Fredrigo regarda Armine de nouveau :
« Armine, cette pique t'honore : on dirait une fine dague introduite entre deux plaques d'armure lourde...

Non, un affrontement frontal ne me semble pas la meilleure solution, même s'il ne faut pas l'écarter définitivement.

Revenir en se faisant passer pour des marchands, pendant que vous observez toutes les manoeuvres suspectes d'observation ou de repérage suite à l'arrivée de marchands me semblent plus adéquate !

Ylvian, si nous devons faire intervenir le guet, que ce soit lorsque nous serons certains de faire un bon coup de filet parmi les têtes pensantes du Masque !

Donc Erik, Veolia et moi, nous sommes les marchands ?

Ylvian, tu reprends en main le guet, tu t'assures d'une totale synergie avec son chef, après t'être assuré qu'il était fiable ?

Armine et Nadya, vous jouez les espions ?

Ferrèol, je ne sais pas si tu préfères accompagner Ylvian, Armine et Nadya, ou nous !?

De notre côté, peut-être pouvons-nous tout de même aller retrouver nos amis de la soldatesque voisine, et nous convenons d'un accord pour qu'ils nous prêtent main forte si besoin est !?

Si nous disposons d'un ou deux jours, Nadya, Zaël et moi pouvons t'apprendre quelques tours mineurs, si tu le souhaites ?
Cependant, notre approche de la magie sera assez différente... »

Modifié par un utilisateur lundi 30 janvier 2012 09:51:37(UTC)  | Raison: Non indiquée

En attendant que vous mettiez votre stratégie au point...

Pendant ce temps là, juste derrière la forteresse, dans le jardin privé du baron :

Ferrèol quitta le château par une poterne. La grande porte était à l’opposé du château et donnait une sente qui descendait assez abruptement vers la rivière et le petit bac. Lui il voulait visiter les jardins privés du baron, soit le bois qui s’étendait sur le reste du promontoire rocheux sur lequel le château trônait. Le jeune druide connaissait peu cet endroit. Saxifrag, le vieil ermite et son mentor, lui avait dit simplement que c’était in lieu que les hommes n’avaient pas le droit de fréquenter, la chasse y était interdite et le braconnage sévèrement puni. Il avait obtenu du baron que ce bois soit déclarée propriété privée du baron, son jardin, seul lui pouvait en autoriser l’accès et parfois Waldemar allait s’y promener quand il avait besoin d’être seul pour prendre des décisions importantes. C’était dans ce bois aussi que le vieil ermite rencontrait le baron lorsqu’ils devaient s’entretenir de choses importantes, Saxifrag n’aimait pas se retrouver entre les murs des grandes salles du château.

Ferrèol violait peut-être un interdit en pénétrant dans le bois, mais après tout, il était l’héritier de Saxifrag et donc ce que ce vieux fou avait le droit de faire, le jeune druide l’avait aussi. Lorsqu’il passa la lisière, il sentit tout de suite la présence qui régnait sur cet endroit, une présence forte omniprésente, comme si le bois lui-même était une entité vivante dominée par un arbre séculaire qui devait dominer tous les autres. Instinctivement, il se mit à la recherche de cet arbre. Lentement, il se dirigea dans le bois, vu son étendue, il en aurait vite fait le tour et il trouverait facilement l’ancêtre. Il se laissa donc errer au gré des vents, des senteurs de feuilles, de fleurs et autres parfums végétaux qui se mêlaient dans un bouquet automnal simplement perturbé par le pépiement d’un petit oiseau ou les grattement d’un petit rongeur. Ferrèol avait l’impression que plus rien n’existait autour, le bois lui chuchotait parfois des mots, il mit un moment avant d’y prêter attention, il y avait bien une présence en ce lieu, les arbres le regardaient, les animaux tournaient leur tête et le fixaient un bref instant avant de s’enfuir vers un refuge, de façon naturelle, presque innée, il se frayait un chemin entre les taillis et les broussailles sans aucune difficulté, cette harmonie qu’il recherchait dans la nature et qui lui permettait de se ressourcer était bien présente.

Pendant un instant, il eut l’intention de retourner au tronc foudroyé. Il évalua la distance et le temps que cela mettrait. Le refuge de son mentor se trouvait à une demi-heure de marche à l’Est de Khelgür, enfin selon le rythme de Saxifrag et donc de Ferrèol. Mais le village de son enfance se trouvait à 6H d’ici en suivant la route cahoteuse. S’il se hâtait, il pouvait réduire ce temps de moitié mais il risquait d’être exténué en arrivant et s’il devait affronter quelqu’un là-bas, il n’aurait plus la force de se battre. Cependant, il n’était pas retourné au tronc foudroyé depuis 1 an, depuis qu’il était parti trouver sa voie et qu’il avait fortement éprouvé la Foi Verte et sa foi envers Sarenraé. C’était durant cette année qu’il avait enfin choisi entre la voie du druide et celle du prêtre. Même s’il voulait pouvoir tout guérir, il se sentait plus proche de la nature et même ses soins témoignaient de cette affiliation. Après son séminaire en pleine nature sauvage, il n’avait qu’une seule envie, retourner au tronc foudroyé. Mais les choses ne s’étaient pas passées ainsi. Il y avait la promesse qu’il avait faite il y a 8 ans et avait honoré cette promesse. Avant de retourner voir son mentor, il s’était arrêté au château et avait retrouvé ses amis d’enfance. Les frères Mercants, le timide Zaël, le tonitruant Keldrim et son fennec aux pieds-de-feu, Véolia la novice du père Olwyn, même Scratus était là, son aspect maladif ne contrastait guère avec son surnom : le fantôme. Armine manquait à l’appel, le coureur des pavés de Bourg n’était arrivé que le lendemain avec une nouvelle surprise : Nadya. Et puis il s’était passé tant de choses en à peine 3-4 jours. Une épopée qui avait paru durer des semaines et pourtant une semaine ne s’était même pas écoulée.

Le bilan était plutôt positif. Ils avaient vaincu les Gobelins qui terrorisaient Khelgür, ils avaient mis un terme au brigandage et s’étaient même fait des alliés, ils avaient vaincu le sbire de Morggehon : Varnilann le tiefelin, ils avaient sauvé Khelgür de la destruction par les Trolls des forêts et un Troll de guerre et enfin ils venaient de sauver le château de l’extermination par empoisonnement. Tant de choses s’étaient passées et tant de choses encore à faire, jadis leur aventure avait été riche aussi en évènements et il ne s’était passé que 3 jours à peine… Tandis qu’il se remémorait toute cette incroyable aventure, il ramassait sans y penser, plus par habitude, quelques plantes, racines et herbes. Il avait rapidement rempli sa besace parfois même avec des plantes qu’il avait du mal à trouver d’ordinaire – « C’ bois l’est vraiment prodigue ! Au moins là, t’ risques pas de t’ noyer ! » – Ferrèol sursauta et sortit de sa rêverie. Il connaissait cette voix, ce franc parler bien de chez lui, il connaissait cette allure nonchalante alors qu’il était adossé à un arbre comme lorsqu’il s’adossait au mat de sa barcasse. Le jeune druide prit une profonde inspiration le temps d’observer plus attentivement le fils du pêcheur. Que savait-il de lui ? Peu de choses en vérité, comme tout le village jadis et encore plus maintenant. Son père était parmi les plus pauvres. Lui et son fils passaient le plus clair de leur temps à arpenter les eaux tumultueuses de la rivière sur une barcasse pourrie qui prenait tout le temps l’eau. Luke n’avait guère le temps de rester au village et de jouer avec les autres de son âge, il n’avait guère le temps non plus pour l’éducation. Ce langage ! Le soir de la tragédie, il avait été le premier à se lever et se porter volontaire pour aller chercher l’ermite. Le garçon était vif et agile, le couteau de pêche rapidement sortit et il savait s’en servir le bougre ! Mais en fait personne ne faisait trop attention à lui, tout comme au village, il était souvent absent, enfin présent physiquement mais comme personne ne se préoccupait de lui, il aurait très bien pu être ailleurs que ça n’aurait rien changé.

Après la victoire sur Morggedhon et ses alliés humanoïdes, après la fête, Ferrèol était parti avec Keldrim sur les traces de Saxifrag. Tout le monde était passé devant le baron et avait dit ce qu’il voulait faire ensuite, ils avaient gagné le droit d’avoir un mentor et d’apprendre un métier. Erik avait refusé et était parti pour Magnimar, trouver les réponses à ses questions. L’Pêchou avait simplement dit qu’il l’emmènerait avec la barcasse pourrie de son père. L’histoire disait qu’il avait déposé Armine, Scratus et Keanou leur mentor à Port Enigme, puis Erik à Magnimar. Puis il était réapparu de façon très opportune quand le groupe s’était séparé après l’attaque du Guet et qu’une partir était retourné au château. Il les avait ramenés à Khlegür, toujours dans la vieille barcasse pourrie de son père qui avait certainement due être rafistolée d’une façon ou d’une autre car jadis elle manquait de sombrer à chaque instant. Et là, il se tenait là adossé à un chêne millénaire, la jambe gauche repliée et le pied posé dur le tronc, comme s’il ne se rendait pas compte qu’il s’appuyait sur l’Arbre que cherchait Ferrèol ! ! !

Le chêne s’élevait à une trentaine de pieds, ce qui était considérable pour un arbre de cette espèce, toutefois son tronc était si énorme qu’il fallait bien 2 ou 3 personnes pour parvenir à en faire le tour en écartant les bras. Ses branches s’étendaient et se mêlaient aux autres arbres alentours, formant une voûte végétale que le soleil parvenait difficilement à percer. Le sol était recouvert d’une mousse dense vert foncé et s’étendait sur une dizaine de pas autour du grand chêne. En marchant dessus, Ferrèol avait l’impression qu’il sentait des pulsations, comme si une vie palpitait. Au pied de l’arbre, d’énormes racines plongeaient dans le sol, des racines parfois aussi large qu’un homme. Le jeune druide ne put s’empêcher de regarder un long moment le vénérable de ce bois, il l’avait trouvé il en était certain.

Modifié par un utilisateur vendredi 3 février 2012 10:48:44(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ferrèol avait posé sa main sur le tronc tandis qu’il révérait le monde naturel, notamment aux esprits de la terre et à la mémoire du monde. Le chêne était souvent le symbole de la nature, l’ancien portait les stigmates des époques traversées, ceux qui étaient érudits en la matière pouvaient lire en eux comme dans un livre d’histoire. Si on coupait en une rondelle de son tronc, on pourrait lire à chaque cercle des âges ce qu’il s’est passé dans les temps anciens et vu la taille de celui-ci, il devait avoir traversé les âges et régner depuis une éternité. Le parfum d’éternité avait inspiré le jeune druide tandis qu’il montrait son respect et confirmé sa Foi, la Foi Verte.

Puis le fils du pêcheur le ramena à une autre réalité – « Ben c’ grain là, l’a pas été facile pour sûr ! J’ sais pas c’ qui s’est passé mais… Ho l’était ben violent. C’ t’un bel endroit. Il fait calme et c’est r’posant. J’ savais pas qu’ c’était un truc sacré pour toi. Il t’embête pas plus. Il va laisser l’ fils d’ la terre, mais Il s’ra pas ben loin. L’eau nourrit l’arbre. » – L’Pêchou fit mine de partir puis se retourna soudain comme s’il venait de penser à quelque chose. Il tenait dans ses mains une petite plante fleurie dans un pot de terre cuite, sortie d’on ne sait où et la tendit au jeune druide – « Tiens fallait que j’ te donne ça. Faut en prendre soin qui parait ! » – Comme par jeu, il lança le pot à Ferrèol qui n’eut d’autre alternative que de le rattraper au vol. Fort heureusement, le lancer était précis et le jeune druide n’eut aucun mal à réceptionner sans encombre l’ensemble sans que rien ne soit mis en danger. Les fleurs en cloche, pourpres violacées, formaient un ensemble disposées au sommet de la tige. Les grandes feuilles en alterne étaient velues, rêches, ovales, se prolongeant plus ou moins longuement sur la tige et formant un dégradé de vert allant du vert feuille au niveau de la nervure vers un vert nuancé de jaune sur les bords. Le temps qu’il s’interroge sur la nature de cette plante et de relever la tête, il n’avait plus personne en face de lui ; S’il n’avait pas eu le pot entre les mains, il aurait pu croire qu’il s’était endormi au pied d’un arbre et qu’il rêvassait…

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Pendant ce temps au château, le plan fut arrêté. Le groupe devait de scinder en deux, si on exceptait Ylvian. Le cadet allait rejoindre le Guet et le fortifier tout en lui redonnant du dynamisme. Ainsi la population pourrait compter de nouveau sur eux lorsque les hostilités commenceront avec le Masque. Il fallait, selon Ylvian, que les habitants de Bourg reprennent confiance au Guet. Il y avait quelque chose de pourri là-bas, il fallait y mettre un terme. Pendant ce temps, un premier groupe serait constitué avec Frédrigo – le marchand – et les gens qui voyageaient avec lui : Erik et Véolia. Ce groupe devait partir du château à bord de la barcasse de Luke qui les déposerait sur l’autre rive de la grande Rivière de Velashu et ainsi ils arriveraient par voie de terre pour emprunter le grand bac et entrer dans Bourg. Le but étant d’attirer l’attention et surtout ceux qui travaillaient probablement pour le Masque.

Le second groupe quant à lui devait être constitué d’Armine, de Nadya et de Ferrèol. Ces trois là devaient rentrer en ville par leurs propres moyens et gagner les toits. De là ils surveilleraient le groupe de faux marchands afin de repérer les sbires du Masque et espérer localiser leur repère. Keldrim et Zaël ne seraient pas du voyage, le premier ayant 3 jours avant de pouvoir se relever, le second ayant de sérieuses recherches à entreprendre concernant Morggedhon et une histoire de maléfice. Il lui fallait pour cela retourner à la Tour Blanche et puiser ces connaissances dans la grande bibliothèque de son mentor. Le conseil fut alors achevé par les estomacs affamés qui criaient famine. Après avoir fait un tour aux cuisines et s’être vertement fait renvoyés par Dame Fila – « Ha non ça suffit ! Vous avez déjà mis assez de bazar comme ça ici ! Il y a la salle des festins pour les invités de monsieur le baron ! » – Du reste c’était la salle où le père Olwyn les avait reçu sans fastes ni orgies il y avait peu de temps, le soir de leurs retrouvailles. Des serviteurs ne tardèrent pas à dresser une table et à servir des plats. Certes ce n’était pas Byzance, mais Dame Fila savait faire des miracles avec peu de choses.

On était en début d’après-midi. Si le groupe, les marchands, voulait arriver en fin de journée à Bourg, après un long voyage, il n’avait plus beaucoup de temps devant eux, 2-3 heures tout au plus pour se préparer. Zaël profita du repas pour annoncer son départ pour le lendemain matin. Il proposa de nouveau aussi à Nadya de lui apprendre le Contrôle, lui rappelant à quel point il était important qu’elle sache se concentrer pour trouver la source de son pouvoir et apprendre à puiser dedans. Par après, Frédrigo ferait le reste.

Les paroles du Pêchou avait été si surprenante et si inattendu que le jeune druide ne put même pas lancer sa réplique, que celui ci avait déjà disparut ? C'était certain qu'il n’était pas homme ordinaire ! Ferrèol regarda avec attention la plante que Luc lui avait transmise, il la posa au sol et s'agenouilla devant elle. La regardant sous toutes les angles, la humant même, puis la touchant, il chercha au fond de sa mémoire et aussi dans son livre qu'il avait retrouvé dans les décombres de son ancienne demeure ! Le recueil sur les plantes que lui léguait sa mère !!



Malheureusement, cette plante ne lui disait rien, pourtant il sentait comme quelques chose de diffèrent sur ce brin de tige?
« Élément naturel, donné moi la vision sur de cette plante.  »

Il passa un moment ainsi, oubliant même la raison de sa venu ici. Et le temps avait défilé beau trop vite, si bien qu'il lui faudrait déjà rentrer au château.
Les discussions avait du fuser entre ses compagnons, et Ferrèol espérait bien que des décisions avaient été prise. De toutes façon il lui restait encore du travail et peut être qu'il irait demander à la sœur Tampoli, ou elle faisait ses mélanges et ses concoctions. Car maintenant qu'il avait les matières premières, fallait il encore qu'il les exploite!!

Détection de la magie sur le végétal!

Modifié par un utilisateur samedi 4 février 2012 01:15:23(UTC)  | Raison: Non indiquée

Fredrigo se retourne vers la jeune femme.

« Oui, tu as probablement raison Kyoni, je vais donc en profiter pour analyser l'étrange morceau d'ambre qui irradie une magie que je n'arrive pas à déterminer...

Tiens, tant que j'y suis, prends ces quelques objets qui appartiennent au groupe : cela peut t'aider dans le périple qui va être le vôtre ! »

Fredrigo tend à Kyoni quelques fioles, un pot et des vêtements portant un symbole qui ressemble fort à celui des troupes d'une contrée avoisinante hostile.

Mdadd, voici mes scores d'identification, voir HRP :
identif' ambre : 1d20+9 donne [20] + 9 = 29
identif' parchemin multi-sorts : 1d20+9 donne [16] + 9 = 25
identif' parch.1 : 1d20+9 donne [6] + 9 = 15
identif' parch.2 : 1d20+9 donne [12] + 9 = 21
identif' parch.3 : 1d20+9 donne [18] + 9 = 27

Modifié par un utilisateur vendredi 3 février 2012 14:51:23(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ferrèol regarda attentivement la plante. Après examen et surtout une détection de la magie, il s’avérait qu’elle dégageait une aura, mais à part déterminer sa nature, [invocation], il n’était pas arrivé à en savoir plus. Les mémoires de sa mère lui furent d’un plus grand secours. La plante était décrite sous le nom étrange de consoude. Elle serait commune dans certaines régions plus chaudes comme le sud de la Varisie, mais ici, au nord, elle était rare. D’après le recueil, elle était connue pour ses vertus cicatrisantes, d’où elle tirait son nom, mais elle avait aussi d’autres applications ayant des noms aussi obscurs qu’expectorant ou émollient. Ferrèol fronça les sourcils. Cette plante avait à priori des vertus extraordinaires en matière de soins divers, d’après le recueil de sa mère, elle déplorait de ne pas en avoir facilement, seuls quelques trocs avec les nomades ou les marchands qui passaient au village lui permettaient d’en avoir quelques onces et encore à prix d’or, ce qui était d’autant plus déplorable que la plante étant courante dans les terres du sud de la Varisie… En plus elle était magique, ce qui annonçait une trouvaille bien extraordinaire.

Le cœur battant la chamade, le jeune druide s’en retourna au château, ignorant ses comparses attablés mais surtout son ventre qui hurlait famine, lui qui d’ordinaire avait bon appétit, pour aller voir directement Isadora, la sœur de Frédrigo. La jeune femme experte en herboristerie et plantes divers ouvrit des yeux plus qu’ébahis et étonnés, elle s’exclama même en prenant presque religieusement le pot afin de pouvoir l’étudier – « Symphytum ! Sumphuo ! La plante qui guérit tout ! On la connaît plus couramment sous le nom de Consoude… Ferrèol ! Où as-tu trouvé ça ! Il y’en a d’autres ? C’est si rare dans la région ! Tu crois qu’on peut la cultiver ? Ce serait vraiment formidable de pouvoir en avoir couramment. Mais attends ! Il y a quelque chose de bizarre… Ce n’est pas la saison des floraisons, on est en automne ! Comment se fait-il que cette plante soit en fleur ? »

Pendant ce temps, la décision de passer l’après-midi à se préparer puis de partir le lendemain permettait à chacun de se préparer et de mettre Ferrèol au parfum des derniers arrangements. Ce qui préoccupait surtout Frédrigo était le lourd butin amassé en à peine 3 jours. Ils avaient trouvé beaucoup de matériels dont certains étaient de qualité et quelques uns avaient même des propriétés magiques. C’était sur ces dernières que le beau parleur se concentrait. Il butta sur un parchemin qui resta mystérieux pour lui, mais aussi sur la grosse pierre d’ambre trouvée sur le Troll de guerre lors de l’attaque des Trolls des Forêts. La pierre précieuse bien que grossière et non épurée ne lui révéla que peu de choses, mais surtout il était incapable de l’évaluer correctement et du coup de savoir quoi en faire. Zaël quant à lui emmena Nadya dans un lieu plus tranquille et commença à lui enseigner le Contrôle...

La leçon de magie paraissait étrange, elle commença par des exercices de respiration. Dans ce domaine là, Nadya savait imprimer un rythme régulier à sa respiration, à calmer les battements de son cœur quand celui-ci s'emballait, à concentrer son attention sur une tâche à accomplir, ce n'était finalement pas très difficile et lorsqu'elle eut compris ce qu'attendait le nouveau Magicien de la Tour Blanche, elle n'eut aucune difficulté à respirer plus lentement et à se concentrer. Puis la leçon continua de façon toute aussi étrange. Zaël plaça ses mains sur les tempes de la jeune femme et lui demanda de lui faire confiance. Il lui demanda de visualiser une pièce, un endroit qu'elle saurait décrire avec un maximum de détail et de penser fortement à cette pièce. Une fois qu'elle la visualisait, elle devait créer des portes derrière lesquelles elle enfermait souvenirs et secrets qu'elle ne voulait pas dévoiler. Puis il lui demanda de créer une dernière porte derrière laquelle se trouverait la source de son pouvoir - « Au début, cet exercice te permettra de te concentrer sur quelque chose de concret et ça te sera plus facile de trouver la source de ton pouvoir et de puiser dedans. A force de t'exercer, tu n'aura plus besoin de la visualisation, tu sentiras le pouvoir en toi et tu sauras puiser juste ce qu'il faut pour modeler un sort. Ça, Frédrigo te l'apprendra. Allez on continue... »

Puis doucement, Zaêl la fit avancer pas à pas vers la porte qui enfermait son pouvoir. Il lui dit de l'ouvrir doucement et de ne pas prendre peur. Nadya vit alors une zone ténébreuse et au loin quelque chose de lumineux qui semblait bouger - « C'est la source de ton pouvoir, seule toi peux la voir, moi je ne peux pas savoir comment elle est si tu ne me la décrit pas. Si tu veux pouvoir puiser dedans, il va falloir t'en approcher, comme si tu tendais la main pour en prendre un morceau. » - Lentement, Nadya tendit la main et elle avait l'impression que la lumière s'approchait, à moins que ce soit elle qui s'approchait en tendant la main... Soudain le vent se leva, elle avait l'impression que ses cheveux volaient en tout sens, la lumière était quelque chose d'instable, de tempétueux, en fait elle voyait une grosse boule chargée d'arcs électriques qui ne cessaient de la zébrer, mais aussi de s'en échapper et de former des éclairs comme la foudre lors des orages. Avec le vent, la pluie se mit à tomber en trombes, Nadya avait l'impression de s'approcher d'une tempête. Au milieu du tumulte, elle entendait à peine la voix timide de Zaël, elle avait l'impression qu'elle allait se faire emporter par un cyclone.

@Erik : si tu veux aider Frédrigo pour les identifications, il va te falloir faire des test d'Art de la Magie.
@Nadya : JdS Volonté DD20.

Modifié par un utilisateur samedi 4 février 2012 17:31:24(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Non, il n'y en a pas d'autre et si je te disais comment je l'ai reçu tu me poserais encore pleins de question aux quels je ne serais pas répondre !!! » Ferrèol ouvrit sa besace, « j'ai aussi trouvé tout ça, mais je sais c'est beaucoup moins important, mais c'est ce qui me permettra dans un premier temps de faire des onguents !!!!

D'ailleurs maintenant que je suis rentré et plus concentré, je vais me posé là et regarder un peu mieux cette petite plante !! Parce que c'est clair qu'elle ne devrait pas être en fleur !!!
Tu sais si les autres se sont entendu sur un plan pour pénétrer dans la ville ??? »

Après avoir observé encore de longues minutes le pot et sa plante, Ferrèol sans dire un mot alla s’installer, pour pouvoir concocter ses mixtures.



Au calme, s'il y a moyen de faire 20, je le fais pour les deux jets

Modifié par un utilisateur dimanche 5 février 2012 00:39:04(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ferrèol et Isadora se mirent au travail dans la salle de préparation des soins de la chapelle. La sœur de Frédrigo y avait déjà travaillé la veille, avec Zaël, pour fabriquer une simple pouvant aider à mieux résister à l’empoisonnement. Là, elle se trouvait dans son élément, les plantes curatrices. Elle expliqua à Ferrèol ce que ce dernier connaissait en grande partie, mais prenant plaisir à évaluer les connaissances en matière d’herboristerie et de soins de la jeune femme, pourtant son aînée en comparaison de son âge. Ils purent rapidement échanger nombre de recettes dites de grand-mère, Ferrèol s’appuyant sur les mémoires de sa mère, Isadora sur les nombreuses expériences qu’elle avait faite et le savoir qu’elle en avait au départ. Ils avaient ainsi la possibilité de fabriquer deux sortes d’onguents. Ceux utilisés couramment par le jeune druide, une sorte de pâte grisâtre assez simple de fabrication et avec des composantes courantes, que Saxifrag lui avait appris à confectionner et dont il se servait pour les blessures les plus graves. La pâte avait des vertus désinfectantes et cicatrisantes. Il en mettait sous les bandages de façon à accélérer la guérison naturelle.

Mais il avait aussi la possibilité, avec ce qu’il avait trouvé, de fabriquer ce qu’Isadora appelait du coagulant. La pâte permettait de rapidement faire cesser les hémorragies les plus importantes comme celles laissées par les chausses trappes, les blessures ayant plongé une victime dans le coma et donc sujette au saignement constant, mais aussi en cas de blessures mortelles comme celles laissées par les armes. La conversation revint sur la plante ramenée par Ferrèol – « Tu te rends compte de ce qu’on pourrait faire avec ça ? » – Les applications étaient multiples et le jeune druide n’osait imaginer les nombreux traumatismes qu’il pourrait traiter avec un baume à base de fleurs de consoude. Ça pouvait aller de la brûlure aux blessures mortelles, en passant par les entorses, les fractures ou les hémorragies. Une tisane infusée avec la fleur avait des vertus purificatrices pouvant aider à vaincre les troubles digestifs ou intestinaux comme les diarrhées, les vomissements, les nausées, ou même aider à résister à l’empoisonnement. Tout à ses herbes qu’il avait ramassé, il fallait faire un choix, sans parler de la plante donnée par L’Pêchou. Vu le temps imparti, il ne pouvait faire soit que deux doses d’onguent comme il avait l’habitude d’utiliser, soit une dose de coagulant. Isadora lui posa la main sur l’épaule – « Va rejoindre les autres et te reposer. Je vais continuer de préparer des baumes. Peut-être que j’y passerai toute la nuit, mais demain tu auras de quoi faire. Après tout c’est toi qui part à l’aventure et c’est toi qui peut sauver mon frère. »

Pâte grise : +2 aux tests de premiers secours pour traiter les blessures mortelles.
Coagulant : +5 aux tests de Premiers secours (voir descriptif).

Pendant ce temps, dans une salle tranquille, Nadya tentait de toucher son pouvoir afin de le maîtriser. Elle appela à elle une partie afin de le modeler, comme le lui enseignait Zaël. Il lui avait conseillé d’être prudent, de simplement toucher son pouvoir avant de tenter d’en prélever. Mais devant le tumulte de la tempête qui faisait rage, Nadya était peu rassurée et lorsqu’elle tendit la main ou plutôt sa volonté, un éclair arqua depuis la sphère lumineuse agitée qui aussitôt prit une teinte sombre et brumeuse comme si elle prenait feu et que la fumée allait envahir l’espace dans lequel elle se trouvait. L’éclair frappa Nadya ou plutôt sa volonté et elle fut comme repoussée violemment. Elle faillit perdre conscience. Il fallut un bon moment avant qu’elle comprenne ce qu’il se passait autour. Elle entendit d’abord une voix l’appeler, ça paraissait si lointain, comme dans un songe ou plutôt un cauchemar tellement elle ressentait encore le tumulte de la tempête. Sans savoir pourquoi, elle s’accrochait à cette voix, puis tout à coup elle la reconnut. Le jeune Mage de la Tour Blanche, Zaël. Elle se réveilla en sursaut, reprenant conscience de la réalité, mais elle se sentait très fatiguée, la pièce dans laquelle ils étaient ne cessait de bouger en tout sens, les murs, le sol et le plafond se déformant sans cesse, ses sens étaient altérés et tout aussi fous que sa conscience.

Puis soudain la voix de Zaël se fit plus forte et autoritaire – « Nadya ! » – De nouveau elle sursauta. Zaël la tenait dans ses bras pour l’empêcher de tomber – « Nadya, tu es fatiguée, c’est normal. Tu viens de faire un très gros effort de volonté et tu n’es pas arrivée à contrôler ton pouvoir. Ce n’est pas grave. Mon maître m’as dit que ça pouvait prendre des jours avant d’arriver au Contrôle et plus ton pouvoir est fort, plus il est difficile à contrôler. Va te reposer et demain nous pourront recommencer. Il est primordial que ton corps physique récupère car ta volonté puise l’énergie de ton corps physique. Si tu es fatiguée, tu perds le contrôle et tu es incapable de modeler ta magie. Si tu veux parler de ce que tu as ressenti ou vu, peut-être que Frédrigo devrait être présent, il connait un domaine de la magie que je ne connais qu’en pure théorie décrite dans les livres. Ton pouvoir et la façon de l’utiliser sont plus proches de lui que de moi. Mais la base reste la même, sans le Contrôle, tu ne peux pas utiliser ta magie. Rien ne dit que la prochaine fois lorsqu’elle se manifestera de façon inattendue comme dans la tour, elle ne déclenchera pas une catastrophe et que tu ne fasses pas par là même des victimes innocentes. Tu comprends à présent qu’il est important que tu te contrôles ? »

« Oui je me doute, même si ce n'est pas vraiment l'endroit propice à son développement, cela pourrait devenir une culture exceptionnel, ! Mais tu sais qu'elle est magique, et j'aimerais bien savoir les vertus qui s'en dégagent ? Je pense que je vais aller demander aux autres !!

En tous cas merci pour ton aide, tu sais que cela ne me dérange pas d'y passer une partie de la nuit avec toi pour les faire! Mais tu as raison, j'imagine que les autres ony du mettre au point un plan, j'espère juste qu'ils n'auront pas l'idée de partir à la nuit ??

Je connais pas trop le genre de gars qu'on va affronté, mais concentre toi sur une pâte coagulante !! »

Ferrèol ramassa son pot de fleur et entreprit d'aller rejoindre ses compagnons. Il ne trouva pas grand monde certainement tous occupé à faire leur préparatif avant départ, c'est un Fredrigo et un Eric qu'il trouva autour de quelques objets. « Je suis rentré et d’ailleurs regardez ce que m'a remis Luc, en plus de ces vertus naturelles bienfaitrices et réparatrices, elle est magique ?? Si vous voulez en profite pour l'observer ???

Bon alors qu'est ce qui en a été conclu ??? On part quand ??? »