L'arriver en nombre des individus firent pousser un grognement à Nirvash, sorte d'avertissement pour qu'il garde leurs distance. A la suite de cette mise en garde, le chevalier rajouta sur un ton aussi fier et qu'amusé « Qui a dit que j'étais seul ? » Puis sur un ton plus sérieux « Quand au remède, seul dame Laurell pourra confirmer ou non si notre mission aura servi... sinon nous y passerons tous d'ici la fin de semaine... »

La proximité de ces hommes le rassurait de moins en moins. Il avait par ailleurs éviter volontairement de répondre réellement à la question de sa solitude, il n'avait nul besoin de le savoir et il ne serait pas sage permettre à cette homme de recroiser Syrelle dans cette situation. Il commença donc à s'écarter du groupe, arbalète toujours empoignée en ajoutant avec politesse et une pointe d'empressement.
« Sur ce, messieurs, je n'ai pas plus de temps à perdre. Si dame Laurell succombe à l'épidémie avant mon retour, nous sommes tous condamnés. »
Sur ces mots, le chevalier reprit la route, se méfiant toutefois de la réaction de ces randonneurs nocturnes.

J'essaye d'estimer leurs intentions à mon égard tout en restant sur la défensive au cas ou ils chercheraient à me détrousser

Modifié par un utilisateur mercredi 26 octobre 2016 14:38:29(UTC)  | Raison: Non indiquée

Durck renchérit après Nyv : « Pareil ! Réveillez-moi pour le 3ème quart. Je pense que la plus fatiguée de nous tous, c'est Syrelle. Alors je veux bien lui laisser le dernier quart. »

Puis, il installa sa couchette aussi près de Nyv qu'il pouvait puisque l'abri contre la pluie n'était pas très grand.








Pendant ce temps-là, Jack semblait contrarié par Matriel et son loup qui montrait les crocs. « Pourquoi ta bête me montre les dents pourries ? J'lui ai rien fait à ce que je sache ! » Puis, comprenant qu'il n'aurait pas beaucoup de temps avant que l'autre se fasse la malle sur le dos de sa monture, il ajouta précipitamment : « Hey, attends-nous ! On s'est perdu à cause du mauvais temps. J'arrive même plus à retrouver le nord... »

J'ai trouvé la réaction de Matriel très bonne et son jet coïncidait bien avec l'esprit. Malheureusement, avec ce score, le chevalier ne détecte rien de plus qu'un peu d'hostilité de la part des trois hommes envers le loup.

Pour les tours de garde, si j'ai bien compris ça fait : Amathielle > Nyv > Durck > Syrelle par tranche de 2 heures. Durant votre tour de garde, vous me ferez un jet de perception pour vos alentours, et un jet de vigueur pour résister à la fatigue. Phaedria, tu peux considérer que les tours de gardes commencent dès maintenant.

Modifié par un utilisateur mercredi 26 octobre 2016 20:21:22(UTC)  | Raison: Non indiquée

Jack et ses deux amis s'étaient mis à trottiner derrière le loup et son cavalier, n'ayant pas le choix. Mais très vite, Matriel put se rendre compte que les trois hommes n'étaient pas capable de tenir le rythme. A deux reprises durant l'heure qui suivit, l'un des trois suiveurs avait fait un mauvais pas et avait glissé dans la boue, visage contre terre. Mais le groupe n'avait pas ralenti pour autant.

Perdant un peu contenance devant le manque de patience de leur bienfaiteur, Jack l'apostropha : « Hey, toi-là ! Ralenti un peu ! Ben n'arrive pas à suivre. Tu le vois bien, non ? Je croyais que les chevaliers, c'étaient des hommes de bien et d'honneur ? Comment ça se fait que tu nous traites comme des sous-merdes ? On t'a rien fait et on demande juste à rentrer en un seul morceau ! Je savais bien que ces histoires d'hommes droits, c'était juste des foutaises ! » Le petit chef du groupe commençait sérieusement à douter de l'honneur et de la bienveillance des chevaliers...



Pendant ce temps-là, au camp de fortune, Amathielle avait commencé à monter la garde tandis que les autres avaient sombré comme des masses dans un sommeil sans rêves. La première heure avait paru bien se passer. Nul animal n'était venu gêner les aventuriers, mais la fatigue de la journée et la lassitude de la garde eurent raison de la jeune femme. Le ploc-ploc régulier des gouttes qui tombaient sur le bas de la couchette de Nyv finit par ressembler à une berceuse pour la veilleuse, qui finit par s'endormir.

Ce n'est que lorsque Nyv se réveilla tardivement pour prendre son tour de garde qu'elle se rendit compte de ce qui s'était passé.

Garde de Nyv.

Le fait d'insulter ainsi son honneur était des plus blessants. Il ralentit donc le pas, laissant à ses suivants le temps de reprendre leur souffle. Il fit face au groupe mais surtout à ce Jack.
« Je crains que vous n'ayez pas compris la situation comme il faut. Le simple fait que j'accepte de vous reconduire en un lieu qui vous semble familier est déjà un signe de bonté de ma part. À Nid-de-Faucon, des gens sont en train de souffrir d'une maladie dont la finalité est particulièrement douloureuse et mortelle. Cela fait 3 jours que je risque ma vie afin de trouver les ingrédients qui vont peut-être sauver vos amis et vos proches, voir vous-même. Chaque minute de perdue peut condamner une personne de plus. Ou pire ! Cela pourrait condamner la seule personne du village susceptible de sauver tout le monde ! »

Il reprit progressivement son calme à l'attention de tout le groupe.
« Je sais que je vous en demande beaucoup. Trop peut-être, et j'aimerais vraiment vous reconduire à un rythme plus acceptable, mais les évènements ne me laissent pas ce luxe. Vous êtes de solides gaillards et je suis sûr que vous pouvez tenir encore un peu le temps de retrouver vos marques. Je veux bien ralentir un peu le rythme pour vous permettre de récupérer un peu mais nous ne pouvons pas nous arrêter pour autant.
Est-ce que cela vous conviendrait ? »

Jack semblait être l'autorité au sein de ce groupe mais c'est l'avis de tous qu'il voulait. Avec un peu de chance, cela réduirait la mauvaise influence de leur chef.

Modifié par un modérateur samedi 5 novembre 2016 18:55:49(UTC)  | Raison: Non indiquée

C'était un sommeil lourd et sans rêve qui avait englouti Syrelle aussitôt qu'elle avait posé sa tête sur le sol. Les heures avaient défilé rapidement jusqu'à ce qu'elle fût finalement réveillée par Nyv, et la guerrière avait ensuite assuré son tour de garde avec sérieux, quoique l'esprit encore embrumé. Elle avait ensuite retrouvé avec reconnaissance sa couche, laissant Durck prendre le relai.

Lorsque le matin vint finalement, elle s'extirpa du sommeil non sans mal, faisant jouer ses muscles endoloris et s'étirant comme un chat dans son sac de couchage avant de finalement trouver le courage d'en quitter la rassurante chaleur. Alors que ses compagnons autour d'elle s'apprêtaient tout aussi péniblement à entamer une nouvelle journée peu reposante, elle répondit au jeune gnome.

« Remercions les dieux de nous avoir permis de passer la nuit... mais j'espère surtout que Matriel va bien ! Il devrait être arrivé au village maintenant, si rien ne l'a arrêté en chemin. Je propose que nous essayions de suivre ses traces pour rentrer. Si quelque chose lui est arrivé, au moins nous aurons une chance de mettre la main sur les ingrédients en procédant ainsi. »

Une fois que le petit groupe eût acquiescé, pris une collation légère et rangé rapidement le campement, Syrelle prit à nouveau la tête des opérations. Pour la première fois depuis ce qui lui semblait une éternité elle avait les idées claires et l'assurance d'avoir assez de force pour les mener à bien. Espérant que la pluie n'avait pas trop brouillé la piste de Nirvash, elle s'élança à travers la forêt, suivie par ses compagnons.

Nyv s'étira longuement, comme si elle avait passé une merveilleuse nuit. En fait, elle avait juste passé une nuit, ce qui était presque miraculeux. Après avoir pris son temps à fixer son armure et à vérifier son équipement, la demi-elfe s'adressa à ses compagnons après un long bâillement.

« Eh bien, on dirait que la main de Desna nous caresse, il ne nous est rien arrivé ! En tout cas, je suis d'accord pour que l'on se remette en route. Mais avant ça, mieux vaut être au top de notre forme. Ma magie est enfin revenue. »

Elle adressa une sorte de regard complice à quelque chose dans le ciel, puis se mit à incanter. Elle s'enquit de refermer les blessures de Syrelle et Amathielle. Durck, quant à lui, avait l'air d'avoir bien récupéré.

Ayant tous pu passer une nuit tranquille bien méritée, le groupe put se remettre en route en suivant Syrelle qui les menait au travers de la forêt en évitant mauvaises rencontres et portions de forêt peu engageantes. Il fallait croire qu'il n'avait suffit qu'une fois à la guerrière pour comprendre tous les pièges que la forêt de Sombrelune regorgeait pour les identifier et les éviter sans encombres.

Durck en fit d'ailleurs la remarque : « Wouaouh ! Si on avait fait le chemin aller de la même façon, je crois qu'on aurait pu mettre encore moins de temps. » Mais loin de le décevoir, cela le réjouit de savoir qu'une personne aussi compétente les ramenait sain et sauf au village. Une fois là-bas, il ne doutait pas qu'il pourrait passer au moins trois jours entiers au lit, à dormir et manger. Enfin, surtout dormir si la nourriture était toujours aussi mauvaise...

Le trajet retour se passe du coup sans encombre, grâce à Syrelle. Vous arrivez à Nid-de-Faucon à midi passé. J'avance un poil plus avec Matriel, puis une fois la situation réglée, je vous fais arriver pour le rejoindre et terminer l'aventure. En attendant, je n'ai plus grand chose à vous faire faire... Donc libre à vous de discuter si vous le désirez. Si Herzatz arrive à poster rapidement aujourd'hui et demain pour terminer, vous ne serez pas bloquer trop longtemps.





Jack, ayant vu ses deux amis calmer le jeu, décida de ne rien ajouter quand ils acquiescèrent à la proposition de Matriel. Néanmoins, il n'hésita pas à faire remarquer au gnome que ce dernier s'était planté en beauté quand ils se perdirent à l'aube et que c'était totalement de sa faute. Bien que grommelant dans sa barbe, Matriel put entendre quelques propos peu flatteurs : « Fichu chevalier. Sauver tout le monde qu'il disait. J't'en ficherai moi, du monde à sauver. J'suis sûr que c'est un truc pour se faire mousser auprès des benêts et simple d'esprits du village. Heureusement que je suis lucide moi ! »

Cependant, quelques heures plus tard, Jack sauta sur l'occasion lorsque Matriel proposa un buffet à volonté pour se rattraper. « Super ! On se retrouve ce soir à la taverne du Canard Assis dans ce cas ! » Vraiment, l'homme avait mauvais fond en plus d'être un profiteur opportuniste. Tandis qu'il confirmait sa présence, Matriel s'élançait déjà au milieu du village à la recherche de Laurell sans perdre de temps. Ces ploucs l'avaient suffisamment retardé. Seul Desna savait si par leur faute, ils n'avaient pas sacrifier de nouvelles vies par leur bêtise !

Le soleil n'était pas levé depuis longtemps sur Nid-de-Faucon, mais déjà les rues avaient commencées à s'animer. Des passants toussant, traversaient ici ou là, et commençaient à se diriger en direction de l'herboristerie jusqu'à... ce qu'ils voient Nyrvash. Aussitôt, les femmes se mirent à crier à tût tête : « Un loup ! Un loup dans le village ! Au se-couuuurs !!!! » tandis que les hommes rentraient précipitamment chez eux pour ressortir avec des fourches. Si Matriel n'avait pas remarqué de différence notable d'avant son départ, il constatait que clairement, les habitudes avaient la vie dure et que les loups étaient toujours aussi peu considérés ici depuis son départ. Et c'était peu dire. Peut-être n'aurait-il pas dû rentrer dans le village avec sa monture, mais le mal était fait à présent.

Tandis qu'il cherchait Laurell tout en avançant rapidement pour éviter de se retrouver à s'expliquer avec des villageois effrayés, le chevalier constata que des corps avaient été enveloppés dans des draps au pied de la colline menant au manoir du maire. Il ne prit pas le temps de compter précisément mais il lui semblait qu'au moins une dizaine de corps se trouvaient là. Poursuivant sa course et s'arrêtant une minute plus tard devant l'échoppe de Laurell, Nyrvash eut le même effet sur la file d'attente de malades à l'entrée. En moins d'un instant, tous prirent leurs jambes à leur cou et c'est une Laurell exténuée qui vint franchir le pas de sa porte. « Bon sang, mais qu'est-ce qui se passe encore ? Une épidémie ne vous suffit pas ? Ah, Matriel, c'est vous ! Mais qu'est-ce que vous faites sur le dos d'un loup ? Et où sont vos compagnons ? Oh mon dieu, dites-moi surtout que vous avez trouvé ce que vous étiez parti chercher ! » Laurell, de toute évidence, était toujours bien portante mais s'occuper d'un village entier avait saper ses forces ces derniers jours. Sa voix avait pris un rythme si rapide que Matriel eut presque du mal à comprendre toutes les questions qu'elle lui adressait. Derrière lui, la foule des villageois effrayés ne l'avait pas encore rattrapé....

Laurell ne se le fit pas dire deux fois. Elle fit rentrer le gnome et son loup chez elle avant de refermer la porte à double tour. Puis pressant le gnome, elle lui fit sortir les précieux ingrédients qu'elle récupéra d'une main avide lâchant un « Merci » pour la forme. Sitôt fait, elle se mit à travailler sur une remède à l'étage à l'aide du grimoire de sa grand-mère.

Si les choses semblaient avancer à bon rythme, en bas, au niveau de la devanture, c'était en revanche la cohue. Plus que ça même : la folie furieuse. Les gens s'étaient rassemblés en brandissant torches et fourches vers le ciel. Le brouhaha se faisait de plus en plus fort au fur et à mesure que les gens se rassemblaient. La porte de Laurell avait beau garder Nirvash à l'abri, le deuil des villageois semblait se transformer en colère et le fidèle loup cristallisait toute cette haine. Il ne fallait pas être un génie pour comprendre que l'obstacle en bois n'en resterait pas un bien longtemps si Matriel ou Laurell n'agissaient pas. Preuve de ce danger imminent, des coups commençaient même à être porté contre la porte de l'herboristerie...

Alors que Matriel ouvrait la porte, toutes sortes d'objets se mirent à être lancé dans sa direction. Mais malgré la fatigue du trajet retour, le chevalier gardait ses sens affutés. Il évita sans trop de mal la première bordée.

Des cris comme « Chassons le loup ! Suppôt du mal ! Tuons la vermine ! » se faisaient entendre ici ou là et étaient repris à l'unisson par d'autres habitants. Personne ne semblait avoir fait attention à ce que le gnome avait dit. Les piques et les fourches commençaient à se tourner dans sa direction, alors que loin de l'écouter, les villageois les plus proches essayaient déjà de l'écarter de l'embrasure de la porte pour forcer le passage.

Derrière lui, Nirvash s'était réveillé et, alarmé par les cris, commençait à grogner en position défensive tout en hérissant ses poils.

Jet de force. DD10 pour résister et les empêcher de rentrer en force. Je t'aurai bien proposé un jet de perception ou psychologie au post précédent, mais tu ne disposes ni de l'une, ni de l'autre de ces compétences.

Nyrvash (ou les villageois) l'avait échappé belle car son maître réussit à repousser les premiers villageois et à refermer la porte d'un seul geste. Les coups redoublèrent contre la porte mais Matriel décida de mettre les voiles en prévenant Laurell; Celle-ci, toute à son remède, lui cria depuis l'étage : « Faites comme vous voulez. J'essayerai de les calmer d'ici ce soir. Une fois l'épidémie enrayée, les choses devraient se tasser. Mais revenez sans votre loup si vous voulez éviter le bûcher sur la place publique ! » Matriel et son fidèle compagnon sortirent par l'arrière et commencèrent à filer en douce, rejoignant le couvert de la forêt en attendant ses amis.

Ceux-ci le rejoignirent en fin d'après-midi, en bonne santé. Durck fut le premier à le repérer et l'interpela : « Bah, tonton ? Qu'est-ce que tu fais là, tout seul dans la forêt ? T'as pas apporté les ingrédients ? »