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Offline Elentir  
#1 Envoyé le : mardi 1 mai 2012 22:43:17(UTC)
Elentir
Rang : Staff
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Inscrit le : 22/12/2009(UTC)
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Localisation : Marseille
Port Péril,

1er Desnus 4708



Le soleil venait de mourir au large de Port-Péril, tutoyant les volutes de l'œil d'Abendégo.
Une brise chaude soulevait parfois les odeurs du port de pêche, les mélangeant aux autres fragrances inhérentes aux cités portuaires.

Rapidement, les ruelles sombres grouillèrent d'activités puis se vidèrent, telles le sac et le ressac.
Les habitants de cette dangereuses cité étaient bien loin de tomber dans les bras de Desna, rêvant dans leurs draps de soie de leur prochaine réussite commerciale et illégale.

Non. Les tavernes étaient pleines d'une excitation et d'un tumulte qu'on pouvait ressentir de l'extérieur de ces établissements.

Dans les vapeurs de rhum et de bière, entre les rires gras, les caresses sans vergogne, la Taverne de la "Vierge Farouche"  venait juste de sortir de sa torpeur diurne.
L'enseigne colorée, rongée par les embruns, permettait à une serveuse gironde et plantureuse de se déhancher plusieurs chopes à la main, son décolleté ne laissant aucun doute quant à la qualité des services fournis par l'établissement.

Une fois la porte franchie, et après avoir été assailli par un déluge sonore où se mêlaient accordéons, violons et rires, on pouvait sonder les brumes et le brouillard du tabac des pipes, dompter les relents d'alcool et de sueurs et enfin accéder à la promesse d'une nuit de liesse.

La porte refermée, qu'entendrait-on en plus des tintements des chopes ou des cris des perroquets déplumés ? Quelques histoires sur le Roi de l'Ouragan, ou bien la sempiternelle rengaine d'un butin enfoui par delà les Entraves dans quelques îles habitées de géants cannibales ?

A toutes les tables, des pauvres bougres, plus ou moins capables de survivre à la dure réalité de la vie de pirates, tentaient de goûter aux plats rustiques à base de poissons frits, pour ne pas sombrer trop vite dans l'ivresse.
Peu d'entre eux servaient sur un navire. Il valait peut-être mieux être marchant ou même catin à Port Péril que d'aller chercher fortune sur les flots, soumis aux extravagances de Besmara, usant son corps et son esprit pour quelques pièces d'or ou tout simplement pour la possibilité de manger à sa faim.
Les grands capitaines étaient peu nombreux, leurs équipages affamés et dociles, eux, beaucoup plus.

Et malgré cela, la mer, le sillage des voiliers dans les eaux tumultueuses, les abordages, les butins et la soif de renommée attiraient encore de nombreux hommes et femmes.
La Vierge Farouche leur permettait de rencontrer parfois des légendes mais souvent des malheureux que la postérité ferait sombrer dans l'oubli.



Ce soir pourtant, la Reine Pirate avait réservé un de ses caprices à de futurs pirates..
.

Modifié par un utilisateur mercredi 2 mai 2012 22:46:35(UTC)  | Raison: Non indiquée

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Offline nan2tyx  
#2 Envoyé le : mardi 1 mai 2012 23:46:08(UTC)
nan2tyx
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Maureen

16 / 16
L'auberge était pleine de marins avinés et de serveuses accortes qui courraient entre les tables, les bras chargés de pintes, de verres et, parfois, de nourriture. De temps à autres, un éclat de voix se faisait entendre au-dessus du brouhaha de la pièce enfumée par la fumée des pipes remplies de mauvais tabac.

Lorsque la porte s'ouvrit, pas un regard ne se tourna vers la jeune femme qui pénétra dans le bouge. Elle était vêtue d'une veste ajustée noire boutonnée sur une chemise à amples manches de couleur blanche dont on pouvait voir le col à demi ouvert et les manchettes non fermées, d'un pantalon moulant de couleur noire s'arrêtant juste sous le genou et ceinte d'une ceinture large à laquelle pendait une rapière et de longues bottes de cuir à rabat. Sa tête était nue et se longs cheveux roux était retenus en arrière par un peigne qui les empêchaient de tomber sur ses yeux verts.

Que son intrusion ne fut remarquée par personne arrangeait la jeune femme rousse qui venait de pénétrer dans la taverne. Son rendez-vous devait rester discret. Après avoir jeté un regard circulaire dans la pièce principale, elle se dirigea d'un pas leste et sûr vers une table située sous l'escalier de bois, évitant les plateaux chargés et les serveuses avec la dextérité d'un chat. S'y était assis un homme d'âge mûr, habillé lui aussi de noir, portant une longue barbe dont la pointe avait été tressée. Avant de s'asseoir face à lui, la jeune femme attrapa au vol un verre sur un plateau et y déposa à la place les quelques pièces de cuivre suffisantes pour régler la consommation.

Enfin assise, elle se détendit un peu et entama la conversation avec son mystérieux interlocuteur. « La livraison aura-t-elle lieu cette nuit comme convenu ? Nous n'avons pas reçu le signal attendu ? Vous savez que nous ne pourrons souffrir aucun retard... »

Elentir, j'ai ajouté sur ma fiche la rapière décrite ci-dessus... Même si on ne les conserve pas, j'imagine bien plus ma Maureen avec une rapière qu'avec seulement un arc (qu'elle aura laissé chez elle pour ne pas trop éveiller l'attention). Tu me diras le prix de la conso, que je la déduise aussi de la fiche.
Offline Mordicus  
#3 Envoyé le : mercredi 2 mai 2012 00:42:58(UTC)
Mordicus
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Localisation : Millau

Aelaensilae Merinal

28 / 28
Certains prétendent que l'on ne trouve que deux type d'elfes à la Taverne de la "Sacrément Bonne", ceux qui s’achètent pour une heure ou - a condition d'avoir une bourse bien pleine - une nuit et les autres...

C'est à cette deuxième catégorie qu'appartenait sans aucun doute celle qui venait d'entrer dans ce que dans la lointaine Kyonin on qualifierait de lieu de débauche mais qui ici n'était qu'une taverne parmi tant d'autres si l'on en jugeait par les quelques armes que l'esprit prudent - bien qu'ici souvent éméché - apercevait avant d'identifier la race ou le sexe de celle qui les portait.

A la main était tenu un trident aux pointes menaçantes, au dos une hache de bataille et un bouclier, d'autres armes était visible sous la cape qui couvrait la nouvelle venue.

La nouvelle venue chercha du regard une table libre et, une fois celle ci repéré, s'y dirigea d'une démarche chaloupé ne laissant aucun doute sur le temps qu'elle avait passé en mer. Elle s'y assit après avoir posé son sac au sol et le trident sur la table et ramena sa cape en arrière laissant apercevoir une veste de cuir clouté entrouverte sur une de ces chemise garnie de - fausse? - dentelle affectionné par les gens de mer porté sur un pantalon corsaire lui aussi de cuir. Et aussi encore quelques armes...

Sous un foulard rouge vif, des cheveux gris bleu, de la couleur de l'écume lorsque la tempête se prépare et des yeux verts montrant que la tempête est déjà là.

Gare à celui qui se tromperait de catégorie d'elfe, ne plus jamais avoir besoin de la première catégorie ne serait que le début de ses ennuis...

Aelaensilae Merinal s'assit à la table et attendit que la serveuse se risque à naviguer jusque là pour commander une bière. Reste plus qu'à s'trouver un rafiot pas trop pourri qui s'cherche un équipage. L'rafiot c'est pas s'qui manque, c'est l'pas pourri qu'est rare...

Modifié par un utilisateur mercredi 2 mai 2012 07:54:08(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline Eurynomos  
#4 Envoyé le : mercredi 2 mai 2012 02:06:48(UTC)
Eurynomos
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Localisation : Toulouse / Carcassonne, France

Varius

17/17 pv

17 / 17

En bonne santé


Certains prétendent que l'on ne trouve que deux type d'elfes à la Taverne de la "Sacrément Bonne", ceux qui s’achètent pour une heure ou - à condition d'avoir une bourse bien pleine - une nuit et les autres...

Varius n'avait jamais eu honte d'appartenir à la première catégorie. Sa mère était une catin, comme sa grand-mère avant lui. Mais cela n'avait rien à voir avec un métier ou un esclavage. Dans la famille de Varius, la prostitution se rapproche plus d'un sacerdoce religieux, un don de soi aux désirs ardents de la bienveillante Calistria. Et s'il pouvait obtenir des faveurs, de l'or ou de l'influence grâce à cela, la déesse le bénirais doublement.

Cette profession avait toujours été pour lui l'assurance d'un gain facile et rapide en toute circonstance. Il avait laissé pour quelque temps cette vie derrière lui pour vivre un autre de ses rêves. Il s'était découvert une véritable passion pour la préparation d'élixir, de potion, de breuvage magique. Mais la recherche de nouveau ingrédient et de nouveau sujet d'expérimentation l'avait conduit à quitté sa terre natale pour explorer le monde en quête d'ingrédient toujours plus exotiques, toujours plus puissant.

Cette soif de connaissance, de puissance, de pouvoir magique, physique, politique, il ne savait pas d'où elle lui venait, mais il ne pouvait plus vivre désormais sans avoir un pied devant et son rêve en tête.

Mais pour l'instant, il n'en était pas encore là. Il avait besoin surtout de repos. Demain, il avait rendez-vous avec un herboriste originaire du Chéliax qui lui avait promis une place d’assistant quand il rentrerait prochainement au pays. Bientôt, il pourrait jouir d'une civilisation à la mesure de ses ambitions.

Il pensait à son avenir en sirotant un bière, vérifiant régulièrement que ses précieuses fioles étaient bien en place.

Modifié par un utilisateur jeudi 3 mai 2012 17:36:36(UTC)  | Raison: Non indiquée

Gaëlan 1/2 Orc 3/4 Magicien.
Offline Mériadec  
#5 Envoyé le : mercredi 2 mai 2012 08:08:23(UTC)
Meriadec
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Localisation : Toulon (83)

Yamira

16 / 16
Avec la nuit qui arrivait, Yamira distingua au loin les lumières d'une ville dont elle aurait bien besoin après le long moment qu'elle venait de passer dans l'océan. Ses vêtements étaient encore bien humides et elle décida de se diriger vers les lumières pour trouver la chaleur d'une bonne auberge et les bienfaits du tord-boyau local.

Arrivée, dans la ville, elle s'arrêta devant ce qui semblait être une taverne étant donné les bruits que l'on pouvait y entendre. Tout en regardant l'écriteau qui indiquait le nom de "Sacrément bonne", l'halfeline réajusta ses vêtements que le séjour dans l'eau n'avait pas arrangés.

Quand Yamira rentra dans l'auberge, personne ne la remarqua, sa taille y étant pour beaucoup. Dépassant à peine les quatre-vingt centimètres, Yamira était une jeune halfeline svelte même si certains auraient dit maigre. Elle avait une peau couleur amande, des yeux bleus comme l'eau pure d'un lagon et ses cheveux d'un roux sombre étaient en partie cachés par un foulard dont les couleurs étaient passées à cause du sel et du soleil. Sous un pantalon et une chemise ample, elle portait des vêtements épais en cuir. A le ceinture, pendaient une fronde et une serpe.

Se déplaçant entre les différents habitués de la taverne, elle chercha un petit coin où enfin s'assoir pour boire et manger. Après avoir commandé à la serveuse de quoi se sustenter, elle ouvrit sa bourse qui contenait son herbe à pipe. Hélas, elles étaient complètement mouillées et l'halfeline dut se faire une raison et se contenter de ce qu'on venait de lui servir.

Demain, il lui faudrait un nouveau bateau pour embarquer...

Modifié par un utilisateur mercredi 2 mai 2012 21:46:52(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline Dalvyn  
#6 Envoyé le : mercredi 2 mai 2012 20:39:38(UTC)
Dalvyn
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Messages : 18,213

Sylandre

18 / 18
L'homme au teint légèrement hâlé et au bouc brun clair s'arrêta un instant dans la rue. Il prit appui sur son bâton et se retourna — avait-il entendu un bruit derrière lui, s'agissait-il d'un des nombreux malandrins de Port-Péril qui attendaient que les marins soient suffisamment ivres pour pouvoir les détrousser ?

Il scruta l'obscurité tout en ramenant machinalement sa cape bleu foncé devant lui, tant pour se protéger du léger froid qui régnait cette nuit-là que pour se rassurer. Jusqu'ici, tout se passait comme convenu. Mais cela ne voulait pas forcément dire que ça lui plaisait de se retrouver dans les Entraves. Il n'avait pas que des amis ici, même s'il y avait peu de chances pour que ceux qu'il avait affrontés par le passé se souviennent de lui ou soient encore vivants. Malgré tout, il fallait être réaliste : pour la plupart des individus qui fréquentaient Port-Péril, un individu avec son histoire était une cible bien tentante.

Comme il ne voyait rien dans les ténèbres de l'allée, il se retourna pour faire face à l'édifice devant lequel il s'était arrêté. Levant les yeux, il aperçut la femme aux courbes généreuses et aux chopes remplies qui se balançait dans les airs. La planche de bois sur laquelle était dessinée la généreuse servante au sourire éternel couinait au gré du vent qui l'agitait. Sylandre relut par trois fois le nom de la taverne noté en-dessous de l'illustration. Pas de doute, c'était bien là.

Il referma à nouveau sa cape bleue nuit sur son corps et avança vers la porte. Lorsqu'il l'ouvrit, il fut immédiatement assailli par le flux sonore et olfactif qui se déversa de l'établissement un peu comme s'il avait attendu patiemment qu'on lui ouvre la porte pour s'enfuir. Il fit un tour d'horizon rapide à la recherche de l'individu avec lequel il avait rendez-vous, mais aucune des personnes présentes ne portait le signe convenu. Peut-être était-il arrivé trop tôt ?

Il hésita un instant à refermer la porte et à repartir. Peut-être avait-il été fou de quitter la marine andorienne pour reprendre ses anciennes recherches, des recherches qui autrefois l'avaient fait tomber entre les mains de cruels esclavagistes Mwangis. Il fit la moue puis se motiva intérieurement ; c'était stupide de reculer maintenant, à deux doigts du but ?

Il referma la porte et alla s'installer dans le fond de la taverne, se positionnant de telle sorte qu'il puisse observer la porte et ainsi guetter l'arrivée du contact qu'il était censé rencontrer ce soir-là. Perdu dans ses idées et ses doutes, il ne vit pas la serveuse qui s'approchait de lui. C'est seulement quand elle lui demanda « Et pour toi, mon beau, ça sera quoi ? » Il releva la tête et croisa le regard de la femme.

Décidément, la pancarte ne disait pas toute la vérité. Contrairement à la généreuse serveuse souriante de l'enseigne, la femme qui se dressait devant lui était sale, partiellement édentée, borgne et mal coiffée. De plus, les rougeurs qui recouvraient sa peau laissaient penser qu'elle avait sans doute contracté une de ces maladies qui étaient véhiculées de port en port par des marins peu regardants. Elle répéta « Et pour toi, mon beau, ça s'ra quoi ? Grouille-toi : t'es pas l'seul qu'a soif ici ! ». Et, en plus, elle ne sourit pas et a terriblement mauvais haleine pensa-t-il.

« Une bière. » répondit-il sans trop réfléchir. Il se dit ensuite qu'il pouvait toujours commander quelque chose à boire sans y toucher, vu la qualité de l'établissement. Puis il se mit à patienter en scrutant la porte d'entrée, sans succès. Le temps passant, il se décida quand même à goûter au breuvage amené par la serveuse.
Offline mass  
#7 Envoyé le : jeudi 3 mai 2012 09:51:11(UTC)
mass
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Jim Hawkins

9 / 9

CA13



Jim Hawkins avait débarqué depuis peu à Port-Péril, depuis il écumait les tavernes et autres bars, pour gagner sa vie en jouant de son luth à un auditoire qui se composait de marins avinés, de vieilles prostitués à la recherche d'une passe facile et de toute la clique que l'on pouvait trouver dans un port des Entraves.

Il se dirigea vers la Taverne de la "Vierge Farouche" pour essayer de gagner quelques pièces, pour manger et boire, mais aussi pour en épargner un peu, comme il faisait à chaque fois, il voulait reprendre un bateau pour le Taldor et retrouver sa terre natale et autour de sa taille, il avait une sacoche de ventre où était enfermé son trésor.

La soirée se passa normalement, il joua un peu de sa musique contant les histoires de célèbres pirates et corsaires eut quelques applaudissements et beaucoup de hués, il récupéra les quelques pièces de cuivre et d'argent qu'on lui avait lancé.

Il se dirigea vers une table au fond de la salle et commanda une bière avant de retourner dans son trou à rat qu'il louait pour une fortune.
Offline Elentir  
#8 Envoyé le : jeudi 3 mai 2012 15:50:15(UTC)
Elentir
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Localisation : Marseille
Maureen regarda l’homme à la barbe tressée se décomposer à sa remarque. Puis reprenant de sa superbe misogyne, il enchaîna :
« Tu sais très bien petite qu’on a ces putains d’andorans sur le dos depuis trois semaines. Faut la jouer fine hein ! »
Puis, il se pencha légèrement pour souffler :
« Avant l’aube… Jt’enverrai un jeunot de te demander des nouvelles de son perroquet. Tu poses pas de question, on s’en fout du piaf, tu suis le môme et t’auras pas attendu pour rien ! »
Puis se relevant en tapant l’épaule de la jeune femme rousse, le barbu s’éloigna en jetant une pièce à une des serveuses pas farouche lui désignant Maureen du doigt.
Quelques instants plus tard, la jeune femme pouvait poursuivre son attente devant un nouveau verre.
Le môme au perroquet ne vint jamais, et la nuit fut longue, bien trop longue pour qu’elle se rappela ce qui s’y était passé.


Plus tôt dans la soirée, Aelaensilae appréciait le respect qu’elle inspirait, aidée par son arsenal, sur les ivrognes de Port Péril. Personne ne vint troubler son repas, il y eut bien à un moment quelqu’un pour pousser la chansonnette, mais les huées avait découragé la jeune elfe d’en écouter plus. Elle sortit donc, toujours aussi gracile et dangereuse, se promener dans les rues.
Elle croisa bien quelques pochtrons et dut même en écarter un de son trident … gentiment bien sûr…
Elle regardait les mâts danser sous la lune à demi voilée par un nuage résistant et se disait que dans la pénombre et les lueurs bleutées de la nuit, ce port n’était pas si laid que cela.
Les clapotis du quai la captivant un instant, elle ne prit pas garde et quand une matraque caressa sa nuque, elle tomba dans les bras de Desna.


Mais il n’y avait pas deux sortes d’elfe ce soir-là, bien que différent, Varius eut vite fait de célébrer sa nouvelle embauche. Rien n’était vraiment digne de lui dans ce bouge. Il sortit un instant, pour respirer autre chose que de la sueur et des odeurs de fritures.
En s’adossant au mur, il se fit accoster par un bel éphèbe, matelot sans doute. Le jeune elfe lui sourit et se dit qu’il y avait surement de nombreuses façons de fêter une embauche. Et celle qui se profilait n’avait rien pour lui déplaire. Il suivit donc le mousse au détour d’une ruelle et lorsque leurs lèvres se scellèrent une drôle de sensation envahit Varius. Ce n’était pas un coup de foudre… simplement un coup de matraque. Ainsi allait Port-Péril.


Celle qu’on aurait pu prendre pour une fillette avait tout surpris et elle hoqueta de surprise. Dans quel guêpier elle venait de se fourrer. Yamira avait pourtant passé une morne soirée, avait diné sans ressentir la joie de déguster un bon tabac en fin de repas. Elle avait vu deux malandrins sortir de la Vierge Farouche en se faisant de drôles de signes, un code ? S’ennuyant et se disant qu’elle n’avait rien de mieux à faire, elle écouta sa curiosité et après avoir rapidement réglé sa note, leur emboita le pas. Le reste alla très vite, le baiser, la matraque… Elle se retourna pour s’enfuir mais faisant volte-face elle tomba nez à nez avec deux grands pirates au sourire carnassier et au gourdin imposant. A peine eut-elle le temps de se protéger le visage que les coups plurent. Dans son malheur, l’halfeline eut la chance de sombrer dans l’inconscience rapidement.


Sylandre avait remarqué que beaucoup de clients seuls quittaient l’établissement, l’air désabusé. Mais le jeune homme ne pouvait se résoudre à renoncer à son rendez-vous.
Ayant même fini une bière qu’il ne pensait pas boire, il se vit commander une autre boisson à la serveuse vérolée. Celle-ci, sûrement également écervelée, ou bien fatiguée de se faire toucher les fesses, se trompa en lui ramenant un « récif ». La boisson était rustique, à base de rhum et de sang de griffes de récif. Sylandre regarda le tout avec dégout mais ne la voyant pas revenir après de longues minutes d’attente dans ce brouhaha sans nom, il se résigna à mouiller le bord de ses lèvres.
Le breuvage dut lui plaire puisqu’il en commanda un autre, puis sûrement un autre … Combien, il n’en saurait jamais rien. Si cela se trouvait, il avait sombré dans un étrange cauchemar à la première gorgée…


Attablé au fond de la salle, évitant le moment de quitter la taverne pour retrouver la vétusté de sa chambre, Jim recomptait les pièces que son tour de chant lui avait rapportées. L’auditoire avait été de piètre qualité, sans doute ne pouvait-on pas trop attendre de cette taverne.
Il espérait que la bière serait bonne. Quand une serveuse au décolleté déstructuré lui apporta, il la remercia et s’appliqua à la descendre. Elle n’était pas chaude, mais elle avait un drôle de goût. Il essayait de se remémorer tous les tord-boyaux qu’il connaissait pour en rapprocher sa choppe quand il se rappela soudain d’une anecdote : une bière droguée… Et si c’était cela… Dans combien d’histoires, les jeunes candides finissait détroussés dans un caniveau … Oh non, le plancher tanguait et pourtant il était à quai… Le dernier bruit qu’entendit Jim fut celui de son front rencontrant le chêne de la table. Ses ronflements en guise de ballade d’adieu…




Des corps inertes transportés comme des ballots, des équipements qui trainent sur le pont d’un navire et ce même rêve étrange d’océan.



Besmara en rit encore !
Offline Elentir  
#9 Envoyé le : jeudi 3 mai 2012 23:55:29(UTC)
Elentir
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