Lame des contrebandiers, nuit du 31e jour d'Érastus au 1e jour d'Arodus

Une fois les tours de garde organisés, les groupes se formèrent et les uns tentèrent d'aller dormir pendant que les autres veillaient. Même ceux qui étaient allongés sur leur couche avaient du mal à trouver le sommeil ; après tout, le mystérieux fantôme pouvait revenir à n'importe quel moment… et, s'il revenait, l'issue de la rencontre était complètement incertaine. Certes, il n'était passé à l'attaque la veille qu'après que Sasha l'ait provoqué, si les récits des trois naufragés restés au campement étaient exacts… mais que voulait-il exactement ? Comment s'en débarrasser ? Comment libérer cet esprit qui, visiblement, était resté ancré sur Golarion pour une raison ou pour une autre.

C'est donc avec de grandes difficultés que certains parvinrent à s'endormir, et avec une tension des plus nerveuse que les autres gardèrent l'œil ouvert. Le premier tour de garde se déroula sans problème… les veilleurs avaient bien connu une terrible montée d'adrénaline lorsqu'ils avaient entendu un bruit dans la jungle toute proche, mais ils se rendirent vite compte qu'il ne s'agissait que d'un singe trop curieux. Le second tour de garde, lui aussi, fut "paisible". Puis vint le troisième tour de garde et, enfin, l'aube, qui colora de teintes rosées la surface de la mer à l'est.

Le mois d'Érastus venait de se terminer et c'était celui d'Arodus, le mois dédié au dieu disparu, Aroden, qui commençait. Pour les naufragés, c'était une nouvelle journée, dont la date exacte importait peu (mais que ça serait quand même bien de mettre à jour le calendrier du wiki, hein). C'était aussi, sans doute, un répit par rapport au fantôme qui hantait le Démon de Saumure, un répit qui pourrait peut-être leur permettre de fuir ce lieu hanté…

Sokiba fut sans doute un peu surprise par la signification des runes qu'elle déchiffrait. En tout cas, elle pouvait espérer qu'il ne s'agissait pas d'un mauvais présage. Elle comprenait toutefois pourquoi le pirate avait soigneusement consigné le document dans un endroit sûr, car le parchemin ne contenait rien de moins qu'un sort permettant de ramener un mort à la vie !

(rappel à la vie)

Une expression de surprise s'afficha sur le visage de la jeune femme quand elle eut terminé sa détection.

« C'est un sort puissant » dit-elle après un moment. « Il permet de ramener une créature morte à la vie. Les prêtres capables de lancer ce type de sortilèges sont peu nombreux. Je n'en ai jamais vu personnellement. »

Elle caressa les puissants enchantements de ses doigts d'ébène. « Je pourrais lancer ce sortilège, et sans doute aussi Grimm ou Jask, mais il existe un risque important d'effacer les écritures magiques sans parvenir à déclencher la magie. »

« Il vaut mieux le ranger pour l'instant. Nous savons qu'il est là en cas de coup dur » finit-elle par dire en remettant le précieux rouleau dans son tube de mithril.

Je suis parti du principe qu'un échec du CLC entrainait l'effacement du sort ce qui n'est pas très clair dans les règles.

« Vers ou va ta préférence alors ? » demanda t-il à Hogo.

« Il n'est pas belliqueux mais il est focalisé sur son Aeshamara et incapable de raisonner ce qui donne l'impression qu'on ne peut tout simplement pas discuter avec lui » répondit Sokiba. « Ou peut-être avec quelqu'un de très diplomate, capable de trouver les mots pour l'apaiser. Mais, je ne vois personne de tel dans notre groupe. »

La prêtresse laissa échapper un soupir. « Pour ma part, je suis de l'avis de bien se préparer et de l'attaquer directement pour le faire disparaître le temps de fouiller l'épave. »

Guère enthousiaste Hogo répondit à ses compagnons, « Si vous voulez vraiment l'attaquer pour fouiller l'épave allons-y. Comment va-t-on faire pour le toucher avec nos armes ? Vous avez parlé d'un sortilège, peut-il être efficace sur plusieurs attaques ? »

Modifié par un utilisateur jeudi 1 septembre 2011 13:01:46(UTC)  | Raison: Non indiquée

Les discussions allaient bon train sur ce qu'il convenait de faire cette journée-là. Certains voulaient amener le combat jusqu'au capitaine-fantôme et aller l'affronter sur son territoire, alors que d'autres préféraient une attitude plus prudente. Aérys prit la parole. « La question n'est pas seulement de savoir ce que vous allez faire… mais il s'agit aussi de savoir ce que nous allons faire par rapport au campement. Tant que ce fantôme-squelette reste là, nous ne sommes pas en sécurité ! C'est du suicide de rester ici dans ces conditions ! »

Ishirou hocha la tête. « Surtout maintenant que nous avons mis la main sur un trésor grâce à ma carte… ça serait dommage de ne pas survivre pour pouvoir profiter de ce magot une fois rentrés à Éléder. » Jask ne dit rien mais il fit clairement la moue lorsqu'Ishirou parla de "rentrer à Éléder", comme si l'idée ne lui semblait guère attirante. Après tout, en l'état actuel des choses, s'il rentrait jamais vivant à Éléder, c'était pour filer droit au cachot.

Jask hésita un long moment après la question de Sokiba. Visiblement, le capitaine Avert Kinkarian était un individu qui, déjà de son vivant, l'avait marqué. Peut-être même l'avait-il craint. Mais là, il s'agissait d'affronter non seulement les souvenirs qu'il avait de cet homme qui l'avait fait condamner mais, en plus, sa réalité en tant que fantôme !

« Hé bien… » répondit-il finalement en prenant une grande respiration. « Je ne sais pas si je serai d'une grande aide mais… si vous prenez des risques entre autres pour trouver des documents qui pourraient me disculper, il va de soi que je ne peux pas être un pleutre et rester au campement si vous pensez que je pourrais vous être utile… » Il ponctua cependant sa réponse d'une déglutition relativement bruyante.