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Vassilli dormit et rêva.
Des rêves troublés, inquiétants, dans lesquels le papillon symbolisant la Déesse apparaissait et disparaissait, Vassilli tentant de l'atteindre sans jamais y parvenir.
Ce furent les cris d'alarme qui le réveillèrent très tôt dans la matinée. Des varisiens en armes couraient à travers le campement et Vassilli percevait confusément la voix grave et puissante de Silesci qui ameutait les hommes à lui.
Sortant la tête du chariot avec son équipement en main, le nomade s'aperçu qu'un petit troupe en arme s'était amassée vers l'une des sorties du campement et que Silesci et Verlana semblaient en train de discuter âprement, entourés par une trentaine de personnes armées d'arcs, d'épées, de lances, de lamétoiles et de chakram. La colère sourdait des cris de chacune des personnes présentes.
Se rapprochant (je suppose) , Vassilli s'aperçu que Silesci semblait vouloir forcer à lui seul l'entrée de la ville pour secourir des varisiens et massacrer des villageois qui les auraient attaqués, tandis que Verlana, aussi menue fut-elle, s'y opposait avec une énergie et une passion au moins égales à celles de Silesci.
Nombre des varisiens semblaient prêts à suivre Silesci.
«
L'ancienne et tous les autres sont dans cette ville de fils de gobelins émasculés, ils n'ont ni parole, ni honneur, comment croire qu'ils ne les achèveront pas ? Ils ont trahi les lois de l'hospitalité ! Ce n'est pas la première fois que ça arrive ! Rappelez-vous le massacre des innocents lors de la fondation de leur ville maudite ! Combien sont morts, frappés en plein sommeil ? », hurlait le grand guerrier, ses arguments repris en choeur par plusieurs.
« Avez-vous donc perdu l'esprit ? Êtes-vous donc aussi sôts que des varisiens ? Qui croyez-vous qui a fomenté cette attaque, si ce ne sont ceux qui veulent déclencher une guerre ? Qui la remportera cette guerre à votre avis ? Nous ? Nous sommes moins nombreux, peu armés ! Qui prendra soins des anciens et des enfants quand nous serons tous morts bravement pour venger quelques blessés trop saouls pour se défendre au petit jour ? Hum, Toi Silesci le magnifique ? Le sans-cervelle oui... Vous ne pouvez déclencher une guerre sans l'approbation du Conseil des Anciens ! Même toi tu sais ça non ? L'ancienne est en ville. De même que les Anciens de toutes les caravanes du coin, ainsi que Madame Mvashti et sa fille. Crois-tu qu'ils resteront sans rien faire ? », lui répondit Verlana en le pointant de son frêle doigt.
La clameur avait réveillé le campement, ainsi que ceux des alentours et Vassilli entrevit divers membres d'autres caravanes se rapprocher.
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 Vassilli Zstelian
Panache : 3/3 Vassilli se réveilla en sursaut. Lui qui pensais passer une nuit reposante il eu un sommeil agité. Il se précipita hors de la roulotte après avoir entendu les cris dehors. Il s'approcha de l’attroupement de varisiens qui s'amassait à la sortie du camp en essayant de se renseigner sur l'origine de l'agitation. Le discours de Silesci lui fit présentir le pire. C'est exactement ce qu'il craignait, la tension qui renait sur Pointesable avait du conduire à un tragique incident. Fidèle au caractère de son peuple, son sang ne fit qu'un tour. Les faces de craies devraient payer leurs crimes ! Il était prés à se joindre à Silesci et ses hommes. Cependant les paroles de la belle Verlana le calmèrent. Cette femme avait apparemment une bonne influence sur lui. Elle avait raison, il ne fallait pas se précipiter et connaitre exactement la situation à l’intérieur de la ville. Seulement s'il était arrivé un quelconque malheur à ses frères, ou pire, à une des anciennes, Vassilli n'hésiterait pas une seule seconde à venger les siens. Il demanda la parole : (si on lui accorde)« Comme toi Silesci je suis fou de rage. Une nouvelle traitrise à ajouter envers nos frères ! Mais Verlana a raison. Je n'ai pas peur des faces de craie, mais nous ne pouvons pas courir au massacre. Il en va aussi de la sécurité de notre peuple au delà de ces maudits murs. Je suis volontaire pour essayer d'aller voir ce qu'il en est. Je me renseignerais sur ce qu'il s'est passé et si les nôtres sont en sécurité. Mais si jamais il est arrivé malheurs à nos frères, je jure de me joindre à toi dans la vengeance. »- Diplomatie : 1d20+7 donne [19] + 7 = 26
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Comme la coutume le voulait, Vassilli put prendre la parole, bien que nombre des présents parlaient en même temps. Cependant, le charisme et la voix pleine d'autorité du varisien intimèrent bientôt à tous le silence et chacun put méditer ses paroles. Même Silesci se tut et semblait indécis. Cet inconnu arrivé en pleine nuit, plein d'une autorité que Silesci ne contestait pas emporta finalement l'adhésion de plusieurs qui hochèrent la tête ou approuvèrent d'un « oui ! »franc. Le protecteur de la caravane hocha alors la tête et dit : « Soit, qu'il en soit ainsi. Peut-être est-ce la volonté de la déesse... »Verlana qui avait regardé Silesci avec un certain étonnement, le regarda en souriant et en formant un mot invisible « merci » et de conclure : « Et bien, puisque c'est réglé, retournez à vos tâches bande de fainéants ! »La varisienne s'en retourna à sa caravane dans une envolée de voiles rouges, or et orange, et se retourna rapidement vers Vassilli pour lui adresser un clin d'oeil amusé et mutin. Silesci Vérisi s'avança vers Vassilli et lui posa la main sur l'épaule, avant de lui dire dans le blanc des yeux : « La paix ou la guerre dépendront de ce que tu trouveras et ramèneras. »L'homme ne plaisantait pas. Je te laisse voir si tu fais qqch avant d'aller en ville. Quittant le campement en direction de la ville, Vassilli franchit rapidement les quelques dizaines de mètres en descentes dans la pierraille et les petits buissons épineux qui menaient au plus proche pont d'accès en ville. Il s'agissait plutôt d'un ponton de bois, reposant sur des gros pieux de bois enfoncés directement dans le lit du fleuve et qui permettait de traverser au sec à moins d'un mètre de hauteur de l'eau. De petites barques plates pouvaient peut-être passer dessous, à la condition que leurs occupants se couchent dedans, nota le varisien. Un milicien en lourde cotte de maille lui barait le passage une fois au bout du ponton, un écu en main. « Halte, qui va là ? Que voulez-vous ? et dites moi, c'était quoi ce barouf du côté des campements ? »Modifié par un utilisateur mercredi 15 avril 2015 11:01:50(UTC)
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Vassilli Zstelian
Panache : 3/3 Vassilli ne laissa pas paraitre sa colère et sa méfiance en approchant du garde. Il ne pouvait pas décevoir son peuple, ni Verlana. Ils comptaient sur lui. Il prit alors la voix la plus assurée possible pour s'adresser au milicien : « Je me nomme Vassilli Zstelian. Quant à vos deux autres questions elles se rejoignent cher ami. En effet l'attroupement que vous avez aperçu en haut de la colline était malheureusement composé de varisiens en colère désireux de prendre les armes contre Pointesable après avoir eu vent du tragique incident de la nuit dernière. Ce serait regrettable pour vous comme pour moi. Aussi ai-je réussi à les calmer à condition que je puisse m'entretenir avec les responsables de votre ville. Je me présente donc à vous en tant que diplomate et je vous saurez grès de me conduire auprès des personnes sus citées afin d'éviter que la situation de s'envenime. Nous devons concentrer nos efforts contre notre ennemi commun, les gobelins, plutôt que de déclencher une guerre, vous en conviendrez. »- Diplomatie : 1d20+7 donne [10] + 7 = 17
Modifié par un utilisateur mercredi 15 avril 2015 18:51:55(UTC)
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Pointesable En fait, les pontons sont à un peu moins d'un mètre au dessus de l'eau, de sorte qu'ils ne laissent pas passer les embarcations (sauf de petites barques).Le milicien observa intensément le varisien et Vassilli put constater que le sourire narquois qui avait commençait à naître sur le visage de celui-ci s'évaporait rapidement. «
Comment ça "prendre les armes contre Pointesable" ? Ils n'oseraient pas... » mais le milicien semblait peu enclin à croire à ce qu'il disait. Après une seconde où, les yeux dans les yeux, il sembla enfin persuadé que Vassilli ne bluffait pas, il jura et sembla soudainement mal à l'aise : « Puteborgne ! Euh... je vais avoir du mal à tenir mon poste et à t'emmener ou que ce soit mec. Mais t'as qu'à aller direct à l'Hôtel de ville, il y a réunion du Conseil ce matin... »Modifié par un utilisateur jeudi 16 avril 2015 11:23:32(UTC)
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Vassilli Zstelian
Panache : 3/3 Vassilli avait fait un effort considérable pour se retenir de faire ravaler son sourire au garde. Mais la situation exigeait qu'il garde son sang-froid. Aussi il demanda où se trouvait l'hôtel de ville et ajouta : « Je dois également rencontrer Madame Mvashti, elle est en ville. Elle seule pourra raisonner ces hommes. Où pourrai-je la trouver ? »Je n'ai pas confiance en ces responsables. Je dois avant tout trouver l'ancienne. Elle seule pourra faire la lumière sur toute cette histoire. Si ce que me racontait ma mère était vrai, et si elle est encore en vie.... se fit-il à lui même. Modifié par un utilisateur vendredi 17 avril 2015 20:16:09(UTC)
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Le garde le jaugea de nouveau en parlant lentement. Sa main s'était presque insensiblement rapprochée de la poignée de son épée tandis qu'il avait réassuré sa prise sur son écu : « Un représentant varisien qui ne sait pas où habite l'ambassadrice locale des varisiens hein ? T'es pas du tout du coin toi... »L'homme n'était ni varisien, ni shoanti, ni d'ascendance chelaxienne. Sans doute un descendant d'une autre peuplade d'Avistan, mais dont Vassilli ne parvenait pas à trouver l'origine. L'homme semblait calme et déterminé et maintenait une garde efficace sans en avoir l'air. Deux secondes passèrent en silence, seulement brisé par le clapotis de l'eau sur les piliers du ponton et le bruit d'une girouette rouillée se balançant au gré du vent. Finalement le milicien s'effaça complètement et recula même d'un pas pour rester hors de portée de Vassilli « L'hôtel de Madame Mvashti se trouve dans la rue du festival. Le plus simple c'est que tu suives la rue du marché là en face de toi. Tu vas tout droit et tu te retrouveras sur une place de marché. Tu la traverse en diagonale vers ta droite. Tu verras l'épicerie de la ville sur ta droite à l'angle d'une rue et bien la maison des varisiens est de l'autre côté de la rue, il y a un porche avec quelques marches, c'est plutôt rare ici.
Un conseil vieux : fais pas de grabuge et garde tes lames dans leurs fourreaux, tout le monde est un peu nerveux en ville ces temps-ci. »Vassilli put pénétrer en ville sans autre forme de procès. Le milicien était seul et la rue presque déserte en cette heure matinale. Une belle journée se levait sur la Côte oubliée de la Varisie, mais le climat semblait bien plus lourd à Pointesable. Remontant la rue, Vassilli croisa quelques personnes, qui avaient toutes la tête baissée, l'air morose. Un jeune homme portant tambour apparu au bout de la rue et cria, après avoir fait tonner son instrument : « Oyez, oyez ! Par décision du Conseil de la ville, les Héros de Pointesable qui ont permis d'éliminer les gobelins et de sauver nombre des habitants de notre ville ont été nommés Prévôts à titre temporaire dans l'attente du retour du brave Prévôt Cigüe envoyé en ambassadeur avec pleins pouvoirs à Magnimar pour solliciter l'aide de la Cité des Monuments et de son armée.
Je vous rappelle l'appel à la population : Toute personne en âge de porter les armes sera la bienvenue à la caserne de la ville pour apporter sa contribution à la défense de Pointesable dans l'attente de l'arrivée de l'armée. »Vassilli traversa une place du marché pavée, dont certains pavés portaient encore la trace brûnatre du sang versé pendant les combats de la veille. Les décorations du festival abîmées ou brûlées par les gobelins gisaient encore dans un coin de la place. dérisoire rappel de la joie qui habitait la ville la veille encore. Il trouva la maison de varisiens de Pointesable sans problème : 4 hommes arborant dagues et gourdins la gardaient en jouant les matamorts depuis le porche. Sans doute quelque cochers ou jeunes hommes fiers et soucieux de bien paraître, plus que des gardes habitués à ce rôle. Lorsqu'il s'approcha, l'un d'eux se plaça sur les marches pour lui barrer le passage et le héla : « Hola, t'es qui toi ? qu'est-ce tu veux ? »Modifié par un utilisateur vendredi 17 avril 2015 17:00:53(UTC)
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Vassilli Zstelian
Panache : 3/3 Vassilli ne releva pas avec le garde, il n'était pas un mauvais bougre au final. Il le salua et suivi ses indications. Sur le chemin il remarqua avec une certaine inquiétude les vestiges du chaos qui avait embrasé la ville. Ce genre d’événement n'était pas commun et tout cela ne lui disait rien qui vaille. Il espérait que l'ancienne pourrait l'éclairer sur les tristes affaires qui pouvaient se tramer à Pointesable. Que me réserve la déesse ? s’interrogea-t-il. Qu'importe, il suivrait les chemins de son destin sans craintes ni remords ! Il arriva vite devant la maison que lui avait décrit le garde. Il trouvait ces constructions ridicules. Que pouvait on espérer de ces habitations figées dans le sol sinon la vie morose de la sédentarité ? Il leur vouait toutefois une certaine forme de curiosité, même s'il se refusait de se le laisser penser. Il remarqua les quatre varisiens postés sous le porche. Ils étaient jeunes, sans doute inexpérimentés, et semblaient peu enclin à respecter l'hospitalité varisienne se dit-il avec amertume. Il les salua en varisien : « Paix mes frères. Je suis un étranger autant que vous dans cette ville. Je suis me nomme Vassilli Zstelian et je suis la volonté de la déesse. Elle m'a conduit jusqu'ici pour que je rencontre Madame Mvashti. Je viens aussi de la part de
Silesci Vérisi qui souhaite s'assurer que nos frères lâchement attaqués hier soir vont bien. »
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Le garde le jaugea à son tour, puis s'effaça.
« Silesci je le connais, s'il t'envoit alors tu peux entrer. »
Vassilli fut introduit par l'un des hommes dans la maison. Celle-ci était décorée avec confort et goût comme un immense chariot de caravane. Il lui fit monter un escalier et le mena dans une pièce enfûmée dans laquelle une dizaine de varisiennes fumaient ou passaient le temps à divers travaux d'aiguille, de carte ou de fabrication d'instruments de musique.
Un jeune homme à peine pubère semblait en grande conversation avec une très très vieille varisienne au fond de la pièce.
Une dizainde de paires d'yeux se braquèrent sur lui et l'examinèrent en détail, puis les varisiennes retournèrent à leur ouvrage comme si de rien n'était.
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Vassilli Zstelian
Panache : 3/3 Vassilli pénétra dans la maison, précédé par l' un des jeunes hommes. Il fut tout de suite imprégné par l'atmosphère des caravanes varisiennes. Cela lui rappelait fortement le temps qu'il passait dans la roulotte de sa mère qui lui racontait alors les histoires de son peuple, les préceptes de Desna et les secrets des cartes du Tourment. Cette impression fut renforcée lorsqu'il arriva dans la pièce principale où l'odeur d'herbe à fumer était omniprésente. Il embrassa la salle du regard. Il y avait la de nombreuses anciennes qui lui rendirent brièvement son coup d'œil. La plus âgée au fond devait être Madame Mvashti. Mais ce qui l'intrigua le plus était le jeune homme avec lequel elle discutait. Il ne s'attendait pas du tout à rencontrer un blanc-bec ici. C'était cependant un lieu de respect et il attendit que la doyenne lui fasse un signe avant de s'avancer. Il resta en retrait en essayant de capter des bribes de conversation.
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