Le prêtre fut heureux de voir que sa vague avait pu dégager le terrain et ainsi éviter d'autres blessures inutiles. Il accueillit avec un sourire la remarque de Sylandre, la vague les avait déjà aidé une paire de fois.
« Par contre sur le retour on pourrait peut être aussi récupérer l'autre sanglier, histoire qu'il ne soit pas mort pour rien!
 »

Il se rapprocha de la barbare de manière à regarder et voir s'il un soin était nécessaire, « Viens là, me montrer ce que tu t'es fais, faut pas rester comme ça une blessure peu vide s'infecter! »

lors que les aventuriers songeaient déjà aux repas qu'ils allaient faire avec le sanglier, ils décidèrent de laisser la carcasse de l'animal sur place pour la récupérer sur le chemin du retour. Certains voyaient déjà la mort de l'animal comme une véritable aubaine... culinaire. En effet, le régime à base de poissons commençait peut-être à peser pour certains.

Le petit groupe se remit donc en route sur le chemin de crête qui devint légèrement plus large vers la pointe qui était recouverte de végétation, certains arbres semblant littéralement agripper aux parois de la falaise. A leur arrivée, c'est à travers cette végétation qu'ils avaient vu le drapeau qui avait signalé leur arrivée.

A peine arrivèrent-ils à la lisière des arbres qu'ils entendirent des bruits de feuilles au dessus de leurs têtes. Se tenant sur leurs gardes, ils sortirent leurs armes et après quelques secondes à guetter un éventuel danger, ils entendirent une voix dire « Allez ouste, les mouches, pas le moment de déranger ! Allez ouste les mouches, pas le moment de déranger ! » Soudain, ils virent un perroquet coloré apparaître. Celui-ci regarda les aventuriers quelques instants avant de répéter la même phrase, « Allez ouste, les mouches, pas le moment de déranger ! » L'animal répétait cette phrase en boucle et bien qu'ayant aperçu les visiteurs, il ne semblait pas réagir à leurs propos ou leurs mouvements. Décidant de continuer leur chemin, étant vraiment tout près de la cabane, ils virent à ce moment-là l'animal les suivre tout en répétant encore et encore la même phrase.

Ainsi, ils arrivèrent en vue de la vigie. Il s'agissait d'une simple cabane sur des pilotis d'environ 4 mètres de hauteur. Il y avait un toit en feuilles de palmiers et aucun mur, seulement une rambarde en bois sur laquelle étaient fixées des feuilles de palmiers tressées entre elles.Une échelle en assez mauvais état permettait d'accéder à la vigie. Le perroquet alla se poser sur une des branches environnantes et ne cessait de répéter la même phrase, « Allez ouste, les mouches, pas le moment de déranger ! ». A part l'oiseau, tout semblait calme, peut-être même trop calme auraient dit certains. Les aventuriers appelèrent Lyle plusieurs fois mais ils ne reçurent aucune réponse. Vous êtes environ à une quinzaine de mètres de l'échelle.

Modifié par un utilisateur mercredi 3 février 2016 17:27:18(UTC)  | Raison: Non indiquée

Sylandre haussa les épaules et secoua la tête négativement en réponse à la question de l'elfe. À vrai dire, il n'avait guère eu le temps de parler de Lyle avec Rickety ou avec qui que ce soit d'autre, et c'était avec un certain empressement qu'ils étaient partis pour venir se rendre compte de la situation sur les lieux. « Ce silence ne me dit rien qui vaille… mais j'aurais tendance à dire que, si le perroquet est revenu ici, c'est que le danger est peut-être écarté pour le moment. »

Il se tourna vers Phil et proposa à l'halfling « C'est toi qui as le plus l'habitude de grimper au mât et d'observer… tu vas voir ce qu'il se passe pendant qu'on surveille tes arrières ? » Puis il se rapprocha du cabanon sans toutefois y rentrer pour le moment, observant les environs — tant au niveau du sol que plus haut, dans les airs.

el l’éclair, Phil commença à s’avancer en direction de l’échelle en bois. Une fois arrivé à son niveau, le halfelin en testa la résistance et vit malgré les grincements qui se faisaient entendrent dés qu’on montait dessus, ue celle-ci devrait supporter le poids de ses compagnons. Il décida donc de l’escalader pour enfin arriver à la vigie.

Une fois en haut, il découvrit plusieurs bouteilles de rhum brisées sur le sol, des restes de nourriture à moitié pourri et des bouts de vêtements éparpillés ci et là. Mais le plus notable était le hamac entortillé sous lequel reposait le corps de Lyle, du moins le pensait-il n’ayant jamais vu l’homme ni même entendu une description. De nombreuses mouches tournaient autour du corps du récent défunt qui portait encore une de ses bottes alors que l'autre était tout près de lui sur le sol. Il semblait avoir une cinquantaine d’année et avait la base de sa nuque terriblement gonflée et de couleur violette et noire. Il y avait de la bave séchée dans sa barbe et sa moustache tout autour de sa bouche. Le perroquet se posa sur le corps du mort et dit à nouveau « Allez ouste, les mouches, ne me dérangez pas ».

Voyant qu’il n’y avait pas de danger, Phil appela ses compagnons qui le rejoignirent. Kanoa se pencha sur le corps du supposé Lyle et en arriva à la conclusion que le pauvre homme avait été piqué par une des guêpes et que visiblement celui-ci devait y être allergique. Vu la taille, cela avait hélas entraîné sa mort et il n’avait donc pas pu alerter le camp de l’arrivée du capitaine Merrill Pegsworthy.

Continuant à fouiller les lieux, ils trouvèrent des drapeaux, de la nourriture avariée et dans une cantine, quelques habits, une dague et une morgenstern.

Maureen était peu intéressée par une fouille en règle d'un endroit si restreint. Trouvant qu'ils se marchaient un peu sur les pieds et n'ayant aucun talent avec les animaux, si ce n'est son familier guide, elle se mit sur l'échelle en bois, prête à redescendre.

« Si vous avez une corde pour l'attacher, je guiderai le corps jusqu'au sol tandis que vous le faites descendre en faisant jouer de vos muscles.

Si quelqu'un avait une pelle ou si vous en trouviez une dans le fatras, ce serait utile. A moins qu'on ne l'envoie au fond de l'eau... »

Elle regarda par dessus son épaule pour englober la mer qui venait lécher la falaise à leurs pieds.


Cheveux préhensiles : 20 rd/30
Armure de mage en cours, Vignette modifiée

es aventuriers avaient donc décidé de ramener le corps de Lyle pour que Rickety et ses hommes décident de quoi faire du corps du défunt. Lorsque le perroquet les vit mettre le corps dans une couverture et l'emporter et que Sylandre lui parlait, il répondit, « Ciao les mouches ! » tout en se mettant à suivre Phil qui était déjà parti sur le chemin. Sur le retour, ils n'oublièrent pas de récupérer la carcasse du sanglier.

Une fois arrivés chez Rickety, ce dernier fit la grimace en voyant le corps. Il nomma rapidement une autre vigie pour éviter que le problème d'aujourd'hui avec le gallion chélaxien ou du moins ce qu'il était encore pour quelques temps, ne se reproduise. Les jours suivants furent nettement plus calmes bien que la chaleur futharassante et les nuits suffocantes.

Au bout du sixième jour, Rickety vint voir Sylandre et lui fit part de la fin des travaux. Ils allèrent tous ensemble voir la Griffe et même Kanoa fut forcé d'admettre que le vieux Rickety connaissait son affaire. Reconnaître les lignes du Man's promise en mer devenait très difficile et à moins d'une inspection minutieuse, il en serait de même à quai. Le vieil homme précisa également que le soir même aurait lieu le baptême du navire et la mise à l'eau et que dés le lendemain, ils devraient solder leur compte et reprendre la mer, le navire du Capitaine-libre Merrill Pegsworthy attendant son tour.

Le soir même, le Capitaine-libre des Entraves Merrill Pegsworthy arriva avec plusieurs de ses officiers chez Rickety. Capitaine-libre des Entraves, voilà un titre qui faisait rêver beaucoup de pirates mais que seuls les plus méritants obtenaient. En effet, ces capitaines-libres étaient les titulaires d'une lettre de marque désignant un navire et non son capitaine comme étant des pirates reconnus des Entraves et l'équipage d'un tel navire pouvait ainsi espérer mener une vie de piraterie sans être, en principe, inquiéter par d'autres Capitaines-libres. Ces lettres de marque, données en personne par le Roi de l'ouragan, roi de tous les pirates des Entraves, étaient connus de tous les Capitaines-libres qui tenaient à jour la liste des navires détenteurs d'une telle reconnaissance. Lors d'une cérémonie au cours de laquelle la Griffe fut confiée aux bons soins, hélas capricieux, de Besmara le navire fut baptisé par le Capitaine-libre Merrill Pegsworthy. Une fois la bouteille de vieux rhum brisée contre la coque, la Griffe quitta lentement la cale sèche pour retourner dans les eaux. Avec le soleil couchant et l'éclairage, les reflets des remous brillaient comme des milliers d'étoiles.

Une fois le baptême fini, Merrill et ses hommes ouvrirent le coffre qu'ils avaient amené et dans laquelle se trouvaient de nombreux vins du Chéliax. Les vins étaient tous des grands crus, sûrement récupérés lors de la capture du navire. Merrill semblait prendre son rôle de parrain au sérieux. Ils levèrent leur verre et trinquèrent sur le ponton d'où on pouvait apercevoir la "nouvelle" Griffe.

Dès la veille, Sylandre s'était arrangé avec Maureen pour que celle-ci se charge de faire le point avec Rickety et ait le temps de s'assurer que la somme due serait prête au moment voulu. Il ne restait plus que quelques heures à passer à terre puis il serait temps de regagner le navire pour mettre les voiles dès le lendemain matin.

La question de la destination était revenue sur le tapis plusieurs fois mais les officiers de la Griffe n'avaient pas encore tranché. Le choix qui venait en premier lieu sur la liste de Sylandre était le grand port le plus proche, celui auquel Rickety avait fait allusion. Là-bas, ils pourraient non seulement compléter leur équipage mais aussi peut-être acquérir diverses missions ou entendre des rumeurs qui leur permettraient de sélectionner un objectif. De plus, ce serait aussi l'occasion pour penser à protéger leurs arrières… ce qui, dans l'immédiat, signifiait sans doute répandre de fausses rumeurs quant à ce qui était advenu au navire du capitaine Harrigan et à celui à qui il avait été confié. En termes de mésinformation, la solution la plus simple était souvent la meilleure… et, dans ce cas-ci, il s'agissait tout simplement de laisser croire que la Chique, le Maître-Fouet et toute leur clique avaient repris le Man's Promise à leur compte conformément à leurs plans initiaux.

Mais, pour le moment, les hommes de la Griffe semblaient plutôt d'humeur à faire la fête, et Sylandre avait bien envie d'en profiter également. Les deux sangliers ramenés quelques jours plus tôt avaient été curés pour servir de plats principaux au festin du soir et aux célébrations suivant le baptême de la Griffe. Les épreuves des derniers jours avaient également permis aux hommes de Rickety et à l'équipage de la Griffe de se rapprocher, dans un climat de respect mutuel. L'heure était à la fête.

Sur le ponton…

« Eh bien, Capitaine Pegsworthy, » dit Sylandre sur un taux faussement réprobateur, « il me semble que non seulement vous nous avez fait le grand honneur de baptiser la Griffe mais, qu'en plus, vous avez plus que surpassé ma proposition de vous offrir un verre… ces crus que vous avez amenés sont de véritables délices ! »

Lors de leur première rencontre, Sylandre avait promis au capitaine Pegsworthy de lui raconter plus en détails son histoire, ce qu'il fit. Il commença par la curiosité pour toutes les choses magiques qui l'avait poussée à voyager dans plusieurs cités du Mwangi à la recherche d'éléments relatifs aux légendes entourant le Vieux Mage Jatembe, puis par son emprisonnement par des esclavagistes Bekyar, sa libération par les Corsaires gris, ses années d'apprentissage et de service à bord d'un navire des Corsaires gris, puis la reprise de ses recherches initiales qui l'avait fait tombé dans un traquenard tendu par les hommes du capitaine Harrigan. Sylandre resta un peu plus flou au sujet de l'attaque du Man's Promise, de la trahison de la Chique et de la prise du navire mais sans toutefois tenter de cacher quelque détail que ce soit ni refuser de répondre aux éventuelles questions de Pegsworthy. Après tout, que le capitaine connaisse leur secret ou pas, il avait clairement l'avantage sur eux : vu son expérience et celle de ses hommes, si Pegsworthy désirait s'emparer de la Griffe par la force, il n'aurait eu aucune difficulté à le faire. Le fait de connaître leur secret ne changerait rien au rapport de force.

Il termina la conversation privée avec le capitaine Pegsworthy en disant « Maintenant, vous savez tout à propos des événements qui ont précédé notre rencontre. Qu'il s'agisse de naïveté de ma part ou d'une confiance calculée, comme je vous l'ai dit lors de notre première rencontre, je pense qu'on ne passe pas par les Corsaires gris sans conserver un certain respect pour leurs idéaux. »

« Ma curiosité me pousse à m'interroger au sujet des raisons qui vous ont incité à quitter les Corsaires pour devenir un capitaine libre mais je n'insisterai pas si vous préférez ne pas aborder le sujet. Vous vous êtes déjà montré plus que généreux en présidant le baptême de la Griffe et en partageant votre butin de vins chélaxiens. Sachez que je vous en suis très reconnaissant et que j'apprécierai à leur juste valeur tout conseil que vous pourriez donner à un capitaine novice dont les aspirations ne sont peut-être pas si différentes des vôtres. »

Le ton de Sylandre n'était pas obséquieux, mais respectueux. Comme tout étudiant en matière de magie ou autre, il savait que, dans le domaine de la navigation, il lui restait beaucoup à apprendre. Et, même s'il était prêt à assumer ses responsabilités, il restait tout aussi prêt à recevoir les conseils non seulement de ses compagnons mais aussi des navigateurs plus aguerris.

urant les jours qui suivirent, Phil essaya de communiquer avec le perroquet. Celui-ci semblait apprécier la compagnie malgré les insultes qu'il proférait toute la journée contre on ne sait qui. En dehors des insultes, l'oiseau semblait être inquiet de voir des bouteilles vides et il n'arrêtait pas de dire qu'il ne fallait surtout pas que le rhum vienne à manquer. Pourtant, il commença à s'attacher à lui et il n'était pas rare de le voir suivre le halfelin. Phil alla voir aussi Sylandre car la morgenstern qu'ils avaient trouvée lui semblait de bonne facture et après un nettoyage complet, il en était certain. Sylandre réussit à identifier l'arme comme étant magique et Rickety leur dit qu'ils pouvaient la garder vu ce qu'ils avaient fait pour eux jusqu'à maintenant. arme magique +1



lors que les deux capitaines s'éloignaient des autres membres d'équipage Merrill Pegsworthy écouta Sylandre raconter leur histoire ou du moins ce que ce dernier voulait bien en dire. Lorsque Sylandre eut fini, le Capitaine-libre sourit et alors qu'il regardait son verre de vin et semblait se perdre quelques instants dans des souvenirs, il répondit, « Pour certains, nous sommes peut-être tous les deux de grands naïfs mais j'aurais tendance à dire que nous sommes des hommes avec des idéaux pour lesquels nous sommes prêts à nous battre et ce malgré nos faiblesses... » A ces mots, Merrill regarda sa jambe de bois d'un air désabusé. Il se resservit un verre de vin avec la bouteille qu'il n'avait pas oubliée de prendre. Il avala le contenu du verre d'une seule traite et continua tout en resservant Sylandre, « Je ne vais vous redire de vous méfier des dangers qu'on peut rencontrer dans les Entraves... Quelque chose me dit, que vous savez de quoi je parle. » A ces mots, il désigna la Griffe, « Le capitaine d'un de mes navires m'a rapporté l'abordage d'un navire du Rahadoum dans ces eaux il y a quelques jours. Ce navire a été capturé par un certain Barnabas Harrigan. Alors, on peut appeler cela le destin ou la chance, en tout cas, il est des rencontres qui laissent des souvenirs et cette soirée m'est fort agréable à bien des niveaux. Savoir que cette ordure a peut-être perdu un navire et une partie de son équipage me réjouit au plus haut point. » Il s'arrêta une nouvelle fois de parler, regardant la réaction de Sylandre avant de continuer à nouveau, « Ne vous inquiétez pas, cela restera entre nous. Qui sait, un jour nos chemins se croiseront encore et nous pourrions avoir besoin l'un de l'autre. Même dans les Entraves, il est bon d'avoir des personnes susceptibles de vous venir en aide sans vous planter un coup de couteau dans le dos la seconde qui vient après. »

Puis, il regarda les hommes de Sylandre, leur navire et répondit, « Pour les conseils que j'ai à vous donner, je pense que pour l'instant, vous vous débrouillez plutôt bien. Vous avez un navire, vous avez pu arriver jusqu'ici avec un équipage réduit et vous avez eu assez d'argent pour vous payer les services de Rickety. Cependant, rester avec un équipage réduit n'est pas une solution à long terme. Avec des hommes épuisés, un accident est vite arrivé et leur moral va vite se détérioré et ça ce n'est jamais bon pour le capitaine. Il vous faut recruter des hommes et puis il vous faudra armer votre navire. Cela me semble les deux choses les plus importantes à faire avant de passer à autre chose mais pour ça, il faut que les cales se remplissent de butin. Pour recruter, je vous aurais bien conseillé l'île de la baie de Mgange qui n'est pas loin d'ici mais sans un officier ou un marin originaire du Mawngi, cela risque d'être plus difficile d'embaucher des marins de valeur. Sur cette île, habitent des descendants des bonuwats et ils font de sacrés bons marins. Mais pour eux, vous êtes des "ben kudu", des âmes perdues et la moindre infraction à leurs lois ou plutôt à leur vision du savoir vivre se paie avec le sang de celui qui a commis le... délit et en général, une partie de votre corps y passe, le plus souvent les mains. Après vous pouvez tenter votre chance dans un des villages côtiers mais faites bien attention, certains pirates les attaquent volontiers, alors avant de faire quoique ce soit, vous devrez prouvez vos bonnes intentions. Surtout, évitez d'y arriver de nuit, ils penseront à tous les coups qu'il s'agit d'une attaque. »

Modifié par un utilisateur dimanche 7 février 2016 13:37:50(UTC)  | Raison: Non indiquée

La conversation avec le capitaine Merril Pegsworthy avait duré plusieurs longues heures, pendant lesquelles Sylandre avait raconté les aventures qui les avaient menés ici avec autant de détails que le capitaine le désirait. Peut-être était-ce leur passé commun, mais Sylandre ressentait qu'il pouvait faire confiance à Pegsworthy… et, de toutes façons, il n'avait pas vraiment le choix. Sylandre avait repensé aux divers conseils prodigués par Pegsworthy et par ses lieutenants.

Aussi, après avoir pris des nouvelles de Maureen, qui gérait la préparation du stock, et de Kanoa, qui avait inspecté la Griffe de fonds en combles, Sylandre s'était-il rendu chez Rickety pour lui demander d'installer une baliste sur le navire. En même temps, il demanda au patron du chantier s'il possédait parmi ses hommes des gens qui étaient bien au courant des us et coutumes des Bonuwats. Au cours de ses précédents voyages, Sylandre avait entendu parler à de nombreuses reprises de l'exceptionnelle expertise de ces Mwangi en termes de navigation. Il demanda également à Rickety s'il disposait d'une carte approximative de la région avec les villages et autres points d'intérêt qu'il pourrait recopier avant le départ.

L'installation de la baliste allait sans doute causer un léger retard, mais c'était peut-être mieux ainsi… Le premier village côtier vers lequel ils mettraient sans doute l'ancre était situé à un jour de distance. En partant dès potron-minet, ils risquaient d'arriver de nuit ou en soirée, ce que Sylandre préférait éviter, suivant en cela les conseils de Pegsworthy. Par contre, s'ils ne levaient l'ancre qu'en début d'après-midi, ils devraient sans doute passer une nuit sur l'eau et pourraient arriver au village en plein jour.

Sylandre occupa les dernières heures à terre en étudiant les inscriptions qui recouvraient le crâne de baleine trouvé dans l'antre des grindylows et en en recopiant certaines dans son grimoire. Il profita également des marchandises disponibles pour se faire un petit stock de matériel d'écriture de parchemins et de sorts.

Il prit également quelques heures pour passer en revue chacun des hommes de l'équipage et s'assurer qu'ils possédaient tous le minimum nécessaire pour un séjour suffisamment agréable en mer. Certains d'entre eux n'avaient sans doute connu que l'esclavage et avaient dû se contenter de haillons, mais la situation était toute autre maintenant. Il s'assurerait que chacun possède au moins deux tenues complètes, dont certains habits suffisamment chauds pour les tours de garde de nuit. Il ne visait pas le luxe mais plutôt l'aspect pratique des choses. Il prit un soin tout particulier à choisir des vêtements pour Gri-gri, indiquant que « Si tu dois courir un peu partout pour délivrer les messages des uns et des autres, il te faut de bonnes chausses et des habits bien ajustés ! ».

Avec l'aide d'Aelaensilae, il s'assura aussi que chacun des membres de l'équipage possédait une arme d'assez bonne qualité qu'ils pouvaient manier avec une certaine aisance.

(Combien risque de coûter tout ça ?)

Le prêtre avait suivit avec un grand intérêt l'achat de la baliste, ainsi que sont positionnement sur le navire. Il avait aussi en tête de modifier certain carreau de manière à tenter de les rendre efficace non seulement sur la coque d'un navire mais aussi sur la mature ou sur les voiles. Pour ça il avait sa petite idée, mais encore fallait il avoir la matière première.

Il se dirigea vers Maureen qui était en charge de l'intendance, « Bon je sais que tu vas dire que j'abuse encore, mais il serait bien aussi de se ravitailler en bois de manière à faire les réparations nécessaires si nous rencontrons quelques problèmes. Voir aussi pour pouvoir faire aussi des améliorations, ou même des carreaux plus adapté à nos besoins.

Mais on peut aussi voir lors de notre prochaine escale, peut être qu'ici, Rickety nous fera payer le prix fort?? »