Haa Magnimar et les merveilles de la Varisie occidentale, Prospéro s'en était fait une joie de s'y rendre. La cité des monuments était à la hauteur de sa légende : belle, mystérieuse, et vivante comme aucune qu'il ne connaissait.
Mais le grand-prêtre d'Adabar avait d'autres chats à fouetter que de contenter un des fils du temps de Korsova. Après tout, il était lui-même maître de son temple et Prospéro eu l'impression désagréable d'être traité comme un hôte certes honoré mais peu désirable.

Après quelques temps à découvrir la ville, une mission lui fut finalement confiée par la hiérarchie du clergé : apporter la lumière civilisatrice du Grand Bâtisseur dans une lointaine bourgade satellite de la grande Magnimar nommée Pointesable. Il semblerait qu'une cathédrale y avait été bâtie en l'honneur des Dieux et Prospéro devait y représenter avec grandeur le clergé d'Abadar pendant quelques temps.

La litographie que l'on lui montra de Pointesable était décevante pour un natif de Korsova désireux de découvrir la soeur terrible de sa ville natale, mais en bon Prévaricator des Agios, il se devait à son devoir et n'entendait pas s'en détourner.


C'est donc sur le dos de son fidèle poney que Prospéro entreprit le voyage vers l'Ouest. La route était réputée dangereuse, mais le petit prêtre avait toujours eu beaucoup de chance. Toujours ? Du moins pour autant qu'il s'en souvenait.

Les premiers jours s'étaient bien passés, la route de la Côte oubliée était encore bien balisée et parsemée de villages et hameaux, mais cette balade sympathique se transforma bien vite en cours de survie. Heureusement Prospéro pouvait compter sur les miracles que le grand Adabar lui permettait d'effectuer. Car contrairement à beaucoup des membres du clergé, Prospéro était non seulement un authentique croyant, mais également l'un des élus du Dieu, ayant parvenu à toucher la parcelle de divinité qui l'habitait et à entrer en communion, imparfaite et fragile, avec le Dieu.

Aussi, ne s'inquiéta-t'il pas trop des rudesses du voyage. Cependant, la Route de la Côté oubliée porte bien son nom, et la route elle-même se fait oublier parfois. Si Prospéro parvint à plusieurs reprises à en retrouver des portions, le guidant vers sa destination, ce qui devait arriver finit par arriver et il se perdit.

Après avoir erré deux jours dans la lande, c'est un petit hameau qui lui permit de trouver des petites gens qui le guidèrent, non sans lui avoir manifesté toute la déférence due à son rang d'élu divin.

Alors qu'il se rapprochait de Pointesable, du moins l'espérait-il, il vit la brûme se lever au loin au Nord sur la lande et se souvint des paroles des fermiers :
« Si la brûme se lève par là où vous allez en pleine journée, c'est que vous êtes trop au Nord, il faut redescendre et longer les forêts, car dans la brûmes des landes vivent de maudites choses qui feraient qu'une bouchée de vot' seigneurie... »

Prospéro avait donc obliqué vers ce qu'il pensait être le Sud Ouest et il aperçu rapidement la lisière d'une forêt, qu'il gagna sans encombre.
Mais son poney regimba soudain et s'arrêta. Le halfelin étonné scruta les environs et sa vision aiguisée lui permit de constater qu'à quelques mètres devant lui, caché sous un buisson, gisait un gobelin apparement mort très récement. Il n'en distinguait que la tête à cette distance.

Modifié par un utilisateur jeudi 17 septembre 2015 11:35:34(UTC)  | Raison: Non indiquée

rospéro Prévaricator des Agios, n'était pas halfelin à se précipiter au devant du danger, et il contourna le gobelin mort ou agonisant en poursuivant sa route, espérant ainsi éviter que le destin ou la karma ne le rattrape.

Mal lui en prit, car il aurait peut-être alors évité la rencontre qu'il fit peu de temps après.

Alors qu'il continuait à longer la forêt, un énorme gobelin en déboucha en courant à quelques mètres de Prospéro. Aussi étonné que le halfelin, il hésita une seconde et se remit à courrir en s'éloignant du prêtre, qui peinait à calmer Joséphina rendue nerveuse par toutes ces créatures nauséabondes, elle qui était jusque là habituée aux confortables écuries des temples d'Abadar.

Le gobelin eu à peine le temps de faire quelques pas que deux flèches le fauchèrent et qu'il tomba le nez dans la gadoue pour ne plus se relever, tandis que deux gobelins jaillirent des fourrés, arcs en main et langue pendante, manifestement essouflés.

Le premier lança quelques paroles en sa langue gutturale à l'adresse du mort, puis les deux compères se tournèrent vers le prêtre, un intérêt malsain s'allumant dans leur regard cruel.

Initiative !
Si tu veux bien on va jouer sans battlemap pour ce combat. les deux gobelins sont à 20 mètres, armés d'arcs courts et d'armes de corps-à-corps. A ta gauche de la forêt (camouflage, possibilité de les semer), à ta droite la lande (terrain plat et dégagé avec de la brume très épaisse à quelques minutes de marche) et face à toi la lisière et un vague chemin à peine discernable

Modifié par un utilisateur lundi 21 septembre 2015 17:43:28(UTC)  | Raison: Non indiquée

rospérochargea sus aux monstres, démontrant ainsi que la bravoure et l'audace le disputaient au sens du profit parmi les qualités de son sang.
Surprenant les gobelins, il passa entre eux et eu l'occasion de donner un coup de gourdin à l'un d'entre eux.


Un jet d'attaque avec un +1 au toucher du fait de la position surélevée stp. Contre CA 16

rospéro avait chargé les ignoblesgobelins, qui étaient restés comme deux ronds de flanc à la pistache périmés face à cet acte improbable. Le bâton du prêtre s'abattit sur la tête de l'une des créatures et l'envoya valser au sol, assommée par la puissance de l'impact. L'autre gobelin s'enfuit sans demander son reste tandis que Prospéro poursuivait sa folle chevauchée au loin.



A peine une ou deux minutes plus tard, il déboucha sur une clairière qui lui offrit un spectacle des plus déplaisants : un avant bras, manifestement féminin finissait de rôtir au dessus d'un tapis de braises gris dont les rougeoiements furtifs témoignaient cependant de l'activité. Le reste de la clairière témoignait de la présence de gobelins. Déjà les deux gobelins égorgés et baignant dans leur sang, ainsi que les affaires de bivouac diverses et variées, et les provisions avariées, étalées sans logiques dans la clairière.

La jeune elfe qui sembler poursuivre une lente agonie, et à laquelle appartenait manifestement le bras rôtissant lentement au milieu de la clairière, complétait le tableau qui inquiétait Prospéro dans la mesure où aucun gobelins vivants n'était en vue...

Seuls quelques râles de l'elfe et des grésillements de la graisse de son bras tombant dans les braises troublaient le silence du bivouac gobelin.

Modifié par un utilisateur lundi 5 octobre 2015 09:25:40(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le bras qui rotissait gentiment n'est plus attaché au corps de l'infortunée elfette.

L'odeur de chair brûlée emplissait l'atmosphère.

Prospéro écoeuré par ce spectacle avait retiré le bras de l'elfe du feu et s'était rapproché de la malheureuse qui semblait toujours agoniser lentement, dévorée par la douleur et la fièvre. La plaie au niveau de son épaule droite, la où son bras avait été tranché, était vilaine à voir et, quoique récente, semblait s'être déjà infectée.

Les agissements de Prospéro avaient néanmoins réveillé l'elfe qui battit faiblement des cils et émergea vaguement, réussissant à articuler quelques mots :
« Qui.... qui... peu importe... trouvez... la... baguette... mot commande... Appaise »

Si les gobelins étaient désordonnés et semaient le chaos partout où ils allaient, ils avaient apparement rassemblé les affaires de l'elfe en un tas à peu près correct un peu plus loin sur la gauche.
Parmis une armure, des épées et un arc de fort belle facture, Prospéro trouva deux potions brisées et une baguette d'If fine et décorée de gravures druidiques.

rospéro avait fait son possible pour soulager la jeune femme et lorsqu'il tendit la baguette, celle-ci se nimba d'une douce lueur dorée au troisième mot prononcé par le prêtre. La jeune femme pu ouvrir les yeux et après quelques instants et hésitations, elle grimaça en touchant l'amputation de sa dernière main.

Elle observa le prêtre avec attention et parla d'une voix faible.


« Merci... je vous dois sans doute la vie brave halfelin. Je... euh... je me nomme Shalélu Andosana, je suis plus ou moins de Pointesable. Et vous ?  »
L'elfette semblait encore très faible et s'assit avec difficulté, scrutant les alentours.

« Ne le prenez pas mal, mais comment avez-vous réussi à vous débarasser des gobelins et de leurs chiens gobelins ?  »

halelu sembla désorientée, observant le campement gobelin et les deux cadavres de gobelins égorgés avec incompréhension.

Elle examina à nouveau Prospéro, ayant manifestement du mal à recouvrer toutes ses capacités mentales.

Elle se leva maladroitement, manquant de tomber et se dirigea vers son équipement


« Je ne comprends pas tout ce qui s'est passé, mais il ne nous faut pas rester là. Aidez moi à transporter tout celà. Je connais le coin. En suivant ce chemin nous arriverons chez la sorcière et nous pourrons nous y reposer en sécurité. Elle est de mes connaissances...
Il faut juste que je... »
dit l'elfe en se penchant pour attraper son ceinturon d'armes avant de devenir blanche comme un linge et de s'effondrer au sol inerte, inconsciente...

Au loin, des cris de gobelins retentirent. Nul doute que le fuyard avait retrouvé des membres de sa misérable tribu...

rospéro chargea l'elfe à demi-morte sur sa mule et enfourcha sa monture à toute vitesse, laissant sur place l'équipement de Shalélu, à l'exception notable de sa baguette qu'il avait glissée machinalement dans sa ceinture, et ordonna à sa mule de foncer au galop vers la maison de la sorcière.

Quoique bien chargée, la mûle obéit. Les cris des chiens gobelins qui se rapprochaient jouant sûrement un rôle non négligeable sur la motivation de l'équidé à obéir promptement.

la chevauché fut âpre et Prospéro, qui n'avait rien d'un cavalier émérite, regretta son refus catégorique de prendre des leçons d'équitation pris sur un coup de tête dans sa jeunesse. Mais la chance le maintint en selle. Malgré tout les cris des chiens gobelins se rapprochaient. La mûle transpirait abondamment mais galopait toujours, risquant l'arrêt cardiaque si elle ne s'arrêtait pas bientôt.

Pourtant les chiens gobelins gagnaient sur eux. Prospéro cru même apercevoir des mouvements dans les fourrés sur sa gauche, comme si les chiens gobelins voulaient les dépasser.

Soudainement, la forêt se fit plus sombre, plus profonde et des fourrés plusieurs cris plaintifs de rongeurs géants retentirent tandis que les chiens gobelins filaient la queue basse sans demander leur reste. La mûle presque à bout de force se rua vers la clairière qui se devinait au loin et dans laquelle Prospéro, sa monture et son improbable chargement débouchèrent enfin.



La maison biscornue qui se trouvait au beau milieu de la clairière était manifestement d'inspiration gnome, quoique les halfelins les plus excentriques l'auraient sans doute trouvé à leur goût. Des fleurs encadraient la clairière en large et profonds bancs de multiples couleurs. Alors que la mûle désormais tremblante s'arrêtait à quelques pas de la porte, une femme à l'âge indéterminé ouvrit la porte et interrogea le halfelin du regard.

Apercevant Shalelu, elle se hâta vers l'elfe avant de retourner en courant dans sa maison, se retournant sur le pas de la porte vers Propéro :

« Et bien ne restez pas plantés là, amenez moi cette maleureuse à l'intérieur que nous la soulagions un peu ! »

Elle déshabilla presque entièrement l'elfe en quelques mouvements précis et rapide, tout en incantant, et examina ses blessures, qui se révélèrent multiples, bien que la plaie à l'épaule droite était la plus horrible de toutes. Shalélu gémissait de temps en temps, mais ne reprenait pas conscience.

« Vous l'avez soigné avec un sort n'est-ce pas ? L'idée n'est pas mauvaise, mais votre sortilège était trop faible. Son corps comme son esprit ont été durement affectés. Et sa plaie s'est infectée. Il faut la nettoyer en profondeur  »soupira-t'elle.

S'activant sans laisser à Prospéro le temps de parler, ni de s'occuper de sa mûle qui venait de s'effondrer dans la cour, elle réouvrit l'épaule et utilisa des intruments semblables aux intruments de torture raffinés de Korsova pour extraire le pus et la chaire pourrie, avant d'appliquer ses mains sur la plaie et d'incanter lentement en une mélopée envoûtante et douce. La chaire se referma et tout le corps de l'elfe sembla reprendre des couleurs.

Elle désigna une couchette de peaux de bêtes propre dans un coin et dit : « Posez la là pour l'instant, elle a besoin de se reposer, et moi aussi...  »Elle sortit un instant et la mûle de Prospéro se releva et alla brouter l'herbe grasse tandis que la sorcière revenait, fermait la porte et toisait l'halfelin. « Vous pourriez tout de même me raconter ce qui vous mena devant ma porte avec Shalélu presque morte sur votre mûle jeune homme !
 »

Modifié par un utilisateur mercredi 14 octobre 2015 16:40:22(UTC)  | Raison: Non indiquée

a sorcière détailla le halfelin avec un sourire amusé. Elle ne répondit pas tout de suite et l'examina des pieds à la tête avant de finalement répondre lentement.
« Pour l'instant... elle survivra à ses blessures, la question reste de savoir combien de temps elle survivra ainsi mutilée. C'est une très bonne archère et elle sera bien moins capable de se battre sans son bras droit. Dommage que vous ne soyez pas arrivé un peu plus tôt maître halfelin. En tout cas, elle vous doit la vie, à n'en pas douter.  »

La femme se dirigea vers le chaudron qui se trouvait pendu à la crémaillère au-dessus du feu et en tira deux bols de soupe qu'elle posa sur la table de bois située devant une large fenêtre à laquelle elle s'assit.

Penchant la tête tout en fixant Prospéro, tel un oiseau de proie observant son déjeuner, elle lui tendit finalement la main par dessus la table :
« Je me nomme Aaria Toskal. et vous ? D'où venez-vous ainsi habillé ? Vous n'êtes pas du coin et le symbôle d'Adabar pendant à votre poitrine comme vos armes ne font pas de vous un voyageur lambda... Mangez et parlons si vous le voulez bien »

Modifié par un utilisateur jeudi 15 octobre 2015 10:14:37(UTC)  | Raison: Non indiquée

aria sourit avec plus de chaleur lorsqu'elle constata que Prospéro gouta sa soupe sans méfiance.
« Vous venez à Pointesable pour la construction de la cathédrale ? Et bien, je crains que vous ne soyez quelque peu en retard... Elle a été inaugurée voila bien trois jours... Sans doute vous aura-t'on mal renseigné sur les dates à votre temple... cela m'étonne de la part des prêtres d'Adabar... » acheva-t'elle manifestement très amusée.

A la seconde question, elle se tourna vers la blessé et répondit à voix plus basse.
« Shalelu est une jeune femme admirable. Très habile avec un arc, elle se défends bien à l'épée et elle est une sorte de protectrice de Pointesable, surveillant les alentours et épaulant les autorités dans la défense de la ville. Elle connait parfaitement les tribus gobelines des environs et leurs pièges et manies. Elle a à de nombreuses reprises sauvé la vie de bucherons ou de paysans qui risquaient de se faire prendre par les gobelins. Elle n'est pas du coin, elle vient de Feuille-pleureuse, une petite communauté elfe du Bois de Mériani, mais c'est autour de Pointesable qu'elle a posé ses sacs de selle. Elle a beaucoup voyagé avant d'arriver ici. Son enfance est triste vous savez, sa mère est morte lors de l'attaque d'un dragon vert sur la petite communauté et elle n'a jamais connu son père. Son beau-père a disparu à la suite de l'attaque et de la mort de sa mère...  »
Aaria secoua la tête en soupirant.
« Cette jeune femme n'est pas en paix, je ne crois pas l'avoir vu laisser un homme quelconque s'approcher d'elle. A part le petit Nail bien sur, mais c'est, du moins c'était, un enfant. Sa mutilation risque de ne rien arranger... Vous ne disposeriez pas des immense pouvoirs curatifs que certains serviteurs des dieux se targuent d'avoir par hasard ?  »demanda-t'elle sans réel espoir...
Se frappant le front :
« Ah mais, j'y pense, le Marcheur pourrait peut-être m'aider. Son cercle a été décimé, mais il devait aller à l'Abbaye. Ils ont sans doute un bon guérisseur dans cette vieille bâtisse décrépite... »
Cette idée semblant lui avoir redonné une nouvelle vigueur, la sorcière s'active dans sa maison, récupérant divers éléments sans aucune logique apparente
« Excusez-moi, j'ai un appel à passer.  »
Elle sortit dans la clairière fleurie et disposa ses éléments au sol, avant de se mettre à danser autour. Bientôt, une biche sortit des fourrés et vint blottir sa tête contre le cou de la sorcière, qui sembla lui chuchoter à l'oreille avant que la biche ne reparte à toute vitesse.
La sorcière revint
« Dites moi jeune Prospéro Prévaricator, un jeune halfelin bien éduqué de Korsova doit bien connaître le jeu des Rois et des Dragons non ? » demanda-t'elle en tirant d'un coffre un boitier en bois précieux contenant un exemplaire luxueux du fameux jeu de plateau. « Je ne trouve aucun joueur digne de ce nom dans ce coin perdu depuis que mon époux s'est entiché de vieux livres et que mon fils menace de faire de même. Les gnomes de Murmebois ne connaissent qu'une variante abracadabrantesque sans le moindre intérêt. Nous pourrions faire une partie pendant que vous m'entretiendrez des nouvelles du monde. Je sais tout des dernières moissons du coin, mais rien des dernières nouvelles de Korsova ou de Magnimar... »

Tu peux continuer de papoter avec la sorcière, pendant que les autres PJs se rapprochent (on jouera la rencontre dès que Justborn se sera manifesté

Modifié par un utilisateur vendredi 16 octobre 2015 10:09:03(UTC)  | Raison: Non indiquée