Azolian laissa l'homme de main de l'araignée partir chercher les documents qu'ils attendaient. Une fois sorti, il posa une main sur le bras d'Erelos.

« Un instant.

Mon offre a été claire Devargo, inutile de tenter de la dévoyer.

J'ai prouvé pouvoir doubler la bourse initiale, comme annoncé, pour disposer de quoi faire tomber Amprei en toute discrétion. Il n'a pas été question de la quadrupler ou de jouer à quelque jeu de couteau.

Il y a dans ces bourses de quoi payer 3 fois les renseignements que vous fournirez. Je n'irai donc pas au delà. »

Si Devargo voulait plus, Azolian était prêt à abandonner la discussion, ce qui signifiera rien pour l'araignée. Ils savaient désormais que des documents existaient et d'autres moyens d'en disposer existaient. Sur son visage, on pouvait voir la certitude d'abandonner la discussion si son vis à vis ne revenait pas à de meilleurs sentiments.

Lunedi 17 Pharast de l'an 4709 AR - début de soirée


Devargo s'assombrit aux paroles d'Azolian « Vous n'êtes pas ici pour vendre mais pour acheter, et je vous ai donné mon prix. C'est à prendre ou à laisser. Vos deux bourses et une victoire de votre homme contre l'un des miens au Coutelas et vous avez vos documents. »

« J'ai bien peur que finalement le Chéliax n'ait pas envoyé le bon émissaire. Il aurait mieux fait d'envoyer quelqu'un qui connait les usages locaux, comme celui ci... » dit il en désignant Erelos. Autour de la table l’enthousiasme des sbires était retombé, laissant place à une attente nerveuse.

Azolian regarda l'araignée, puis Erelos, tentant de définir la qualité au coutelas de celui qui s'était proposé pour relever le défi.

L'araignée étant revenue au montant initialement proposé, le ton d'Azolian redescendait quelque peu.

« Vous voulez jouer la possibilité de faire une négociation profitable sur un jeu de coutelas ?

Au Cheliax, les affaires passent avant le plaisir et cela n'est pas dans nos habitudes. Mais puisque un de mes hommes s'est proposé pour relever le défi, connaissant certainement mieux que moi votre jeu et ses risques, il serait dommage de ne pas en profiter.

Mettons de côté l'accord Amprei, qui se déroulera ainsi quelque soit l'issue de votre jeu et voyons pour un autre prix. Si vous gagnez, Erelos, qui s'est proposé à relever le défi, restera travailler à votre service. Si nous gagnons, nous repartirons avec votre dragonnet en mauvais état. »

Azolian avait jugé possible la victoire d'Erelos et possible sa fuite éventuelle en cas de défaite. Sa mission primant sur le bien être des gens qui l'accompagnaient, il ne redoutait pas de mettre une vie en jeu, d'autant qu'il n'avait pas désigné le volontaire.

Modifié par un utilisateur mardi 4 octobre 2016 08:36:28(UTC)  | Raison: Non indiquée

Lunedi 17 Pharast de l'an 4709 AR - début de soirée


Devargo éclatât de rire. « Mon ami, mon ami. Vous êtes ici bien loin du Cheliax. Vous ne négociez pas avec vos familiers diables ou démons... »


« Peut être que pour eux l'âme de cet homme vaut les cinq mille Voiles d'Or que je demande pour cette magnifique créature, » dit il en montrant le pseudodragon dans sa cage, « Mais je n'ai pas l'usage de son âme et pour le moment je n'ai rien vu qui me prouve sa valeur. Vous n’achèteriez pas un cheval sans en regarder les dents? Qu'il montre sa valeur et l'on pourra envisager de l'opposer à un champion à la hauteur de cet enjeu... »

Puis l’Araignée s'adresse à ses sbires, « Débarrassez moi cette table de ces victuailles ! » Puis, la tache accomplie, il désigne l'un de ses hommes. « Toi! Tu seras notre champion ! » L'homme sourit et commence aussitôt à se débarrasser de ses armes.

Le petit magicien se tenait toujours coi. Conscient que leur petit groupe était dans une situation des plus tendues, il avait à cœur de ne commettre aucun impair et était donc bien résolu à laisser "Baffolian" gérer cette affaire, puisque les crétins qui l'accompagnaient en avaient décidé ainsi.

Mais les choses ne tardèrent pas à dégénérer. Barvasi se révéla être un ruffian de la pire espèce, dur en affaires et prompt à prendre en défaut ses interlocuteurs. Raide comme un mât de navire, Azolian ne manqua pas de crisper les débats à propos du paiement, et pendant un long instant, la tension devint palpable. Regrettant à nouveau de ne pas s'être préparé convenablement à l'aide de sa magie, Izrador se pelotonna au milieu des "grandes-gens" qui l'entouraient afin de se protéger au maximum en cas d'assaut.

Finalement, Azolian eut recours à un plan d'une audace folle. Izrador n'en croyait pas ses oreilles : il osait "parier" Erelos comme s'il s'agissait d'un animal familier ? Bien que ce dernier semblât enclin à jouer le jeu jusqu'au bout, Izrador se surprit à être scandalisé par l'apparente désinvolture avec laquelle le prêtre disposait des vies de ses compagnons. Il souhaita vivement qu'Erelos s'en sorte, et se rapprocha de la table de jeu pour mieux voir.

Lunedi 17 Pharast de l'an 4709 AR - début de soirée


Rapidement une des tables fut débarrassée de son contenu de victuailles et de boissons - ces dernières passant le plus souvent dans les gosiers de ceux qui les ôtaient de l'endroit - et prête pour la rencontre. Des lanières de cuir furent produite et l'une d'entre elle passé en direction d'Erelos tendit qu'avec l'autre une main du champion des sbires de l'Araignée était attachée dans son dos.

Les hommes de Dévargo commencèrent alors à fouiller dans leurs vétements et à en sortir chacun quelques voiles d'or qu'ils jetèrent sur la table avant de se placer à l'extrémité qu'occupe leur champion. l'Araignée lui même tend à l'un de ses hommes une poignée de pièces que celui ci s'empressa de déposer au milieu de la table.

• Voiles : 10+5d4 donne 10 + [15] = 25

Azolian sortit négligemment 2 pièces de platine qu'il donna à Takuan pour qu'il les place sur la table pour soutenir leur champion.

Le montant élevé traduisait plus ses moyens supposés important et son mépris de l'argent que le soutient qu'il apportait de la sorte à Erelos. Mais ce dernier ne pouvait le savoir.

Shöndu ne paria pas, la vie d'un homme n'avait pas de prix. Il resta donc dans son rôle discret, observant plutôt les hommes de main que le "jeu" à venir.

Quoi ? Non seulement il nous oblige à jouer à ce jeu stupide, mais en plus il faut parier de l'argent ? S'écria Izrador en son for intérieur, je refuse d'être ainsi dépouillé ! L'image du tas d'or, qu'il accumulait patiemment à force de travail et de courage, diminuant petit à petit, rongé par les dépenses inutiles et les plaisirs à court terme, s'imposa à son esprit.

Mon précieux... Les ruffians avaient tous jeté quelques pièces - des voiles d'or ! Tandis que Takuan, de son côté, les encourageait à faire de même. Ça, jamais ! Le bellâtre et Baffolian donnèrent chacun quelque chose, le prêtre poussant même le mauvais goût jusqu'à se débarrasser de platine comme une espèce de nouveau riche.

Izrador regarda autour de lui. Shöndu ne semblait pas vouloir mettre la main à la poche, mais c'était bien le seul, et il était notoirement connu pour être un médiocre. La décision du magicien comportait une faiblesse : il ne fallait pas non plus que l'on prenne - à tort - sa prudence pour de l'avarice, car le Mage Arc-en-Ciel, dans sa grande sagesse, savait être généreux et munificent. Avec un très grand effort sur lui-même, il força ses doigts tremblants à délier lentement les cordons de sa petite bourse pour en sortir deux pincées de cuivre.

Trop lentement, sans doute, car l'Araignée reprit la parole, stoppant la phase des paris. Un peu honteux et gêné, Izrador remit sa menue monnaie dans sa bourse avec le sentiment d'avoir raté quelque chose.

Lunedi 17 Pharast de l'an 4709 AR - début de soirée


La vue des deux pincées de cuivre du mage provoqua de nouvelles railleries de la part des sbires de l'Araignée et des cris de colère et des sifflets rageurs empêchèrent Shondu et Izrador de se positionner derrière leur champion et il leurs fut vite fait comprendre que ne pas miser leur interdisait cette position privilégiée. Takuan et Jason purent eux se ranger au coté d'Azolian derrière Erelos. Le coutelas allait pouvoir commencer.

Les adversaires s'observaient maintenant, chacun à une extrémité de la table, prêts au premier mouvement de l'autre à bondir sur la table.

Un décompte de 10 fut entamé par Takuan et les camarades de l'adversaire d'Erelos et quand celui ci fut terminé, le sbire se précipita sur la table et de sa main libre s'empara de la dague sous les cris d'encouragement de ses supporters. Qu'allait maintenant faire le semi elfe?

• init : 1d20+4 donne [15] + 4 = 19

46 voiles d'or sur la table + le montant mis par Takuan

Modifié par un utilisateur lundi 17 octobre 2016 18:46:11(UTC)  | Raison: Non indiquée