Allister écouta attentivement les interventions des uns et des autres. Le portrait donné par le satyre et le demi-orque n'était guère engageant, mais ils avaient donné leur parole à la nixie Mélianse et le barde tenait à la tenir... Réfléchissant quelques instants, le visage fermé, il dit à l'intention de ses compagnons. « Nous devrons donc l'attaquer à distance et de plusieurs fronts. Evan, Gaëlan ou Erwanez, savez-vous produire rapidement du feu ? Et vous même Falchos ? Nous pourrions, nous attaquer à lui à l'aide de flèches enflammées tout en restant à distance de ses branches tentaculaires... Avec une bonne coordination, nous devrions pouvoir y arriver. Et si nous sommes trois ou quatre tireurs judicieusement positionnés, il ne saura pas où donner de la tête et des branches... »

Puis se tournant une fois de plus vers la dryade, il ajouta. « Vous nous avez dit qu'il était arrivé en ces lieux en même temps que vous. Depuis combien de temps êtes-vous installés ici ? » Il marqua une légère pause, baissant légèrement la tête comme un jeune enfant pris en faute et ajouta. « Et je n'ose vous poser la question... D'où venez-vous ? »

«  Vous pouvez ranger vos arcs et vos flèches mes amis, les bouts de bois pointus ne perceront certainement pas son épaisse écorce.  »

Il ouvrit son grimoire à la recherche de complément d'information.

«  Il me reste encore une utilisation de la baguette de feu, mais ça ne suffira pas à détruire la créature. Je peux faire tomber de la foudre, vous vous en souvenez ? Et si vous restez prêt de moi, ma barrière de méditation réduira la force de ses attaques tant que vous êtes sous le dôme. Je le frapperais tant que je pourrais avec la force de la foudre, je n'ai rien de mieux. De ce que je me souviens, la créature s'en prendra surement à Aleandlara en priorité. Je pense que le mieux n'est pas d'éviter le corps à corps mais de profiter au contraire de notre force. »

Il dessina un plan sur un bout de parchemin vierge, à l'aide d'un fusain et attendit les hochements de têtes approbateurs ou désapprobateurs du général.

«  Si mes souvenirs sont bon, la créature peut chercher à s'en prendre en priorité à Aelandlara, mais n'étant pas stupide, elle se retournera contre nous si nous sommes plus accessible. Je nous propose de prendre les choses directement à la branche.  » Il sembla fier de sa plaisanterie.

«  Evan, tu peux débiter ses branches avec ton épée et t'en prendre à elle par derrière si je te rends invisible n'est-ce pas ? Aelandlara, nous allons voir si ton sortilège de bouclier que nous avons travaillé ensemble fonctionne convenablement bien. Le pouvoir que j'ai découvert en toi devrais te rendre capable de subir rationnellement un assaut frontal si tu restes sous le dôme d'abjuration et dans la foi d'Erastil. Erwanez, je pense que nous devrions rester l'un prêt de l'autre pour protégé conjointement la majorité des membres de l'escouade. Andreï je peux te rendre plus fort et plus grands et te permettre de prendre la créature de "haut". Normalement, Avec la coordination des assauts frontaux, nous devrions la déstabilisé et en profiter pour la réduire en cendre. »

Il rajoutait au fur et à mesure des petites indications sur le plan.

«  Allister, tu vas surement avoir une partie important du plan entre tes mains. Tu devras préparer plusieurs sortilèges de graisse, au moins deux, demain dans le but de rendre Aelandlara ou toutes personnes capturées dans les branches glissante. La créature n'est pas très agile avec et ce lubrifiant devrait permettre de s'échapper facilement de la capture. Pour ma part, j'utiliserais le maximum de magie offensive pour le blesser, nous verrons s'il aime autant la foudre que les vrai arbres. Falchos nous attendra nous soutiendra de loin, s'il combat au corps à corps j'ai peur qu'il ne nous gêne plus qu'autre chose.

Qu'en pensez-vous ?  »

Modifié par un utilisateur samedi 12 mai 2012 12:10:29(UTC)  | Raison: Non indiquée

Voilà, ils étaient repartis pour combattre le mal et le désordre. Andreï était content, il allait pouvoir montrer sa bravoure, ses séances d’entraînements allez servir.
Il regarda le demi-orque ébaucher une stratégie, il lui répondit par un petit sourire.
Il l'avait déjà transformé en géant, pour combattre les brigands dans cette même forêt, il allait pouvoir se battre contre cet adversaire qui faisait la taille d'un arbre.

Lui il ne faisait confiance cas son bouclier pour le défendre et à son épée pour combattre, il était prêt.

« Le plan de Gaelan me va très bien. Dormons ici ce soir et demain nous partirons affronter cet être maléfique.  »

La dryade répondit « Oui, cette clairière est sûre. Du moins pour le moment. Quand le faucheur arrivera par ici, d'ici quelques mois, ce sera autrechose… » Elle s'interrompit, avec un air pensif, puis continua. « Vous êtes les bienvenus pour vous reposer ici ; aucun mal ne vous sera fait. »

Puis, tout en guidant les aventuriers vers une partie de la forêt où l'herbe était particulièrement épaisse et accueillante pour s'y reposer, Falchos prit la parole « Quant à moi, je peux vous guider jusqu'au repaire du faucheur dès demain, si vous êtes prêts. Par contre, si vous avez besoin d'aller chercher des provisions spéciales, comme Tiressia l'a dit, nous avons encore quelques semaines devant nous. C'est à vous de voir… »

depuis plusieurs minutes, les discussions allaient bon train. Les tenants d'une action rapide mettaient en place une tactique d'attaque tandis que d'autres, plus mesurés, avançaient qu'une préparation plus minutieuse s'avèrerait plus efficace. Allister resta silencieux, écoutant chacun de ses compagnons et pesant le pour et le contre de chaque proposition. Il hésitait. D'un côté, il était fort probable que le groupe manque d'équipement, surtout s'il fallait combattre avec le feu. Lui, par exemple, était totalement démuni. Il avait bien émit l'idée de trouver un moyen pour enflammer les flèches avant qu'elles ne soient lancées, mais il n'avait rien pour le faire... Peut-être qu'en utilisant une torche ou une lanterne...

Finalement, l'impatience de certains le décidèrent. Il fallait en effet mettre rapidement un terme aux sévices de cette créature qui menaçait de remettre en cause de manière trop durable l'équilibre précaire des lieux. A la question de son général, Allister se gratta le menton puis parla. « Eh bien soit, nous irons dès maintenant nous attaquer à cette créature... Mais nous ne prendrons aucun risque, si nous nous rendons compte que nous ne sommes pas assez armés, nous nous replierons et nous équiperons en conséquence... Il n'est pas question que l'un d'entre nous perde la vie parce que nous avons été trop impatient... »

Il avait dit ces derniers mots en posant un regard sévère sur chacun de ses compagnons. Il voulait que chacun comprenne qu'ils allaient avoir à faire face à une forte adversité et que leur courage ne suffirait peut-être pas...

5e jour du mois de Lamashan, au soir

La course à travers les bois avait été plus épuisante qu'ils ne l'auraient pensé dans un premier temps… ou peut-être était-ce tout simplement à cause de l'atmosphère calme, sûre et confortable qui émanait de la clairière de la dryade. Toujours fut-il que les aventuriers n'eurent aucune peine à s'endormir à même le sol, sur un tapis d'herbes suffisamment épais pour leur assurer un certain confort. Le gargouillis de l'eau qui coulait à quelques mètres de là eut un effet soporifique qui les affecta tous les uns après les autres ; l'idée de monter des tours de garde ne leur avait même pas effleuré l'esprit !

6e jour du mois de Lamashan au petit matin, dans la clairière de la dryade

C'est au son d'un air de flûte qu'ils se réveillèrent ce matin-là. Même s'ils avaient dormi à même le sol, ils ne ressentirent aucune courbature ni douleur. En fait, ils se sentaient même étrangement reposés, comme s'ils avaient passé une agréable soirée relaxante dans un bain chaud au Comptoir d'Oleg puis une nuit dans des lits des plus moelleux. La musique provenait de derrière le grand arbre qui trônait majestueusement au milieu de la clairière, une colosse à l'aspect robuste et puissant qui contrastait avec l'apparence plutôt frêle et petite de la dryade, même s'il s'agissait en fait de deux aspects d'une seule et même chose.

C'était Falchos qui était à l'origine de la musique matinale : le satyre était assis sur une des pierres qui bordait le petit étang et jouait de la flûte de pan. La mélodie était à la fois joyeuse et mélancolique, enjouée et triste. La dryade, quant à elle, était perchée sur une des branches les plus basses du chêne, à quelques mètres de là, et semblait profiter du concert. C'est elle qui prit la parole la première. « Vous avez passé une bonne nuit, j'espère ? » demanda-t-elle sur un air inspiré d'insouciance. Puis son humeur s'assombrit et, sur un ton plus sérieux, elle ajouta « car vous risquez d'avoir besoin de toutes vos forces contre notre ennemi commun. »