Nadya quitta Zaël avec un gout amer dans la bouche. Lui avait-il enseigné la méthode fermée des magiciens ou avait-il vraiment essayé de lui faire toucher le pouvoir qui était en elle ? Cette force, cette tourmente qu’elle avait vu, était-ce ça son pouvoir ? Elle avait vu une véritable tempête faire rage, des éclairs partir en tout sens, elle avait tendu la main et elle avait été frappée par l’un de ces éclairs, incapable de contenir le flux d’énergie. Elle en était ressortie secouée et fatiguée, mais surtout contrariée. Peut-être que Frédrigo serait à même de mieux lui enseigner, le demi-elfe lui avait dit que le charmant de Magnimar était un peu comme elle. Il avait un pouvoir en lui, un héritage de ses ancêtres et il l’utilisait pour modeler ses sorts. Zaël quant à lui faisait appel à la concentration et probablement à la visualisation de son Don, c’était comme une aptitude à caper les flux magiques pour parvenir à modeler des sorts. Il avait dit que les novices utilisaient la visualisation au début, puis après ils n’en avaient plus besoin, ils savaient utiliser leur Don rien que par la force de leur volonté. Pour Frédrigo, c’était différent, il ressentait le pouvoir qui était en lui et le manipulait à sa guise, c’était plus du ressentir et une question de personnalité, c’était probablement plus proche de ce qu’elle ressentait elle-même. C’est presque de mauvaise humeur qu’elle rejoignit Armine qui attendait sa compagne avec une pointe de curiosité mêlée à l’inquiétude – « Tu t' sens bien ? Il t’a rien fait d' mal j’espère ! S’il a touché à un de tes cheveux, je vais lui expliquer à la façon des voleurs ! » – Il la serra dans ses bras pour la réconforter – « Allez viens, t'as l’air épuisée, demain faudra trouver un moyen de rentrer dans Bourg avec Ferrèol sans être vu et gagner les toits. Faudra être prêt pour surveiller l’arrivée de Fréd’ et les autres. Toi qu'a vu évoluer la ville, t'as une idée ? »

Pendant ce temps, dans la salle du conseil, Ferrèol rejoignait Frédrigo et Erik. Ylvian, quant à lui, les avait laissés à leur étude des objets. Il était parti prendre des nouvelles de Keldrim, puis il irait se coucher. Demain à l’aube, il partira pour Bourg rejoindre le Guet et commencer leur remise sur pied avec la capitaine Myriam Séverin qui verra certainement cette aide fortuite de bon œil. Le charmeur de ces petites bourgeoises de Magnimar se pencha sur la plante fleurie présentée par Ferrèol. Il en étudia longuement tous les aspects, se concentrant sur la nature de la magie qu’il décelait. Après ce long et difficile examen, il put tirer plusieurs conclusions. La magie qui en émanait relevait de l’école des invocations, mais là où il eu le plus de mal fut d’en déterminer le type et finalement d’après les tests et les conclusions qu’il put en tirer, il en déduisit qu’il appartenait au domaine de la guérison. D’après lui, on pouvait prendre les fleurs de cette plante, il y en avait deux grappes de 10, puis avec un temps plus ou moins long, les tiges bourgeonneront et referont pousser les fleurs ayant été prélevée. C’était très étonnant comme propriété, il semblerait qu’on puisse au final utiliser cette plante indéfiniment pour peu qu’on lui laisse le temps de régénérer les fleurs manquantes et qu’on prenne soin d’elle à l’instar d’une plante ordinaire. Quant à l’utilisation des fleurs, Ferrèol en saurait bien plus que lui.

Autant déterminer les propriétés de la plante avait été facile, que de comprendre la magie n’avait pas été une chose qu’il put faire du premier coup d’œil. Et c’est avec de grands yeux ouverts, qu’il avait écouté Frédrigo lui révéler les propriétés magiques de la fleur !! « Merci Fred, cette plante est exceptionnelle, il va falloir en prendre extrêmement soin !!

Je reste ici alors ?? Très bien cela va me permettre de veiller sur Keldrim et de m’occuper de cette plante, quand vous partirez prévenez moi que je passe à Véolia quelques baumes pour les soins !!
En attendant je retourne près de ta sœur, puis j’irais me coucher pour vous voir partir, d’ailleurs votre départ est prévu quand ?? »

Après la réponse de l’ensorceleur, un peu étonné de ne pas aller sur Bourg, le jeune druide prit la direction de la salle de travail d’Isadora.

Mdadd, pour moi rien de plus jusqu'au départ pour Bourg!!

Modifié par un modérateur jeudi 9 février 2012 17:08:35(UTC)  | Raison: Non indiquée

Fredrigo avait l'air exténué...

« Bon, Ferrèol, ravi d'avoir pu être utile !

Pour le morceau d'ambre, même très concentré et en pleine possession de mes moyens, je dois avouer que ma puissance est insuffisante pour en savoir plus...

Merci encore Erik ! »

Puis, sans un mot de plus, Fredrigo quitte la salle, puis s'en va rejoindre Zaël.

Toc toc...

« Bonsoir Zaël...

Désolé de te déranger à cette heure tardive, car je ne vais pas tarder moi-même à aller me coucher.

Bon, sans tourner autour du pot, tu sais, et je sais, que nos approches respectives de la magie, de ses méandres, ainsi que la captation de son moindre souffle, sont très différentes pour toi et moi !

Penses-tu que je puisse être utile à Nadya dans son apprentissage ? »

Dès que j'ai sa réponse, je vais me coucher...

L'arrivée de Nadya la sortit de ses pensées.


« Merci d'être venue Nadya. Ca me fait plaisir. »

La prêtresse suivit les exercices avec applications.
Mais comme à son habitude, elle tomba. Plusieurs fois par exercice, elle chût.

L'exercice devant la glace était risible. Son corps se dandinais dans tout les sens sans aucune cohérence.

A la fin, elle s'assit sur un murée.

« Je suis désolé Nadya. Je suis indécrottable. Mais promis, si demain soir nous sommes dans un endroit sur, je retenterais ces exercices.
Et je crois que quitte à être raide, autant utilisé une grosse armure. Le cuir ne me sera d'aucune utilité si mon corps ne permet pas d'en profiter. »

Modifié par un utilisateur mardi 14 février 2012 11:38:52(UTC)  | Raison: Non indiquée

Erik s'attarda sur el parchemin que Frédrigo lui avait donné. Il lui fallut beaucoup de temps avant de déceler autre chose qu'un puissant sortilège de magie nécromante, puis après une longue et profonde concentration à démêler les fibres noirâtres des limbes mortelles, il parvint enfin à en comprendre le sens, mais surtout l'utilité qu'une telle chose avait déjà eue dans la crypte funéraire de l'antre gobeline.

Parchemin : animation des morts (NLS5).

J'attends toujours un petit mot de Kyoni pour lancer la suite, vu que c'est ce groupe, Ferrèol, Nadya et Armine, qui se lève le plus tôt et entame les hostilités.

Le travail avançait bien et c'est exténué que Ferrèol laissa Isadora à ses préparations. Il était temps d'aller se reposer et tenter de dormir.

C'est une missive de la jeune citadine qui lui confirma leur départ pour bourg à la première heure le lendemain matin ! Bien sur qu'il pouvait les aider à supporter les morsures du froid sur leur peau, mais il voulait être sur que cela suffirait à ne pas êtres vus.
C'est donc avec ces pensées et l’interrogation de l'endroit de leur approche qu'il se coucha. A l'aube les nappes de brouillard ainsi que les brumes sont fréquentes, à savoir la zone qu'il faudrait couvrir ??? Mais, il serait vite pris de court si le vent se levait, et même s'il pouvait commencer à les contrôler, il ne pouvait ce permettre de partir sans aucune certitude. Du coup il se releva et renfila sa cape, peut être que leur copain magicien avait une solution plus durable!!

Il n'avait jamais apprécié la magie et ce depuis le moment ou il avait rencontré le vieil infirme!! Mais il fallait dire que parfois elle avait son utilité!!
Il prit donc la direction pour aller trouver Zaël, « Salut vieux copain, excuse moi de te déranger!  »il lui expliqua brièvement le plan qui semblait prendre forme pour rejoindre les tuiles de Bourg. « Donc toi, as tu des moyens plus sur et moins temporaire?? »

Mdadd, pour ma part une brume de dissimulation de 6m de rayon plus une nappes de brouillard de 9m de rayon, devraient peut être suffire, sans compter qu'entre les deux il peut ne rien y avoir !!!

Modifié par un utilisateur dimanche 19 février 2012 21:52:44(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le réveil fut très dure, mais l’odeur de iode que dégageait l’pêcheur, lui fit décoincer plus vite que la normal. Ferrèol avait encore dans son subconscient sa dernière mésaventure en mer !!!!
Il récupéra et mis dans sa besace les pots en terre, la frangine Tampolie avait vraiment bien travaillé ! Ainsi que les tubes de verres qu’il cala délicatement elle aussi dans sa besace.

Ils se retrouvèrent donc tous les trois à courir derrière Luc, le soleil n’était pas encore levée, et il y avait encore un bon moment pour accueillir les grâces de la fleur de l’aube, c’est ce qu’il ferait après avoir mis le pied sur la barque.
Mais le jeune druide pu rapidement ce rendre compte des éléments qui se déchainait. Il regarda le couple de coureur de rues. « Je pense qu’on peut abandonner le brouillard et les fumigène, désolé Zaël, t'as bossé pour rien!!!
Il ne faudra pas longtemps pour que cette fumée soit dispersée. Mais peut être que ces vagues, pourront nous cacher suffisamment !! Nadya tu as une idée de l’endroit ou nous devons débarquer ??? »

« Oui tu as probablement raison surtout qu’en plus vu le temps, je ne pense pas qu’il y ai foule dehors à regarder s’il va y avoir un débarquement !!!
De toute façon si cela ce calme, j’aurais ces possibilités entre les fumigènes de Zaël, ou faire monter les brumes matinales !! Donc je pense qu’on peu y aller maintenant ? »

Le trio suivit L’Pêchou fissa à travers les corridors souterrains du château. Ils débouchèrent une fois de plus par l’entrée secrète aux pieds des falaises, versant Ouest et pénétrèrent dans l’antique forêt où Ferrèol avait eu une révélation rien qu’en touchant le tronc d’un gros arbre près de l’anse où le fils du pêcheur avait amarré sa petite barcasse. Dehors la tempête faisait rage. Le ciel était couvert de gros nuages noirs déversant des trombes d’eau sous un vent tourbillonnant et violent. La pluie cinglait le visage de nos jeune et intrépides héros malgré les capuches rabattues et le visage penché vers le sol. Serrant les pans de leurs capes-manteaux, ils se faufilèrent jusqu’au frêle esquif qui paraissait bien fragile par cette météo si mauvaise. Un léger sourire qui étirait sa bouche, Luke prépara son embarcation - « Ho l’est un peu vivifiant c’matin ! Va falloir bien vous amarrer dans l’ barcasse. J’ vous y mets l’ toile goudronnée par d’ssus comme ça vous s’rez à l’abri et vous m’ gênerez pas. Ca va tabasser ! »

Sans plus attendre, le trio se cala au fond de la barque, conscient du danger permanent que représentait ce genre de situation. C’était de la folie. La pluie torrentielle avait dû gonfler les eaux des rivières, que ce soit de la Velashu come de l’Elebàn. Les eaux seraient agitées et les courants forts, c’était tout sauf navigable et pourtant dans la petite anse où ils étaient amarrés, l’agitation se faisait moindre. D’un geste précis, Luke étendit la toile de Nadya sur eux, l’amarrant sur le bastingage pour pas que le vent se prenne dedans et qu’il vienne la gonfler voire l’arracher. Il faisait noir d’encre dehors, mais dessous la bâche aussi. Le trio n’entendit plus que le vacarme causé par la pluie s’abattant sur la toile. Soudain le petit bateau de pêche pris son essor. Rapidement il y eu une gîte importante et des forts mouvements de roulis et de tangage, ils avaient rejoint la grande rivière de Velashu. Ils devaient remonter le courant, que ce soit de la Velashu comme de l’Elebàn et ce à la voile, si L’Pêchou avait dit que c’était possible alors il fallait lui faire confiance. Fermant les yeux et priant toutes les divinités de la chance et du destin, ils ne sentaient que les à-coups des flots sur la coque dont le bois craquait effroyablement comme s’il allait se briser à chaque instant, de temps à autre, ils entendaient les pas légers de Luke sur le bastingage qui devait courir d’un bord à l’autre pour manœuvrer à contre courant et compenser les mouvements de roulis qui additionnés à la gîte pouvait renverser le bateau.

Pour Ferrèol, il n’y eut aucun mal à se replonger dans une sorte de cauchemar qu’il avait fait peu de temps auparavant, ce n’était pas un vaste océan infini, mais la tempête était là, les eaux agitées, le fils du pêcheur, il y avait beaucoup de similitudes et le jeune druide se demanda à quel moment il allait devoir retenir sa respiration pour une plongée involontaire. De longues minutes s’écoulèrent, elles parurent une éternité, à moins qu’en réalité il se passa effectivement beaucoup de temps. Soudain la bâche se souleva et la pluie envahit aussitôt le fond de barque, les arrosant copieusement – « Et là-d’sous ! Grouillez d’ débarquer avant qu’on finisse au fond ! » – Il fallut un moment avant de se rendre compte que le bateau ne gîtait plus et que le seul mouvement était le tangage provoqué par les forts courants. Une forme sombre se dressait non loin de là, les remparts de Bourg. Luke avait amarré sommairement sa barcasse sur une bitte du ponton du petit bac, caché derrière celui-ci d’ailleurs. Il avait affalé sa voile et attaché celle-ci au mat afin qu’elle ne claque pas aux vents. Il tenait l’amarre fermement, attendant que le trio prenne pied sur le ponton. Une fois celui-ci débarqué, il lâcha l’amarre et le bateau fit aussitôt une embardé, ballottée par les courants. Par des gestes précis, L’Pêchou défit la voile dans laquelle le vent s’engouffra et tenu par le bout qu’il attachait en haut du mat, le fils du pêcheur s’éloigna si rapidement qu’il semblait voler sur les eaux. Cette fois il était dans le sens du courant et du vent. Il eut tôt fait de disparaître dans la pénombre et Ferrèol revoyait encore cette image qu’il avait déjà vu, la même position et attitude… Mais il n’avait pas le temps de réfléchir, Nadya et Armine le pressaient déjà pour aller se blottir le long des remparts et de la porte qui s’ouvrait sur la ville. Il allait falloir trouver un moyen de rentrer maintenant qu’ils étaient au pied du mur. Et comme le disait souvent Saxifrag : c’est au pied du mur qu’on voit mieux le mur !

1H plus tard au château, le jour se levait. Avec lui, la météo devint moins mauvaise. Les rafales de vents tourbillonnant laissèrent leur place à un vent moins fort et régulier. Les trombes d’eau cédèrent leur place à une pluie normale et les nuages commencèrent à devenir moins denses. Parfois quelques coins de ciel grisâtre apparaissaient et une lueur plus intense indiquait la position du soleil. Véolia se leva après une nuit enfin tranquille. Une prière à la Fleur de l’Aube, un passage au chevet de Keldrim qui dormait paisiblement sous la bonne garde de Sulvya elle aussi endormie dans un fauteuil avec Belgarion dans les bras. Le bébé s’agitait un peu, la jeune prêtresse s’occupa de lui afin de laisser la jeune maman se reposer, puis une fois changé et nourrit, elle lui remit doucement dans les bras. A son tour elle se prépara et une fois fait rejoignit les autres dans la salle à manger. Ylvian était déjà levé. Le cadet des Mercants avait décidé de se passer des services de Luke et d’utiliser le petit bac en fin de matinée pour traverser l’Elebàn et rejoindre le Guet de Bourg. Il n’avait pas à se cacher ni des uns ni des autres et s’il attirait l’attention sur lui, la vigilance du Masque serait moindre sur le groupe de Nadya ou celui de Frédrigo. Puis une fois qu’il aura fait un peu de nettoyage et de remise en service au Guet, il fera venir les soldats d’Arbenfield pour renforcer les troupes, ainsi ils pourraient être prêts et en force en cas de besoin. Le but étant de rétablir l’ordre et la Loi devant le meurtre et la tyrannie du Masque. Quant au groupe de Frédrigo, lorsqu’ils seraient prêts, L’Pêchou les ferait traverser la Velsahu pour qu’après un voyage d’une bonne heure, ils gagnent le grand Bac de Bourg et arrivent par la voie des marchands, couverts de boue de la tête aux pieds par ces temps automnaux. Il suffisait juste de définir le moment du départ.