C'est dans un silence relativement lourd que les explorateurs terminèrent leur "boucle" en continuant à suivre la piste jusqu'à revenir à l'endroit où ils l'avaient découverte puis ensuite jusqu'aux huttes construites en haut de la falaise. Ces quelques huttes leur procurerait un abri relatif pour la nuit. Il faudrait sans doute une petite heure de travail pour les débarrasser de leurs toiles d'araignées et les rendre relativement confortable mais, au moins, ce labeur les tiendrait occupé.

Quelques heures plus tard, ils se retrouvèrent autour d'un feu de camp pour partager le repas du soir avant de prendre leurs tours de garde et de se répartir entre les trois abris. La mort de Grimm allait-elle remettre leurs plans d'exploration pour les jours à venir ?

Repensant à toutes les péripéties et malheurs qu’ils avaient vécu depuis leur arrivée sur cette terre.

« Nous avons peut être tort de nous séparer comme nous le faisons. ensemble, nous sommes plus forts. Même si nous avancerons peut être moins rapidement. Demandons à nos amis restés au camp ce qu'ils en pensent, surtout avec la tragique disparition de Grimm, qu'ils ont le droit de savoir ! Après, pourquoi pas revenir ici avec eux. »

Contrairement à certains de ses compagnons, Sokiba était plutôt pour continuer encore un peu l'exploration, remonter cette piste singulière pour voir où elle menait, par exemple.

Mais, après réflexion, elle trouva finalement préférable de prévenir les autres rescapés de la mort tragique de Grimm et de leur permettre de dormir dans de meilleures conditions. Elle vota donc elle aussi pour retourner à l'ancien campement et organiser le déménagement.

4eme jour d'Érastus, au petit matin

L'ambiance était encore morne et sombre le lendemain matin lorsque le campement s'éveilla. Comme pour accompagner les humeurs des uns et des autres, la brume qui s'abattait sur l'île pendant la nuit semblait tarder à se lever elle aussi, comme si elle avait envie de recouvrir le paysage d'un morne voile grisâtre un peu plus longtemps que d'habitude. Certains des explorateurs avaient dû faire un tour de garde seul cette nuit-ci : ils n'étaient en effet plus que quatre désormais.

Après avoir passé de longues minutes à la lumière du feu à se remémorer ce qu'ils avaient vécu depuis leur arrivée, Hogo apprécia l'aube qui arrivait même s'il n'avait pas beaucoup dormi.

Une fois ses compagnons réveillé, il proposa, « Essayons d'effacer les plus grandes traces de notre passage dans ce camp. On ne sait jamais, je ne tiens pas à être pris en embuscade alors qu'on arrivera avec les autres ou être pris dans un piège. Ensuite, nous pourrons nous mettre en route. »

J'essaie d'effacer les traces de notre passage surtout à l'extérieur car à l'intérieur des huttes ce doit être plus difficile il me semble. Je fais un jet de survie pour ça mais c'est pas terrible comme score !

Modifié par un utilisateur lundi 24 octobre 2011 07:48:34(UTC)  | Raison: Non indiquée

C'était assez difficile de camoufler entièrement les traces du passage du groupe et son séjour pendant une nuit : non seulement avaient-ils sommairement nettoyé les huttes et enlevé les toiles d'araignées mais, en plus de cela, ils avaient un peu débarrassé l'extérieur des divers débris qui jonchaient le sol pour pouvoir se rassembler autour du feu de camp qu'ils avaient allumés.

Malgré tout, ils tentèrent de dissimuler leur passage au mieux puis reprirent la route de bon matin, en direction du campement. Ils avaient une nouvelle à rapporter aux autres naufragés : leur groupe comptait encore un membre de moins. Après la disparition mystérieuse d'Azhuran, c'était le nain du groupe qui les quittait… mais de manière beaucoup moins mystérieuse. Il était difficile de dire laquelle des deux disparitions était la plus inquiétante.

Ils remontèrent la piste pendant une bonne heure, arrivant presque à l'endroit où Grimm avait connu la mort la veille. Certains s'interrompirent quelques moments pour visiter l'endroit où le nain avait été enterré, puis ils quittèrent la piste et repartirent vers le nord-est à travers la jungle, en direction du campement situé sur la plage. Ils arrivèrent sur place vers la fin de l'après-midi. Le camp était paisible… bien plus que la dernière fois, après la visite nocturne du fantôme du capitaine du Démon de Saumure. Cependant, sur les visages des naufragés du campement, la joie de revoir les explorateurs revenir laissa rapidement rapidement place à de l'étonnement et des regards interrogatifs lorsque Sasha, Gélick, puis Ishirou, Aérys, et enfin Jask se rendirent compte que quelqu'un manquait à l'appel…

Contrairement à certains de ses compagnons, Sokiba ne se sentait pas foncièrement attristée par la mort de Grimm. Tout au plus regrettait-elle la présence d'un autre serviteur de Shimye-Magalla. Mais la déesse avait choisi de rappeler le nain auprès d'elle et il fallait l'accepter. Comme pour un poisson qui se fait prendre dans un filet ou un arbre qui tombe sous les coups du bucheron. Une vie pouvait s'éteindre mais l'important était que l'équilibre primordial des forces naturelles soit respecté. Ce qui avait été, semble-t-il, puisqu'elle avait entendu la voix du nain dans le murmure du vent.

En complément de ce qu'avait dit Hogo, elle décrivit un peu plus précisément le piège qui avait tué Grimm pour voir si cela évoquait quelque chose aux spécialistes, Ishirou et Sasha.

Les autres naufragés mirent un certain moment pour accuser le coup : la disparition étrange d'Azhuran avait été inquiétante mais, malgré tout, il restait des doutes, un mystère, et donc un certain espoir, même si celui-ci était très ténu. Par contre, la fin de Grimm, elle, était décisive, nette, impossible à contredire. Mais la vie — ou plutôt la survie — devait reprendre son cours. C'est avec une résolution plutôt morne que les uns et les autres opinèrent de la tête aux conseils donnés par Zao.

Ishirou et Sasha écoutèrent attentivement la description d'Ellawa, mais celle-ci était un peu trop sommaire pour vraiment répondre à leurs question. « Il faudrait que je vois sur place, » répondit Ishirou. « Que je puisse examiner les nœuds, le tressage des lianes etc. Et encore, rien ne garantit que je pourrais en dire quoi que ce soit. » Malgré tout, vu son passé au service du Consortium Aspis, c'était le vieux Tianais qui avait sans doute le plus d'expérience dans la matière.

La soirée se poursuivit avec un repas autour du feu de camps, à quelques pas de la plage. Au début, l'ambiance était plutôt lourde et morne… mais au bout d'un certain temps, c'est Gélick qui rompit le silence en proposant de partager un verre de jus de baies d'ortie. Il se leva même pour porter un toast en prononçant d'un air sérieux « Nous, on est peut-être tristes de la disparition d'un compagnon naufragé… mais notre tristesse n'est sans doute rien à côté de ce que peuvent ressentir les moustiques de l'île ! » Il poursuivit son toast en évoquant la manière dont le nain se retrouvait souvent couvert de piqûres rouges au petit matin, dont il hurlait sur ces satanées bestioles qu'il aurait certainement pourchassé avec sa hache s'il l'avait pu. Puis les autres souvenirs et évocations se succédèrent, alternant moments de rire et moments plus tristes.

Cette nuit-là, c'est l'esprit rempli de souvenirs, mais apaisés, que les naufragés se couchèrent.

Hogo resta silencieux une bonne partie de la soirée mais le toast proposé par Gélick le sortit de sa passivité. Il sourit et trinqua avec les autres à leur ami disparu.

Ainsi, avant d'aller s'endormir, il proposa à ses compagnons, « Déménageons le camp demain et puis après nous irons inspecter ce qu'il reste du piège pour voir si on peut en apprendre un peu plus. »

Cette nuit-là, Hogo dormit à poings fermés en espérant que ce changement de camp allait redonner de l'espoir pour leur petit groupe.

Modifié par un utilisateur dimanche 30 octobre 2011 08:05:30(UTC)  | Raison: Non indiquée

Pendant le repas, Sokiba avait demandé si les rescapés avaient eu de nouveau la visite de la mystérieuse créature volante mais apparemment ce n'était pas le cas.
Elle s'en alla se coucher avant de prendre son tour de garde.