Devargo fronça les sourcils, et fit un geste sec à l'adresse d'une de ses gardes du corps. Celle ci lui tendi à nouveau le coffret, et apporta à Méry une seconde lettre, reprenant la première avec un sourire méprisant à l'égard du halfling.
Le sceau sur celle là avait l'air tout aussi authentique que sur la première, mais encore une fois, il était évident qu'elles avaient été lues.
Devargo, cependant, n'avait pas l'air porté à rester patient beaucoup plus longtemps.
« Ne testez pas ma patience, maître halfling. Quand à mon silence, il est à vous. Croyez vous que j'irais loin si je commençais à répandre les secrets dont je fais commerce? Non, je ne révélerai pas le contenu de ses lettres. Je ne tiens pas à provoquer la colère d'un partenaire d'affaire. Surtout votre commanditaire. Je répète donc ma question, à laquelle votre ami demi-elfe a tenté de répondre: êtes vous d'accord avec ces conditions? Tous, et pas seulement l'épéiste? »

Rakyel avait été quelque peu pris au dépourvu... Il pensait avoir proposé une somme tout à fait respectable mais le mafieux en demandait sept fois plus!
Mais que peut-il bien faire de tout cet argent?!
Après tout, lorsqu'il était enfant, il n'avait guère connu autre chose que quelques pincettes de cuivre, ce qui lui permettait tout de même de manger. Aujourd'hui, avec une dizaine de voiles d'or, il n'avait aucun souci à assurer son bien-être et ses quelques possessions!
Finalement, il prit conscience que l'appât du gain était très fort chez certains qui n'en nécessitait même pas l'utilité!
En quoi une telle cupidité peut-elle s'apparenter à du commerce?

Finalement, Méry avait fait son office et Sagacius ne semblait pas perturbé par ce que demandait Devargo.
Mais surtout, Rakyel avait entrevu une possibilité bien plus intéressante : Barvasi, seulement accompagné de quatre gardes du corps, en dehors de son antre et en possession de documents volés!
Quelle belle opportunité si la Maréchale est intéressée par une prise en flagrant délit!

Levant une main de son sceptre d'oracle pour faire signe au barde, il ajouta simplement :
« C'est bon pour moi. »

Puis, levant le nez, il jeta à nouveau un œil au pauvre Drake enfermé. La bête le fascinait, sans trop savoir pourquoi.
Rebraquant ses yeux jaunâtres vers le "trône", avant de s'en retourner, il ajouta à l'égard de Devargo :
« Parmi les quatre hommes que vous amènerez, je souhaite qu'il s'agisse de personnes présentes dans cette pièce : il n'est pas souhaitable d'ébruiter cette transaction vers d'autres oreilles. »
Et ce faisant, il désigna le garde au visage marqué qui les avait accueilli de la pointe de son bâton noueux.
« Y voyez-vous un inconvénient? »

Devargo sourit.
« Parfait! Et bien, je vous revois demain dans ce cas. J'aurais préparé les documents. Uva et Lahaa m'accompagneront, et deux autres hommes de confiance. Vous pouvez compter sur moi.
Son sourire était véritablement charmeur. Cet homme savait ce qu'il faisait, sans aucun doute. »

Il s'arrêta à la question de Grachius, surpris.
« Hum. Je suppose qu'il s'agit d'une des employées d'Halvara. Je vous laisse négocier avec elle, après tout, je me contente de protéger leur commerce. Les filles font ce qu'elles veulent. Et puis, la Maison des Nuages est là pour ça. »


Il jeta aussi un regard en coin à Valeria.
« Valeria...quelle bonne surprise...je peux savoir ce qui t'amène? Tu n'es pas censée travailler? »

Valéria le foudroya du regard, mais garda ses commentaires pour elle, se contentant de répondre directement à sa question.
« Je n'ai plus besoin de ta protection. Je repars avec mon frère, et je suis venu régler nos comptes. »
Elle tendit une bourse extrêmement légère à Devargo.
« Voilà! Nos comptes sont bons? »


Devargo sourit, et récupéra la bourse. Mais au moment où il tourna le dos en leur donnant congé, un éclair d'acier étincela. L'homme qui jusque là semblait endormi venait de tirer une très étrange arme de l'intérieur de son manteau: deux faucilles liées par une longue chaine. Son apparence était en pleine métamorphose, et à la place du visage parfaitement oubliable d'un truand mal rasé apparut un bec, un visage d'oiseau de proie couvert de plumes et deux yeux jaunes, perçants. De chaque côté de son bec, deux cicatrices lui faisait un sourire menaçant impossible à effacer.

Il tournoya sur lui même, faisant danser sa chaîne, et la lame fila en sifflant vers le dos de Devargo. Les deux ondines qui flanquaient le trône se mirent en mouvement, mais elles n'eurent pas le temps de réagir, du moins pas assez vite. La lame du kama se ficha près de l'omoplate du truand, qui grogna sous l'impact et la douleur, laissant échapper un cri où le choc le disputait à la souffrance.

Modifié par un utilisateur vendredi 3 mars 2017 17:30:25(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ninaerthil fut pris au dépourvu par la réaction de l'homme. Fort heureusement, l'ayant gardé dans son champ de vision il n'en fut pas sidéré. Son visage se ferma et ses mâchoires se crispèrent. Que faire ? Le demi-elfe tâcha de réfléchir au plus vite car la situation risquait de dégénérer rapidement. En dehors du fait que ce qui devait être un assassin n'était peut être pas seul, le groupe de négociateurs risquait d'être considéré comme des complices. Fallait-il aider Barvasi pour lui prouver notre innocence, ou profiter de la situation pour récupérer les lettres à moindre frais laissant les malfrats s'entretuer ? Ce dilemme était inextricable. Nul doute que Méry serait prendre la décision la plus adaptée. Il décida donc de sortir son arme et de se mettre dans un premier temps entre ses compagnons et les mafieux afin de les protéger, eux, et de la jeune femme fraîchement arrivée. Est-ce la soeur de Gracchius, Rakyel ou Sagacius ?

Modifié par un utilisateur samedi 4 mars 2017 11:34:55(UTC)  | Raison: Non indiquée

Méry finissait d'examiner le deuxième rouleau, avec un professionnalisme qu'il espérait convaincant -autant pour ses compagnons que pour l'Autre... majesté !- quand intervinrent, juste après la (nouvelle) belle varisienne...OuateZeF?!§ Put...!?§...
... et presque simultanément, l'imprévu, le faux endormi à gueule de rapace et son étrange et létale arme exotique, qu'il venait de mettre (bien) profond au couillon royal -et sur son terrain, bien protégé !-, profitant de toute évidence de l'opportunité de la présence de la mili... la poli... enfin bref... la troupaille de Zellara en pleine négociation !
Mauvais pour nous, ça...
Le moment était, tout comme la situation, critique ! En d'autres temps, le halfelin se serait déjà emparé des lingots et des parchos... mais en l'instant, ses compagnons faisaient corps, et il pouvait espérer que cela dure... suffisamment.
Aussi, glissant prestement le parchemin à sa ceinture, le regard acéré et bleuté s'autorisa un panoramique instantané, indispensable à sa prise de décision -qui devait presque l'être, elle aussi- visionnant un exotique assassin qui allait achever/un souverain déjà gravement blessé/dont le garde le plus proche venait de s'écrouler à terre/dont les gardiennes armées étaient trop éloignées pour le sauver/la jolie varisienne venait de s'écarter/le drake était en train de s'agiter/et le halfelin de cogiter à vitesse grand V...
Pour aller à l'essentiel, avec un sourire matois pour le roi des araignées, Méry précisa en préambule :
« Majesté, vous êtes homme d'affaires, donc apte à négocier... notre aide... » les deux derniers mots avaient été sussurés, "en privé", tandis qu'il incantait joyeusement en écartant les mains devant lui, créant un féérique feu d'artifice en un cône de lumières multicolores* tout en beuglant à ses compagnons :
« On est devant la seule sortie de ce P.A.C. ! Bloquez-là, protégez nos femmes... et sa majesté !  »
L'intention de mouvement du petit homme était d'avancer vers... la majesté, sus-citée, tandis qu'il offrait un clin d'œil au drake encagé.
Par les jolies boucles de ma rouquine ! Faut que je trouve moyen d'ouvrir à distance... c'te cage ! Ça n'a pas l'air bien difficile... En l'instant, et s'il n'avait pas eu déjà tant à faire, il aurait presque pu regretter d'avoir rendu à Sagacius sa sacoche immobilisante** dont l'équivalente et précédente fut tant utile contre le marteau du vacher...

Modifié par un utilisateur jeudi 9 mars 2017 00:29:09(UTC)  | Raison: Non indiquée

A peine entendit-il les recommandations du halfelin, que le demi-elfe se porta au contact de l'assassin aviaire pour lui porter un assaut avant qu'il n'attaque à nouveau Barvasi. Il fit attention de se placer entre le roi des Araignées et son agresseur tout en évitant de découvrir son flanc sur sa gauche. Il n'avait guère envie de se prendre un mauvais coup de la part de l'un des mafieux pensant protéger son patron.



PS : si l'assassin est humain ou hybride = toucher et dégâts +2

Modifié par un utilisateur dimanche 5 mars 2017 12:32:53(UTC)  | Raison: Non indiquée

Bon, et bien il semblerait finalement que tout se passe sans encombres.

Seulement l'oracle s'était réjouit un peu vite! En une fraction de secondes, la situation venait de prendre un tout autre tournant! Sur le moment, Rakyel peina à réagir : qu'est-ce qui se passait réellement? Cet homme-rapace avait-il attendu leur présence pour accomplir son oeuvre? Était-ce une pure coïncidence? Cette femme est la sœur de Grachius qu'il recherchait tout ce temps? Faut-il récupérer les lettres par la force? Trop de questions se bousculèrent dans sa tête mais finalement ses camarades semblaient avoir pris parti de défendre leur vendeur!

Profitant de l'occasion, le fossoyeur commença à incanter : « Sanctuarium! »
Puis frappant du poing à la porte derrière lui il lança : « Hey derrière!! Votre aide serait la bienvenue! »


Rakyel lance Sanctuaire et prépare son action pour toucher le garde lorsqu'il entre (s'il entre).

Ninaerthil fut surpris lorsqu'il vit d'étranges lumières chromatiques projetées par Méry. Et il fut très content de voir l'assassin sonné par le sortilège. Le demi-elfe tâcha de profiter au mieux de la situation. Au moment où il lança ses attaques, il aperçut dans son champ de vision arriver une des ondines. Il sera les dents en espérant qu'elle ne lui tombe pas dessus.

Lame dansante


Valéria souffle à son frère, la voix tremblante sous la tension.
« Non, c'est pas le moment! On devrait peut être foutre le camp et les laissez se débrouiller d'ailleurs... »

Subrepticement, elle commença à reculer pas à pas, vers la porte désormais ouverte de la dunette arrière...