Erwanez était d'accord avec Allister, si cet alchimiste avait quelque chose à demander, c'était à lui à faire le premier pas. Puis, elle porta toute son attention sur le matériel d'alchimie et les composantes pour fabriquer le poison. Entre ça, les offices et aider les colons d'Aë, les prochains jours allaient être bien remplis. Tout en regardant ce qu'on avait livré, elle se demanda où ils allaient pouvoir bien mettre tout ça pour avoir un emplacement pour un laboratoire d'alchimie digne de ce nom.

Aelaendlaea avait écouté les demandes de l'alchimiste avec attention, mais la mention de ces drakes ne l'enchantait guère. Avec tout le mal que nous avons eut avec les wyrms, maintenant des drakes...

Gaëlan avait entendu dire qu'un alchimiste était en ville. Ces amis étaient suspicieux envers lui, mais il y a une chose que l'on sait quand on grandit dans une cité comme demi-orc, c'est que l'habit ne fait pas le moine. Cependant, il n'étais pas vraiment enclin à s'occuper de lui, en effet, il avait un nouveau projet pour dynamisé la croissance d'Aë et il n'avait pas beaucoup de temps pour le mettre en pratique. De plus, il allait très bientôt soumettre au Seigneur Allister une proposition pour créer un corpus de loi simple et clair indispensable au bon fonctionnement du nouveau gouvernement.

Et aussi un plan de financement de la garde, si cher à Andreï. Il avait raison, il faudrait très rapidement un minimum d'infrastructure de défense.

Évan fut surpris du manque de simplicité de certains de ses compagnons, mais il comprit, après avoir ronchonné, que leurs nouvelles fonctions ne leur permettaient pas d'agir sans réfléchir.

Ainsi, il attendit la venue de l'alchimiste. Il fut intrigué par l'histoire des drakes et nota mentalement d'aller demander à quelqu'un de plus savant que lui de quoi il en retournait.

Erwanez ne mettrait qu'une journée à préparer le poison qui les débarrasserait peut-être bientôt de la menace des loups. Ce délai ne lui permettrait pas d'aller avec Sam Petits-Pieds voir Constance à Restov et encore moins d'aller faire un tour du côté des Hautes Terres de Glénébon. En effet, s'il s'était intéressé récemment aux Barons du Bourbier et aux Varns, il faudrait aussi qu'il engrange des informations sur le groupe de cartographes que les autorités rostlandaises avait qualifié de plus expérimentés.

Après avoir fait son office du matin, Erwanez resta toute la journée dans la pièce qui servait de laboratoire d'alchimie pour préparer le poison. Elle laissa le soin à Aelaendlara d'organiser la distribution de la viande empoisonnée dans les jours qui allaient arriver.

Le soir lorsqu'elle eut fini, la prêtresse rejoignit ses compagnons et leur demanda, « Je pense que d'ici quelques jours, nous allons pouvoir repartir en expédition. Vers où irons-nous cette fois-ci ? Nous avons de nombreuses affaires en cour. »

Je prends 20 si je peux.

• Alchimie : 1d20+8 donne [11] + 8 = 19

C'est une petite semaine avant la fin du mois de Rova que l'alchimiste était finalement arrivé à Pont-Epine avec tous les ingrédients et tout le matériel nécessaires à la préparation du poison contre les loups. Pendant qu'Erwanez travaillait à la distillation du produit, Vekken Benzen et Aelaendlara organisaient la distribution. Le vieux rôdeur aurait sans doute été idéal pour superviser la chose si ce n'était la sale blessure que lui avait infligée le terrible Eventreur : avec une seule jambe valide, il lui était quasiment impossible d'effectuer tous les déplacements nécessaires à la coordination de l'action. Aussi, c'est vers deux nouveaux arrivants que les responsables se tournèrent : un duo permettrait à la fois de diriger l'action depuis plusieurs flancs (sans doute le nord-est et le sud-est) et d'élargir le champ des idées.

Pendant ce temps-là, la pacification de la zone située au nord se poursuivait, ainsi que la construction d'une route menant de Pont-Epine jusqu'à la zone où les aventuriers avaient découvert un filon d'or. Malheureusement, si l'ouverture future de la mine signifiait des rentrées financières accrues en perspective, l'idée d'une exploitation produisant de l'or attirait également des individus moins fréquentables qui causaient parfois certains troubles dans le petit royaume. Et la rumeur d'une future augmentation des taxes n'arrangeait pas les choses. Heureusement, pour le moment, les troubles étaient plutôt localisés et les quelques miliciens entraînés par Andréï et Milès n'eurent pas de mal à conserver l'ordre. Malgré tout, c'était sans doute là les premiers aspects plus négatifs de la gestion d'un royaume : l'organisation de méthodes pour punir ceux qui transgressaient les lois ou nuisaient au bon ordre public.

Toutes ces choses qui n'avaient pas vraiment de nom prenaient un certain temps : de l'organisation des patrouilles pour rassurer les citoyens paisibles à la mise sur pied de groupes d'action pour cibler ceux qui ne l'étaient pas, en passant par la recherche d'informations sur les éventuels intérêts qui tenteraient de nuire à la future mine d'Aë.

Sans qu'ils ne s'en rendent vraiment compte ni qu'ils n'aient eu le temps de se tourner les pouces, le mois de Lamashan pointait déjà le bout de son nez. L'air commençait à se refroidir et il faudrait penser à prévoir des réserves de bois et de nourriture pour le futur hiver, tout en entreprenant déjà des projets d'exploitation agricole pour les prairies du nord. Il fallait espérer que l'action contre les loups fasse son effet, de sorte que les bûcherons puissent accéder facilement aux arbres afin de constituer un bon stock pour passer l'hiver au chaud.

Lors des offices quotidiens que célébraient Erwanez, la prêtresse s'aperçut que certains des habitants de Pont-Epine commençaient à manifester leur mécontentement face à l'annonce des taxes qu'ils devraient payer et leurs inquiétudes face à certaines personnes peu recommandables qu'attiraient la prochaine ouverture de la mine. Tout en les rassurant, la prêtresse essayait de les rassurer ou de leur faire comprendre que ces décisions étaient nécessaires pour que le royaume d'Aë puisse se développer.

Malgré ces troubles, les premiers qu'ils connaissaient, ils devaient reprendre la route pour aller voir la dryade qui se trouvait au sud-ouest. Pendant leur absence, Milés aurait la lourde responsabilité de maintenir l'ordre dans le royaume. Pour les offices, elle demanda à Edonius, un jeune prêtre d'Erastil qui venait d'arriver à Pont-Epine et qui l'assistait chaque matin depuis peu, de les célébrer à sa place durant son absence.

Modifié par un utilisateur dimanche 15 avril 2012 07:59:20(UTC)  | Raison: Non indiquée

Évan fut ravi de préparer Sam et de rester avec lui une partie du chemin. Il ne rechignait pas à marcher en forêt, mais sa condition halfeline ne pouvait pas être effacée, les autres avançaient plus vite que lui, et cela le faisait culpabiliser.
La Gerboise était également très excité à l'idée de rencontrer la nymphe. Il avait d'ailleurs commandé à Restov un ouvrage parlant du Monde Premier. Il avait entendu parler de crapauds ou de lapins multicolores dotés d'ailes et trouvait cela fascinant.

3e jour du mois de Lamashan

Le groupe avait dû repousser la date de son départ de quelques jours pour s'occuper de quelques affaires à Pont-Épine : un petit problème de voisinage entre des colons obligés de patienter pendant que leurs maisons étaient construites. Ils auraient pu aisément faire appel à un serviteur pour les accompagner jusqu'à l'orée de la forêt et ramener les chevaux vers la capitale mais Gaëlan préféra se servir d'un nouveau sort qu'il venait d'ajouter à son grimoire.

Les montures magiques invoquées par le magicien demi-orque étaient plus dociles que des chevaux ordinaires mais elles n'avaient toutefois pas la "chaleur" que les montures habituelles possédaient. Ainsi, par exemple, le poney invoqué pour Évan était très facile à manier, mais le halfling n'avait pas avec lui la même complicité qu'avec Sam.

Pour éviter de se rapprocher de trop du territoire occupé par les loups, les cavaliers se dirigèrent vers le sud-ouest et firent un léger détour pour éviter la vallée où poussaient les baies de croc, ces plantes aux aiguilles acérées qui auraient lacéré les jambes des montures, tout magiques qu'elles fussent.

Grâce aux montures magiques, ils atteignirent l'orée de la forêt au sud-ouest de Pont-Épine et au nord-ouest du fortin du Seigneur-Cerf en milieu d'après-midi.