La route avait été longue depuis Ilsurian.

Vassilli s'y était arrêté pour se reposer un instant et tirer quelques cartes quand l'appel de la Déesse le trouva. Il avait alors prit la route vers Pointesable.

Son cheval était mort après s'être brisé la patte dans une fondrière quelque part à l'ouest de Doux-carillon et il avait rallié une petite caravane qui faisait la jonction entre Wartle et Nybor avant d'obliquer à nouveau vers l'Ouest à travers les plaines. Son deuxième cheval, qui lui avait coûté l'un de ses bracelets d'or, avait lui aussi succombé à un bête accident sur un chemin pierreux quelque part dans les plaines, après que Vassilli l'eut poussé pour échapper à une petite meute de chiens gobelins affamés. Depuis lors Vassilli allait à pied.

Il avait croisé de loin en loin des hameaux et de petits villages arborant les armes de petits seigneurs locaux soumis à Magnimar, et avait évité ceux où il savait que ceux de sa race n'étaient pas les bienvenus, d'après les inscriptions secrètes varisiennes figurant sur des pierres aux carrefours des sentiers. Les Seigneurs-Pâles, comme on appelait parfois les descendants des colons chelaxiens qui avaient pris ces terres au Peuple Libre, étaient craintifs et parfois haineux envers les varisiens. Vassilli n'était pas là pour leur chercher querelle, bien que l'idée de jouer quelques tours à ces fermiers lui passait par l'esprit à chaque fois qu'il se résigner à contourner un petit groupe de maison entouré d'une palissade.

Il reçu néanmoins plutôt bon accueil dans la plupart des fermes et hameaux qu'il croisa. Pour nombre de gens, un voyageur qui paye pour le gite et le couvert est toujours bienvenu, quelque soit la couleur de sa peau et ses origines. Vassilli avait de l'argent, et de l'or, il en avait gagné beaucoup pendant ses années à Magnimar et pourrait financer de nombreuses années d'errance sur les routes s'il se contentait du minimum.

Les forêts touffus du bord de mer engloutirent la piste et Vassilli y avança.

Il se rapprochait de Pointesable, il se savait, l'air commençait à avoir parfois ces senteurs maritimes qui annonçaient la côte. Sa destination, son destin, devaient ne plus être très loin. Le temps était couvert, un orage éclaterait sans doute ici ou non loin avant le coucher du soleil, mais la canopée devrait le couvrir en grande partie, du moins l'espérait-il.

La lumière ne pénétrait que difficilement les sous-bois et Vassilli avançait dans la pénombre ruminant ses hypothèses sur l'appel de la déesse.

Tout à ses pensées, ce n'est que presque trop tard que le varisien entendit les voix criardes qui semblaient se disputer. Le varisien s'approcha à pas feutrés et put observer les hideuses créatures à la peau bleue qui semblait se disputer un petit jambon sanguinolent. Ce n'est qu'en observant quelques secondes de plus que l'homme pu se rendre compte que trois mites se disputaient les restes d'un elfe débité en morceaux devant elles, dont il ne restait que la tête, le torse découpé en deux et une jambe qui faisait manifestement l'objet de toutes les convoitises.

Modifié par un utilisateur lundi 13 avril 2015 14:40:25(UTC)  | Raison: Non indiquée

La macabre scène avait révulsé le varisien, qui décida de venger la victime de ces misérables fées contrefaites. Tentant de prendre ses adversaires par surprise, Vassilli se faufila discrètement à travers les buissons comme il avait appris à le faire pour chasser dans sa jeunesse, ou pour d'autres activités à Magnimar... mais la malchance collait décidément aux bottes du varisien qui écrasa plusieurs brindilles sèches camouflées par des feuilles tombée précocement.

Les mites se retournèrent, empoignant de petites lames rouillées la plus proche lachant la jambe ensanglantée de l'elfe.


N'écoutant que son courage, le varisien jaillit des fourrés et lança l'une de ses armes sur une des créatures, qui s'effondra dans un râle en se tenant la gorge où la lame s'était enfoncée, du sang bleuâtre pulsant de la blessure.

Les deux autres mites hésitèrent à charger, l'une se contenta de tirer une fléchette de sa ceinture pour la lancer sur Vassilli, l'atteignant au ventre, mais sans que le projectile ne parvienne à percer l'armure, tandis que l'autre commença soudainement à gonfler, ses yeux sortant de leurs orbites en une vision d'horreur qui saisit les entrailles du varisien.

Les mites sont à 6 mètres.
Fais moi un jet de volonté DD10 (si raté Vassilli est secoué), à toi.

Modifié par un utilisateur mardi 7 avril 2015 17:15:25(UTC)  | Raison: Non indiquée

Vassilli sentit soudain ses entrailles se nouer. Il affermit sa volonté, et avança malgré tout, sans toutefois parvenir à réagir comme d'ordinaire, tout semblait se dérouler comme dans un cauchemard. Sa dague rata sa cible et se planta dans l'un des bouts de torse de l'elfe mort, comme un signe de mauvais augure.

Lorsque les mites goguenardes se portèrent au contact en tentant de l'assaillir de leurs petites dagues, il fut néanmoins soulager de constater que leurs talents de bretteur n'étaient guère importants.

Tu es secoué : -2 attaque et jds; à toi, les deux mites sont au contact, armées de petites dagues.

Modifié par un utilisateur mardi 7 avril 2015 18:14:43(UTC)  | Raison: Non indiquée

Vassilli évoluait un peu comme en plein cauchemard, mais à la différence de ce qui pouvait se passer dans ceux-ci, il conservait une réelle vivacité et ses coups fulguraient. Dansant avec les mites, il glissa l'une de ses lames entre les côtes d'une des créatures, frappant le coeur. La mite s'effondra sans un cri.

La troisième mite prit ses jambes à son cou et commença à s'enfoncer dans les broussailles, elle serait bientôt invisible...

Tu as la possibilité de lancer une dague sur la troisième créature qui fuit (qui fait une action de retraite), au risque de la perdre dans les fourrés si tu rates (Jet de perception DD 15 pour la retrouver). Tu peux aussi décider de la poursuivre...
Pour les capacités du swashbuckler c'est effectivement flou : au début je pensais qu'il fallait que l'ennemi touche, mais en relisant il semblerait que cela n'a aucune importance. Si tu fais mieux l'attaque échoue (même si elle devait échouer) et tu peux attaquer. Attention, pour moi si l'ennemi fait un 20 nat il faut que toi aussi tu en fasses un pour espérer le battre

Vassilli était maître de la petite clairière et du cadavre pourrissant de l'elfe.

Modifié par un utilisateur mercredi 8 avril 2015 14:46:37(UTC)  | Raison: Non indiquée

La dague de Vassilli ricocha contre un tronc, ce qui permit au varisien de repérer approximativement l'endroit où elle était tombée et de la récupérer, tout comme il le fit avec ses autres armes.

Les cadavres des deux mites semblaient étrangement efflanqués, comme si les fées contrefaites manquaient de nourriture depuis un bon bout de temps. Elles n'arboraient que de mauvaises dagues trop petites pour Vassilli et quelques piècettes de bronze (17 pc) et des boutons de nacre ou de pierre en guise de monnaie (jet d'estimation si tu veux).

Le cadavre de l'elfe se révéla dans un état de putréfaction plus avancé que ne l'avait cru Vassilli de prime abord et surtout sa surprise fut grande lorsqu'il constata qu'il s'agissait d'une femme en armure. Elle avait été démembrée par des coups puissants il y a plusieurs jours apparemment.

Elle arborait une spirale tatouée sur le visage décomposé et sans yeux que pu contempler le lanceur de couteaux (jet de connaissance religion ou de connaissances locales). Aucun autre signe distinctif, ni aucun autre élément de son éventuel équipement n'était en vue.

Les yeux du varisien tombèrent sur les bottes ferrées que portaient les jambes démembrées du cadavre. Allait-il vérifier que rien ne se cachait dans ces hautes bottes de cuir renforcées de métal, manifestement de factures elfiques ?

Modifié par un utilisateur mercredi 8 avril 2015 17:25:43(UTC)  | Raison: Non indiquée

Vassilli ne repéra guère de traces si ce n'est celles du combat qu'il venait de livrer aux mites manifestement sur le point de s'adonner à un peu de nécrophagie... les pluies de ces deniers jours n'avaient pas aidé le sol à conserver les traces d'un combat vieux de plusieurs jours.

Le tatouage comme les bottes étaient manifestement elfiques et, pour ces dernières, de très belle facture. Mais cela s'arrêtait là.

Lorsque Vassilli se saisit de l'une des bottes pour en extraire la jambe, une partie de celle-ci se liquéfia, libérant un essaim de petites mouches et autres insectes nécrophages en plein banquet. Le varisien fronça le nez, mais entreprit de vider la botte en la secouant doucement.

Avec les restes de la jambe et du pied, il aperçut une missive fermée à la cire et en grande partie décomposée par l'humidité. Le cachet figurait cette même spirale d'inspiration elfique. Les mots écrits encore lisibles étaient en... elfique apparemment.

Le varisien avide réitéra la même opération avec l'autre botte et eu la joie de constater que celle-ci recélait bien une dague, manifestement de facture elfique et réalisée en fer froid, un métal connu pour blesser les fées.

Son butin en mains, il s'aperçut que les insectes nécrophages qu'il avait dérangé étaient en train de commettre une sombre erreur en tentant, pour certains, d'escalader ses bottes à la recherche de chair froide.

Le chemin forestier qu'il avait emprunté semblait désert.

Modifié par un utilisateur mercredi 8 avril 2015 19:03:36(UTC)  | Raison: Non indiquée

Fort d'un butin inattendu et de questions, Vassilli reprit sa route. Il tomba bientôt sur la route de la Côte Oubliée, très ancienne route qui longeait la côte Ouest de la Varisie, remise en état par les colons chélaxiens.

Alors que la nuit commençait à tomber, Vassilli aperçu dans le lointain les feux de Pointesable et de campements alentours. Il avait désormais le choix entre entrer en ville où se trouvait Madame Mvashti ou passer voir les membres de son peuple campant alentour… En s'approchant, il s'aperçut que tant la ville que les campements avaient disposés des gardes et se tenaient vigilants à l'encontre des ténèbres alentours dans lesquels il disparaissait pour l'instant.

Un varisien arborant une vieille cuirasse fatiguée, mais encore solide l'arrêta, une épée en main et lui répondit après l'avoir étudié en détail.
Manifestement rassuré par les noms donnés, le garde baissa sa lame et répondit avec une certaine chaleur :
« Ce qu'il se passe ? Et bien, Pointesable a été attaquée hier par une grande bande de gobelins, qui ont fait de gros dégâts et tués plusieurs personnes. Mais une bande de locaux et la milice les ont repoussé. Depuis les face-de-craie sont plus nerveux qu'un nid de serpent. Ils ont bouclé la ville. Plusieurs des notre vont devoir dormir en ville cette nuit et je ne pense pas qu'ils te laisseront entrer. Silesci te dira où tu peux dormir. Il ne vas pas tarder à rappliquer. »


Effectivement à peine quelques secondes plus tard, Vassilli observa une ombre massive se détacher devant les feux du campement et venir à lui. Le varisien qui se présenta sous le nom de Silesci Verisi était grand, fort et fier. Protecteur de cette caravane, Silesci étudia Vassilli en détail et le pria de le suivre en lui demandant :
« Depuis l'attaque de la ville nous sommes méfiants, d'où as-tu dit que tu venais ? »

Modifié par un utilisateur lundi 13 avril 2015 14:30:15(UTC)  | Raison: Non indiquée

Silesci guida Vassilli à travers les chariots, les tentes et les enclos de la caravane. Les bruits et les odeurs familiers du campement frappèrent les sens de Vassilli, les feux de camps sur lesquels mijotaient les plats typiques de son peuple, les lessives que l'on battait, les chevaux et les troupeaux, les chiots et les enfants qui jouaient. Mais nuls bruits d'instruments de musique, ou de chants. D'ailleurs, à y réfléchir, la caravane faisait relativement peu de bruits vu sa taille et la majorité des personnes présentes dehors étaient des hommes ou des femmes en état de se battre et armés, certains arborant même des armures d'acier, chose assez inhabituelle.

Aux questions de Vassilli, Silesci s'assombrit :
« Desna soit louée aucune des caravanes qui campent aux alentours de la ville n'a été attaquée. Les gardes et les chiens n'ont d'ailleurs rien vu ni rien senti, comme si les gobelins s'était soudainement téléportés en ville.
Je ne crois pas que la ville ait jamais subi d'attaque directe de gobelins, mais je ne suis guère versé dans son histoire.
Ce qui est sur c'est que cette attaque est étrange, ils ont causé de gros dégâts et tué et blessé pas mal de monde, mais presque tous les gobelins sont morts. Ils couraient au massacre, ils n'avaient, je pense, aucune chance de prendre la ville ou de tuer tous le monde. Ils n'étaient pas assez nombreux d'après le peu que j'ai entendu. Les autorités de la ville ne nous ont pas donné beaucoup d'informations pour l'instant et ils ont fermé la porte Nord et restreint l'accès à la ville par les ponts, donc les infos sont limitées. Je sais que certains en ville pensent que nous serions impliqués dans ces attaques. Tu te rends comptes ? Nous accuser de comploter avec des gobelins... pfff, ils sont ridicules... Si faire couler leur sang laverait notre honneur, je les aurai.. ». Silesci serrait les poings de rage, mais il s'arrêta et se calma.
« Excuse moi, tu n'as rien à voir avec toute cette histoire. Viens. »

Un peu plus loin, le protecteur de la caravane lui montra une vieille roulotte bien entretenue qui consituait la roulotte des invités, comme il était de coutume dans les caravanes varisiennes d'importance (les autres conservaient simplement quelques couches libres). Il fit enlever quelques caisses et tonneaux pour que Vassilli soit à son aise et lui souhaita bonne nuit, lui recommandant de s'adresser à la roulotte voisine pour tout ce dont il aurait besoin.

Peu de temps après une jeune varisienne aux châles multicolores et portant presque autant de bracelets que Vassilli vint frapper à la porte de la roulotte et se présenta :
« Bonsoir, tu es Vassilli c'est ça ? Je suis Verlana. Silesci m'a demandé de m'occuper de toi. Voici un peu de ragoût et de bière, dis moi si tu veux autre chose.  »
Elle déposa les victuailles et s'attarda un peu :
« Silesci m'a dit que tu étais venu à pied sur un appel de la déesse c'est ça ? Tu veux bien me le raconter cet appel ?  »demanda-t'elle avec une curiosité non dissimulée.

Modifié par un utilisateur mardi 14 avril 2015 10:17:02(UTC)  | Raison: Non indiquée

Silesci avait remercié Vassilli pour sa proposition mais la déclina, l'invitant à se reposer après son long périple à pied.

Verlana sourit à la mention de l'invitation à danser.
« Oui, malheureusement les célébrations seront repoussés puisque plusieurs des notres, dont l'ancienne, ma grand-mère, sont en ville, et le Prévôt a indiqué qu'il voudrait interroger tous les témoins potentiels... Mais peut-être aurons-nous le plaisir de danser ensemble plus tard », acheva-t'elle sur un sourire.
« 
Votre songe est étrange et tout celà est surprenant. Ma grand-mère tire également les cartes du Tourment, comme les nomment les korsoviens, et elle a prédit que la Déesse enverrait un messager, un hérault, pour influer le cours des choses, mais elle pensait l'avoir déjà trouvé. Elle pensait qu'il s'agissait d'une sauvageonne que nous avons rencontré il y a deux jours, qui semblait manifestement touchée par la grâce de la déesse. Mais qui saurait décrypter tous les actes d'un Dieu ? Peut-être y-a-t'il plusieurs messagers, ou peut-être la Déesse a-t'elle pour vous d'autres projets... En tout cas, je vous souhaite bonne nuit, vous devez être fatigué...  »

La nuit était tombée et les feux du campements n'éclairaient que faiblement les alentours. Verlana fut surprise par la pénombre et claqua des doigts pour invoquer une joyeuse sarabande de lumières colorées qui éclairèrent son chemin tandis qu'elle regagnait un chariot situé non loin, non sans avoir jeté un dernier regard bienveillant vers Vassilli.

Le varisien était seul dans son chariot, presque au centre de la caravane qui, conformément à la tradition, s'était installée en forme de spirale, un cercle extérieur protégeant l'ensemble de la caravane, tandis que la disposition en spirale avait vocation à dérouter d'éventuels assaillants et à protéger les non-combattants qui devaient se regrouper au centre. Une ancienne maîtresse de Vassilli lui avait révéler sur l'oreiller qu'il s'agissait également d'une forme chargée de pouvoir symbolique et mystique, permettant de danser avec les esprits et les fées, mais il se demandait s'il ne s'agissait pas d'une affabulation destinée surtout à les fouetter les sangs pour un troisième round de sexe, tant la description qu'elle avait faite des rituels secrets des femmes était pour le moins érotique (et ne ressemblait en rien aux rituels de danses sacrées du Peuple Libre auxquels il avait assisté).

Le campement était calme et bien gardé, et la nuit était d'un noir d'encre.


Tu peux te balader à ta guise et éventuellement rechercher des gens à qui parler ou bien décrire un peu le coucher de ton perso et on enchaine avec le lendemain...

Modifié par un utilisateur mardi 14 avril 2015 14:37:14(UTC)  | Raison: Non indiquée