« Eh bien… » murmura Hermelin en observant les environs, « nous y voilà… ! » C'était un peu comme si tout se combinait en un tableau des plus mornes et inquiétants : les légendes de Ravengro, les récentes apparitions surnaturelles, l'histoire des ruines, la fin tragique des gardes et des prisonniers, la brume qui recouvrait le paysage, le gris de la colline où les restes de la prison se dressaient, les mauvaises herbes en forme de mains griffues qui semblaient s'accrocher au terrain rocailleux…

Il était encore difficile de dire si la prison était bel et bien hantée, mais en tout cas, si elle l'était — et tout semblait l'indiquer —, son apparence cadrait vraiment avec le thème.

Hermelin fit une pause pour reprendre son souffle et observer ses compagnons. Il ouvrit la bouche comme pour parler, puis la referma. Une habitude acquise en menant des patrouilles d'exploration autour de Dernier-Rempart. Finalement, il se dit que ce qu'il allait dire ne serait peut-être pas entièrement inutile. « Soyons prudents et attentifs. » finit-il par dire. Il plaça sa main droite sur la garde de son épée et décrocha son bouclier pour passer son bras gauche dans les lanières. Il s'assura que tout le monde était prêt puis entreprit de gravir le sentier qui serpentait autour de la colline.

Elle dormit d'un sommeil agité. Connecter son esprit a ces mort-vivants avait débloqué quelques fragments d'un sombre savoir qui se dissimulait au fond d'elle. Quand elle ouvrit les yeux, le jour s'était levé.

Elle scrutait son reflet dans le miroir a l'affut du moindre détail. Elle avait rassemblé ses cheveux en une longue tresse épinglée a l'arrière de sa tête. Elle fronça les sourcils en regardant ses genoux découverts. La dernière fois que j'ai porté une jupe aussi courte, je devais être une enfant. Elle devait toutefois reconnaitre que sa liberté de mouvement s'en retrouvait grandement accrue. Sa tunique a col haut en coton épousait au plus prés son corps et la finesse de sa silhouette était encore renforcé par un serre-taille de cuir lacé dans son dos et compléter d'une veste a manche longue. Elle remonta ses bas de laine au plus haut de ses cuisses et chaussa ses bottines a talons plats avant passer sa cape fourré puis rejoignit ses compagnons.

Elle marchait en silence au coté d'Aksaendrae.

Modifié par un utilisateur jeudi 3 novembre 2011 17:23:05(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ferenç suivait ses compagnons les sens en éveil. L'endroit était aussi lugubre que ce que ses occupants avaient pu leur montrer jusqu'à maintenant. Par réflexe autant que par conviction, le prêtre se signa pour se rassurer. Mais puisqu'il fallait en passer par là pour que ce lieu retrouve le calme et la sérénité, il lui fallait assumer son rôle le mieux possible.

Mila scruta avec anxiété les formes dans la brume. Elle n'osait pas prendre d'initiative dans un environnement aussi étrange. A l'évidence, ses compagnons ne semblait guère plus a l'aise et cela n'avait rien de rassurant.

Comme Aksaendrae avait tiré son épée, Ferenç prit sa lance en main. Avant que le groupe ne passe la porte, le prêtre observa les murs. Le professeur avait parlé d'inscriptions et il espérait peut-être les apercevoir de là où il était.

Il était prêt à entrer dans la prison à la suite de ses compagnons.

es aventuriers s’avancèrent prudemment vers la porte d’entrée. Hermelin poussa un des battants qui ne tenait plus qu’à moitié et rentra dans la cour de l’ancienne prison. Au moment où il pénétra dans celle-ci, il ressentit un malaise ou peut-être bien une peur qui grandissait en lui, mais fort de son expérience au Dernier-Rempart, il se ressaisit rapidement tout en serrant son arme fortement.

Le chemin qu’ils avaient emprunté continuait et au milieu de celui-ci, se tenait un arbre rachitique et sans feuille qui dans le brouillard ressemblait à un gardien gigantesque et difforme qui semblait garder les lieux … ou peut-être qui voulait empêcher les rares visiteurs d’entrer.

A une vingtaine de mètres devant eux et sur leur gauche, se trouvait une petite maison de maître en briques qui était envahie par des plaques épaisses de vert-de-gris et du lierre. Le toit s'affaissait lugubrement, et la porte d'entrée pendait de travers. Après avoir lu à de maintes reprises les archives de la ville, Mila et Aksaendrae reconnurent immédiatement la maison du chef des gardiens, Lyvar Hawkran.

Juste derrière cette maison se trouvait un grand édifice en pierre avec un étage qui ne pouvait être que celui de la prison d’Harrowstone ou plutôt de ce qu’il en restait. En effet, le lierre et la mousse s'accrochaient avec ténacité à ses murs, tandis que tout en haut, des bardeaux de bois de la toiture étaient souvent absents, exposant les poutres en bois de la structure supérieure aux intempéries. Ici et là, des gargouilles en pierre semblaient lorgner au niveau des toits. Autrefois éléments de décoration ces statues ressemblaient maintenant à des sentinelles inquiétantes. Cependant, beaucoup d’entres-elles étaient écroulées et les restes gisaient dans le sol détrempé juste en dessous. Dans la façade du bâtiment, les fenêtres étaient étroites et bloquées par des grilles de fer rouillé. Des colonnes en pierre soutenaient un balcon en bois qui s’était affaissé juste au dessus des portes en bois de l’entrée principale. Deux autres balcons de plus grande taille se trouvaient de chaque côté du bâtiment à plus de quatre mètres du sol. La partie nord du balcon est s'était écroulée en un tas de gravats qui gisait au milieu des eaux légèrement ondulantes de la mare sombre. Face à eux, les portes d’entrée d’Harrowstone pendaient de guingois et laissaient entrevoir l’intérieur sombre du bâtiment.

Voir le plan.

Modifié par un utilisateur dimanche 6 novembre 2011 07:47:40(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ferenç s'était instinctivement placé derrière Hermelin. Lors de leurs sorties communes au Dernier-Rempart, c'était une organisation qu'ils avaient souvent utilisés et il ne s'était pas posé la question de savoir quelle serait sa place dans le petit groupe. Le paladin lui servirait de protection pendant que lui l'aiderait à repousser les assauts.

Pendant la traversée de la cours, entre la porte principale de la prison et la maison des gardiens, le prêtre garda ses yeux vers tous les endroits où des créatures pourraient les observer et tenter de les prendre par surprise. S'il arrivait à identifier leurs positions, il serait plus facile au groupe d'investir les lieux.

Prudemment, ils s’avancèrent vers la maison qui autrefois fut celle du chef des gardes et de son épouse. Alezandru et Hermelin étaient devant, tandis que Ferenç suivait de près et regardait les alentours. Pour finir, Aksaendrae et Mila fermaient la marche. Avant d'avancer, cette dernière prononça une incantation et commença à scruter les environs à la recherche d’une quelconque aura magique mais sans succès.

Arrivés devant la maison, ils purent s’apercevoir que celle-ci semblait avoir échappé aux flammes du tragique incendie. Cependant, les intempéries et le temps qui passe ne l’avaient guère épargnée. Hermelin s’approcha de la porte pour essayer d’ouvrir un battant mais celui-ci tomba au sol, brisant pour quelques instants le silence pesant qui régnait sur les lieux et révélant ce qui avait du être un salon. Tous les meubles de la pièce était moisis ou tombés au sol.

Au moment où Hermerlin avança pour rentrer dans la pièce, Alezandru l’arrêta en lui mettant la main sur l’épaule. Pour le jeune varisien, rentrer dans la maison était plus que risqué. En effet, il avait remarqué que de nombreuses parties du toit étaient prêtes à s’effondrer et qu’une incursion dans la maison pourrait bien déclencher des effondrements à quelques endroits. Cependant, le varisien admit que ce n’était pas non plus une certitude.

Mila répondit à Hermelin d'une voix basse.

« Le bruit que cela va faire risque d'attirer l'attention. Ne pourrions nous pas nous assurer que les alentours sont sures et repérer les issues possibles en cas de repli précipité ? »

Toujours sur le qui-vive, elle scrutait les alentours et particulier la façade de la prison maintenant a portée de sa vision magique.



Détection de la magie, portée 18m(12c), durée : Concentration/2 min.

Modifié par un utilisateur mercredi 9 novembre 2011 16:19:18(UTC)  | Raison: Non indiquée