Eldéa s'approcha et s'intéressa à la scène macabre.

Sébrysse suivait ses compagnons en restant circonspecte, alourdie qu'elle était par son armure.
« Ellawa, il semble que tu es blessée. Laisse moi voir çà avant d'aller plus loin. »
Sa main se mit à chauffer tandis qu'elle canalisait l'énergie de sa déesse tout autour d'elle.
Pendant une seconde, l'air sembla plus rayonnant et plus sec comme si un rayon du soleil avait réussi à pénétrer dans les profondeurs de cette épave.

Une fois cette tâche accomplie, elle se dirigea vers le reste des corps suppliciés pour tenter de comprendre comment ils avaient pu périr ainsi alignés en rang d'oignon.
On dirait un sacrifice. Cette mise en scène et ces offrandes présentées, c'est comme s'il s'agissait d'un macabre rituel. Peut-être quelqu'un célèbre t-il le fruit de cette odieuse transformation qui ferait des êtres vivants des champignons.Si c'était le cas, cela nous renseigne au moins sur le nombre de ces hommes champignons.

• canalisation : 1d6 donne [4] = 4
• religion pour en savoir plus sur le rituel : 1d20+5 donne [1] + 5 = 6

Modifié par un utilisateur dimanche 1 avril 2012 09:22:59(UTC)  | Raison: Non indiquée

Sébrysse examina les restes squelettiques et les étranges offrandes déposées devant eux tout en tentant de trouver une signification religieuse à ce dispositif… mais cela ne lui évoqua rien de spécial. C'est Ellawa qui proposa une explication en indiquant qu'il ne s'agissait sans doute pas d'une vénération religieuse mais plutôt d'une sorte de culte des "ancêtres" assez déformé. En effet, si les créatures qu'ils avaient combattu étaient bel et bien apparentées aux végépygmés, celles-ci étaient "nées" en sortant d'un corps qui avait servi d'incubateur pour les spores de la plante-mère. Hors, d'après les souvenirs d'Ellawa, certains végépygmés ressentaient parfois une sorte de respect ou de vénération pour les corps qui leur avaient permis de naître. Vu l'état squelettique des dépouilles placées dans la cale, il y avait fort à parier que les objets déposés devant les ossements étaient en fait des sortes de gages de respect, sans doute des objets qui avaient eu une certaine importance pour ces individus de leur vivant.

Une fouille rapide des lieux et une étude de ces objets déposés devant les squelettes révéla de nombreux ustensiles hors d'usage (rouillés ou brisés) ainsi que plusieurs pièces (432 pièces de cuivre, 284 pièces d'argent, 123 pièces d'or), divers bijoux épars et une petite pochette de cuir complètement ruinée par les champignons mais contenant une petite baguette de bois sombre visiblement intacte.

Pendant ce temps, Éphrem s'était plutôt intéressé à la cabine située de l'autre côté de la cale. Il s'était immédiatement dirigé vers un meuble qui ressemblait à un bureau et se mit à gratter les moisissures qui recouvraient tout pour pouvoir dégager les tiroirs de celui-ci. C'est au bout de plusieurs minutes d'efforts minutieux qu'il parvint enfin à ouvrir le bureau. Le meuble ne contenait que des choses plutôt décevantes : des bouteilles brisées, des morceaux de tissus ravagés par la moisissure… et ce qui ressemblait à un épais livre, peut-être un carnet de bord ?

C'est avec toutes les précautions du monde qu'Éphrem retira l'ouvrage de sa cache. Il se rendit compte immédiatement que l'objet avait été sévèrement attaqué par les moisissures lui aussi. Cela prendrait beaucoup de temps et de soin pour pouvoir en compulser les pages dans pour autant les détruire… sans doute était-ce là un travail qui nécessitait du temps et du calme et qu'il valait mieux faire dans un endroit plus paisible ?

Ellawa fini par comprendre ce système écologique avec l'aide d'Eldea qui connaissait bien ces créatures. Après réflexion il se trouvait qu'il en existait dans la jungle mais pas d'espèces similaires mais ayant ce même respect pour leurs hôtes. Chose étrange c'est qu'il semblait que ces plantes vivantes pensent mais à aucun moment elles n'ont cherché à communiquer. La question méritera réflexion.

Le trésor découvert fut réparti sur les plus forts pour le transport afin de ne pas réduire l'allure de marche et la druidesse proposa de repartir vers le passage menant à l'île verte pour attendre la marée favorable :

« Bien rentrons vers le passage pour l'île verte nous aurons certainement le temps de voir plus en détail le morceau de bois sombre et ce fameux carnet avec les heures à tuer. »

Sven s'était immédiatement installé en position de défense pour assurer celle de ses compagnons qui s'étaient attelé à l'exploration minutieuse du navire. La présence des corps ne lui inspirait pas confiance. Le groupe venait d'affronter coup sur coup six hommes champignons, et si chacun était issu de l'un de ceux qui avaient auparavant mené le navire maintenant réduit à l'état d'épave, cela signifiait qu'il en restait une petite quinzaine... Concentré sur tout les mouvements qui pouvaient s'opérer à l'intérieur comme à l'extérieur de l'ancien navire, le barbare, tous les sens aux aguets, espérait que ses compagnons en ait rapidement terminé avec lui pour déguerpir le plus loin possible de cet endroit... Il ne voulait pas se trouver nez-à-nez avec ces quinze champignons sur pattes...

Andrez regarda d'un air mauvais Ephrem lorsqu'il suggéra le fait éventuel d'explorer le reste de l'île. L'alchimiste grogna:
« Je ne sais pas vous, mais moi, je commence en avoir assez de me faire attaquer par des champignons... Même les plantes veulent nous manger maintenant! Je crois que le message est clair, cette île ne veut pas de nous... »

« Je crains que ces enchantements ne dépassent mes compétences. Ces bracelets sont apparemment magiques ainsi que cette baguette. Je réessaierai demain à un autre endroit, à moins que tu ne parviennes à faire mieux que moi. » dit elle à Eldéa en lui tendant les objets.

Elle s'intéressa ensuite à la conversation. Ephrem, fidèle à ses habitudes voulait tout voir. « J'ai compté une vingtaine de corps dans la cale et nous en avons abattu que quelques uns au prix de quelques blessures. Je ne sais pas si le reste de l'exploration de l'îlôt peut valoir le coup mais il serait sans doute souhaitable de pouvoir le débarrasser de cette infestation pour le rendre à la nature. Comme le disent les prêtresses de Calistria, cette île me donne le bourdon. »

Modifié par un utilisateur dimanche 1 avril 2012 09:23:35(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ephrem non plus n’avait pas trop envie de rester bloqué la nuit sur cette île, avec la menace de ces hommes champignons qui risquaient de venir les surprendre à n’importe quel moment. Mais la sensation d’oublier quelques choses et de passer à coté d’un élément qui pourrait servir à leur survie était plus forte. Il ouvra la bouche pour une riposte verbale, mais c’est Andrez qui lui coupa la parole, et celui-ci était assez convainquant.

Ils le laisseraient deviner le nom du navire, puis il faudrait repasser du coté vert !! Après tout il ramenait quand même un certain trésor !! Et même s’ils n’avaient pas trouvé la source de ce parasite, comme l’appelait la druidesse, ils le découvriraient peut être dans le contenu du livre !

Il s’adressa à Ellawa, « T’es sur que ça ne peut pas trouver un moyen de traverser la mer, parce que sinon dans quelque temps c’est une armé de champignon que l’on devra affronter !!! Ça risque pas de s'en prendre aux algues pour après faire des champignons poissons???
Peut être que nous devrions effectivement retraverser pour passer la nuit, on en profite pour voir le contenu du livre et après on décidera si on revient ou pas ???

Au pire on pourrait y mettre le feu, comme ça après ça nous fera un beau signal d’alerte !!!! »

Eldéa respira profondément en sortant de la cave humide, profitant d'un air plus sain que celui qui régnait dans les cales humides de l'épave.

Elle sourit devant les questions que se posaient Ephrem sur une invasion fongique massive. L'elfe s'approcha du jeune homme et lui posa une main apaisante sur l'épaule.

« Comme l'a dit Ellawa, les végépygmés ont besoin d'hôtes à infecter pour se multiplier, je pense donc que cela restreint pas mal le risque de prolifération. D'autre part, ils sont très attachés à leur végétation, et celle-ci va avoir beaucoup de difficulté à proliférer sur le reste de l'île, et quand bien même une colonisation par des spores se ferait, c'est à une échelle de temps bien plus longue qu'une vie humaine. Bref en dehors d'une rencontre avec d'autres hommes champignons ou leur géniteur, je crois que nous n'avons pas grand chose à craindre. »

Elle s'intéressa ensuite aux objets que lui présentait Sébrysse.