Plus de cinq cent personnes vinrent se présenter après l'appel, un mélange hétéroclyte d'habitants de toutes classes et de tout âge qui voulait se rassurer, protéger les leurs et raconter les malheur qui s'étaient abattus sur leur famille depuis un moment déjà. Il fallait maintenant faire le tri, il était évident qu'on ne pourrait pas protéger toutes la ville et il serait plus profitable pour tous de repérer les vrais cibles potentielles. Il fallait écarter les affabulateurs dans un premier temps, certains visage aperçus très souriant lors du premier jour du festival semblaient maintenant porter toute la misère du monde. Alors que Jean faisait défiler les personnes une à une ou par famille au Cerf Blanc, c'est Ursion et Dragan qui s'occupèrent d'entendre les personnes avec le primo-enquêteur et qui jouèrent de diplomatie pour faire comprendre aux habitants que d'autres avaient plus leur place qu'eux et que le danger serait sans doute plus auprès de ces gens et donc que leur sécurité serait quasi certaines s'ils restaient chez eux. C'était également le moment de répéter les consignes de sécurité de base. Dregar s'occupait de la magie cherchant des résidus de sorts ou un hypothétique Tourmenteur présent mais invisible au côté de sa future victime posant des questions s'il semblait à certain être poisseux et victime du "Mauvais oeil" et rattacher leur malchance à des mauvais tours, des sorts ou des malédictions connues.

Cela prenait beaucoup de temps et le soleil déclinait vite au terme de la journée vingt et une personnes avec des histoires personnelles des plus accablantes avaient été retenues, elles semblaient ne pas avoir de chance dans leur vie mais Dregar n'avait rien remarque d'anormalement magique. L'un d'entre eux possédait un objet magique qui avait permis au jeune magicien d'espérer, mais cela fut de courte durée, le pauvre hère avait hérité d'un marteau sans manche d'un ancien compagnon d'infortune et cela n'avait rien à voir avec leur démon.

Bélor avait décidé que tout ce beau monde serait logé au Cerf Blanc, les aventuriers seraient charger de veiller sur eux et d'organiser leur protection. Il se retrouvaient dès lors dispensés des rondes du couvre-feu mais si leur théorie se vérifiait ce n'était pas très grave car l'action s'il y en avait se déroulerait dans l'auberge.

Ursion mit un court moment à comprendre où le magicien voulait en venir, mais son idée était bonne. C'était sans aucun doute en recoupant les indices qu'ils auraient une chance de cibler plus précisément la prochaine personne à laquelle l'assassin pourrait s'attaquer.

Il se hissa sur un tabouret pour avoir une vue globale puis tourna son regard vers la foule, à la recherche du moindre signe ou de la moindre expression pouvant indiquer que Dregar avait peut-être fait mouche.

• Perception : 1d20+4 donne [2] + 4 = 6
• Psychologie : 1d20+11 donne [17] + 11 = 28

Modifié par un modérateur mercredi 10 octobre 2012 06:57:32(UTC)  | Raison: Non indiquée

Alors que la foule du dehors se dispersait sous l'impulsion des miliciens qui s'apprêtaient à se mettre en place pour le couvre-feu. A l'intérieur de l'auberge les vingt et une personnes repérées par le groupe recevaient maintenant un interrogatoire encore plus poussé et plus précis de la part de Dregar surtout. Le magicien devenu inquisiteur pour l'occasion tentait de repérer l’œuvre démoniaque, aidé en cela par Ursion qui avait sans doute une meilleure connaissance de part sa prêtrise sur le sujet.

Après plus de deux heures d'investigations, il n'avaient pas vraiment réussi à distinguer une personne qui puisse être potentiellement la future victime du Tourmenteur. Surtout s'il fallait rattacher ces personnes à l'une ou l'autre des victimes, les liens étaient peu évident, si bien que chacun se demanda à un moment ou à un autre s'ils étaient sur la bonne piste et s'il n'avait pas tout bonnement perdu leur temps. Tous n'espéraient qu'une chose qu'on les laisse avec le démon suffisamment longtemps pour qu'ils puissent lui régler son compte une bonne fois pour toute mais il ne fallait pas compter sur le fait que ce soit aussi facile que cela. Quel tueur avait envie de se faire prendre ? Pas un démon en tout cas qui ne vivait que pour faire souffrir des victimes innocentes. Il fallait le connaître et le comprendre, cela les aventuriers l'avaient en partie fait mais ce qu 'il n'avait pas encore fait c'est se mettre à sa place, penser et réfléchir comme lui en ayant connaissance des quelques pouvoirs qui étaient les siens et qu'ils avaient deviné

Encore une fois Dregar, malgré des questions plus précises, n'arriva pas à déterminer lequel d'entre eux serait à coup sûr la future proie du Tourmenteur, au mieux se détachait une dizaine d'individus plus poisseux que les autres en écartant les plus maladroits du groupe des vingt et un. Mais encore une fois cela était une estimation avec tout ce que cela pouvait comporter d'erreur. D'ailleurs le magicien pouvait pas être satisfait avec des démonstrations aussi peu rigoureuses...

Il fallait encore une fois tout reprendre à zéro, de toute manière en attendant que le démon sorte de sa boite, il n'y avait que cela à faire de toute manière il n'avait pas d'autre impératif que de rester ici avec ces gens quoiqu'il fallait maintenant déterminer comment on allait les loger... tous dans la salle commune pour mieux avoir un œil sur eux ou répartis dans les chambres. Ce serait alors plus risqué pour eux, mais en devenant des appâts le Tourmenteur avait plus de chances de se montrer.

Au dehors la nuit n'allait pas tarder à devenir noire, une fois encore les compagnons n'avaient pas démérité, il leur fallait encore tenir et rester vigilant.

Dregar se mit à réfléchir. Devant les réponses silencieuses à ses questions, il se dit qu'il avait fait fausse route. Il fallait trouver une tout autre hypothèse. Il chercha un point commun entre toutes les victimes, le traumatisme étant exclu d'emblée car trop générique. Il repensa à la liste d'objet et au fait que le tueur prélevait les organes de ses victimes ou presque. Ce fut justement le presque qui fit germer une nouvelle idée dans l'esprit du magicien. Alors qu'il entendait les paroles Mélèarn lui parvenir à ses oreilles.

« Attendez voir. Si la farine est une conséquence de la cause primordiale, cela veut donc dire qu'elle est quand même impliquée dedans. Mais si je suis votre raisonnement, cela voudrait dire par exemple que cela pourrait être l'argent utilisé pour acheter la farine qui pourrait être le vecteur de propagation du démon. Ou bien, soyons complètement fou, si des organes manquent c'est parce que le démon veut récupérer quelque chose dedans, comme la farine contenue dedans. par exemple. Si c'est bien le cas, on a très peu de chance de trouver la prochaine victime. Cela pourrait être n'importe qui. »

Modifié par un modérateur lundi 26 novembre 2012 13:12:22(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ursion réfléchit un instant puis il répondit à Jean. « La piste de la farine… ou l'autre piste. » répondit-il avant de s'expliquer.

« Le sac de farine de Hernon, l'a-t-il vraiment acheté au moulin ? Ou se pourrait-il plutôt qu'il s'agisse de farine qu'il a été faire moudre au moulin à partir de son propre blé… farine qu'il aurait pu vendre à Vinder, qui aurait pu la vendre à la boulangerie, où on a vendu le gâteau de Polbo. »

Ursion fronça les sourcils et ajouta « Mon but n'est absolument pas de médire sur ce pauvre et feu Polbo… mais s'il avait mis la main sur une pièce de monnaie dans les affaire d'Ezren — ou sur quelque chose d'apparence similaire, ou peut-être sur quelque chose de valeur… il aurait pu la donner à la boulangerie en échange du gâteau. Puis, de la boulangerie, l'objet aurait pu passer dans les mains de Vinder en échange de farine. Puis enfin arriver dans les mains du fermier qui a produit le blé à partir duquel la farine a été faite. »

Il fit une moue dubitative puis indiqua « Ça vaut sans doute la peine d'interroger à nouveau la boulangère : Polbo a-t-il payé avec un objet spécial ? » Il se dressa ensuite, grimpa sur le banc sur lequel il était assis, puis demanda aux personnes encore rassemblées là : « Certains d'entre vous ont-ils fait commerce récemment avec Hernon le fermier ? Plus précisément, certains d'entre vous ont-ils vendu quelque chose à Hernon récemment ? »

Modifié par un modérateur vendredi 26 octobre 2012 17:47:45(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ursion réfléchit un instant à l'intervention de Méléarn puis il répondit « Nous pourrons sans doute étudier la question de la culpabilité plus tard, quand nous aurons plus de temps. Pour l'instant, je pense que nous devrions concentrer nos efforts sur la recherche de cette pièce. »

Il se tourna vers le primo-enquêteur et demanda « Avons-nous encore le temps d'envoyer les gardes faire du porte à porte dans les divers établissements et magasins de Sandpoint à la recherche de quelqu'un qui aurait récemment fait commerce avec le fermier assassiné ? »

Modifié par un modérateur mardi 30 octobre 2012 18:37:12(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ursion hocha la tête. « Bonne idée. Cela ira plus vite. » Il réfléchit un instant avant de confirmer « Le démon saura sans doute qu'on est sur sa trace... mais il y a de grandes chances pour qu'il s'en doute déjà, de toutes façons. »

« Allons-y, avant que la nuit ne tombe vraiment. »

Modifié par un modérateur lundi 5 novembre 2012 16:27:02(UTC)  | Raison: Non indiquée

Dregar resta à l'auberge avec Dragan. Parmi les vingt et une personnes présentes on discutait beaucoup et on avait peur. Pour la première fois tous pensaient avec certitude qu'on avait affaire au retour du démon de Pointesable. Les aventuriers avaient bien parlé d'un démon ! Qui pouvait arrêter se genre de bête ?! Ceux qui étaient là en famille demandèrent à l'aubergiste une chambre si bien qu'il n'y avai plus que douze personnes qui dormiraient dans la salle commune ou le salon sur des paillasses.

Dehors il faisait quasiment noir et froid, il gèlerait cette nuit. On y verait plus grand chose dans quelques minutes donc Ursion et Jean ne perdirent pas de temps. L'avantage avec la menace était que comme la veille les gens sur les conseils qu'il avaient, pensaient encore à éclairer leur devanture pour faciliter la tâche des miliciens. Alors qu'il descendait la grand rue vers les docks. Les deux compagnons croisèrent une escouade à cheval de la garnison qui partait patrouiller pour la nuit dans les terres agricoles.

Jean ne cessait de haranguer la population et les deux hommes attirèrent à plusieurs reprises les hommes en armes qui en les voyant ne demandèrent pas plus d'explications. Les deux amis firent le tour de la ville, mais après deux heures, où au final Jean n'avait plus de voix et où il lui faudrait un bon litre de sa boisson préférée au lait et au miel et une nuit de repos pour la récupérer, personne n'était venu à eux. Le solitaire Hernon hormis de cet échange d'un sac de farine contre le produit de sa petite parcelle de blé - ce qui lui avait coûté la vie - ne semblait pas avoir fait de transaction.

Ursion et Jean revînrent bredouille à l'auberge. Un repas avait été servi. Le père de Jean là, seul à une table il dévorait un ragoût de mouton. A la table d'à côté se trouvait Dregar, Dragan et Méléarn. Ce dernier demanda dès qu'il les vit s'approcher seuls : « Alors vous n'avez rien trouvé ? Qu'est ce qu'on fait maintenant ? »

Modifié par un utilisateur vendredi 9 novembre 2012 10:47:28(UTC)  | Raison: Non indiquée

Dregar fit un rapide bilan de tout ce qu'ils avaient entrepris. D'après ce qu'ils avaient constaté, personne n'était un candidat sérieux comme cible du démon. L'aspect ancienne victime du tueur de Pointesable n'avait pas complètement apporté satisfaction. Il y avait bien cette histoire de pièce qui était une piste, mais cela restait une théorie qui ne menait à rien de concret pour l'heure. De plus personne n'avait fait de transaction avec les victimes. Dregar resta pensif, tout en se demandant pourquoi ils avaient fait choux blanc.

« Si personne n'a fait du marchandage avec notre victime, c'est peut-être qu'il n'y a personne réellement. Dans ce cas il nous reste soit le vol soit la perte et dans ce cas, je ne pense pas que nos appels seront entendus. Ceci étant dit, nous n'en savons pas plus. Il faut se rendre à l'évidence, à moins d'un gros coup de chance, il y aura... » Dregar baissa d'un ton pour ne pas effrayer les autres personnes de l'assistance. « une autre victime ce soir. »

Reprenant sa voix habituelle, il continua. « L'idée de la patrouille est la moins pire des solutions que nous avons. Il faudra aussi rester dans l'auberge, il y a une chance que la prochaine cible se trouve parmi nous. »

Il ajouta dans l'ancestrale langue des dragons, comme à chaque fois qu'il jurait. « (draconique)C'est rageant tout de même. Si seulement cette fichue créature avait quelque chose de magique. Qu'elle se fasse empaler sur une corne de taureau. »

Pensant que tout le monde avait compris il ajouta. « Pardonnez-moi je m'emporte. Je compte rester ici, pour cette nuit. C'est là que je serais le plus efficace je pense. »

Modifié par un modérateur lundi 26 novembre 2012 13:11:46(UTC)  | Raison: Non indiquée