Calme, trop calme...

Pas de cauchemar pour agiter la nuit du shoanti, enfin il trouvait le repos sans doute aidé par les quelques chopes de bière qu'il avait partagé avec Grigàn et les autres. Après son long monologue pour le compte de l'étranger varisien-korvosien, Kar'Uz était resté silencieux, plongé dans ses pensées. Puis il était allé se coucher dans le coin aménagé, plus confortable qu'assis le long du mur en bas.

Au petit jour, quelques bruits et cliquetis de verreries le tirèrent de sa transe nocturne. Comme tous les matins, il se levait tôt afin d'avoir le temps de faire son rituel. Un petit feu dans l'âtre qui servait aussi à faire la cuisine, au moins Horiadoc aura de quoi réchauffer les plats. Puis il se lava entièrement afin d'enlever les impuretés et les salissures de la veille. Il se devait d'avoir une peau immaculée avant de la recouvrir, peau qui à force justement d'être enduite ne prenait jamais la coloration ambrée du bronzage, elle était devenue aussi pâle que la pâte qu'il confectionnait avec les cendres et la craie. Tout comme Fergus, il avait sa propre alchimie à réaliser. Mais si Fergus se plongeait dans le grimoire de composantes et recettes, Kar'Uz lui marmonnait des litanies rendant hommage à la Dame des Tombes, honorait les ancêtres, se recouvrait le corps de cette substance blanche afin d'être aussi pâle qu'un cadavre et refaisait ses peintures tribales sur le visage. Tout ceci prenait du temps et il avait longtemps hésité à faire ça "en public". C'était un instant privé de recueil avec les esprits des morts, avec le Corbeau que lui seul entendait croasser, avec les traditions shoanties que beaucoup auraient qualifiées de barbares. Mais pendant cette heure matinale, il faisait abstraction de son environnement, des spectateurs qui pouvaient le regarder avec dégout ou étonnement, il avait sorti son tam-tam rituel et chantait et dansait devant l'âtre de cheminée...

Une heure plus tard, le calme revint et il rangea tout son attirail, se demandant encore combien de temps les autres allaient accepter sa présence au quotidien à cause de ses coutumes. Tôt ou tard, il devra retourner dans sa solitude, pourquoi pas dans sa tente à l'ancien campement shoanti aujourd'hui déserté par un exode massif des siens ou alors au cénotaphe où tout lui rappellerait Mélavéa. Un jour la chose maléfique qui survolait Korvosa serait vaincue et la cité aura retrouvé sa plénitude, alors il repartira, guidé par ses cauchemars et leurs mystères et le Corbeau l'emmènera vers d'autres horizons. Mais pour l'heure, il y avait cette histoire de rats-garous. Il fallait se préparer à un tel affrontement. Il se souvenait de la confrontation avec Mousse, le rat-garou chef de bande de ces voyous. Le combat avait été très difficile et si aujourd'hui ils étaient plus aguerris au fil de ces aventures, ils n'étaient pas plus préparés pour un tel affrontement. Il restait donc 2 choses à faire avant de descendre dans les profondeurs de la cité : trouver des armes efficaces et prévenir la maréchale.

« Nous pouvons former 2 groupes. Certains peuvent aller voir la Maréchale Kressida Croft afin de la prévenir et de lui présenter le sieur Théobald Ithier, je propose maître Grigàn et maître Horiadoc comme gardes du corps et dignes représentant du groupe. Quant à nous autres, nous pouvons rendre visite aux différents lieux que nous connaissons afin d'acheter de quoi affronter les rats-garous. Il nous faut des armes en argent ou enchantées ou à défaut du lustrargent, substance dont on enduit une arme pour la rendre aussi efficace qu'une arme en argent. Pour ma part, je compte aller voir les pharasmites, vu la guérilla nocturne qu'ils livrent contre les morts-vivants, je pense qu'ils doivent avoir au moins des dagues en argent ou du lustrargent, mais mais Abbaër et Fergus peuvent aller dans les boutiques que nous avons déjà fréquenté que ce soit pour la revente ou l'achat de matériels. Enfin, maître Horiadoc peut profiter du passage à la citadelle pour aller voir le lieutenant Peverel, son armurerie contient peut-être quelque chose d'utile.

Je propose qu'une fois nos emplettes faites, on se retrouve ici pour faire le point et organiser notre descente dans les égouts. Qu'en pensez-vous ? »

Si accord : Kar'Uz va voir les pharasmites

Théobald était sur le point de partir lorsque le nain s'était levé. Ses questions étaient restés sans réponse, mais tout le monde était entrain de se lever et se préparé et dans la confusion matinal il ne voulait pas insister. Il aurait largement le temps de les reposer. Mais cela faisait parti de son fonctionnement de connaître parfaitement les personnes avec qui il opérait, les tactiques de combat, enfin ses tactiques, il devait leur en parler, s'il voulait être efficace. Mais pour le moment tout ce précipitait, et il lui fallait absolument récupérer ses affaires.

« Pardonnez moi maitre nain, mais il me faut retourner à mon auberge pour chercher le reste de mes affaires, elle risque de me manquer.

Pour ma part, je ne sais pas si une arme magique suffirait mais dans tous les cas je n'ai qu'une arme de maitre, par contre Iomédae m'accorde d'invoquer une arme spirituelle, ce qui devrait m'être utile pour un combat, ensuite..............??

Voici ma contribution pour un éventuel achat, je n'ai malheureusement plus d'adresse pour de tel achat! » Il tendit une bourse avec 10 pièces en or. « 

Par contre ne pensez vous pas qu'ils sont plus actif la nuit que le jour, je ne suis pas sûr que de si bonne heure nous les cueillons au saut du lit?
Je pense que cela vaut le coup de perdre une heure afin d'avoir au moins une arme en argent, ou à défaut quelques pointes de flèches ou de carreaux!

Pour ma part, je vais de ce pas à l'auberge reprendre mes affaires, et ensuite j'irais vers cette porte d'égouts, j'en profiterais pour observer quelques temps les vas et viens des environs. Rejoignons nous là bas! »

Théobald salua tout le monde, puis franchi la porte en direction de son ancienne auberge de la pointe nord.

Horiadoc était, lui d'avis d'aller chercher une vraie arme en argent : pour s'être senti tout à fait impuissant la première fois, il souhaitait mettre totes ses chances de son côté. Aussi alla-t-il à l'échoppe "les éminceurs" pour acheter de quoi satisfaire ses angoisses : une superbe épée longue, enfin... à sa taille, et enduite d'argent. Cela fait, il s'estima, pour sa part, fin prêt pour la suite des événements, et se chargea de remettre la missive à la citadelle, tout en en profitant pour proposer à Pévérell de prendre une petite bière dès qu'il en aurait l'occasion. Il pouvait avoir l'air tout à fait insouciant vu de l'extérieur, mais ceux qui ne le connaissaient pas ne pouvaient se douter qu'il agissait avec un parfait sérieux, et que por lui passer un bon moment était la chose la plus importante au monde, surtout avant des aventures dangereuses : le souvenir du bon temps passé ne pouvait qu'enrichir l'ardeur avec laquelle il défendrait sa cité.

Cela fait, il fut fin prêt.

Je suis allé un peu vite, s'il faut ralentir, pas de soucis.

Le trajet jusqu’à l’auberge n’avait pas été des plus jovial tout le monde plus ou moins concentré à essayer de réfléchir ou de se souvenir sur leur propre expérience, pour être au mieux préparé aux futures affrontements. Théobald avait essayer d’être attentif, voir si on les suivait, il se doutait qu’Eries devait certainement être quelque part de manière à voir si le rendez vous avait porté ses fruits et si les conclusions étaient positives. De toutes façon il savait qu’elle ne les raccosterait qu’une fois la menace écartée.

C’est avec joie qu’il retrouva la totalité de ses affaires, les laisser toute une nuit, il n’avait pas été confiant sur le fait de toutes les retrouver, mais les choses de valeur étant sur lui, cela avait du décourager les curieux.

C’est alors qu’il eut presque tout fini son petit déjeuné qu’il engagea la conversation, « Peut être devriez vous plus m’en dire sur vos tactiques de combat ou vos actions lors d'un affrontement, cela me permettrais de ne pas gêner certain ou de me positionner pour en aider d’autre. J’aime combattre entouré d’ami même si je ne suis pas n’ont plus mauvais à distance que ce soit avec mes armes ou avec l’aide de Iomédae. Et tant que l’un de vous ne se fera pas surprendre, je ne le serai pas non plus. »

Il avait laissé ses nouveaux compagnons discuter également, puis alors que le moment du départ se voyait dans tous les regards, il s’était levé.
« Nous devrions y aller, mais ne pensez vous pas qu’avec un de vous qui sait être discret et vigilent, nous pourrions prendre les devant de manière à aller observer un petit moment cette entrée ? »

Le prêtre de Pharasma indiqua que oui, en effet, la Cathédrale disposait de quelques armes recouvertes d'une couche d'argent, dont ils se servaient surtout pour combattre les morts-vivants. Après les divers coups de main que Kar'Uz et ses compagnons avaient rendu au temple de Pharasma, il allait de soi que ce dernier accepterait de vendre quelques-unes des armes. Le choix était à la fois plus vaste et plus restreint qu'aux Éminceurs : le temple de Pharasma disposait de toutes sortes d'armes (pas seulement des lames) mais aucune version de qualité exceptionnelle cependant (pas de versions de maître).

Le prêtre indiqua par contre qu'il ne disposait pas de potions et de parchemins à vendre dans l'immédiat : vu les nombreuses tâches que les prêtres devaient accomplir dernièrement pour faire face à l'épidémie, la Cathédrale se devait de conserver ses réserves autant que possible. Bien sûr, les armes en argent, elles, n'étaient guère utiles dans le combat contre l'épidémie.

Note : arme en argent = -1 aux dégâts ; vous pouvez considérer que tous les types d'armes normaux sont disponibles à l'achat.

Grigan s'était levé parmi les derniers, le Voile Sanglant l'avait laissé vidé de ses forces et il n'avait pas eu l'occasion de récupérer encore complétement.
Il avait empoché la potion préparé par Fergus à son intention, non sans le remercier au passage et demandé à Abbaër où était rangé cette fameuse arme que le Nain avait troqué pour lui contre le Brise-Terre de Kolgrom.

Il avait ensuite suivit le groupe à la taverne où le nouveau venu avait laissé ses effets.

Pendant que Théobald était monté les chercher, Grigan en profita pour dire au Nain ce qu'il n'avait pu plus tôt dans la matinée.

" Abbaër, tu sais, j'ai repensé à ce que tu disais l'autre fois au sujet de la nécessité de peut-être trouver un autre pied à terre pour plus de sécurité. Hier, je suis retourné là où Hungus, tu te rappelle, le type qu'Hori et moi avons aidé à quitter la ville avant qu'on ne se rencontre. Et bien sa demeure est toujours inoccupée, et en bon état. J'y ai fait un peu de ménage et elle est assez grande pour nous accueillir tous.
Je te laisse y réfléchir...."

Puis, Théobald revenant, il préféra se taire pour l'instant. L'homme était peut-être de leur côté, mais il ne faisait pas vraiment partie de leur groupe, il n'avait pas besoin de connaître certaines choses, en tout cas pas encore....

« Très bonne idée nous irons y faire un tour une fois cette affaire là terminée. Je prendrai des précautions de mon côté pour éviter qu'on me reconnaisse dans ce quartier. Un nain à la peau cuivré, ça ne se rencontre pas à tout bout de champs il me faudra faire attention pour que cette nouvelle planque ne soit pas repérée au bout de deux jours. » Répondit Abbaër à Grigan. Il enchaîna aussitôt sur les questions de Théobald, souvent il avait voulu aborder ce type de questions sur la tactique à adopter en cas de combat mais chacun étant accaparé par ses propres besoins et soucis personnels jamais rien n'avait été préparé pour se faciliter la tâche. Chacun se contentait d'apporter le meilleur de ses capacités et de son potentiel au moment voulu et la tactique se faisait sur le tas. Cela leur avait plutôt bien réussi jusqu'à présent aucun adversaires ne leur avaient échappé. Mais ce qui s'était passé hier ne serait pas forcément ce qui se passerait la fois prochaine... La demande du prêtre fut donc apprécié du nain.

« Bah assoyons nous quelques minutes histoire de prendre une collation avant de partir, une fois en bas nous ne savons pas ce qui va nous attendre et quand nous pourrons remonter ! Nous n'avons pas véritablement de tactique chacun agit à sa sauce pour qu'on puisse en terminer au plus vite avec nos adversaires. Le gros problème du groupe est sans doute la discrétion. Un objet qui provoquerait une zone de silence autour de nous serait un bon investissement. Cela permettrait aux plus rapides d'être plus efficaces dès le départ en ayant l'avantage de la surprise.

Pour ma part en combat à distance j'utilise des carreaux empoisonnées au venin d'araignées qui affaiblissent la puissance des adversaires. Au corps à corps j'essaye de mettre en bonne position mes partenaires pour leur permettre de prendre ne tenaille l'ennemi. Je peux alors moi aussi placer des attaques redoutables. J'expérimente de nouvelles techniques basée sur les feintes afin de décontenancer à tous les coups mes adversaires mais je suis encore loin d'arriver à quelque chose d'efficace. En tant qu'éclaireur ma vision dans le noir est très appréciée, je suis assez discret et agile malgré ma corpulence et j'ai souvent réussi à tromper mon monde avec quelques plongeons et autres roulés boulés.

L'idéal serait pour moi de faire perdre tout moyen à nos ennemis pour qu'ils ne puissent plus esquiver (perte du mod de Dex à la CA) je peux frapper aussi plusieurs fois si mes ennemis font des erreurs. Les deux cumulés je peux devenir un combattant redoutable. »

Fergus était soulagé. Le souvenir de ses différentes discussions avec ses "patients" lui avait permis de croire qu'il ne lui était pas nécessaire d'avoir à racheter une nouvelle arme, et qu'il resterait efficace contre les lycanthropes avec sa propre production.

Il prit la parole à la suite du nain chauve - Tiens je n'avais pas remarqué avant qu'il était le seul de sa race à être chauve... Est-ce une anomalie génétique ou est-ce par coquetterie ? Je lui poserai la question un jour ou l'autre. - et de l'humain. « Pour ma part, je préfère rester à quelque distance de la première ligne du combat. Non pas par couardise mais c'est dans ma production que réside mon talent. S'il le fallait absolument, je pourrais aussi assister ceux qui sont au contact à l'aide de l'une de mes décoctions, mais il faudrait pour cela que je le prévois tôt dans la journée pour avoir le temps de préparer ma petite potion secrète. Et ce n'est pas à l'ordre du jour. Aujourd'hui, je me suis préparé pour combattre à distance. »

Abbaër dès l'arrivée de Kar'Uz lui donna sa part de pain et de fromage frais, il lui découpa également quelques tranches de lard fumé avec sa dague. « Sur les égoûts il n'y a pas grand chose à dire à part ce que tout le monde connait, les otyugs dévorent les déchets des habitants du coup peu nombreux sont ceux qui osent si aventurer hormis ceux qui vivent continuellement sous terre comme les derros et qui y accèdent par les caves naturelles crées au fil du temps par l'eau saumâtre du Jeggare et qui doivent mener aux Sombreterres. Bref entre les anciennes tombes shoanties, les caves naturelles, les égoûts et tout ce qu'on ne connait pas encore c'est un véritable gruyère qui laisse parfois remonter une horreur monstreuse dans les sous sols les plus proches... Ce n'est donc pas n'importe qui qui peut aller se terrer là-bas et il ne faudra pas sous-estimer les rats-garous s'il sont en grand nombre ou en tout cas en nombre suffisant pour mettre à feu et à sang Korvosa.

J'ai entendu parler de rumeurs, il y a quelques années on disait que c'était des enfants rats-garous qui se planquaient dans les égouts et étaient organisés en une bande de voleurs qui recrutaient de force chaque nouvelle personne mordue par eux même. Si cette rumeur est vraie ces rats ont peut-être grandi et sont devenus plus vindicatifs. C'est tout ce que je sais malheureusement, contrairement à ce que l'on pourrait penser, j'ai plus arpenté les tuiles que les souterrains de la ville.

Pour en revenir à la tactique il ne faudra pas oublier que c'est peut-être un piège que l'on nous tend, pour avoir éliminer Mousse où parce que nos faits d'armes commencent à être repérés par ceux qui veulent la perte de Korvosa. Dans ce cas contre les garous si Hori nous ramène assez de flèches et de carreaux c'est ce que nous utiliserons tous pour épuiser nos adversaires à distance et nous retirer. Si Eries a dit vrai et que l'entrée des égouts qu'elle a signalé est proche du repaire des rats, allons dans le but d'observer plutôt que pour nous battre dans un premier temps. S'il sont une quarantaine de toute manière nous ne ferons pas le poids et il vaudra mieux nous en prendre à leur chef directement, en coupant la tête pensante on mettra peut-être fin à cette menace. En tout cas nous ferons passer un message fort ! »

Modifié par un utilisateur lundi 20 décembre 2010 08:49:44(UTC)  | Raison: Non indiquée

« J'ai emporté avec moi une partie de l'or que nous avons récolté ces derniers jours. Tiens voilà pour le remboursement de la dague que tu as acheté Kar'Uz et voilà pour l'épée longue Hori. Je vais y aller pendant que tu manges à ton tour et je repasse vous chercher ensuite. Je fais vite... » Abbaër reprit ses affaires pour sortir rapidement de l'auberge et prit la direction des grandes armuries de la ville.

Des pointes d'argent ça ne se trouvait pas à tous les coins de rue et il aurait peut-être quelques kilomètres à faire avant d'arriver à la promenade d'Eodred. Il n'y aurait certainement pas foule et c'était tant mieux il irait certainement plus vite. Comme d'habitude il se ferait passer pour aventurier désireux de s'équiper pour une mission à l'extérieur de Korvosa. Mentir était devenu une habitude pour le nain qui en usait même lorsque cela n'était pas forcément nécessaire. Il acheta le matériel en vérifiant sa qualité tout de même puis prit les deux carquois en bandoulière avant de partir prestement.

Il arriva essoufflé. Tout le monde s'était restauré, ils pouvaient maintenant partir, le partage des munitions se ferait en chemin.

Modifié par un utilisateur lundi 20 décembre 2010 15:42:05(UTC)  | Raison: Non indiquée