercie d'avoir été si rapides. Je pense que nous allons préparer la suite de la nuit pour le village avec Alcibiade et les rapaces, et nous te rejoindrons auprès de Keldrim, j'ai l'impression que cette journée a duré des mois, nous avons surement beaucoup à nous dire...  »

Sur ces paroles, le cadet des Mercant se retourna vers les habitants de Kelghür réunis devant la grande maison de Marciàn. Le spectacle était incroyable, Marciàn au balcon, les jumeaux en armures lourdes devant les portes, les femmes du villages équipées d'armes improvisées étaient mêlées aux valeureux rapaces, et Luke, Frédigo, Véolia, Alcibiade, Zaël, Erik et Armine formaient un groupe hétéroclite. La joie des villageois contrastait avec la gravité des visages des compagnons du paladin. Après avoir passé un instant avec eux, il s'avança vers la petite foule et s'adressa à tous :

« Habitants de kelghür! Le combat est terminé! Vos efforts et votre courage ont sauvé le village! La journée fut longue et la nuit fut rude, mais à présent nous sommes saufs! Vous pouvez rentrer chez vous et prendre un repos bien mérité. Demain, le soleil de nouveau brillera au dessus de nos têtes et il sera temps de nettoyer nos rues des traces des combats. Kelghür est sauf! Vive Kelghür! »

Il se tourna ensuite vers Alcibiade pour lui demander :
« Capitaine, jamais je serais en mesure de vous rendre la pareille, mais je tenais à vous remercier le plus profondément et le plus sincèrement pour l'aide que vous nous avez apporté, vous et vos hommes. Quand à l'avenir de cette guerre, peut-être serait-il judicieux que vous vous en entreteniez avec mes compagnons et moi-même. Qu'allez vous faire, et vos hommes, maintenant que Varnilan est vaincu? Comment résoudre ce conflit sans faire couler le sang ou le moins possible.Nous avons beaucoup à penser et encore plus à faire désormais. »

Tandis que les villageois regagnaient leur foyers pour terminer la nuit, Ylvian prit le temps d'introduire Zaël et de s'entretenir avec ses amis de retour du camp des orques. Avec forces manières et un sourire d'enfant, il présenta le timide demi-elfe à ses côtés.
« Erik, Véolia, Fréddigo, Armine, je vous pésente le nouveau mage de la tour blanche, Zaël le grand! Zaël m'a rejoint alors que Qiash m'avait fait faux bond, et je crois que sa magie fut salvatrice aujourd'hui... Combien de temps depuis notre dernière rencontre, hein? »
Quand il vit qu'Erik semblait déjà las de ces retrouvailles, il décida de s'arrêter et repris un air sérieux.
« Mais gardons cela pour la route. Ferrèol nous attend auprès de Keldrim. Ce grand gaillard me manque déjà... »

Se rapprochant de Véolia et Fréddigo pendant qu'ils marchaient, Ylvian glissa à ses amis et à son frère après un grand soupir :
« Je suis heureux de vous retrouver, mes amis... Allons rendre hommage à cette tête brûlée qui doit compter ses victimes de la où il est et se dire qu'il est le plus fort... »
Puis Ylvian se tût, plongé dans ses pensées et ses souvenirs, mais resta à l'écoute de ses amis retrouvés.

Modifié par un utilisateur dimanche 7 août 2011 23:53:02(UTC)  | Raison: Non indiquée

Erik était resté froid au congratulation des villageois et de ses compagnons, il regarda son frère avec intérêt. Est ce que l'experience de ces combats auraient mit du plomb dans la tête de mon frère, il pourrait être un allié de poids.

Il sentit la chaleur de la déesse Sarenrae, se propageait dans son corps fourbu. Cela lui donna assez de force , pour suivre ces compagnons qui se dirigeaient vers l'endroit où ils avaient laissé le corps de Keldrim.

En faissant chemin, il se rapprocha de Zael : « Alors tu es maintenant le possesseur de la tour blanche? » Murmura-t-il « Nethys me guide vers la magie, et j'ai besoin d'apprendre, je suis sur que tu pourra m'aider Zael, serais-tu d'accord pour m'apprendre les méandres de la magie profane? »

Un trio se rassembla autour du capitaine rapace. L’annonce de Véolia était presque passée inaperçue, la mention des rapaces jusqu’alors ignorée par les villageois n’avait pas fait mouche auprès des villageoise dont l’allégresse de la victoire éludait la terreur que ce simple mot évoquait : brigands, attaques de convois, massacres. Mais Marciàn prit bien soin de notifier ce détail et il pointa du doigt Ylvian – « Tu me le paieras traitre ! » – avant de siffler les jumeaux et de rentrer dans sa sombre demeure tellement enfumée que celle-ci s’échappait par la porte que le chef venait d’emprunter.

Ferrèol, Véolia, Frédrigo et Alcibiade firent rapidement le point. Ce fut le capitaine qui hâtivement présenta la situation – « Sincèrement désolé pour votre ami. Les combats même victorieux prennent leur lot de victimes et la douleur est partagée par tous. Je suis sûr que ce Keldrim était un valeureux combattant et qu’il est mort avec dignité, l’arme à la main et sans peur. »

Il laissa un court silence passer avant de reprendre. – « La situation est débloquée pour le village, vous ne craignez désormais plus rien. Je crois qu’il ne faut pas nous attarder ici, je parle pour mes hommes et moi. Le fait que nous soyons les rapaces, les brigands qui empêchaient les convois d’atteindre Bourg sera plus que mal perçu lorsque les villageois s’en rendront compte. Nous allons rejoindre le sergent Hamn et décider de ce que nous allons faire ensuite. La situation en ce qui nous concerne est complexe. Si nous retournons chez nous, nous serons obligés de rejoindre l’armée du baron et de combattre votre baron. Si nous combattons à vos côtés, nous risquons d’être accusés de trahison envers notre nation. Je pense parvenir à convaincre le sergent de retourner aux grottes et d’y réfléchir à une solution. Sachez simplement que si vous avez besoin d’aide pour combattre les agents du mal comme ce sorcier, Varnilan, ou ceux que son maître a disséminé sur vos terres, je répondrai favorablement à votre appel, en espérant que je parvienne à reprendre en main tous les rapaces. »

De nouveau il marqua une pause – « Je vous suis reconnaissant à vous tous pour ce que vous avez fait et ce que vous nous avez permis de faire. Vous avez libéré mes hommes du joug du sorcier et de l’oppression orque, mais vous avez aussi permis à certains d’entre nous de retrouver leur honneur pour une juste cause comme la défense de ce village. Aujourd’hui nos nations s’affrontent à cause manifestement d’une manipulation pernicieuse, c’est pourquoi je serais à vos côtés pour mettre à jour ce complot, vous pouvez compter sur moi. Mais tant que celui-ci n’est pas avéré pour nos seigneurs, nous ne pouvons ostensiblement combattre comme des alliés. Je ne pourrai faire davantage qu’appuyer vos actions et vous fournir des hommes sachant se battre si besoin. Si nous convenons à cet accord, je vais me dépêcher de vous laisser le champ libre. Au revoir compagnons, au revoir Ylvian, tu feras sans doute un bon meneur, eu égard à ta jeunesse, tu as su mener cette affaire au mieux et sans te désister. C’est souvent ce que demandent les hommes, des décisions, une justice et donner l’exemple. Si tu ordonnes sans t’impliquer, tu seras impopulaire et tu ne pourras pas tirer le meilleur d’eux. J’ai confiance en toi, tu t’en es bien sorti cette nuit. »

Il adressa le salut des guerriers à Ylvian puis serra la main ou plutôt l’avant bras de chacun des autres héros présent dans le conciliabule. Au moment où il remercia Frédrigo, celui-ci lui glissa quelques mot à voix basse, le capitaine lui répondit avec un sourire demi-amusé – « Je crois que les secrets sont source de problèmes, ça provoque les jalousies et les interprétations fallacieuses qui mènent irrévocablement au chaos. Pour répondre à votre question, oui, il y avait quelqu’un qui nous renseignait, un chasseur que nous rencontrions régulièrement dans la forêt, il se faisait appeler Méric, mais il n’était pas des nôtres, enfin je veux dire pas un gars d’Arbenfield, ni un rapace, c’était un gars de chez vous. Qui l’a enrôlé dans cette tâche, je ne saurais vous dire, le commandant savait qui nous devions rencontrer ici et nous ne posions pas de questions à ce sujet, l’opération d’infiltration et de sape nécessitait ce genre d’agent local. »

Sur ces derniers mots, il remercia Véolia en dernier, la gratifiant d’un remerciement pour ses soins puis rassembla en hâte ses hommes et ils partirent fissa regagner la forêt. Pendant ce temps, d’autres avaient aidé Ferrèol a ramener le corps de Keldrim qui maintenant gisait dans son brancard improvisé à l’entrée du village. En moins de temps qu’il ne fallait pour le dire, les jeunes héros se retrouvèrent seuls avec une dizaine de villageoises entre 18 et 30 ans, celles qui étaient restées et avait aidé aux défenses du village et qui désormais regardaient Ylvian, ne sachant trop quoi faire maintenant que le combat était terminé. Il fallait nettoyer le village des cadavres ennemis, c’est à die les gobelins et leurs horribles montures, puis enterrer leurs morts, enfin il n’y en avait que deux en fait, le rapace et Keldrim. Mais l’avenir de Khelgür reposait pour le moment entre les mains des jeunes héros d’un jour, héros toujours.

Erik hocha la tête de dépit : « Quand on est un homme qui brave les dangers, ceux-ci peuvent être fatal, nous avons eu de la chance que seule Keldrim soit mort, dans les derniers jours. Son âme a déjà rejoint Pharasma et cela couterait trop chère de le ramener à la vie, va plutôt chercher sa femme pour qu'elle vienne pleurer sur sa tombe.  »

Il se tourna vers son frère : « La réaction de Marcian est des plus inquiétante, en même temps, il a défendu son village, je pense qu'il ya plus important que d'aller l'affronter, maintenant que nous savons que ce n'est pas un traitre, je pense que pour le comté le plus urgent est d'aller prévenir le baron de la réalité des choses qui se passe ici. Que les adversaires sont sous la coupe d'une main obscure qui n'est peut-être pas l'autre baron. »

Les trolls à peine vaincus Zael ne put s’empêcher de communiquer son soulagement

« Ylvian je suis fier de toi, grâce à ton sens tactique tu as su transformer un combat sans espoir en une victoire triomphale. Il va falloir maintenant s'attaquer aux gobelins et ...  »

Zael ne termina pas sa phrase car il aperçut de nombreuses personnes s'approcher d'eux. Le mage crut dans un premier temps que les rapaces s'étaient finalement décidés à les affronter mais sa vision elfique lui permit de se rendre compte que ses compagnons de toujours étaient parmi eux. Ce n'était pas un ennemi mais bien des renforts! Les retrouvailles attendirent que l'on s'occupe des gobelins et de leurs montures.

Ceci fait, le jeune demi-elfe fut heureux d'apprendre que ses compagnons avaient triomphé de leur ennemi. Les plans du sombre sorcier avaient encore une fois été mis en échec et son plus fidèle serviteur y avait laissé la vie. Cependant il ne put s’empêcher de regretter le prix terrible de cette victoire. Keldrim était mort.

Une terrible perte pour nous tous! Je sais que nous risquons la mort à chaque instant mais se retrouver face à cet état de fait est une vrai prise de conscience. Néanmoins le sacrifice ne notre ami n'a pas été vain et nous allons pouvoir rentrer au château pour sauver la baronnie.

Laissant la gloire de la victoire à Ylvian, Zael écouta attentivement les aventuriers rassemblés. Sa curiosité fut particulièrement attisée par les propos de Fredigo. Qu'entendait-il par la malédiction du nécromant gobelin? Souhaitait-il réellement ramener Keldrim à la vie?



Perdu dans des pensés le jeune mage rougit quand Erik après lui avoir adressé la parole lui demande des conseils
« Et bien, je n'irai pas jusqu'à dire que je suis déjà apte à enseigner la magie, mais c'est avec plaisir que je tacherai de partager les connaissances magiques que j'ai accumulé ces dernières années. Il est évident que recourir à la magie nécessite un apprentissage long et patient à moins que tu n’ai un grand potentiel magique. Quoi qu'il en soit grâce à feu mon maître j'ai tout ce qu'il faut à la tour blanche pour te permettre de découvrir les méandres et beautés de la magie profane. Je suis sur qu'en fouillant un peu on trouvera des parchemins ou des livres pouvant nous aider pour ramener Keldrim ou à défaut pour préserver son corps le temps que l'on trouve une solution. »

Modifié par un utilisateur vendredi 12 août 2011 01:36:43(UTC)  | Raison: Non indiquée

Frderigo réagit aux propos d'Ylvian : « Je n'affirme pas que Marciàn est derrière la traîtrise qui s'est immiscée à Khelgür, je dis qu'il ne faut écarter personne ! »

Puis, juste avant qu'Alcibiade ne retourne vers le repaire des rapaces : « Capitaine, une dernière chose : si vous voyez revenir ce fameux Meric, capturez-le et faites-nous prévenir, nous, et personne d'autre !! »

Revenant à ses compagnons, il regarde Ferrèol : « Avant d'aller à Bourg, il faudrait essayer de savoir auprès de qui s'adresser pour rappeler l'âme de Keldrim, et faire l'inventaire de ce que nous avons à revendre ou à partager : je doute que faire appel à une puissante magie divine n'implique pas un don important auprès de l'Eglise qui a pratiqué cette magie !! »

Modifié par un utilisateur jeudi 11 août 2011 17:06:38(UTC)  | Raison: Non indiquée

Véolia avait suivie le reste du groupe et suivait les conversations qui s'en suivait. Elle avait un peu rougis suite aux explications de Ferrèol.

« Pour le prêtre, sur Bourg, il y a Tarek. C'est Père Olwyn qui nous a formé.
Il devrait être là pour son ... dernier souffle.
Il pourra peut être nous aider pour Keldrim.

En tout cas, pour ma part, je veux tout tenter pour le faire revenir à la vie. Même si ce n'est pas votre avis.

Et je pense que de toute façon, notre prochaine étape devrait être Bourg.

Bon, j'ai finie mon apartée, je suis moi aussi curieuse de savoir comment ca c'est passé ici et Zaël, je suis très heureuse de te revoir ! »

Lorsque la jeune femme parla à Ylvian des rapaces, un malaise le gagna. Oui, il avait dit que les soldats qui l'accompagnaient étaient envoyés par le baron, alors même que cela était faux. Mais il savait que s'il avait dit vrai ce matin-là, alors personne n'aurait fait confiance à lui et aux hommes de l'Arbenfeld pour défendre le village. Néanmoins, le mensonge est une faute, et maintenant que la situation le permettait, il fallait que le paladin restaura la vérité.

« Mademoiselle, il me sera difficile de vous expliquer les raisons qui m'ont conduit à vous dissimuler la véritable identité des soldats qui ont défendu au péril de leur vie notre village, et il sera surement aussi difficile de me faire pardonner cette conduite, mais je vous prie de trouver la patience de m'écouter le bon coeur de me pardonner. »
Ylvian déposa ce qu'il tenait en main sur la table, et se prépara à tenir un récit accompagné d'une gestuelle douce et rassurante, afin de regagner la confiance des villageois.
« Cela faisait plusieurs jours que mes compagnons et moi-même nous étions lancés à la poursuite d'un maléfique sorcier noir, Varnilan. Cet homme, par les nauséabonds conseils qu'il tenait au Baron Branwald et son grand pouvoir, était en partie la cause de votre malheur. Pour se venger de notre traque, il avait prévu de raser Kelghür à l'aide des monstrueux trolls et gobelins que vous avez vu cette nuit, mais aussi des orcs, une armée d'orcs plutôt, et les rapaces qui vous harcèlent depuis bien trop longtemps. Lorsque Ferrèol, Frédrigo, Véolia, Armine, Keldrim et moi-même étions sur le point d'atteindre son camps, dans les montagnes, nous sommes tombés sur le capitaine Alcibiade que vous avez vu aujourd'hui. »
Ylvian se leva comme pour appuyer son discours et mieux faire valoir le capitaine des rapaces.
« Cet homme valeureux et droit avait refusé de se battre pour un si mauvais chef que ce mage noir. Il avait réussi à convaincre quelques uns de ses hommes de le suivre pour porter assistance au village, et éviter le massacre qui s'annonçait. Il nous fallut peu de temps pour nous apercevoir que cet homme était honnête, et tandis que Keldrim, Véolia, Frédrigo, Armine et Ferrèol prirent la direction du repaire du sorcier pour l'anéantir, je pris pour ma part la direction du village avec le capitaine et ses hommes pour sauver Kelghür.
Nous sommes arrivés en fin de matinée, et nous avons vite compris que l'état des villageois ne nous permettraient pas de tenir un siège. Votre chef, Marciàn, était drogué et incapable de se saisir de cette mission, il nous a donc laissé la responsabilité d'assurer la défense et la survie du village. Sans la grande expérience militaire du capitaine Alcibiade, ne ne serions surement pas parvenus à établir un plan, qui, si je regarde autour de moi, a fonctionné. Grâce à lui, toujours, nous savions que des rapaces s'apprêtaient à couper la route vers bourg, afin d'assurer aux maléfique sorcier que tous les habitants seraient massacrés ou dévorés par les trolls. Il nous fallait donc évacuer un maximum de personnes en s'assurant de les sauver, et organiser le village de telle sorte que nous puissions combattre tous les monstres qui déferleraient.  »
Il but une gorgée et reprit.
« Pour mettre en place notre stratégie, il était nécessaire que toutes les forces se joignent à nous, même les soldats forestiers. Pour sauver le plus de vie, nous avons préparé les barques sur le fleuve, et envoyé les plus fragiles dans le moulin quand ils eurent fini de nous aider à dresser des barricades. Alors que nous étions presque prêts à démarrer les travaux, le puissant magicien de la tour blanche, Zaël nous a rejoint avec cet incroyable, ce valeureux Luke, et dès lors, les choses se sont accélérées. »
Le paladin faisait de grand gestes pour illustrer ses propos.
« Le capitaine, Zaël et moi partîmes vers la clairières où des soldats forestiers guettaient, pour les convaincre d'épargner la vie des villageois qui partiraient pour Bourg, et de ne pas attaquer le village. La magie de Zaël eu raison de leurs réticences. Une fois cela acquis, nous avons laissé partir les volontaires pour Bourg, et nous avons dressé nos piège :
des barricades et des filets qui forceraient à séparer les attaquant en deux groupes, les trolls d'un côté, les gobelins de l'autre. Zaël et Luke ont réussi à mettre au point une mixture très inflammable, le feu étant le seul point faible des trolls, et en ont fait des pièges à Troll sur la plage. Les femmes et les soldats s'étaient répartis, eux autour du chemin qu'emprunteraient les gobelins, attirés par des jeunes femmes vulnérables et la maison luxueuse de Marciàn.
Quand l'heure de l'attaque fut venue, je me suis rendu à l’extérieur du village pour forcer les trolls à passer par l'entrée et ne pas défoncer la palissade, ce qui aurait mis à mal le plan. Poursuivit par quatre trolls dont un redoutablement armé, j'ai foncé jusqu'à la plage où nous avons tous fait en sorte de les faire tomber dans les pièges que nous avions préparés. A force de magie, d'agilité et de coups d'épées, nous sommes parvenus à les éliminer.
Les gobelins quand à eux prirent le chemins de la maison de Marciàn, où il étaient attendus par une demi-douzaine de soldats aguerris et les jumeaux. Ceux qui avaient essayé de s'écarter du chemin prévu se sont embourbés dans les filets et ont été abattus par les femmes du village à coup de pierre et d'autres objets courants. »
Ylvian se rassit, la mine plus grise, et continua d'un ton moins enjoué :
« De leur côté nos amis ont réussi à mettre fin à la menace que représentait ce sorcier, il en a couté la vie de ce cher Keldrim.
Si j'ai eu tort de mentir, surement, mais je ne puis imaginer la réaction qui aurait été la votre si je vous avait dit la vérité d'entrée de jeu, mademoiselle. Ce soir la menace est anéantie, Kelghür n'a pas brûlé comme il y a huit ans, et presque tout le monde est en vie. Si je dois payer de mon honneur ce miracle, alors c'est un bien maigre prix. »
Il s'agenouilla devant la jeune fille qui lui avait adressé la parole en baissant la tête.
« Puissiez-vous, madame, et tous le habitants de Kelghür, ainsi que la grande Iomedae me pardonner ce comportement, et comprendre que mon but n'a jamais été que de vous sauver, tous. »

Se relevant la mine contrite, Ylvian indiqua aux autres qu'il allait quelques temps se recueillir sur la dépouille de son ami Keldrim, au calme. Arrivé près du corps, il s'agenouilla de nouveau, les yeux fermés, et lança un appel à Iomedae en tenant entre ses mains son symbole.

« Oh, divine et juste Iomedae. Oh Sainte et favorable déesse du bien. Entends mon appel.
Si j'ai souvent fait appel à toi dans mes combats et mes quêtes, aujourd'hui tout est différent.
Un homme, un homme juste, bon, valeureux, un homme d'honneur et un ami, un père, un mari fidèle et protecteur, est mort aujourd'hui. Il est mort sans mot pour sa femme, sans mot pour ses enfants, sans mot pour son village, mais en perdant la vie pour eux. Puisses-tu rendre la justice, grande Iomedae en redonnant vie, souffle, rire et larmes à cette grande carcasse qui accueillait ce matin encore le plus honorable et courageux ami qu'il m'aie été donné de rencontrer.
Je m'efforcerai de mieux te servir jour après jour, ma déesse, et je saurai laver mes fautes.
Entends ma prière, je t'en supplie.
 »


Keldrim toujours mort, moi je pars en vacances Faudra me préciser si je dois faire pénitence, et ce que ça implique...

Modifié par un utilisateur samedi 13 août 2011 19:26:55(UTC)  | Raison: Non indiquée

Véolia prit la parole une fois que le pêchou eu finit.

« Je suis pour aller à Bourg. Et surtout au château.
Et s'il le faut, nous nettoierons Bourg.
Pour moi, c'est plus logique de commencer par régler nos problèmes internes.

Une fois que notre région sera sur, nous pourrons rejoindre le front et essayer de défaire le mage noir. »dont j'ai oublié le nom ...

« Dirigeons nous, vers le château, essayons de trouver Tarek, mon frère d'apprentissage. Il pourra peut être nous aider pour Keldrim. Et si vraiment nous ne pouvons plus rien faire pour lui.
Nous reprendrons Bourg avec l'aide des gardes qui doit rester.


Je sais que ce n'est pas moi qui décide, mais maintenant, vous avez mon avis sur la question.

Et si nous devons nous diriger vers Bourg;  »
Elle regarda Armine qui essayé de se fondre dans l'ombre comme à son habitude.

« Tu devrais nous dire tout ce que tu sais sur ce qu'il se passe là bas. »

Modifié par un utilisateur lundi 22 août 2011 16:50:15(UTC)  | Raison: Non indiquée