Théodore fut soulagé d’entendre la voix de Trinia à travers la porte. «  Ces personnes n’ont nullement l’intention de te nuire… Ils sont avec moi et si l’un trahi sa parole il subira la justice de Pharasma, je te donne ma parole.  »

Il se tourna vers les autres, leur adressant un sourire bienveillant. «  Evidemment mes enfants je suis certain que cela n’arrivera pas.  »

De nouveau face à la porte close, il ajouta «  Je dois savoir ce qui t’es arrivé depuis l’an passé et pourquoi des rumeurs aussi folles circulent sur toi, mais aussi assurer ta sécurité. Penses-tu que le lieu de ton habitation restera longtemps secret pour les autres citoyens ?

J’ai besoin de savoir pour t’aider. Et voir s’il y aurait un lien quelconque avec ce qui est arrivé il y a 14 ans.  »

Modifié par un utilisateur mercredi 26 juillet 2017 09:18:20(UTC)  | Raison: Non indiquée

"Ils sont avec moi et si l’un trahit sa parole il subira la justice de Pharasma..." Oulà, il est beau lui. J'espère que c'est juste pour mettre en confiance son amie, faute de quoi il pourrait finir par déciller le pauvre. En attendant, soyons diplomate et laissons Rakyel le canaliser... Zulgar afficha un air un peu blasé. Le préambule durait un peu trop longtemps à ses yeux.
"Et voir s’il y aurait un lien quelconque avec ce qui est arrivé il y a 14 ans." Qu'est-ce à dire ? Le gnome fut satisfait de voir le servant de Pharasma réagir aussi vite à cette phrase et tenter de l'éclaircir rapidement.

Théodore s’appuya contre la porte. «  Ils ont raison, je pourrais vous emmener en lieux sûrs chez vous, à l’orphelinat, dans mon bureau. Où même directement dans une pièce au temple le temps qu’on éclaire toute cette histoire.  »

Il regarda alors le groupe, un peu étonné. Etonnant que personne n’ait prit la peine de faire des recherches sur Trinia, probablement des enquêteurs débutants, ou alors trop sûrs d’eux.

Il s’adressa alors à eux à voix basse «  Il y a 14 ans, lors de la mort de la reine Domina, mère de feu notre roi Eodred 2, ses parents ont été tués lors des émeutes. C’est dans sa malchance que j’ai eu l’honneur de rencontrer cette jeune femme.  »

« Ainsi il s'agit d'une orpheline... Une destinée partagée par bien trop de Korvosiens à la merci d'hommes peu scrupuleux... » répondit Rakyel laconiquement en connaissance de cause.
La remarque de Valéria avait elle-aussi attiré l'attention du fossoyeur : autant le groupe s'était préparé à retrouver Trinia, autant dans la précipitation, la méthode pour la mettre à l'abri n'avait pas été à l'ordre du jour pendant les discussions matinales...
Sans être joyeux, le cimetière de Grisaille ferait bien l'affaire!

Mais alors que ses réflexions allaient bon train, les grincements derrière la porte interrompirent l'oracle : la jeune femme semblait prête à se montrer. Sur la défensive, comme on pouvait s'y attendre, elle tenta de justifier sa position.
« Nous vous croyons, vous avez servi de bouc-émissaire et c'est justement pour ça que nous sommes ici. Considérez-nous comme votre protection rapprochée le temps que l'affaire soit élucidée. Mais ne traînons pas. » rétorqua Rakyel d'une voix rauque et grave mais pleine d'assurance.

Se tournant vers Théodore, il s'enquit de la marche à suivre :
« Le temple de Sarenrae vous paraît la meilleure option?
Sinon je dispose également d'un endroit qui n'attirera pas l'attention à Grisaille...
Et une fois dehors, si la garde ou les infernaux nous interpellent, laissez-nous parler. »
Fixant ses pupilles jaunâtres alternativement sur les membres du groupe des fois que quelqu'un ait une meilleure idée, il revint à Trinia et regarda la baguette magique avec curiosité.

Finalement, les choses semblaient avancer dans le bon sens, et sans heurt qui plus est. Passé l'épisode de nostalgie larmoyante de ses compagnons et des nouveaux venus, on allait pouvoir avancer. "En ce qui concerne notre future destination, j'opinerais plutôt pour la solution de Rakyel." Il regarda Théodore. "Je suis confus, mais ne vous connaissant pas, et compte tenu du fait que nous avons été mandatés par la Maréchale Kroft pour protéger cette demoiselle, je préfère nous voir naviguer sur des eaux qui nous sont familières. N'y voyez nulle offense, c'est une simple mesure de précaution. Une de plus." Fronçant les sourcils et observant Trinia Sabor : "En revanche, même si je trouve cela fort agréable, je suis surpris que vous trouver ait été autant dépourvu de difficulté. Le temps que vous vous apprêtez je vais descendre avec Pavo. Ce ne sont pas les voisines du bas qui m'inquiètent, mais plutôt les émeutiers ou les séides de nos complotistes, qui brillent un peu trop par leur absence. Je vous attends en bas." Le gnome, les sens en alerte, descendit l'escalier, aussi silencieusement que possible.

Trinia resta bouche bée, un peu prise au dépourvue par toutes ces discussions. Elle essaya de comprendre ce qui se passait.
« Attendez...quoi? La maréchale Kroft? Mais la garde me cherche aussi, pourquoi j'iras vers eux? Et vous êtes qui, si je peux me permettre? Excusez moi, mais j'ai un peu de mal à faire confiance à un groupe de gens aussi étrange dont je ne connais même pas les noms! Et puis, pourquoi elle n'a pas envoyé la garde? »

Les diverses propositions n'eurent pas non plus l'air de la convaincre.
« Attendez, Grisaille? Vous pourriez pas m'aider à quitter la ville plutôt? Je vais pas faire long feu si je reste là! »

La question de Théodore lui arracha un éclat de rire à mi-chemin entre l'amusement et l'incrédulité.
« Théodore, je sais que tu ne m'a pas vu depuis longtemps, mais je suis peintre! Comment veux tu que je me fabrique un déguisement? Si je pensais pouvoir faire quelque chose de convaincant, j'aurais déjà mis les voiles, ils sont tous fous dehors! »

Théodore réfléchit… «  Une possibilité serait de voir avec Fiora si elle n’est pas au courant d’un entrepôt vide dans les environs, où personne ne vous chercherait jamais. Ensuite un parchemin permettant de te déguiser pourrait nous être utile. Mais couteux.

Ou pour le transport nous pourrions voir pour créer une diversion si nous voyons un groupe te cherchant. Je suppose que ces messieurs dames ont plus d’un tour dans leur sac, surtout pour une illusionniste… Une image silencieuse en cas de problème pourrait beaucoup nous apporter.

Donc nous avons la possibilité d’aller chez vous mademoiselle, de chercher une maison ou entrepôt inoccupé, ou alors… un lieu paisible comme le cimetière ou des bains publics où on ne fera pas attention à toi…  »

Il réfléchit quelques secondes… «  Oubliez cette dernière possibilité. Shélyn s’est trop penchée sur toi, tu serais remarquée dans des bains publics.  »

Que de mystères... songea Rakyel lorsque Valéria énonça quelques possibilités. Il nota qu'échanger avec elle quand le temps serait plus tranquille pourrait s'avérer nécessaire pour mieux comprendre l'environnement dans lequel évolue la jeune halfeline.
Mais revenant rapidement à Trinia, Rakyel compléta, avant de commencer à descendre les escaliers :
« Il est vrai que nous en avons oublié la politesse. Vous pouvez m'appeler Rakyel.
Mais à nouveau, les présentations pourront se faire lorsqu'on sera en sécurité. Hâtons-nous, quitte à décider en chemin de la destination. Il ne faut pas rester là : si nous avons réussi à vous trouver, d'autres le pourront certainement d'ici peu!
Attrapez une grande cape ou ce qui peut suffire à masquer au mieux votre silhouette et votre visage. Nous nous occuperons du reste. »

L'oracle redoutait que ses visions ne se concrétisent que trop rapidement. Il avait le souvenir de torches et de chaire cramoisie : une horrible expérience qu'il n'avait pas envie de revivre! Et en ce qui concerne le fait de devoir se cacher aux yeux des Korvosiens, il en avait une certaine expérience, à commencer par l'accoutrement nécessaire à ce dessein.

Apercevant Zulgar en bas, il le héla rapidement :
« La voix est libre? »

Le gnome remonta à l'étage. "Pour l'instant, rien de suspect en bas et dans l'environnement proche. Mais un groupe d'individus, très probablement des émeutiers, est à quelques rues d'ici. Il va nous falloir faire montre de célérité et de discrétion." Pensant à la remarque du demi-orc. "Et j'ai de quoi vous bricoler un grimage, même si le temps risque de nous manquer, cela nous facilitera la tâche." Zulgar fourragea dans sa sacoche et en sortit fébrilement un petit portefeuille en cuir. Il n'avait pas l'habitude de faire çà à la va-vite et il craignait une catastrophe. "Asseyez vous là mademoiselle Sabor" fit-il à la jeune femme en lui indiquant l'intérieur de sa chambre. Et il se mit en devoir de modifier le plus efficacement possible son minois. "Dommage que les femmes à barbe soient très rares cela nous aurait faciliter la tâche..."

• Jet de déguisement : 1d20+7 donne [1] + 7 = 8

Et ce fut effectivement une catastrophe...

Modifié par un utilisateur lundi 31 juillet 2017 13:37:46(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ne pouvant que constater le spectacle navrant de "son oeuvre", Zulgar secoua la tête et soupira : "Désolé pour ce manque total d'inspiration." Il se tourna vers Théodore. "Je vous suis."