Filip avait un bref laps de temps pour tenter d'atteindre l'orque qui fuyait dans la nuit avant qu'il ne lance son sort. Le rôdeur ne se fit pas prier et d'un geste aussi souple que rapide envoya un disque d'acier au tranchant aussi effilé qu'un rasoir en direction de sa cible.



« Leur chaman est là, seul dans les ténèbres ! Apportez de la lumière ! »

L'obscurité s'abattit alors que le chakram volait vers sa cible, mais le rôdeur avait le sentiment que son arme ne toucherait pas de toute façon sa cible. Il fit contourner la zone de tenèbres par son cheval qu'il lança au trot en s'en écartant de 3-4 mètres pour ne pas constituer une cible trop facile.


Tir et déplacement vers l'Est

Modifié par un utilisateur mardi 15 décembre 2015 18:59:37(UTC)  | Raison: Non indiquée

Lars fit demi tour une fois que Fillip eut confirmer l'élimination de la menace.
Il ré-enroula son arme dans la toile imperméable en marchant lentement dans la boue, accompagnant Sterenn dans leurs retour au village. Il retira son chapeau et leva la tête vers le ciel noir, la pluie battante lavant de son visage les traces de poudre et les larmes qui y coulait. La voix serrée, il annonça à la chef de l’expédition, sans son quasi éternel sourire et d'un ton las: « Ça, c'est fait... »

Modifié par un utilisateur mercredi 16 décembre 2015 04:48:07(UTC)  | Raison: Non indiquée

Une fois les orques éliminés, Filip les fouille consciencieusement, s'assurant de ne rien oublier, et ramène son butin au centre du village. Là il s'assure du sort des deux gamins qui les ont guidés jusqu'au village et il procède à la fouille en règle des autres orques tombés les premiers.

Il aide ensuite à s'occuper des blessés et à mettre les morts dans l'endroit qui sera désigné par les habitants du village avec pour seule phrase de consolation à l'attention des villageois.
« Ils ont eu une mort rapide et peu douloureuse, c'était plus que tout ce qu'ils pouvaient espérer sans notre intervention. Je regrette que nous n'ayons réussi à sauver tout le monde...  »

A Sterenn et aux autres, Filip adresse un haussement d'épaule désabusé. Les morts il en avait vu lorsqu'il était plus jeune, et plus que son saoul, et il ne se laissait plus aussi facilement émouvoir qu'avant.
« Espérons que le chaman ait survécu et que nous parvenions à le faire parler, il aura peut-être des choses intéressantes à nous raconter... »

Le chaman s'était battu jusqu'au bout, comme tous les autres orques. Il ne fut pas possible de les assommer, leur férocité légendaire ne permettant pas de les étourdir convenablement. Ils moururent, démoralisés, mais vaillants.

Pendant ce temps, les villageois se regroupaient, totalement désorientés, désemparés, cherchant les survivants de leurs familles respectives et pleurant leurs morts. Les deux enfants étaient restés à l'écart durant les affrontements, mais une fois que le calme était revenu, ils avaient accouru rejoindre leur mère. Vous pensez d'ailleurs reconnaître en elle celle qui était plaquée au sol par l'un des orques lorsque vous êtes arrivés. Vous ignorez si celui-ci était parvenu à ses fins avant que vous ne l'interrompiez, mais toujours est-il qu'elle semblait physiquement affaiblie. Les deux autres femmes paraissaient guère en meilleur état, les coups et les humiliations subies les ayant brisées. Un seul des hommes qui avaient été faits prisonniers par Darak et ses sbires avait survécu, et il était revenu aussi rapidement qu'il avait pu. Il ne semblait pas encore réaliser qu'il avait échappé à la mort de peu et il organisait le regroupement. Il exhortait tout le monde à rentrer dans la grande bâtisse centrale et à recenser les disparus.

Des villageois avait déjà été amenés à l'intérieur de cette grande maisonnée par les orques, et parmi eux se trouvaient surtout des enfants allant du nourrisson à l'adolescent d'une quinzaine d'années. Au total, 14 enfants, un homme d'âge mûr, et trois femmes se trouvaient sur place. L'homme qui prenait les choses en main fit rentrer les trois femmes, Tilia et Sasha, qui se trouvaient encore dans le village.

Il fallut une bonne heure pour que tous les villageois reviennent, certains ayant échappé aux orques et s'étant enfuis. Malheureusement, sur les dix hommes que comptaient le village, sept avaient été tués lors du raid. Parmi les trois survivants, deux étaient d'un âge avancé, seul celui qui avait pris les choses en main était d'un physique encore vaillant. Quant aux femmes, deux sur les dix étaient également décédées. Il s'agissait de deux grands-mères dont les orques s'étaient certainement servi comme exemples dissuasifs, puisqu'elles ne les intéressaient de toute façon pas comme servantes. Deux autres étaient portées disparues. Enfin, trois adolescents avait été tués - celui que Filip avait vu dans les écuries, et deux autres dans la maison située au nord-ouest du village - et trois enfants n'avaient pas été retrouvés aux abord immédiats du village.

Effectifs totaux à l'origine : 10 hommes, 10 femmes, 22 enfants
Effectifs décédés : 7 hommes, 2 femmes, 3 enfants
Effectifs restants : 3 hommes, 6 femmes, 16 enfants
Effectifs disparus : 2 femmes, 3 enfants



A la phrase de Lars, Sterenn hocha sombrement la tête, et retourna au village. Le groupe avait certainement sauvé le village d'un destin bien pire, mais elle n'avait pas le cœur à s'en réjouir.

Draegloth attendit qu'un maximum de personnes soient réunies dans la grande salle centrale de la grande maisonnée, et demanda à son dieu de soigner tout le monde. Les blessures de chacun des villageois se refermèrent et les bleus disparurent, soulageant au moins ceux-ci physiquement. Mais chacun savait que c'était la partie la plus facile à guérir...

Filip regroupa les morts. Les villageois n'avaient ni la force ni le cœur de s'en occuper pour le moment, et ils lui demandèrent de bien vouloir les placer dans la cabane au nord-est du village afin qu'ils ne soient pas les victimes d'animaux durant la nuit. Ils creuseraient des tombes et procèderaient à une cérémonie funéraire le lendemain, lorsque le jour sera levé. Gringalet, qui était resté à l'écart pour ne pas effrayer plus avant ceux qui avaient déjà vécu une horrible soirée, aida Filip dans sa sombre tâche, après quoi les deux hommes fouillèrent les orques.

Ces derniers étaient tous équipés similairement d'un cimeterre à deux mains, quatre javelines, et une armure de cuir clouté, et possédaient quelques breloques diverses de faible valeur et une bourse assez peu remplie. Darak, lui, portait une magnifique cuirasse noire, un superbe marteau de Lucerne, et une ceinture faite d'anneaux d'aciers ciselés. Il portait également un arc composite d'excellente facture et puissamment tendu, et une bourse bien remplie. Quant à K'Resthys, il portait un étui à parchemin contenant trois parchemins rédigés, une bourse contenant des composantes de sort, une autre bourse pleine de pièces en tout genre, et une baguette torsadée. Dans le combat, une vipère était sortie de ses larges poches et nos héros avaient dû l'occire.

Je préciserai l'équipement dans le wiki dans les prochains jours

La nuit était maintenant bien avancée, et le groupe ressentait la fatigue de la journée qui avait été bien difficile. Les villageois avaient réparti des matelas de paille dans la pièce pour que tous puissent dormir sur place, et un feu de cheminée avait été allumé. Ils dévisageaient les étrangers qui les avaient sauvé, leur adressaient parfois un sourire timide et triste en guise de remerciement, mais semblaient vouloir rester entre eux. Peu d'entre eux leur adressèrent la parole, à part Tilia et Sasha, qui vinrent les remercier d'avoir sauvé leur mère. Le fait que le groupe comprenne un demi-orque et un tiefflin ne devait pas être totalement étranger à ce comportement...

Modifié par un utilisateur vendredi 18 décembre 2015 00:07:50(UTC)  | Raison: Non indiquée

Avant le retour de son groupe. Gezh tenta de rassurer et de rassembler les survivants. Il pansa les plaies des blessés tant qu'il pouvait. Il en profita pour se renseigner sur leur état d'esprit, leurs craintes, leurs possibilités et leurs idées quant à leur futur. Il tenta de prodiguer quelques conseils généraux et spirituels. Même s'il pansait les corps, il pensait surtout à guérir les esprits. Il insista surtout sur la nécessité de ne pas laisser l'attaque empoisonner leur vie, il leur conseilla de parler entre eux et de soutenir les blessés moraux autant que les blessés physiques. Ce genre d'évènement pouvait laisser des traces indélébiles dans l'âme comme sur le corps et le silence était le pire des poisons. Il n'aborda pour l'instant pas le sujet de l'attaque.

Une fois tout ceci accompli, il se rapprocha du groupe.

« Je pense honnêtement qu'il ne leur sera pas possible de rester par ici à long terme. Qu'est-il arrivé au shaman ? L'avez-vous rattrapé ? Il semblait intelligent, il a pensé à couper notre ligne de vue pour nous attirer dans un piège en nous faisant croire qu'ils battaient en retraite. Il a pris soin de parler en commun pour que l'on comprenne... je n'ai pas été assez vif, j'en suis navré, j'aurais dû comprendre cette stratégie. Sterenn, quelles sont les implications militaires d'une telle attaque ? J'ai remarqué que les orques n'avaient que très peu de moyen d'attaquer à distance, il faudra le prendre en compte.  »

Modifié par un utilisateur vendredi 18 décembre 2015 18:52:28(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ayant repris une apparence "convenable", gringalet étudiait les trouvailles faite sur les orcs, et participa à la conversation:
« Ce n'est pas tant une question de moyen de survivre. Les orcs ne sont pas très subtil, mais sont loin d'être stupide. Si le village avait eu de quoi se défendre, ils seraient venu plus nombreux, et ça aurait aussi été un massacre. Si nous avons réussit à les avoirs, aujourd'hui, c'est parce que notre arrivée n'était pas prévue. Toutefois, moyen ou pas, je suis d'accord avec le fait que cette position n'est plus tenable. Ca reporterai un peu notre mission, mais les escorter jusqu'à avancée écarlate me parait la meilleur solution. »
je cherche à déterminer ce que sont la ceinture, les parchemins et la baguette, avec détection de la magie, lecture de la magie, etc...
Et j'ai soigné mon eidolon avant de le révoquer.

• Art de la magie : 1d20+9 donne [7] + 9 = 16

Modifié par un utilisateur samedi 19 décembre 2015 20:04:56(UTC)  | Raison: Non indiquée

Gezh hocha la tête et réfléchit aux propos de Sterenn en silence. Il n'était pas familier de ce genre de problèmes et avait du mal à envisager d'autres solutions que la fuite ou la diplomatie. Lorsque le paysan vint les interrompre, Gezh plissa les yeux quelques instants puis arbora un sourire radieux. Il vint poser la main sur l'épaule de l'homme :

« Dites-moi, je semble reconnaître les signes d'une bonne éducation. Quel est votre rôle, ici ? Comment vous êtes-vous retrouvé dans ces terres isolées ? (il attends la réponse puis continue) Ne soyez pas si mal à l'aise, voyons. Je comprends que vous traversiez des moments difficiles ... »

Il se pencha alors à son oreille et lui glissa :

« ... mais il me parait étrange que votre premier sujet d'inquiétude soit de nous cacher des choses alors même que vous venez de subir une attaque particulièrement meurtrière. Dites-moi tout, vous pouvez me faire confiance. Je sais garder un secret et nous ne nous éterniserons pas ici. J'ai juste besoin de savoir quel fait est d'une telle importance que vous passiez outre vos morts et vos blessés, que vous soyez prêt à pousser poliment dehors des personnes capables de refermer vos plaies d'une simple parole. »

Gezh continua son interloque secret sans pour autant se cacher. Son apparence poisseuse et sa crinière plaquée sur sa joue par le sang et la crasse tranchait avec son propos doux et posé :

« Très bien, je n'en parlerai pas. Pas même à mon amie ci-derrière, c'est d'elle que vous avez peur, n'est-ce pas ? Ce qu'elle ignore n'engage pas sa responsabilité et je prends sur moi de ne rien lui révéler. Votre réaction est parfaitement humaine, la guerre est une chose abjecte. Qui ne voudrait pas la fuir ? J'ai passé ma vie à fuir les massacres et les dangers de toute sorte. Ceci dit, un dernier point me chagrine... quelle est la raison de votre désertion ? Il me semble que vous avez l'âme lourde et en tant que suivant d'Irori, je peux vous apporter mon aide. Dois-je aussi cacher tout ceci à votre communauté ou sont-ils dans la confidence ? »

Modifié par un utilisateur dimanche 10 janvier 2016 22:56:21(UTC)  | Raison: Non indiquée

Comme Gezh semble prendre les choses en mains avec les autochtones, Draegloth se permet de tendre l'oreille, sans succes cependant.

« Euh... Je... Personne ne le sait ici... Et personne ne doit savoir... C'est un secret... un fardeau si lourd... Si je vous le disais... » Ses yeux brillent de larmes au sein desquelles une lueur d'espoir semble s'allumer. « Si je vous le disais... Mais rien qu'à vous, et pas ici... Vous croyez qu'Irori pourrait m'aider ? »

Les autres villageois s'installaient pour passer la nuit, se pelotonnant les uns contre les autres, tentant tant bien que mal de se réconforter.