e soir-là, après avoir monté le campement à l'endroit où ils avaient déjà passé la nuit quelques jours plus tôt, à proximité du plateau central de l'escarpement, les aventuriers déroulèrent la carte qu'ils avaient trouvée dans le bureau du capitaine Alizandru Kovack. L'échelle était trop petite pour qu'on puisse saisir tous les détails de la Lame des Contrabandiers, cette étrange île maudite sur laquelle ils avaient échoué près d'un mois plus tôt, mais on pouvait voir à l'œil nu pourquoi on l'avait baptisée ainsi.

Le tiers nord-est de la masse de terre formait comme une lame incurvée, semblable à celle d'un coutelas, qui semblait s'enrouler autour d'un vaste lagon. Le reste de l'île possédait une forme un peu plus complexe qui évoquait une poignée. Un large bras de mer tortueux dessinait une courbe à l'intérieur de cette partie, formant ce qui ressemblait un peu au vide de la poignée du coutelas.

D'après les annotations que les naufragés avaient portées sur la carte, ils avaient plus ou moins terminé d'explorer la partie "lame" du Coutelas… il leur restait encore une vaste masse de terre, la poignée. Celle-ci se divisait grossièrement en deux ou trois parties : il y avait une masse importante au sud-ouest, à gauche du bras de mer, puis une plus petite partie à l'est (là où se trouvait le point le plus haut de l'île) ; et, si on désirait être précis, il semblait y avoir quelques presqu'îles à l'ouest du lagon, qui venaient comme refermer le cercle dessiné par la "lame".

Naturellement, maintenant qu'ils avaient mis la main sur les documents que recherchaient Jask, une exploration systématique de chaque mètre carré de l'île et de ses côtes n'était peut-être plus nécessaire. Ceci dit, à chaque retour d'expédition, Gélick se montrait curieux de chaque détail découvert et consignait le tout dans ses calepins. Le but du gnome n'était pas difficile à deviner depuis qu'ils avaient assouvi leur curiosité en examinant ses notes : clairement, Gélick désirait entrer dans la Société des Éclaireurs ou, du moins, s'en faire bien voir. À ce titre, il y avait fort à parier que, plus il ramènerait d'informations intéressantes, étonnantes ou exotiques sur la Lame des Contrebandiers et plus le gnome pourrait faire forte impression. Naturellement… tout cela dépendait aussi d'une chose : encore fallait-il qu'ils remettent un jour le pied sur une terre civilisée.

Après une agréable soirée au coin du feu rythmée par les discussions des uns et des autres et les coups de marteaux de Tiriji Répare-Tout qui avait entrepris de réparer le bouclier plié trouvé plus tôt sur l'aiguille rocheuse, les uns et les autres gagnèrent leurs couches respectives pendant que les vigies assuraient leurs tours de garde.

3eme jour d'Érastus, lever du jour, au sommet du promontoire rocheux du sud-est de la lame

Ce jour-là au matin, les vigies n'eurent même pas à réveiller tout le monde : c'est un couple d'oiseaux au plumage bleu et jaune qui s'en chargèrent. Le duo aviaire avait décidé de s'installer dans les branches d'un arbre proche et de tirer parti de leur point d'observation surélevé pour lancer un hymne étonnant de trilles musicales à la gloire du jour qui se levait, de l'île, du vent et de l'océan.

Malgré cet étonnant concert, le réveil ne fut pas des plus agréables pour tout le monde : Sokiba avait plutôt mal dormi et ne se sentait pas du tout bien reposée. Quant à Zao, qui avait assuré le dernier tour de garde, lui non plus ne semblait pas entièrement d'humeur tranquille.

Modifié par un utilisateur lundi 26 septembre 2011 09:02:35(UTC)  | Raison: Non indiquée

C'est le visage troublé que Sokiba s'éveilla le matin. La prêtresse avait visiblement fait un cauchemar et en ressentait encore les effets. Elle regardait partout autour d'elle et fit quelques pas vers un arbre qu'elle examina pendant quelques instants.

Aux regards étonnés de ses compagnons, elle répondit qu'elle avait fait un cauchemar. « C'était si réel, » expliqua-t-elle. « Une créature nous regardait, perchée sur cet arbre. On ne voyait que ses yeux, des yeux rouges qui brillaient et elle semblait comme nous épier, nous évaluer. »

Elle réprima un frisson et finit par se calmer, aidé par le chant des oiseaux et le murmure de la nature.

Hogo fixa Sokiba pendant qu'elle parlait avant d'ajouter, « Je n'aime pas ces rêves. Pour moi, il y a quelque chose ou quelqu'un qui en est responsable. Et savoir qu'on peut nous atteindre aussi facilement ne ma plaît guère. »

Le shoanti regarda les alentours quelques instants comme s'il cherchait un ennemi invisible dans la jungle avant de continuer, « Je pense que pour l'instant on peut explorer le début de la poignée du coutelas qui se trouve à l'ouest. Ensuite, j'aimerais bien soit descendre pour explorer la zone qui se trouve à l'est ou remonter directement pour voir les îles au nord-ouest. Si je me souviens bien, l'île la plus éloignée de nous avait une couleur différente du reste. »

Modifié par un utilisateur lundi 26 septembre 2011 22:09:19(UTC)  | Raison: Non indiquée

Zao regarda Sokiba et l'arbre qu'elle avait indiqué :

« C'est bizarre que tu ai rêvé ça !! Pendant mon tour de garde j'ai aussi eu l'impression qu'on nous observait dans cette direction. »

Ayant dit cela, il se dirigea lui aussi vers l'endroit et se mit à la recherche d'indices pouvant étayer ses impressions.

Modifié par un utilisateur lundi 26 septembre 2011 16:05:58(UTC)  | Raison: Non indiquée

Hogo examine les alentours à la recherche de traces de sang... mais sans en trouver aucune. Il ne trouva aucune piste à remonter.

« Je ne sais pas » murmura Sokiba d'un air sombre. «  Cette île est vraiment maudite ».

« Bon, on se met en route ? » lança-t-elle.

Comprenant l'impatience de ses camarades il leur proposa :

« IL y a une deuxième épave que nous avions entraperçu lors de notre première visite ! Nous pourrions nous fixer son exploration comme objectif ? »

Leur demanda t-il.

Modifié par un utilisateur mardi 27 septembre 2011 21:02:26(UTC)  | Raison: Non indiquée

« TRhoooooooo, la méchante petite gnomesse ! Peut être que c'est les gnomes que la créature n’arrive pas à distinguer des singes. »

Puis mesurant la taille de Tiriji au jugé.

« Oui, finalement ça doit être ça, la taille est similaire ! »