Personne ne semblait bouger, l’attente d’une décision sur la conduite à tenir pour leur survie ne lui plaisait pas !! Ephrem était un fougueux jeune homme ayant déjà passé bien trop de temps à attendre alors qu’il était captif, à chaque fois il avait vu défiler sa vie, en se repassant sans cesse les meilleurs moments.
Là il n’était pas captif, il n’avait aucune raison d’attendre, il fallait aller de l’avant. Mais les avis étaient partagés enfin de ceux qui ce prononçaient.

Le jeune orphelin avait eu tendance à prendre les paroles de la prêtresse comme de bonnes paroles sensées, non pas qu’il désapprouvait ce que disait la dame de la nature, mais c’était surtout que son discourt se rapprochait de sa façon de pensé et de son caractère curieux. Et puis il avait une attirance vers cette femme qu’il pouvait voir avec sa façon de s’exprimer et sa douceur, comme une mère qu’il n’avait jamais eu !
« Bon !! Et bien en attendant je vais chercher du bois on va la faire cuir cette viande, et puis on repartira en suite si la chaleur nous le permet !! »

Il avait fais demi tour, essayant de croiser le regard de l’ancien prisonnier, de manière à avoir de l’aide pour ramener le bois qu’il leur servirait, puis s’enfonça sous les arbres cherchant de bonne branche de bois mort. Cela lui prendrait le temps qu’il fallait, de toute façon la plus part ne semblait pas vouloir continuer pour le moment. Il avait tourné la tête pour voir si on le suivait et si la dame de la nature s’exerçait à récupérer les morceaux de chair à faire cuire !!

Eldea qui s'était levé pour proposer d'accompagner le garundais dans sa quête de combustible fût rassurée de voir réapparaitre son couard de familier.

« Ca y est, tu as fini de te cacher? De quelle grosse bête parles-tu? Ce n'est pas ça, les fameux dragons que tu as vu dans le ciel et qui t'ont fait si peur? »

Cela étant, il n'est sot de penser qu'un brasier d'alarme n'attirera pas forcément l'attention que de créatures amicales. Faire un tel brasier loin de notre campement peut s'avérer être une sage décision. De toute façon, avant de chercher à alerter d'éventuels secours, il faudrait mieux se concentrer sur la survie et l'établissement d'un campement.

« Nous devrions établir un camp de fortune ici, pour permettre aux plus faibles d'entre nous de récupérer un peu. Ceux qui se sentent valides pourraient en profiter pour explorer un peu plus avant la région, ça sera toujours ça de gagner. Jask pourrait trouver de la nourriture et moi même je pourrais essayer de retrouver ces plantes qui permettent de maintenir éloigner les moustiques. »

Le perroquet ne répondit pas à Ellawa. Il se contenta de voler jusqu'à se poser sur l'épaule d'Eldéa et de lui dire « Raconte, toi. Et non, c'était pas ces bestioles-là, c'était plus grand ! »

Andrez avait terminé son travail sur les poisons. Tant de temps passé à être concentré lui mettait les nerfs un peu à vif, surtout que le manque d'alcoool n'améliorait rien.
« Et qu'est-ce qu'on pourrait trouver dans cette cavité? Il ne faut pas gaspiller le temps qui est devant nous, surtout pour rien. »

Ellawa pendant que les 2 créatures cuisaient alla aider Sven à encorder la jeune femme rousse qui voulait se rendre utile. C'était une bonne chose et il fallait l'encourager à celà.

Elle serra les dents quand la prêtresse voulait laisser là pourrir de la nourriture.

« Merci de vous proposer à vous rendre utile. »

S'il fallait lever le camp pour on ne sait où la mwangui prendra les 2 volatiles et les placera dans quelques grandes feuilles de palmiers pour les garder et ne pas risquer de salir son sac avec cette odeur...

Andrez lâcha un juron, puis prit ses affaires avec colère. Il commençait vraiment à être en manque et ces silences lui tapaient sur les nerfs. Chope à la main, pointant une direction qu'il croyait l'Est, il dit, voir, hurla:
« Y en a marre! On fout rien depuis presque une heure! Comme personne ne semble être d'accord, bas, je vais décider. Allons par là. »

Il avança vers la direction pointée d'un pas rageur. Ses mains tremblaient plus qu'à l'habitude et ses yeux tournaient parfois dans tous les sens, mais ce n'était pas à cause du mutagène. Et ce sursaut de colère n'était pas dans les habitudes du varisien...

Il grommela quelque chose:
« Aaah, maudite bière naine! Si je ne l'aurais pas bu, je n'aurais même pas embarqué dans ce bateau de... »

Andrez se retourna et d'un ton sec, il dit:
« Je crois que tu es vraiment malade. Tu as dit il y a peine quelques minutes que c'était inutile de descendre et là tu veux descendre? »

Prenant une grande inspiration pour se calmer, il reprit:
« Et tu crois avoir le temps de descendre, d'explorer et de remonter une heure, dans ton état? Sans oublier qu'on gaspillera peut-être ce temps précieux pour fouiller un endroit qui ne peut rien contenir d'intéressant, à moins qu'il ait une taverne à l'intérieur. Et je te rappelle qu'on ne peut pas tous y aller: certains d'entre nous sont malades... Donc, je préfère mon idée. »

Jask se racla la gorge et dit « Il vaut sans doute mieux cuire la viande dès maintenant, oui… les grandes chaleurs nous empêcheront de faire quoi que ce soit mais je pense qu'elles auront un effet encore plus terrible sur la viande. Avec de telles températures et une telle humidité, il me semble que la viande pourrira rapidement si on ne s'en occupe pas tout de suite. Ca serait en effet dommage. »

Il hésita un instant puis regarda Ellawa et ajouta « Par contre… je doute que ce soit un endroit très pratique pour attirer des navires. Sauf erreur de ma part, l'eau que nous voyons là » — il tendit le bras pour désigner l'étendue d'eau qui se trouvait en contre-bas de la falaise — « forme une sorte de lagon intérieur à la Lame des Contrebandiers. Les navires évitent la Lame des Contrebandiers en général… alors je doute vraiment qu'ils ne s'aventurent dans ce lagon. Un feu ici serait plutôt un appel lancé aux autres créatures de l'île qu'aux navires… »

L'ex-prisonnier leva les yeux vers le ciel et ajouta « Ceci dit, il ne reste plus qu'une heure avant les chaleurs, en effet… Ce n'est pas suffisant pour faire grand chose je suppose… Je vois deux options sages : soit nous établissons un campement ici, mais plus en avant dans la jungle pour ne pas être trop facilement aperçu par ce qui semble effrayer le perroquet. Ou nous ne faisons que nous reposer ici pendant les grandes chaleurs et nous trouvons rapidement un endroit où dresser un campement en fin d'après-midi. En attendant de décider, nous pouvons peut-être creuser une fosse pour le feu, de sorte qu'il ne soit pas trop facilement repérable ? »

Modifié par un utilisateur dimanche 13 février 2011 17:19:34(UTC)  | Raison: Non indiquée

Sven et le vieux Tianais s'avancèrent presque immédiatement pour assurer la corde et s'assurer que le jeune Mwangi ne tombe pas dans la mer en contrebas. Oh, la chute n'aurait peut-être pas été mortelle (quoique… vu l'état de faiblesse d'Ephrem), mais sans doute suffisamment dangereuse pour le mettre à mal, et une fois dans les flots, il éprouverait certainement de grandes difficultés pour rejoindre ses compagnons.

Ishirou en profita pour regarder au large. Depuis le sommet de la falaise, on voyait une grande partie de la courbe du lagon intérieur à l'île. Le vieux Tinaias avait l'air inquiet. « Le perroquet a raison ; il vaut mieux rester discret si possible. Même sans cette histoire d'oiseau géant… le second du navire a bien été attaqué par quelqu'un armé d'une rapière. Et, s'il ne s'agit pas de l'un d'entre nous, il doit y avoir quelqu'un d'autre de vivant sur l'île… quelqu'un qui ne nous veut sans doute pas du bien. »

Pendant ce temps-là, Ephrem descendit les quelques mètres qui séparaient le sommet de la falaise du trou où s'étaient nichés les dimorphodons. Il arriva au niveau de la niche et vit que celle-ci faisait à peine plus d'un mètre-cube. Le sol était jonché de bouts de branches et d'os de petits animaux — sans doute les restes des mets précédents. Dans le fond, il aperçut une sorte de nid de branches dans lequel trônaient deux gros œufs un peu plus gros que son poing.