Grimm pendant son tour de garde passa encore du temps avec Sasha pour lui expliquer comment élever un oiseau.

Au petit matin, il se réveilla en bonne forme et fut heureux de constater que ses démangeaisons de la veille dus aux moustiques avaient disparu.

« Je suis d'accord Zao, il ne faut pas cependant oublier la découverte que nous avons faites concernant le Capitaine. Il nous faudra explorer les profondeurs de la jungle si ça se trouve il existe un village ou un abris en dur.

Mais concentrons nous en premier sur notre survie et essayons d'explorer l'épave que nous avions trouvé la dernière fois. »

Zao avait demandé comment Aérys allait en haussant la voix, comptant sans doute recevoir une réponse venant de l'intérieur de la tente. C'est cependant de l'autre côté que la voix qui lui répondit provenait. « Ca va mieux, merci. » Les regards se tournèrent vers le sud, où Aérys se trouvait. La demi-elfe revenait visiblement de la cascade : ses cheveux mouillés tombaient derrière elle et elle s'était enroulée dans un grand morceau de toile que les naufragés avaient décidé d'utiliser comme serviette. Ishirou rougit légèrement puis baissa les yeux vers le sol.

Aérys s'avança et hocha la tête en direction de Zao. C'était un signe de reconnaissance qui n'avait rien de très féminin. En fait, il était plutôt clair dans l'attitude et le port de la demi-elfe qu'elle tentait (malgré la manière dont elle était habillée) de minimiser tout ce qui pouvait être féminin à propos d'elle. C'est d'une voix ferme qu'elle ajouta « Cependant, j'ai faim… » C'était là une bonne nouvelle, d'un point de vue médicinal, ce que Jask s'empressa de remarquer à haute voix tout en plaçant un morceau de viande et une pognée de baies sur un galet plat servant d'assiette et en tendant le tout à la demi-elfe.

« Je tiens à vous remercier d'avoir pris le temps de rechercher ces plantes… et le risque de les récolter. J'ai cru comprendre que ça n'a pas été sans danger. » ajouta la demi-elfe en prenant la viande que Jask lui tendait. « J'en avais déjà entendu parler mais je ne savais pas qu'on en trouvait ici sur cette île. On m'avait dit qu'elle pouvait traiter… des problèmes de dépendance, mais il paraît qu'elle est également utile contre les maladies. Avec les insectes et les animaux qui traînent dans le coin, il serait sans doute prudent d'en faire provision ? S'il faut y retourner pour en récolter, je me porte naturellement volontaire. »

Le changement était vraiment flagrant. La demi-elfe n'était visiblement pas encore tout à fait au sommet de sa forme mais c'était une tout autre femme que la malade de la veille.

« Je vais venir si cela ne vous dérange pas, Aerys va mieux et je ne peux rien faire pour Tiriji et Sokiba, de plus cette épave m’intéresse. Je pourrais toujours vous soigner ou vous aider à supporter la chaleur si besoin. » Dit Jask.


« Moi aussi je viens, marre de rester dans ce camp, comme cela je pourrais raconter comment un magnifique gnome dans ces vêtements luxueux a déjoué tout les danger pour aller chercher un fabuleux trésor dans la carcasse d'un vieux navire d'esclave du Chéliax. » Le gnome se saisit de son épée longue dans un air de défi, ces vêtements toujours impeccables.

« Je reste là pour couver mon œuf, si cela ne vous dérange pas. » Sasha regarda le nain, elle lui fit un clin d'oeil, il avait encore fait leur tour de garde ensemble.

Sokiba avait passé la nuit à se gratter ou à résister à la tentation de la faire et c'est la mine maussade qu'elle s'installa pour déjeuner. Elle nota cependant que leurs tourments n'avaient pas été vains puisque les baies semblaient avoir un réel effet sur Aerys.

Elle recommença à se frotter les bras. « Je n'irai pas non plus avec vous. Je suis incapable de faire quoi que soit. Je pense que je vais rester près de la cascade et si ça va mieux cet après-midi, j'accompagnerai Tiriji ou j'irai chasser. »

« Qui compte aller chasser alors, exactement ? » demanda Ishirou. Il alla vérifier les réserves de nourriture et indiqua « À vue de nez, il doit rester à peu près assez pour aujourd'hui, c'est tout. »

L'autre question qui méritait sans doute réflexion était sans doute… que faire une fois sur place, près de l'épave ? Comment résoudre les différents problèmes : les dimorphodons, la descente le long de la falaise, et la nage jusqu'à l'épave bien sûr.

« Après réflexion, je me demande si nous ne devrions pas partir avec un minimum de matériaux de construction tel que des cordes ou de quoi couper des arbres. Nous devrons peut être construire un radeau sommaire, a moins que l'épave ne découvre à marée basse !! De plus les cordes nous aiderons à descendre la falaise !! Nous devrions aussi prendre les diverses potions qui nous aideraient à traverser le bras d'eau au cas ou. Après, si l'épave est engloutie, nous n’avons qu'à regarder le nom du bateau pour Jask, sans pousser plus outre l'exploration. Qu'en penses tu ? » demanda t-il au garoundais.

Modifié par un utilisateur jeudi 21 avril 2011 22:14:38(UTC)  | Raison: Non indiquée

Grimm se pencha au-dessus de la falaise pour observer la poupe du navire qui se tenait tout droit contre le roc. Visiblement, il avait dû y avoir une terrible tempête, suffisamment puissante pour projeter le navire contre la falaise et soulever sa poupe. Le nain examina ensuite l'ouverture qui se trouvait dans la coque du navire, sur la partie "haute". Il dut bien se rendre à l'évidence : vu son gabarit, il ne pourrait pas passer par l'orifice, à moins de tout d'abord l'agrandir avec des outils ou une méthode plus violente… mais rien ne garantissait que le bateau pourrait survivre à des moyens trop extrêmes.

Hogo n'eut pas besoin de descendre beaucoup pour se rendre compte qu'un humain aussi était trop large pour pénétrer par l'orifice. En fait, c'était plutôt dommage que Tiriji ne soit pas là… elle aurait certainement pu se faufiler à l'intérieur du navire renversé et en explorer les boyaux.

Gélick s'approcha du haut de la falaise et se mit à pencher la tête de diverses manières, d'un côté puis de l'autre, puis à recommencer le même cinéma en se mettant dos à la falaise et en regardant vers le bas. « Pffft ! » finit-il par dire, « pas moyen de lire le nom du vaisseau. Vous y arrivez, vous ? » Puis, comme s'il se souvenait soudainement de quelque chose, il ajouta « C'est… c'est pour mes notes hien. Oui, pour avoir une histoire bien solide, il faut des informations précises, des noms par exemple. » Il se racla la gorge et se remit à essayer plusieurs autres positions pour tenter de déchiffrer les lettres partiellement effacées qu'on pouvait encore difficilement apercevoir sur le flanc du navire renversé.