Hermelin répondit « Mais, si j'ai bien compris, rien ne dit que ces trois autres livres que le professeur nous a chargés de ramener à son contact sont intimement liés à l'affaire de Ravengro, si ? Je suis tout à fait prêt à reconnaître que nous ne pouvons écarter aucune piste et aucun indice, mais ces trois livres ne sont peut-être là que pour "noyer le poisson" en quelque sorte, pour nous servir d'excuse et expliquer la récompense promise. » Il pensa, sans le dire à haute voix, ou pour s'assurer des services de ceux que l'or peut appâter.

« Au fait, mademoiselle Lorrimor, » reprit-il, « qui vous a appris les circonstances du décès de votre père, et de qui cette personne tenait-elle ces informations ? » Il attendit que la jeune femme réponde puis il enchaîna avec d'autres questions, tout en tentant de ne pas trop presser la fille encore éprouvée. « Et que savez-vous au sujet de cet endroit que le journal mentionne, cette prison de Harrowstone ? »

« Et quand vous dites que votre père avait des contacts avec certains membres de la ville, à qui pensez-vous en particulier ? » Hermelin s'en voulait un peu d'accumuler toutes ces questions à l'orpheline du professeur Lorrimor mais, dans le fond, il se disait que la peine de la jeune femme ne serait pas apaisée pour autant même s'il patientait avant de poser ces questions.

Modifié par un utilisateur mercredi 20 avril 2011 21:44:03(UTC)  | Raison: Non indiquée

Maintenant qu'il y pensait c'est la première fois qu'il voyait un paladin de Pharasma, il en avait vu quelques uns, d'Iomedae, patrouillant dans les montagnes de Virlych, juste à côté de la frontière avec le dernier rempart, là où était enfermé le tyran qui murmure. Voilà qu'il repensait à la liche, depuis qu'il avait entendu que certain suivait la voie du murmure, cela lui faisait froid dans le dos, il avait entendu dire que son ethnie avait combattu avec courage la liche, mais en avait payé un lourd tribu.

Il se redressa dans le fauteuil, son verre de vin à moitié vide, le paladin avait raison, il fallait des réponses, il fallait mieux prévoir les futurs dangers, peut-être que ces pièces de platines seraient plus compliquées à avoir que ceux qu'il avait pensé au premier abord.

Il inspecta machinalement les endroits où il avait mis ses dagues.

Hermelin écouta attentivement les explications de la jeune femme, hochant de temps en temps la tête et souriant lorsqu'elle évoqua l'ordre tout personnel du professeur. Il avait pu s'en apercevoir lors du court séjour où il avait connu l'érudit.

Finalement, il dit « Voilà donc plusieurs pistes à suivre… » Puis il se mit à énumérer en levant ses doigts un à un comme pour égrainer les différents sujets d'enquête.

• « Il y a tout d'abord le conseiller Hearthmound. J'aurais tendance à penser que le professeur Lorrimor lui faisait confiance : après tout, il l'a désigné comme exécuteur testamentaire. » — Hermelin s'interrompit un instant et consulta la fille Lorrimor du regard — « Cela veut dire qu'il était prêt à prendre le risque d'avertir le conseiller de notre véritable rôle ici. Ceci dit… dans le journal, le professeur parle de vouloir modifier son testament sans en avoir le temps. Il pouvait vouloir y ajouter ce qu'il avait découvert, le nom des membres de ce culte peut-être… ou encore choisir un autre exécuteur testamentaire, je suppose. » Hermelin réfléchit un instant en silence avant de poursuivre. « J'avais pensé peut-être aller rendre visite au conseiller et lui expliquer que, même si nous sommes coincés à Ravengro pendant un mois pour respecter les dernières volontés du professeur, nous ne voulions pas causer de problèmes dans la ville et peut-être lui suggérer que, si nous pouvons lui être utile pour une chose ou l'autre, que ce serait avec plaisir ? Il pourrait être intéressant de voir comment il répond à cela : tentera-t-il de nous éloigner de notre véritable mission ou pas, par exemple… »

• Hermelin leva un second doigt. « Il y a ensuite le prévôt, Benjan Caeller… Je pense qu'il serait tout à fait normal, en tant qu'amis du professeur, d'aller nous renseigner sur les circonstances de sa mort et de voir ce que nous pourrions apprendre à ce sujet. Peut-être même demander à rencontrer le fermier qui a trouvé le corps, pour pouvoir aller payer un hommage au professeur à l'endroit où il est décédé… »

• Un troisième doigt se dressa et Hermelin ajouta « Vient ensuite le père Grimburrow. Une visite dans cet endroit semblera aussi tout à fait normal pour Ferenç. D'autre part, les amis du professeurs pourraient tout à fait avoir envie d'aller prier au temple pour que l'âme du défunt trouve son chemin jusqu'à l'Ossuaire. La curiosité pourrait également nous pousser à examiner la bibliothèque du temple. »

• Hermelin dressa deux doigts de plus et cita « Il y a aussi les archives de la ville et la bibliothèque de l'école de magie… là, je ne sais pas très bien quelles raisons nous pourrions invoquer par contre. » Il consulta les autres personnes présentes du regard au cas où l'une d'entre elles aurait une suggestion.

• Finalement, Hermelin fit un geste de la main pour désigner la bibliothèque et dit « Et, bien sûr, les plus érudits d'entre nous pourraient aussi tenter de s'y retrouver dans l'imposante collection du professeur. »

« Cela nous fait déjà pas mal de pistes… Mais, dans l'immédiat… » Il hésita un instant et transforma ce qu'il allait dire en question. « Pensez-vous qu'il soit plus prudent de sécuriser la maison, et principalement la chambre de mademoiselle Lorrimor ? »

Hermelin hocha la tête. « C'est tout à fait juste. Il y a Harrowstone également. Une piste sans doute très prometteuse mais… ne risquons-nous pas de nous jeter dans la gueule du loup en y allant sans tenter d'abord de récolter quelques informations… surtout si des membres de ce culte se sont infiltrés à Ravengro ? »

« De plus, » — il se tourna vers Kendra — « je suppose qu'Harrowstone n'est pas dans Ravengro même mais un peu à l'écart ? » Elle attendit sa confirmation (ou son infirmation) avant de poursuivre « Nous aventurer là-bas nous contraindra à laisser mademoiselle Lorrimor sans protection, ce qui risque d'être dangereux. »

« Cependant, » ajouta-t-il, « oui, nous devrons sans aucun doute nous y rendre tôt ou tard… » Il ponctua sa dernière phrase d'un hochement de tête à l'égard du Varisien, tant pour le remercier d'avoir exprimé son avis que pour reconnaître l'importance de ce qu'il avait dit.

Quand le feu roulant des questions s'abattit sur Kendra, Mila prit les mains de la jeune femme afin de la soutenir dans la difficile épreuve. Elle comprenait le désir de ses compagnons d'explorer le maximum de piste possible pourtant elle ne pouvait y adhérer alors, elle ne dit mot.

Quand Ferenç évoqua le tyran qui murmure, un frisson glacial qu'elle ne pu réprimer traversa son corps. Alors professeur, c'est pour cela que vous souhaitiez ma présence dans cette équipée ?

Elle écouta avec attention l'énumération et l'analyse d'Hermelin. Tout semble clair et limpide dans son esprit. C'est tellement rassurant. et ses lèvres esquissèrent un sourire quand Alezandru intervint. Il est vraiment...séduisant.

Elle serra tendrement les mains de Kendra et rompit enfin son silence. « Je crois que votre père savait ce qu'il faisait en réunissant ce groupe autour de vous. »

Hermlin avait l'habitude de travailler en équipe avec des hommes d'opinions et de mœurs différentes des siennes et cela ne l'avait jamais gêné. Très tôt, il avait pris le parti de ne pas se mêler de la conduite des autres dans la plupart des cas. Il y avait une exception toutefois, quand le choix de conduite pouvait choquer, blesser ou mettre en danger de tierces personnes. Les avances inappropriées du Varisien n'avaient pas incité de réaction de sa part jusque là mais la dernière en date lui semblait aller trop loin. Après tout, il n'avait fait rien de moins que d'inviter dans son lit l'orpheline dont on venait de mettre le père en terre à peine quelques heures plus tard.

Il se tourna vers Alezandru et lui décocha un regard appuyé en disant sur un ton neutre « Il conviendrait peut-être de tenter de garder vos ardeurs sous contrôle, ne fût-ce que pour permettre à mademoiselle Lorrimor de faire son deuil sans devoir les souffrir ? »

Il s'adressa ensuite à la fille du professeur et lui dit « Toutefois, il est vrai que ce serait bien si vous pouviez nous indiquer où nous pourrons passer la nuit. Peut-être serait-il plus prudent également que vous nous fassiez savoir où se trouve votre chambre, afin que nous puissions intervenir rapidement en cas de problème ? » Il répéta sa question précédente, adressée à tous ceux présents, « Pensez-vous qu'il faille instaurer une garde ou prendre des précautions spéciales dès ce soir ? Ou peut-être simplement sécuriser la chambre de mademoiselle Lorrimor, si elle le permet, en installant des signaux aux voies d'entrée ? »

Hermelin pensait simplement à placer des fils à clochettes aux fenêtres et aux portes de la chambre de la demoiselle, voire peut-être installer un système qui permettrait à la jeune fille de les prévenir en cas de danger, mais peut-être ses compagnons avaient-ils -plus d'expérience et d'idées en ce domaine ?

« Certes interroger les uns et les autres comporte une part de risque... Mais ne pensez-vous pas qu'aller directement à l'endroit où le professeur - paix à son âme - a rencontré l'un des envoyés de Pharasma ne ferait que nous dévoiler aux ennemis de notre défunt ami commun ? Il me semble plus judicieux d'en apprendre d'avantage sur ce lieu et sur ce qui s'y trame avant d'aller y user nos guêtres... De plus, nous ne sommes pas obligés de dévoiler nos interrogations à nos interlocuteurs ici. Il me paraît naturel de nous renseigner sur les conditions du décès de Petros. Nous avons la légitimité de comprendre ce qui s'est passé et pour ma part, je n'irai pas ainsi me jeter dans la gueule du loup... »

Ferenç s'était levé de son fauteuil et avait fait face aux légataires du défunt professeur. Il espérait que son aura naturelle l'aiderait à convaincre le petit groupe de ne pas aller trop vite en besogne. Il regarda chacun des êtres qui étaient présents dans le salon et avait ajouter. « J'ai beau vouer une dévotion sans bornes à Pharasma, je ne suis pas pressé de la rejoindre... Patience est mère de Sagesse... » Il se retourna alors vers la grande bibliothèque « ... Et Connaissance la mamelle qui la nourrit. »

il observa alors les ouvrages présents sur les rayons, et, les tirant un par un avant de les remettre en place, se mit à lire les titres. Il espérait qu'avec un peu de chance, il pourrait enfin tomber sur un ouvrage qui les éclairerait un peu plus sur la relation qui existait entre les quelques ouvrages que le professeur les avait chargés de convoyer jusqu'à Lepistadt. « Alors... Voyons voir ce que nous avons là... »

Modifié par un utilisateur mercredi 27 avril 2011 20:31:26(UTC)  | Raison: Non indiquée

a fille du professeur Lorrimor regarda ses invités d’un air inquiet voir affolée lorsqu’elle les entendit parler d’alarme, de pièges à installer et de tour de garde. Cependant elle ne dit rien, donnant peut-être sa confiance à des personnes que son père considérait comme compétents et en qui il avait également donné la sienne.

Ils montèrent tous à l’étage où se trouvaient quatre chambres. Voir le plan, je vous laisse vous placer et mettre les éventuelles alarmes. Kendra leur montra sa chambre puis elle ouvrit les portes de trois autres chambres. Elles étaient toutes décorées sobrement et un symbole de Pharasma se trouvait dans chacune d’elle. Les invités avaient remarqué que seule la chambre du professeur était au rez-de-chaussée, juste à côté du bureau et des nombreuses bibliothèques qu’il contenait. En effet, ils avaient tous des souvenirs où Petros leur parlait de ses nombreuses insomnies qu’il passait à lire et relire les nombreux ouvrages qu’il possédait.

Ferenç commença à parcourir les bibliothèques du bureau du professeur. Il passa un bon moment à classer les différents ouvrages pour y voir plus clair dans ses recherches. Une fois qu’il eut fini, Kendra annonça qu’elle montait se coucher, mais la soirée commençant à peine, ils pouvaient profiter des lieux tant qu’ils le voulaient. Toutefois, elle leur indiqua qu’un repas froid les attendait dans la cuisine car elle ne se sentait pas de se mettre au fourneau aujourd’hui.

Plus tard dans la soirée, Ferenç continua ses recherches. Et au bout d’un moment, il trouva dans un livre un passage qui parlait de la Voie qui Murmure. Il était écrit que la Voie du Murmure était une organisation de nécromanciens qui sévissait dans tout Golarion depuis des millénaires et que ses membres avaient souvent des alliés morts-vivants où étaient eux-mêmes des morts-vivants. Le membre le plus célèbre de l’organisation étant le Tyran qui Murmure. Fatigué, Ferenç referma le livre et pensa que vu les titres des ouvrages, il pourrait peut-être faire d’autres découvertes sur ce sujet. Peut-être demain ?

Modifié par un utilisateur jeudi 28 avril 2011 22:51:08(UTC)  | Raison: Non indiquée

Hermelin suivit Kendra et monta examiner les chambres. Il remarqua immédiatement que la jeune dame avait placé son lit juste sous la fenêtre. Toutefois, elle semblait déjà suffisamment inquiet ainsi pour qu'il lui demandât dès aujourd'hui de le déplacer ; c'était un sujet qu'il aborderait peut-être demain. Il se contenta de dire « Mademoiselle Lorrimor, peut-être possédez-vous une petite clochette à main ou un autre outil faisant du bruit que vous pourriez utiliser au cas où vous auriez besoin d'aide pendant la nuit ? Croyez bien que je suis désolé de vous effrayer avec toutes ses suppositions, et soyez assurée que je préfère penser au pire : il est tout à fait possible que je dépeigne la situation en plus sombre qu'elle ne l'est. Toutefois… je… pense que c'est ce que votre père aurait voulu. »

Puis, une fois l'histoire des chambres résolues, il laissa aux deux deux dames le choix de celle qu'elles préféraient et monta ses affaires et celles de Férenç dans l'autre. Il s'appropria le lit le plus proche de la porte, au cas où il aurait fallu intervenir rapidement.

Quand Hermelin redescendit au rez, il vit que Férenç était encore occupé à compulser les ouvrages et que le Varisien se repaissait du repas laissé par Kendra. Il s'adressa à l'elfe et à l'humaine. « Mesdemoiselles, je vais aller préparer des assiettes pour notre amoureux des livres et moi, voulez-vous que je vous apporte un peu de nourriture également ? » Il se rendit ensuite dans la cuisine et prépara le nombre d'assiettes requis avant de les amener vers le salon où les autres se trouvaient. « Passez une bonne nuit. » répondit-il simplement au Varisien qui allait sans doute se reposer après un long et ardu voyage.

Absorbé par sa recherche - Comment un homme qui avait une tête aussi bien remplie et organisée pouvait être aussi désordonné ? -, Ferenç n'avait pas vu le temps passer. Ce n'est que lorsque Hermelin lui amena de quoi se restaurer qu'il se rendit compte de l'heure tardive. Le prêtre avait fait quelques trouvailles, mais peu en regard de la tâche qui semblait les attendre.

Il s'arrêta alors de feuilleter les livres qu'il avait sorti des bibliothèques et s'assit pour manger. Une fois qu'il eut fini, il s'aperçut que ses affaires n'étaient plus dans le salon. Lorsque le paladin lui indiqua qu'il s'était chargé de les monter à l'étage, Ferenç le remercia joyeusement. « Oh... Merci Hermelin. Que ferais-je si tu n'étais pas là pour veiller sur moi... »

Puis, se reprenant, le jeune prêtre s'étira. La fatigue l'avait rattrapé. Il s'adressa alors aux autres membres du groupe et à Kendra. « Je suis fourbu. Il est temps pour moi d'aller me coucher... Hermelin, je te laisse organiser la protection de mademoiselle Lorrimor, je ne te serai pas d'une grande aide sur ce sujet... Mademoiselle, je vous souhaite une bonne nuit. Et que Pharasma protège votre sommeil... »

Sur ce il gravit les marches menant à l'étage et se dirigea vers la chambre dans laquelle Hermelin avait placé ses affaires et se coucha dans le lit que le paladin lui avait assigné. Le sommeil le prit presque au moment où il ferma les yeux.