À l'instant où Nyv aperçut Matriel, toute sa façade pour cacher son inquiétude s'effaça, et elle se jeta sur son amant pour le soulever dans les airs. Nirvash eut un mouvement de recul surpris en se sentant soudain allégé de son cavalier, mais il avait l'habitude de la compagnie de la demi-elfe. L'oracle embrassa sans retenue le fier chevalier, puis le reposa pour le laisser parler.

« Raconte-nous ! Raconte-nous vite ! »

Après avoir entendu toute l'histoire en trépignant, Nyv acquiesça gravement à la proposition de Syrelle. Elle était consciente d'être un peu plus douée avec les mots, mais surtout elle venait du village. Elle s'évada alors dans de sombres pensées, car elle ne savait rien de l'état de ses parents. Puis soudain, elle revint à elle et leva la tête, déterminée.

« Bien, je vais expliquer à ces bouseux de quoi il retourne, et pourquoi leurs vies crasseuses étaient entre nos mains. Et surtout pourquoi Nirvash vaut cent fois mieux qu'eux ! »

Après un petit silence, elle reprit, le sourire aux lèvres.

« Enfin, je vais dire ça avec diplomatie et courtoisie, hein ! Je vais enrober le tout pour que ça passe bien, rassurez-vous. D'ici là, on ne peut qu'attendre... »

Modifié par un utilisateur lundi 14 novembre 2016 09:08:12(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le gnome s'était toujours senti étrangement mal à l'aise et tellement bien a la fois dans les bras de sa compagne quand celle-ci le portait pour l'étreindre amoureusement. Sa fierté avait toujours un peu de mal à reconnaitre qu'il n'était pas l'individu alpha du couple mais au final, le plaisir d'être dans les bras de sa "tendre" Nyv compensait largement.

À peine eût-il fini de faire son résumé que déjà les esprits s'échauffaient. Et bien qu'il aurait lui-même bien aimé botter les fesses de chaque villageois avant de leur inculquer un peu d'éducation, il avait fini par accepter et comprendre pourquoi les habitants de la région craignaient autant les loups. Aussi tempéra-t-il ses compagnons là-dessus.

« Ne vous en faites pas. Nirvash n'a que faire des grandes cérémonies et des remerciements. Et moi aussi d'ailleurs. Nyv, retourne au village voir comment vont tes parents, Durck et Amathielle, vous l'accompagnerez pour recevoir le remède. Et je compte sur vous pour m'en ramener ! Je dois un repas à une bande de brigands malappris, donc j'ai besoin d'être en forme pour le supporter. Après tout, un chevalier et un gentleman ne revient jamais sur sa parole !

Quand à toi Syrelle, je ne sais pas ce que tu comptes faire, mais je te remercie d'avoir ramener ma famille saine et sauve. L'ordre du Livre entendra parler de toi, et si je puis t'être d'une quelconque utilité pour tes futures explorations, n'hésite pas à me demander. »

Modifié par un modérateur mercredi 16 novembre 2016 14:23:50(UTC)  | Raison: Non indiquée

Nyv observa la foule d'un air méfiant, puis lança un sort mineur sur elle-même pour se donner un peu de motivation. Elle s'avança alors vers les villageois d'un air décidé, les cheveux sales s'agitant avec le vent. Elle toisa tout le monde d'un regard dur, et après un instant de silence, elle prit une forte voix pour s'adresser au village :

« Habitants de Nid-de-Faucon, je vous connais bien. Certains disent de vous que vous êtes stupides, bornés, méchants. Certains disent de vous que ça ne vaut pas la peine de ne serait-ce que de vous parler. Certains pensent même que ce qui vous arrive est mérité, que les dieux s'acharnent sur votre bêtise. Pourtant, nous sommes là, nous, Nyv, Matriel, Durck, Syrelle, Nirvash, Amathielle. Sans oublier Romuald qui a perdu la vie pour vous. Nous sommes là sans préjugés et nous vous avons sauvé. Les dieux ne s'acharnent pas sur vous. De simples aventuriers qui auraient pu vous ignorer viennent de vous sauver la vie, habitants de Nid-de-Faucon ! Alors, pour qui vous prenez-vous ? Voulez-vous abattre le fier destrier loup de mon compagnon gnome ? Voulez-vous me brûler, moi qui suis différente ? Voulez-vous nous cracher dessus ? Voulez-vous être à la hauteur de votre réputation de paysans bouseux et ignares en insultant ceux qui vous sauvent la vie ? Vous valez bien mieux que ça, habitants de Nid-de-Faucon. Et en plus, nous ne demandons aucune récompense pour ce que nous avons fait. »

Nyv reprit sa respiration après ce long monologue qui lui avait drainé beaucoup d'énergie. Elle sentait qu'elle n'avait pas été extraordinaire sur ce coup, qu'elle n'avait pas réussi à cacher toute sa rancœur envers les villageois. Mais elle avait fait ce qu'elle avait pu. Après tout, elle ne devrait même pas avoir à dire tout cela !

A lancé Assistance divine sur elle-même.

Modifié par un utilisateur jeudi 17 novembre 2016 21:10:22(UTC)  | Raison: Non indiquée

En voyant que Laurell et le maire maîtrisait la situation, Nyv lâcha un profond soupir de soulagement. Toute la pression accumulée commençait à arriver, et son visage donnait l'impression d'être proche de pleurer. En entendant le maire lui parler, c'est avec un ton sec plein de colère refoulée qu'elle répondit :

« Plus tôt ? Moi aussi j'aurais aimé rentrer plus tôt ! Êtes-vous déjà allé dans cette forêt ? C'est un miracle si nous sommes ici en vie. Un miracle ! Et certains y sont passé, comme ce pauvre halfelin qui vous avait aidé. Ou les compagnons d'Amathielle, ici présente. Vous n'imaginez même pas à quel point nous avons été rapides ! »

Juste avant de craquer totalement, Nyv parvint à reprendre le contrôle d'elle-même, alors que des voix de plus en plus nombreuses parlaient dans sa tête depuis les étoiles. Ce phénomène étrange la calmait toujours. Elle regarda à nouveau le maire avec un air apaisé et gêné.

« Je ... je suis désolé. Je ne voulais pas vous parler ainsi. Vous aussi avez tout fait pour que ça se passe bien. Je suis désolé de déverser sur vous la rancoeur que m'ont fait accumuler les villageois. Non mais vous avez vu leur comportement ? »

Nyv eût un immense sourire en voyant ses compagnons. Que c'était agréable de les retrouver, surtout après avoir interagit avec les bouseux de Nid-de-Faucon. C'est donc avec beaucoup d'entrain qu'elle répondit à Durck :

« Ça aurait pu mieux se passer, mais disons que ça s'est bien passé compte tenu de la stupidité des villageois. En tout cas, nous sommes sous la protection du maire. Il nous invite chez lui. Et puis on aura tous mérité de prendre du remède, vu qu'on a tous été exposés à la maladie. »

Enfin une bonne nouvelle. Il avait beau essayer de cacher son épuisement, les cernes qu'il arborait et son piteux état dut à la pluie et les longues journées en forêt lui donnait un aspect des plus piteux, comparé au fier et beau chevalier qu'il était à son arrivé en ville.
« Et bien voila qui me réjouie ! Merci de nous avoir servi de porte parole, Nyv. J'ai tellement hâte de prendre un bon bain et de dormir dans un bon lit !!
Durck ! Aide moi à desseller Nirvash, il à tout autant besoin que nous de reposer et de profiter d'un peu de tranquillité.  »

Si la manœuvre n'avait pas pour finalité de le débarrasser de toutes ses charges, Nirvash aurait probablement accueilli d'un coup de croc les opportuns qui venait perturber un repos amplement mérité. Mais le plaisir d'être enfin débarrasser de toute ses gènes lui faisait tellement plaisir, qu'il se contenta de quelque grognement lorsque l’apprenti écuyer se montrait trop brusque.
Pour achever le tout, le reste de viande lui fut laisser en "offrande".
« Aller mon brave, profite du calme un jour ou deux. Je viendrais te voir tout les jours pour m'assurer que tu vas bien, mais la encore les ignare cri au loup sans raison. Notre prochaine destination sera plus propice pour toi, rassure toi. »

Une fois son loup rendormie profondement, il se retourna vers sa compagne avec un large sourire moqueur.
« Tu es vraiment né dans un adorable village: une gastronomie hors pair, des habitants courtois, une petites forêt paradisiaque et un climat agréable. J'espère que tu as d'autres choses à nous faire découvrir !  »

Alors qu'il finissait de débarrasser Nyrvash de sa selle, il ajouta : « Bon, c'est fait mon oncle.

Et maintenant, que fait-on ? On va continuer à se regarder là dans le blanc des yeux ou bien on va profiter de notre récompense chez le maire ? On n'a plus besoin d'attendre ici vu que Nyv a réglé le problème des villageois... Si vous voulez attendre plus longtemps à échanger des politesses, ce sera sans moins. Je file vers le village. J'en ai marre d'attendre ici pour mon médicament et un bon lit alors que tout est réglé ! »

Ce faisant, Durck commença à se mettre en route, coupant court aux discussions. L'attente avait fini de ronger le peu de patience qu'il lui restait. Par ailleurs, il n'avait pas compris pourquoi son oncle avait laissé son loup derrière maintenant que tout avait été réglé, mais les adultes ne faisaient rien comme lui de toute façon. Tandis qu'il réfléchissait au bon repas qu'il allait déguster ce soir, les autres le rejoignirent bon gré, mal gré. Il eut bien sûr le droit à une remontrance de son oncle. Mais il s'en fichait comme d'une guigne. Il serait en sécurité et au chaud au village !

Ainsi que promis, le maire se révéla un excellent hôte et la journée se passa paisiblement. Tout le monde put ingérer son remède qui faisait visiblement effet. Les malades guérirent en quelques heures. Et ce qui s'avérait comme une aventure hasardeuse porta finalement ses fruits : Nid-de-Faucon était sauvé ! Plusieurs malades en voie de guérison saluèrent le groupe lorsqu'il flâna dans les rues en fin de journée, et sans Nyrvash pour les apeurer, ceux-ci se montrèrent finalement plutôt reconnaissant. Bien sûr les familles des morts furent plus amer mais décidèrent de laisser le groupe tranquille.

Au moment de diner chez le maire, chacun eu le temps de prendre un bain chaud et de mettre des vêtements propres. Le repas fut succulent. Les doigts dégoulinants de sauce de Durck en furent un témoignage honnête à défaut d'être distingué. Alors qu'il continuait d'engloutir son repas (presque) sans manières, Baleson à côté demanda aux autres de leur narrer plus en détail leur aventures. Ce qu'ils firent. Ne restèrent plus que quelques questions à la fin, tandis que le dessert était en train d'être servi par le maire lui-même : « Et donc, qu'est-ce qui vous avait amené ici au départ ? En dehors du commerce du bois, notre village n'attire pas grand monde. »

Modifié par un utilisateur jeudi 24 novembre 2016 23:27:57(UTC)  | Raison: Non indiquée

À ce moment-là, le visage de Baleson se crispa. C'était le maire du village. Il était l'homme qui assumait les réponses difficiles. Mais annoncer la nouvelle à l'un des sauveurs du village ? C'était un moment difficile et il essaya de l'assumer dignement.

Sourcils froncés et la voix tendue, il lui répondit : « Nyv, je suis désolé. Vos parents étaient malades dès le premier jour et... ils sont morts. Laurell et Dame Cirthana ont fait tout ce qu'elles ont pu mais la maladie les a emporté la veille de votre retour. » La sentence était tombée. Nyv et son groupe étaient rentré un jour trop tard, et ses parents en avaient subis les conséquences.

Essayant de la consoler, il ajouta : « Nous les avons enterré dignement parmi les nôtres. Ils ont toujours été bons envers les autres villageois. Dame Cirthana s'est permise de prononcer une prière pour leur salut... » Le chef du village attendit dans l'expectative la réaction de la demi-elfe. Il se doutait que le choc serait rude.

Modifié par un utilisateur dimanche 27 novembre 2016 02:27:07(UTC)  | Raison: Non indiquée

Cette annonce figea le jeune chevalier. Bien qu'il fut fier jusqu'à présent d'avoir sauver le village, savoir qu'il avait échoué à sauver les parents de sa bien-aimée laissait un goût des plus amers. Il posa sa main sur la jambe de Nyv mais n'osa pas la regarder, le visage trahissant la culpabilité qu'il ressentait de ne pas avoir put les sauver.
Il essaya donc de changer de sujet, cherchant avant tout à recentrer la soirée sur quelque chose de moins morbide.
« Laurell prévoit-elle de cultiver les ingrédients ? Il serait bon de pouvoir prévenir ce genre d'évènement à l'avenir. Heureusement que sa grand-mère a eu la bonne idée de noter consciencieusement ce remède et que nous passions dans le coin. »

Par réflexe, il jeta un regard en coin à son neveu, cherchant à s'assurer qu'il avait bien compris l'importance des livres et du passage des connaissances au génération future.

« Et je tenais aussi a vous remercier d'avoir calmé vos citoyens concernant Nirvash. Je ne vous cache pas que tant d'ignorance me hérisse le poil mais après ce que nous avons vécu avec la rencontre de ce Grise-Fourrure, je ne peux pas les blâmer. Cependant... il serait peut-être bon de développer un peu plus la culture de votre village. Je peux en parler à mon ordre, avec votre aval, pour qu'un érudit vienne s'installer ici pour ouvrir une bibliothèque. Surtout que les ruines du monastère recèle encore de nombreux ouvrages qui ne demandent qu'à être restauré et lu. Mais que vos villageois ne fasse pas la différence entre un loup du Kyonin dressé et un loup sauvage d'Andoran...  »

Bien qu'il avait repris ses mauvaises manies à vouloir propager la connaissance partout et qu'il ne faisait nul doute que le projet d'éducation du village était des plus sérieux, il était clairement visible que la majeure partie de son attention était dirigée vers sa petite main qui lui servait de lien avec sa compagne.

Modifié par un modérateur lundi 28 novembre 2016 22:47:38(UTC)  | Raison: ortho

Amathielle restait silencieuse pendant la majorité de la conversation, sauf lorsque Matriel recommença à porter des jugements hâtifs que la jeune sorcière trouvait encore une fois hors de propos....Mais avant d'intervenir elle eut quelques paroles envers Nyv.

« Toutes mes condoléances pour votre perte. Vous me voyez tres peinée que nous n'ayons pas été en mesure de rentrer à temps pour sauver vos parents... »
Puis elle se tourna vers Matriel...
« Encore une fois, je ne vois pas ce qu'il y a de mal à ne pas faire la différence entre telle ou telle race de loup. Vous semblez oublier que ce qui peut paraître une évidence pour vous ne l'est pas pour tout le monde loin de la. Vous avez pleins de qualités mais vous portez facilement des jugements que je trouve hors de propos... »
Elle finit par poser son regard sur le maire...
« En tous cas je vous remercie de votre hospitalité, je ne suis qu'une pièce rapportée dans cette histoire mais je suis heureuse d'avoir pu contribuer un peu à la réussite de cette mission et au sauvetage des gens qui ont pu l'être. »

La dessus elle reprit son repas pour le finir tranquillement.