Port de NIswan, Jamelray, le 1er Pharast 4712




Combien de fois Sanja avait-elle relu cette lettre? Elle ne le savait pas. Ses économies en poche, déguisée en garçon, elle comptait prendre un bateau pour Almas dans l'espoir de laisser son ancienne vie tachée de sang et de mensonges derrière elle. Et puis quelqu'un pensait à elle quelque part, quelqu'un qui la connaissait "elle", et non pas les rôles qu'elle incarnait pour assurer la sécurité ou les renseignements de l'ambassadeur.

Debout sur le port de Niswan, elle s’apprêtait à embarquer quand l'un des matelots chargé de noter l'identité des passagers s'avança vers elle et lui dit en la regardant bizarrement : « Nom, prénom, et destination siouplait! »

Modifié par un utilisateur mercredi 7 septembre 2011 14:38:09(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le marin regarda Sanja avec interrogation, ses traits fins malgré le maquillage et le déguisement lui donnaient une impression bizarre.
Néanmoins, il inscrivit les informations données par la jeune vudrani sur son parchemin et reprit :

« Almas.... Almas, Almas, Almas... Ça y est! Alors pour Almas ça vous fera un total de 137 po. Payable à l'avance, évidemment! »

Quand il vit l'expression de la jeune femme à l'annonce du prix du voyage, le marin lui fit un signe de la main pour qu'elle se rapproche.
Il lui murmura à l'oreille : « Ouais, je sais que ça fait une somme, mais je crois que ça embauche au guichet du port. Tu m'as pas l'air bien costaud, mais on a toujours besoin de petit gabarit pour monter dans les cordages... T'aurais été une jolie jeune fille, j'aurai pu te faire rentrer incognito! haha! mais j'mange pas de ce pain là moi! haha! Entre mec, on se comprend! »

Il s'éloigna à nouveau et lui dit : « Alors, vous embarquez ou non? On largue les amarres cet après-midi. »

Sanja avait fait la queue quelques minutes dans une file qui sentait fort le vin et la crasse. Les long courrier entre Jamelray et Almas, même s'ils longeaient le Qadira et passaient par Absalom, étaient des traversées longues, pénibles et dangereuse. C'était souvent les couches les plus basses de la société, voir les esclaves qui servaient d'équipage à ces bateaux commerciaux, contrairement à la marine militaire qui était prestigieuse. Sanja n'eut donc pas de mal à se distinguer des soulards, des amputés ou des vieux qui l'entouraient. Quand le viuce-capitaine chargé de recruter des matelots la vit arriver, il la trouva d'abord bien fine, mais d'une énergie et d'un tonus qui lui ôtèrent le doute en quelques instants.

« Et bien, mon gars, t'es du genre petit gabarit mais qui bouge bien! Tu sais faire des nœuds marins? Au pire on va t'apprendre! Monter sur les cordages, frotter le pont, garder une réserve, servir le commandant, y a toujours quelque chose à faire sur un bateau! Nourri, logé. Retour à Jamelray dans 6 mois. Tu seras payé à ce moment là 30 pièces d'or! tu te rends compte? Alors? tu signes? »

Le vice capitaine plutôt propre sur lui tendit la fiole d'encre, la plume et le parchemin à Sanja afin qu'elle signe. Une fois cela fait, il lui indiqua la zone de chargement à quelques dizaines de mètres de là en lui disant :
« Bienvenue à bord! Le boulot commence maintenant! Va voir les matelots là-bas, ils t'expliqueront quoi faire. Au suivant! »

Sanja prit la direction indiquée, et alla à la rencontre des quelques gros bonhommes qui poussaient des tonneaux et des caisses de tailles impressionnantes sur une planche qui reliait les cales du bateau au quai.


Les deux hommes en question, Biggs et Wedge, lui expliquèrent en quoi consistait le chargement le la cale du bateau, tout en émettant des réserves sur la capacité du petit bonhomme qu'ils avaient en face d'eux à pousser ces marchandises. Mais dans un élan de vitalité, la jeune femme étonna ses nouveaux collègues en faisant preuve d'une force qu'elle-même ne soupçonnait pas. elle se saisit d'un tonneau remplit d'un liquide dont elle ne soupçonnait pas la nature, mais qui pesait surement aussi lourd que l'un des deux gros matelots qui la raillaient, et le transporta sans même le faire rouler dans la cale. Sans hésitation, sans tremblement, et sans souffrance, elle avait fait le travail de deux hommes à elle toute seule, ce qui eut pour effet de faire se décrocher la mâchoire des deux brutes.

« C'est que t'en a une sacrée paire dans ton calcif, le nouveau! Écoute, les balèzes dans ton genre on les compte sur les doigts d'une main en général...  »
Biggs et Wedge conversèrent un instant ensemble, avant de revenir vers Sanja :
« C'est quoi ton petit nom déjà? D'habitude, les nouveaux on les laisse moisir en soute, se crever à nettoyer le pont, et monter dans le cordages, mais les costauds, il gardent le stock, prennent les armes si besoin, et chargent et déchargent les cargaison. »
Wedge enchaina : « Bah ouais, on les laisse pas décharger les nouveaux, on a plein qui s'échappent une fois arrivés à Absalom ou Almas. »
Biggs reprit : « Donc voilà le marché, si tu remplace l'un d'entre nous à chaque escale pour le boulot, tu auras la vie plus tanquille pendant le voyage. Ça te va? »

Modifié par un utilisateur samedi 25 juin 2011 11:50:44(UTC)  | Raison: Non indiquée

Sanja, regarda d’un air prudent les 2 matelots. « Moi, c’est Darvan, mais mes amis m’appellent Swift, car chuis plutôt adroit. Et j’crois que le cap’tain va m’envoyer dans les vergues pour m’occuper des voiles. Mais bon, j’veux bien vous aider avec les caisses et les sacs si les autres ne sont pas capables de soulever un tonneau…  », en disant ces derniers mot, Sanja fit comprendre d’une moue et d’un regard qu’elle semblait dubitative sur les autres marins.
«  Mais, vous deux, j’ai l’impression qu’on va bien s’entendre. J’ai pas peur de la tâche, mais si je peux me la couler douce et être payer pareil, ça m’va bien aussi. Alors chuis ok pour vous donner un coup de main. »

Sanja, salua d’un geste Wedge et Biggs, et monta sur le pont du Vudra Salesh. Elle se dirigea vers le capitaine du Galion Elessahl Timbs, pour se présenter rapidement, et pour savoir sur quel poste elle allait être affectée. Sanja salua avec respect l’homme au tein buriné par le soleil dont le regard dur se posa à peine sur elle, visiblement captivé par le va et vient des hommes chargeant le navire de toutes les marchandises qui allaient être revendu principalement à Absalom et à Almas. Le Vudra Salesh, faisait également du commerce sur les côtes Osirienne et de Qadira, où il vendait aussi bien qu’achetait des produits manufacturés et des denrées alimentaires qui se revendraient à prix d’or en Avistan.
Elessahl Timbs, sans un regard, soupira « Allez voir le bosco, Durha Khuir. » Et sans aucune autre forme de procès, congédia Sanja.


Le vent soufflait fort dans la grande voile qui tendait ses cordages à l’extrême. Sanja avait du mal à desserrer le nœud qui tenait la toile sur les verges du mat. Elle devait ariser la voile pour faire perdre un peu de vitesse au navire avant l’entrée au port de Katapesh. Les pieds figés dans la drisse pour ne pas chuter, elle tirait sur l’écoute pour finalement affaler la voile. Aidée de deux autres matelots, elle avait réussi à se faire apprécier par les autres marins du bord, tout en restant étonnamment discrète.
Tout le monde semblait la trouver de bonne compagnie, mais on leur aurait posé des questions sur un certain Darvan, qu’ils auraient été incapable de donner le moindre détail sur sa vie, ses vices ou ses secrets.
Elle avait participé à de multiples parties de cartes ou de dés qui l’avait rendu populaire, car elle savait perdre avec le sourire aussi bien que gagner humblement. Sanja ne trichait pas, pour éviter tout problème. Elle préférait perdre que de faire des histoires. Elle gardait le profil bas, et ce même quand elle voyait certains autres joueurs tricher de façon éhonté. Elle gagnait ainsi, la sympathie de tous, et la réputation de quelqu’un d’agréable composition.


Une brise fraiche soufflait alors que le mois de Pharast s’achevait. Sanja sentait la douceur de l’air caresser son visage alors qu’elle avait réussi à prendre son quart à la vigie. Elle adorait cet endroit car non seulement, il était à l’écart de l’agitation du bateau, mais en plus la vue de l’océan s’étalant à l’infini faisait écho à ses désirs de liberté.
En haut, en approche des côtes, elle voyait les mouettes ou les goélands suivrent le navire, profitant de l’inertie du bâtiment pour planer paresseusement sans se fatiguer. Le silence et l’air marin allaient lui manquer. Ils avaient déjà mouillé dans les ports de Katapesh, et Totra, et faisaient voile vers Katheer. Sanja avait réussi à se mettre dans les petits papiers du Capitaine Timbs. Cela lui avait permis de lui apporter son repas, et grignoter ses restes en les débarrassant, et aussi de fouiller ses affaires pour glaner deux ou trois choses intéressantes dont le vol resterait inaperçu le temps d’arriver à Almas.


Alors que le port de Katheer était en vue, Sanja se reposait dans un recoin reculé de la cale où elle avait réussi à dresser son hamac, derrière un morceau de toile déchirée. Cela l’avait aidé à garder un semblant d’intimité et de pouvoir s’isoler pour garder son déguisement bien en place. Elle puait, même si elle parvenait a prendre un bain d’eau de mer de temps en temps, mais ses vêtements de marin délavés sentait la crasse et la transpiration et elle comptait bien garder tout cela tel quel afin de parfaire son camouflage. Elle gardait ses cheveux attachés sous un bandeau en permanence, dormant avec pour plus de sureté.
Biggs, la réveilla en lui donnant une bourrade dans l’épaule. « Hey, pt’iot ! Réveilles toi, on arrive et on va avoir besoin de toi pour une petite affaire discrète… »
Sanja, fronça un sourcil et se leva sans ménagement, sautant sur ses deux pieds en un coup de rein.
« J’te suis Biggs, mais t’a intérêt à ce que ce soit important pour m’avoir réveillé pendant mon quart de repos. »
Sanja, suivi la brute jusqu’au pont supérieur. Wedge les attendait, et il semblait nerveux. Une fois réuni Wedge souffla à Sanja. « Darvan, tu nous as bien aidés à Totra avec ces rouleaux de soie. Foutre dieu, c’étaient lourds ces merdes… On a un truc à te proposer, mais si t’en parle à quelqu’un sur ce bateau, j’te jure que tu finiras à la mer en pleine nuit encore dans ton sommeil pour aller rendre visite à Pharasma ! On est d’accord ?! »
Sanja, regarda l’homme droit dans les yeux et acquiesça. Wedge poursuivit, « On se fait un petit extra en oubliant un sac ou une caisse par ci par là pendant le déchargement. Pendant qu’on charge s’est pas possible car le bosco veille au grain et n’enregistre la cargaison que lorsqu’elle passe la porte du gaillard arrière. T’es malin et costaud, et j’crois qu’on peut t’faire confiance. Tout ce que t’as à faire c’est d’capter l’attention de Durha Khuir pendant le déchargement. Biggs et moi on s’occupe d’oublier une caisse ou deux dans un coin. Not’ contact va v’nir les prendre et nous filer une jolie p’tite somme. T’auras 20%, vu qu’tu prends pô d’risque. »
Sanja, acquiesça encore une fois de la tête sans quitter Wedge et Biggs des yeux.


La cargaison était fragile et chaque caisse était manipulée par deux hommes. Durha Khuir avait une longue cravache de cuir dans la main et n’hésitait pas à fouetter le dos, les bras ou les jambes des imprudents qui faisaient tinter l’intérieur des caisses de bois. En effet, chaque caisse contenait des fioles de parfum vudrani, qui était très apprécié par la noblesse de Qadira.
Sanja, qui portait une caisse avec un autre marin un peu court sur patte, nommé Gavrash, s’arrêta brusquement. Gavrash, emporté par son élan alors qu’il descendait le ponton, ne put garder sa prise alors que ses mains glissaient sur les bords de la caisse. Sanja l'avait subtilement graissé avec un peu de l’huile de lampe chipé dans le bureau du capitaine. Gavrash, laissa tomber son coté de la caisse, et regarda le bosco d’un air terrifié. La caisse était solide et elle n’avait pas bougé, par contre un liquide huileux et odorant formait une tache et ruisselait pour tomber dans les eaux sales du port.

La caisse fut remontée sur le pont du Vudra Salesh, pour être ouverte. Un bon quart des fioles, qui étaient protégées dans des petits compartiments bourrés de paille, étaient brisées. Gavrash eu droit un peu plus tard au fouet et au bâton pour finir à moitié mort dans les cordages du château avant. Sanja, n’avait aucun remords et regarda Durha Khuir d’un air innocent en remettant toute la faute sur le pauvre marin.
La diversion ne put pas être meilleure pour Biggs et Wedge, qui félicitèrent Sanja, en lui glissant une poignée de pièces d’or marquées des cimeterres croisés du Padishah.

Le Vudra Salesh termina son long périple en passant par Absalom, puis arriva enfin à Almas presque deux mois suivant son départ de Niswan. Le matin du 26 Gozran, le galion vudrani accosta dans le port d’Almas, capital de la libre Andoran. Sanja, était prête. Elle avait difficilement trouvé le sommeil même après s’être habituée à dormir malgré le tangage du navire. Elle savait déjà comment elle allait procéder. Profitant de la marée qui laisserait le galion au moins une nuit en mouillage au port, elle se faufilerait pour sauter par-dessus le bastingage. En courant dans l’obscurité, elle pourrait au détour d’une rue, arracher ses vêtements de marin et son bandeau pour libérer ses longs cheveux noirs, débarbouiller son visage avec l’eau de sa gourde et révéler des vêtements de voyageur en cuir ordinaire. Personne ne devrait faire le rapprochement entre Darvan et cette belle jeune femme arpentant les rues du port d’Almas. L’heure était venue…

Modifié par un utilisateur lundi 27 juin 2011 21:47:40(UTC)  | Raison: Non indiquée

Sanja, regardait les agapes de l’équipage avec circonspection. La viande s’amassait gentiment du pont supérieur jusque dans la cale. Pour ça part, elle buvait avec parcimonie, car elle devait garder les idées clairs pour sa fuite. Toute cette fête imprévue, n’arrangeait pas forcement ses affaires, mais fournirait aussi une pagaille général propice à un départ discret.

Elle trinquait à la ronde, portant son verre à ses lévres en ne buvant que quelques gouttes. Elle vidait adroitement son verre par-dessus bord, ou dans la chope d’un voisin trop occupé à mimer une ancienne prouesse, qui devenait de plus en plus épique à chaque fois qu’elle était racontée.

Quand Biggs se glissa près d’elle et la pris un peu à l’écart, elle se laissa faire sans histoire. Et à la proposition du gredin, elle répondit. « Désolé Biggs, j’le sens pas ce coup là… Fait la fête pour une fois… détend toi un peu… ».
Puis avant de s’écarter, elle lui glissa, « Mais si t u veux j’peux t’aider pour le garde… J’ai récupéré ça pour la fête, je pensais m’la boire tranquille plus tard, mais je suis sûr que si tu vas l’voir avec ce cru rare et délicieux pour qu’il profite un peu de la fête, ça te donnera l’opportunité de l’écarter de la réserve pour un moment, pendant que Wedge fait le boulot. »
Sanja , lui glisse discrètement le "Le sang des mines, cuvée 4620", dans la main.
« Ecoute, Biggs, j’te la donne ma boutanche de 1er cru, parce qu’on est pote et je te demande rien en échange de mon aide. Mais ce soir, moi j’fais la fête et j’veux pas d’embrouille. »


J'ai corrigé la fiche pour la compétence Profession(Contrebandier)

Modifié par un utilisateur mardi 28 juin 2011 10:35:55(UTC)  | Raison: Non indiquée

Sanja regretta un moment d’avoir décliner l’offre alléchante de Biggs, mais quelque chose lui disait que cela aurait mal tourné. Et son départ discret, synonyme de liberté, était plus important que quelques pièces d’or.

Elle sécha ses longs cheveux bruns noirs dans les vêtements de marin sale qu’elle jeta dans le port et enfila discrètement une tenue de voyage sèche et son buffle de cuir. Elle sentait la mort et un bain serait le bienvenu, mais elle n’avait pas le temps de s’offrir un tel luxe. Il fallait filer loin du quartier du port pour se fondre dans la métropole et trouver un coin pour passer la nuit tranquillement. Sanja rabattit le capuchon de sa cape, ajusta ses dagues et son kukri à sa ceinture, et se faufiler parmi les caisses vides et les charrettes des bateliers, pour monter vers les quartiers plus riche de la ville d’un pas alerte.


Sanja veut s’éloigner du quartier du port pour éviter toute recherche, et essaie de trouver un quartier bourgeois ou une auberge est susceptible d’être encore ouverte pour lui fournir un toit pour la nuit.

Sanja, glissa les 2 po à l'aubergiste, « Ca sera parfait. », puis attendit patiemment son repas dans un coin de la salle tamisée.

Le lit moelleux était un vrai délice digne d'un roi après tant d'année a dormir sur des paillasses et 2 mois de bateau dans un hamac au fond d'une cale sordide. Elle s'endormit rapidement, la main sur son kukri qu'elle avait glissé sous son oreiller.

La jeune vudrani, était enfin propre. Elle avait pris un bain chaud dès le petit matin, s’était savonné de la tête au pied, démêlé et brossé ses cheveux souples et fins. Elle avait même prit le temps de se regarder dans un petit miroir, Parce que je le vaut bien !, mise à disposition des clients de cette chambre luxueuse qu’elle s’était payée la veille.

Sa silhouette athlétique n’était pas bien mise en valeur dans les vêtements de voyage qu’elle portait, mais c’était aussi bien. La discrétion est mère de sûreté, et une jolie fille voyageant seule, pouvait facilement attirer les ennuis. Elle demanda à l’aubergiste le moyen le plus simple pour avoir une place sur une barge pour relier Riverford, sa prochaine étape.

L’aubergiste lui indiqua qu’un ponton d’accostage était situé à la porte ouest d’Almas. Elle devait traverser les trois rivières d’Almas, la Tamuth, la Kernite et la Moulton, qui traversent la ville avant de rejoindre l’Andoshen et se jeter alors dans la mer.
Il y avait de nombreuses barges qui faisait le voyage entre Almas et le centre de l’Andoran pour transporter du bois et du vin depuis le cœur des terre jusqu’à la côte, et pour approvisionner les villes de moindres importances des richesses exotiques disponibles dans la métropole. Sanja, espérait bien trouver une place pour remonter l'Andoshen au plus vite et laisser Almas dans son dos.



Tout est dit, Sanja recherche un moyen de quitter la ville pour rejoindre Riverford rapidement. Elle est prête a payer son voyage ou travailler pour cela.

Patfinder.wikia.com est ton ami !

Sanja avait enfin trouvé une embarcation pour Riverford et la chance devait lui sourire car le propriétaire du bateau devait même pousser jusqu’à Nid-du-faucon, sa destination finale.
Pour ne rien gâcher l’homme était séduisant et exempte de toute autres voyageurs, ce qui aurait le mérite d’avoir de la place et un voyage sans témoins et sans questions.

Après le départ, Solohan lui avait posé quelques questions sur son identité, et elle avait simplement répondu à l’homme : «  Je ne viens rien faire du tout à Riverford, je n’y connais personne et je viens juste retrouver un ami à Nid-de-faucon. Quand à mon identité, vous avez pu sans doute remarquer mon léger accent vudrani. Eh bien disons que je suis une touriste qui veut visiter un peu la région et vous pouvez m’appeler Navya. »

Après les révelations de Solohan sur le sort de Biggs et Wedge, elle se dit que son instinct ne l’avait pas trompé, et qu’étrangement elle n’en avait que faire de leur mort, alors qu’elle avait côtoyé ces hommes pendant plusieurs semaines.
Ne pas s’attacher aux gens, c’est une bonne philosophie à appliquer dans la vie. Tu n’es jamais déçue de leurs comportements, tu te fiche de leurs existences. Ces 2 gredins sont mort et cela ne me fait ni chaud, ni froid. Pourquoi suis-je comme ca…?

Elle n’écoutait les déblatérations de Solohan que d’une oreille discrète, hochant la tête pour montrer son attention. « Solohan, vous êtes un flatteur. Je n’aime pas les flatteurs… Mais votre côté mauvais garçon est attirant. J’ai autre chose en tête en ce moment, donc je vous propose de diriger votre bateau jusqu’à Riverford en silence, pendant que je nous prépare quelque chose a manger. Vous avez quoi de comestible à bord ? »

Sanja, regretta intérieurement ce qu’elle venait de dire, car elle se serait bien laisser tomber dans les bas de ce beau marin. Elle songea un moment à ses mains puissantes caressant ses seins ronds et fermes pour descendre jusqu’à son lieu le plus intime.
Depuis combien de temps n’as-tu pas fait l’amour avec un homme, idiote !.
Et alors que Solohan, visiblement penaud, faisait glisser son embarcation sur les eaux calme de l’Andoshen, Sanja le poussa à la renverse, sauta sur lui à califourchon et faisant passer sa chemise par-dessus ses épaules et sa tête en une fraction de seconde, se jeta sur l’homme sous le choc pour l’embrasser. Sanja lui glissa alors dans l’oreille :« J’ai changé d’avis pour ce soir… mais va pas te mettre en tête des sottises ! C’est l’histoire d’une fois… », avant d’enlever la chemise brodée de Solohan avec empressement.


Sanja, vit la femme monter à bord du bateau. Une voleuse ? Elle n’en a pas l’allure… L’ami de Solohan ? Peut-être… attendons de voir…. La jeune Vudrani, resta tranquillement assise sur le quai, regardant dans l’eau les poules d‘eau faire des ablutions, en gardant un œil sur la femme à bord de la barge.

Modifié par un utilisateur vendredi 1 juillet 2011 10:33:15(UTC)  | Raison: Non indiquée

Santana assurait le spectacle bien malgré elle depuis quelques minutes, éveillant des regards curieux teintés d'une pointe de soupçon de la part des habitants et des marchands qui travaillaient sur le port. Certains se parlaient à l'oreille en la dévisageant, avant de passer leur chemin, quand d'autres faisaient mine de ne rien voir. Sanja était impassible.

Soudain, trois coups de sifflet semblèrent percer la foule. La vudrani avait reconnu le signal. Solohan attendait d'elle qu'elle largue l'amarrage, déploie la fine voile du bateau et le repousse du ponton de quelques mètres en laissant la corde trainer sur le quai. « Surtout, surtout, si ça tourne mal, ne reste pas debout sur le pont. Assieds toi à l'arrière du bateau, collée au bastingage et tiens bien la dérive pour qu'on puisse partir dans la bonne direction, ok? » Lui avait-il dit.

libre à sanja d'en informer Santana

Quelques instants plus tard parvinrent les échos d'une bagarre, ou d'une poursuite, des voix d'hommes hurlant « arrêtez le! arrêtez le! » se mélangeaient au cris de surprise de personnes bousculer ou au bruit significatif des étals renversés et des jarres et pots en verre se brisant. Enfin, les deux femmes purent voir la silhouette de Solohan se rapprocher. Le séducteur était poursuivis par deux hommes, un de la gendarmerie, l'autre de la milice de Flores, et semblait en bien mauvaise posture. Voyant que la voile était hissée, et que la corde était sur le quai, il sortit une baguette étrange, et la secoua a plusieurs reprises. Rien ne se passa. Il continua donc sa course jusqu'à attraper la corde qui trainait au sol, et se tourna vers ses poursuivants.

« Messieurs, je me rends, vous êtes les meilleurs, et Flores aura ma tête. »
Les deux soldats s’arrêtèrent donc, essoufflés, et le sourire de la victoire sur les lèvres, tandis que Solohan tourna la tête pour voire si ses deux protégées étaient dans le bateau, puis leur fit un clin d'oeil.
« Ah au fait, vous sentez ce petit vent qui arrive? Je crois que Bouche de truite a du éternuer! »
Solhan agita sa baguette une dernière fois, et un vent d'une force incroyable souffla pour gonfler instantanément la voile de l'ébénitium Faucon, qui partit avec une grande vitesse à contre courant de l'Andoshen.

Si Santana se tenait debout, DD14 en acrobatie pour ne pas tomber à la renverse.

Agrippée à la barre, Sanja avait fait en sorte que le navire ne se heurte à aucune berge ou aucun canot qui flottait alentour et puisse continuer sa folle course en ligne droite vers le nord. Solohan quand à lui se tenait à la corde et percutait à plusieurs reprise la surface du fleuve avec violence. Mais les deux jeunes femmes pouvaient l'entendre pousser de cris de joie.
« Wouuuuuuuuhouuuuuuuuuu!  » avant de se retrouver la tête sous l'eau, puis de crier à nouveau.

Quand le vent se calma et que le bateau s'était suffisamment éloigné de Riverford, le propriétaire de l'ébénitium Faucon remonta à bord, avec un large sourire.
« On l'a fait! On l'a fait! Hahaha! Adieux Flores! Merci Navya. Tu n'as pas fait une égratignure à mon bébé! Bon, je ne sais pas si tu as fait connaissance avec l'elfe, elle s'appelle Santana, c'est un peu la gamine d'un ami de Riverford. »

Le contrebandier se sécha la figure et retira les algues qu'il avait dans les cheveux. Il n'avait d'autre choix aussi que de retirer sa chemise pleine de vase, ce qui lui faisait mal au cœur du fait de sa nature coquette. Puis il regarda sa baguette, et la jeta au loin, elle était vide.
« Je crois que l'on va devoir naviguer à l'ancienne à partir de maintenant les filles. A moins que... »
Il tenta de faire un tour de magie à Santana en sortant une plume de ses cheveux. Un spectateur attentionné pouvait remarquer qu'il l’avait dans la main bien avant. Tenant cette plume dans la main, il la transforma en un éventail qui utilisa pour gonfler la voile et propulser le bateau à une douce allure, le vent qui en sortait n'étant pas aussi fort que celui de la baguette. Solohan s'installa donc à la place de Sanja, où il pouvait à la fois remuer son éventail et tenir la barre, pour diriger le bateau.
« J'vous l'avait pas dit que c'était le meilleur navire de tout l'Andoshen? »

Le voyage allait durer plus d'une semaine, du 28 Gozran après-midi au 7 Desnus au soir. Les fontes des glaciers de Droskar rendant le courant bien plus fort en ce printemps très chaud de 4712.

Modifié par un utilisateur samedi 2 juillet 2011 11:44:35(UTC)  | Raison: Non indiquée