Hogo écouta ce qu'avait réussi à voir Tiriji avant de répondre, « Si la maire de la ville rackette certains commerçants et que ces derniers ne cherchent même pas à faire quelque chose, c'est qu'elle doit avoir le bras long, très long. Franchement, je pense que ce serait cherché les ennuis que de s'opposer à elle. On peut en parler à Briga mais c'est à eux de prendre l'initiative. S'ils veulent un coup de main, à ce moment-là, on pourra en discuter, non ? » A ces mots, il se tourna vers Ephrem et Ishirou pour voir ce qu'ils en pensaient.

Sur le temps de midi, au Club du Sargave, on discutait des observations que Tiriji avait faites plus tôt, de la demande de Briga et des conséquences qu'une intervention pouvait faire peser sur les uns et sur les autres. Pendant la conversation, Hogo et Éphrem s'étaient plutôt montrés peu intéressés par une intervention directe. Quant à Ishirou, il s'était contenté de hausser les épaules mais avait fait un commentaire plutôt laconique qui ne faisait pencher la balance ni dans un sens ni dans l'autre : « Briga a été sympa avec nous ; elle ne me semble pas être le genre de personne qui mérite d'être troublée par les conséquences de ce type de racket. D'un autre côté, c'est plutôt rare que les personnes qui sont victimes de ce genre d'actions le méritent vraiment... » Le Tianais semblait parler plus ou moins par expérience.



Un peu plus tôt, dans la jungle, Ellawa s'était adressée au petit messager qui était venu visiter son campement. Celui-ci ne semblait pas le moins du monde effrayé par la druidesse... même s'il eut tout de même un petit mouvement de recul lorsque Simurgh atterrit à quelques mètres de lui. Tout en gardant un oeil sur le dimorphodon, le jeune garçon répondit à la druidesse « On m'a demandé d'vous donner un message, après vot' visite de la veille. » Fermant légèrement les yeux comme pour se concentrer et délivrer le message mot pour mot, il ajouta sur le ton de la récitation « Si vous voulez vraiment aider les gens d'Outremur et que vous êtes prête à faire ce qu'il faut pour ça, la Fraternité des Hommes libres a toujours besoin de personnes motivées... Si ça vous intéresse, faites-le savoir et on vous recontactera. »

Le jeune garçon avait ouvert les yeux à nouveau et avait conclu le message par « Voilà, c'est tout, m'dame. » avait-il lancé avant de jeter un nouveau regard curieux en direction du dimorphodon puis de déguerpir en quatrième vitesse, prétextant qu'il devait rentrer chez lui avant qu'on s'inquiète de son absence.



Jask et Sébrysse commencèrent leurs recherches en tentant de trouver des mentions du nom « Tazion », qui semblait désigner un avant-poste que les cultistes de Zura semblaient vouloir utiliser pour pénétrer les protections de la ville de Saventh-Yhi… Pendant plus d’une heure, ils compulsèrent divers récits de voyage, descriptions historiques, traductions de textes anciens et autres recueils similaires sans mettre la main sur quelque information que ce soit. Finalement, la seule information qu’ils mirent à jour au sujet de « Tazion », ils la trouvèrent dans un volume analysant des tournures de phrase idiomatiques en ancien azlante.

L’une des expressions abordées dans le livre en question était « bâtir son Tazion », que l’auteur semblait traduire par « se préparer pour faire face à des difficultés futures » ou « mener à bien des préparatifs censés mettre toutes les chances de son côté ». L’auteur précisait que l’expression semblait provenir d’une bataille célèbre où un héros azlante aurait établi un point fortifié à proximité du lieu d’un futur combat, point fortifié à partir duquel il avait mené son attaque, ce qui lui avait permis d’obtenir la victoire.

Si le passage n’indiquait en rien l’emplacement de ce Tazion, il semblait en souligner l’importance stratégique dans un affrontement de proportions si épiques qu’il avait laissé des traces dans la langue azlante…

Un peu avant midi, les deux prêtres réorientèrent leurs recherches et entreprirent de rechercher des références à des ruines azlantes ou aux aspects de l’histoire de l’Azlante liés aux jungles du Mwangi. Au cours de leurs recherches, ils trouvèrent plusieurs mentions du nom « Saventh-Yhi », présenté comme une gigantesque cité azlante supposée perdue au milieu de la jungle, une ville qui aurait échappé jusqu’ici à toutes les tentatives de localisation.

À part l’intrigante cité, ils ne trouvèrent guère de mentions de ruines azlantes au sein de la jungle. Il y avait bien quelques récits qui prétendaient avoir mis à jour des ruines anciennes et qui les attribuaient à la civilisation azlante, mais, dans la grande majorité des cas, la nature azlante des ruines était remise en question ; de nombreux experts associaient la plupart de ces ruines à d’autres civilisations éteintes, la plupart du temps, à l’Empire Shory.

Un passage indiquait même « Dès lors, à partir du moment où on admet enfin que toutes ces ruines découvertes dans l’Étendue Mwangi ne sont pas associées à la civilisation azlante mais bien à d’autres ères, on peut se demander si les Azlantes ont ne fût-ce que visité cette région de Golarion. D’aucuns prétendent que c’est là que se situerait une métropole azlante du nom de Saventh-Yhi… mais personne n’a jamais pu apporter quelque précision que ce soit au sujet de son emplacement. Ainsi, je suis fermement persuadé que cette histoire de ville azlante dans la jungle n’est qu’un mythe et que ceux qui désirent mettre à jour les secrets des anciens Azlantes feraient bien mieux d’aller voir ailleurs plutôt que de perdre leur temps dans l’Étendue Mwangi ! »

Sans doute un peu déçus de ne pas avoir trouvé plus d’information au sujet des ruines azlantes et de ne pas avoir pu faire coïncider les indications imagées des frottis avec les cartes de la région, les deux prêtres se tournèrent vers un sujet plus familier, celui du culte de Zura.

Le sujet étant sans doute moins obscur, moins perdu dans les gouffres du temps, ils parvinrent à mettre la main sur des informations assez précises. La seigneur-démon Zura, qui était également connue sous le sobriquet de Reine-vampire, était principalement vénérée par les morts-vivants, les cannibales et les vampires.

D’après certaines sources, Zura était également vénérée par les drow, ces mystérieux elfes à la peau sombre qui vivaient dans les profondeurs de la terre disait-on. Plus concrètement, une poignée de rapports faisaient état de la présence de cultes de Zura au sein de certaines tribus Bekyar de la région du Sargave, les Bekyar étant surtout réputés pour leur grande taille, leur culte des démons et leur prédilection à capturer et à vendre des esclaves.

Zura était souvent représentée par sa rune, en tant que femme à la beauté sombre et séduisante ou sous ce qui est présenté comme sa forme naturelle, celle d’une femme émaciée aux yeux gorgés de sang, aux crocs allongés, aux pieds munis de serres et aux ailes de chauve-souris. La description rappela immédiatement à Sébrysse la statue qu’ils avaient découverte dans la grande salle du temple où ils avaient éliminé la femme-serpent.

« Je repars à la forge! » annonça Tiriji, une fois son repas terminé, « Je commence à retrouver la main, ce n'est pas le moment d'arrêter.

Et puis, peut être pourrait je en apprendre plus là bas... » ajouta t-elle.

« A demain, alors? » dit Tiriji d'un ton interrogateur avant de se préparer à quitter la forge.

Puis, faisant mine de remarquer les charrettes en chargement « J'ai l'impression que ceux là n'ont pas encore fini leur journée... » dit elle, « Et dire qu'ils avaient pas assez de travail pour embaucher mon camarade, faut croire que ça paye pas... » ajouta t'elle avec un soupir et un mouvement de la tête.

« Hrmpf » grogna le nain lorsque Tiriji attira son attention sur la cour de l'entrepôt voisin. « Mouais, » se contenta-t-il de commenter avant de se désintéresser du sujet. Visiblement, les affaires concernant ses voisins ne semblaient guère le préoccuper... ou peut-être choisissait-il consciemment de les ignorer. « Ça marche pour demain, » ajouta-t-il tout en hochant la tête.

C'était la fin de l'après-midi quand la gnominette retourna vers le Club, quelques piécettes d'argent en plus dans la poche.

À peu près au même moment, Sébrysse et Jask quittaient les Archives Coloniales, la tête remplie des mots, paragraphes, informations utiles ou moins utiles et anecdotes qu'ils avaient lus au cours de la journée.

Ellawa avait commencé la journée comme la veille, en passant plusieurs heures avec Simurgh avant de visiter les taudis d'Outre-mur pour distribuer un peu de nourriture et glisser ici et là son désir de rencontrer ces "Frères de la Liberté" qui lui avaient fait porté cet étrange message la matin même. D'après ce qu'avait dit le jeune garçon, il semblait s'agir d'individus soucieux de garantir le bien-être et d'améliorer la qualité de vie des Mwangis... mais, chaque fois qu'elle avait tenté de lancer la conversation à ce sujet ou d'en apprendre un peu plus, les bouches s'étaient tues et ses interlocuteurs avaient changé de sujet au plus vite. Il semblait régner une certaine aura de mystère autour de ce groupe…

Observant que le soleil était déjà quasiment au milieu de sa course descendante, la druidesse reprit elle aussi le chemin du Club. La veille, Sébrysse avait évoqué le projet de visiter un traducteur ou quelqu'un du genre pour en apprendre plus au sujet des notes qui avaient intéressé la femme-serpent. Il valait mieux ne pas arriver trop tard, ne fût-ce que pour se tenir au courant des nouvelles des uns et des autres.

Ainsi, c'est à quelques minutes de distance seulement qu'Ellawa, Tiriji, Sébrysse et Jask rejoignirent ceux qui avaient passé l'après-midi au Club.

Il est plus ou moins aux alentours de 16h-17h. Vous avez donc le temps de faire quelques préparatifs, d'échanger des nouvelles et/ou de vous préparer avant d'aller visiter Hémiphon si vous le désirez.

Sébrysse avait terminé la journée passée aux Archives Coloniales éreintée par ses allées et venues parmi les rangées d’ouvrages. Elle avait dérangé nombre d’ouvrages, traitant de bien des sujets en plus de ceux rapportés à Jask. Elle voulait être certaine qu’un observateur ou même le bibliothécaire ne pourraient renseigner qui que ce soit sur la raison de leurs recherches.

Elle avait aidé à compulser ceux des livres désignés par son acolyte lorsqu’il avait réussi à identifier des passages intéressants. Lorsque ce dernier avait trouvé des traces de Saventh-Yhi, ceux qui en parlaient semblaient douter de son existence même alors que d’autres paraissaient indiquer que la cité gigantesque serait cachée et qu’il faudrait franchir une porte d’entrée nommée Tazion.

Cependant, contrairement à ces savants explorateurs, elle avait quant à elle désormais la certitude que cette Cité antique existait, ayant été confrontée à un des représentants d’une race qui n’était pas même mentionnée, au sein de ruines antiques elles-mêmes cachées que seul un rituel avait permis de faire surgir. Il en faudrait sans doute autant pour découvrir Saventh Yhi.

Elle ressortait néanmoins avec plus de questions que de réponses mais ce nouveau nom avait semblé assez prometteur : Tazion.

Elle se voulait cependant positive. Assurément, Hémiphon pourrait les renseigner à moins qu’Ellawa n’utilise ses connexions avec les habitants originaires du mwangi. La connaissance empirique et la tradition orale pouvaient remplacer avantageusement les certitudes de ceux qui passaient plus de temps à chercher les tournures de phrase à écrire qu’à découvrir le monde autour d’eux.

Avant de quitter les lieux, elle avait pris soin de recopier les passages les plus intéressants, regroupés avant de ranger soigneusement les ouvrages dans leurs rangées.

Elle rédigea cette fois également une petite note par laquelle elle annonçait qu’une chandelle de la Fleur de l’Aube brillait chez Briga et qu’elle serait heureuse de célébrer la Contemplation de l’Astre le lendemain matin à l’Autel de Sarenrae d’Éléder.

Avant de sortir, elle interrogea le bibliothécaire sur le moyen de retrouver un arrivant récent sur Éléder ou en Sargave, savoir s’il existait ou non un registre des arrivées ou une liste des personnes qui devaient par exemple payer le Dû. Elle expliqua qu’elle cherchait à retrouver sa famille Chélaxienne d’origine, la famille Zasath, mais qu’ayant trouvé refuge dans les Chaines avant de devoir reprendre la mer pour aller à Éléder.

Une fois ces choses faites, elle rentra avec Jask en s’arrêtant devant son Temple avant de revenir à sa tanière. Devant elle, la gnominette franchissait le seuil, des traces de suie dans les cheveux.

Ils parvinrent à la tablée en surprenant les derniers mots de Tiriji.

« Bonsoir les amis !
Nous avons fait quelques progrès. Mais notre visite de ce soir me paraît s’imposer. Nous avons trouvé des pistes et tout nous laisse penser que personne n’a encore fait la découverte de la cité antique. Elle semble être cachée aux yeux de ceux qui l’ont cherchée jusque lors. Il existe visiblement une sorte de porte d’entrée, un lieu désigné par des repères géographiques mais dont les noms antiques ont probablement été oubliés car nous n’en avons pas trouvé la moindre trace sur les cartes consultées.

Ellawa, tu vas sans doute aussi avoir de quoi faire car il me semble que les colons chélaxiens ont davantage compté sur leurs observations que sur la tradition orale de la population locale qu’ils ont préféré exploiter plutôt que de considérer.
Autre chose, ceux qui nous ont suivi ne sont pas des gens envoyés par le Gouvernement. Il semble que l’Arbitreur se soit contenté de voir où nous résidions. Il m’a d’ailleurs fait rendre mon cimeterre par son clerc ainsi que la garantie que j’avais déposée hier.

Nous devrons nous méfier ce soir et nous assurer de voir qui nous suit. Peut-être devrions nous essayer de tendre un piège en nous rendant dans un endroit où il serait facile de repérer un suiveur avant d’aller chez Hémiphon.

C’est peut être inutile, mais il ne faudrait pas que cet homme ait ensuite des problèmes à cause de nous. »

Jask, qui était sans doute quasiment le seul à avoir une connaissance un peu plus approfondie d'Éléder fit une moue dubitative. « Je… je suppose qu'on pourrait faire un détour par les allées qui longent le mur de la ville ; c'est sans doute l'endroit le plus désert en fin de journée... mais ça représente un sacré détour vu que l'érudit habite pas très loin de l'enceinte du Baron. »

Ishirou ajouta sur un ton légèrement maussade « S'il s'agit du même type qu'hier, ça sera difficile. Il est parvenu à échapper à Éphrem, qui est sans doute l'un des plus observateurs d'entre nous ? On aurait peut-être plus de chances en surveillant l'érudit nous-même. »

Puis, haussant les épaules, il ajouta « Mais, au cas où, j'ai vu que Briga avait des menottes dans son échoppe. »

Gélik, quant à lui, ne commenta pas. Il avait demandé à ce qu'on le prévienne juste avant le départ, car d'ici là, il avait encore du travail à faire sur ses notes.

La sagesse nome est vraiment bizarre.

« Dans ce cas, continuons à nous scinder en deux ou trois groupes et retrouvons nous à l'auberge où nous souhaitons inviter cet érudit.

Avec Jask et Gélik, j'irai de mon côté chercher Hémiphon dans son logis. Ce dernier nous connait déjà. Ephrem pourra nous suivre à distance, déguisé au besoin, pour couvrir nos arrières en étant prudent.

Vous autres, vous pourrez venir par vos propres moyens et en groupe jusqu'à l'auberge où nous avons convenu d'aller, pour ne pas prendre de risques inutiles, jusqu'à notre point de rencontre. Il serait intéressant que vous vous suiviez à distance pour mettre entre les premiers et les derniers un peu de distance pour rendre la tâche plus ardue à un suiveur, nous laissant le temps de préparer notre arrivée.

Jask, peux tu leur expliquer comment y aller ?

Une fois préparés, revêtus de notre équipement de combat pour éviter toute mauvaise surprise, si notre suiveur passe à l'action, nous partirons pour ne pas être en retard. Prenez tous de l'or pour avoir de quoi régler Hémiphon. »

Comptant ses compagnons, Sébrysse s'adressa à la cantonnade

« Personne n'a revu Sven et Aérys ? Je me demande s'ils n'ont pas été embarqués de force ? Peut-être devrions nous laisser un message à leur attention et aller voir demain sur le Port si nous pouvons retrouver leurs traces. Avec ce danger inconnu qui nous guette, nous ferions mieux de nous assurer de leur sécurité. Nous pourrons commencer la recherche par le navire de ce Capitaine Libre. »

Sébrysse récupère ses affaires avant de se mette en route et informe Briga qu'ils dîneront à l'extérieur et laisse un message à Sven et Aérys pour leur dire qu'ils dînent en ville.

Pendant que Jask expliquait aux autres membres du groupe comment rejoindre l'auberge du Cochon empalé, le lieu de rendez-vous avec l'érudit Hémiphon, Sébrysse monta à l'étage pour prévenir Gélik de leur départ imminent. Quand tout le monde fut prêt, le premier groupe constitué de Sébrysse, Jask et Gélik quittèrent le Club et empruntèrent un chemin légèrement détourné pour se rendre à la taverne.


Le soleil semblait sur le point de se coucher et de disparaître à l'horizon derrière le mur d'enceinte de la ville quand le premier groupe arriva à l'auberge du Cochon empalé. Le vieil érudit qui habitait à une dizaine de mètres de là avait répondu presque immédiatement lorsqu'ils avaient frappé à sa porte. Il était venu leur ouvrir et s'était dit prêt à partir immédiatement, ce qu'ils avaient fait.

À l'intérieur, les habitants du quartier avaient déjà commencé à se rassembler pour partager le repas du soir. La porte d'entrée donnait sur une vaste salle commune organisée autour d'un emplacement central dont le sol était légèrement plus bas et qui était occupé par un vaste brasier au-dessus duquel rôtissait lentement un large porc embroché. Dans le fond de la salle principale, sur une petite estrade en bois installée du côté gauche, un groupe de quelques musiciens s'adonnait à une composition qui mélangeait instruments avistanais traditionnels et percussions mwangi en un mix peut-être un peu étrange mais pas forcément déplaisant.

Jask scruta la salle commune du regard puis, d'un mouvement de menton, désigna une alcôve spacieuse située dans le fond, dans le coin opposé à celui de l'estrade. Dans l'alcôve se trouvait une grande table ronde capable d'accueillir une petite dizaine de personnes. Le fait que l'alcôve en question pouvait être isolée du reste de la salle par une tenture semblait en fait l'endroit idéal pour une conversation relativement privée.

Un bon quart d'heure plus tard, Hogo, Tiriji, Ellawa, Ishirou et Sasha quittèrent à leur tour le Club du Sargave, suivis de près par Éphrem dont l'objectif était de garder une certaine distance et de pouvoir observer d'éventuels poursuivants. Ils suivirent le chemin que Jask leur avait indiqué, un chemin plus direct vers le Cochon empalé. (Jets de Perception dans le message suivant pour ceux qui le veulent)

Pendant ce temps-là, à l'auberge, Sébrysse tempérait l'impatience de l'érudit, qui avait déjà demandé plusieurs fois à voir les documents et ne semblait pas comprendre que la prêtresse préférât attendre que tout le monde soit présent. Pour faire passer le temps, Jask commanda quelques boissons et discuta de choses et d'autres avec Hémiphon. Comme Finze Bellaugh l'avait dit, Hémiphon Vancaskerkin indiqua qu'il avait pas mal roulé sa bosse dans les jungles et les plaines des l'Étendue Mwangi quand il était jeune. Il évoqua le fait qu'il avait toujours eu le goût du voyage et que, sans l'accident qui lui avait coûté une jambe, c'est sans doute ce qu'il aurait continué à faire plutôt que de se ranger en sédentaire à Éléder et de limiter ses voyages à ceux qu'il était encore capable d'entreprendre, à savoir les voyages dans les livres, l'imaginaire et le savoir.

Une bonne dizaine de minutes plus tard, le second groupe arriva dans la taverne. Gélik, qui fut le premier à les repérer, leur fit signe de venir les rejoindre dans l'alcôve, où les choses sérieuses allaient pouvoir peut-être commencer…

Modifié par un utilisateur dimanche 11 décembre 2016 14:02:02(UTC)  | Raison: Non indiquée

A l'image de Tiriji, Hogo scruta sur tout leur parcours une éventuelle personne qui les aurait pris en filature. Il n'aimait pas cette situation et ne rien y faire avait tendance à lui taper sur les nerfs. Heureusement, la vue de l'intérieur du Cochon empalé le calma. Voyant des boissons servies sur leur table et écoutant la musique, c'est avec un petit sourire qu'il alla s'assoir. Il salua Hémiphon et se servit à boire.

Modifié par un utilisateur dimanche 11 décembre 2016 17:35:23(UTC)  | Raison: Non indiquée