Non, ne fais pas ç... entendit une dernière fois Eldrael dans son esprit avant qu'il n'abaisse le deuxième bras. Quand il l'eut fait, un cri perçant retentit dans la tête de tous les éclaireurs tandis que la forme brumeuse s'agitait et devenait de plus en plus transparente. Elle finit par disparaître complètement et le hurlement télépathique s'interrompit dans un decrescendo. Au même moment, la lave qui sortait de la bouche de l'idole ralentit, diminua puis s'arrêta de couler. Les sons étouffés provenant du bas-relief cessèrent également. Le silence régnait maintenant dans la grande salle, troublé seulement par les chuintements du reste de lave qui s'écoulait.

Il semblait bien que l'ouverture du portail était interrompue, ce que put confirmer Variel. L'aura d'invocation avait disparu du bas-relief. Seule, l'idole conservait la sienne, ce qui prouvait que ce n'était pas qu'une simple statue.

Les éclaireurs descendirent l'idole de son perchoir. Elle était légèrement chaude au toucher et pesait largement son poids (une soixantaine de kilos).
Ils fouillèrent ensuite le cadavre de la prêtresse et trouvèrent quelques objets intéressants (armure d'écailles, masse d’armes légère de maître, fouet de maître, baguette magique de soins légers, cape de résistance +1).

Ils sortirent ensuite de la salle en emportant tant bien que mal la lourde idole. Ils eurent l'impression que la température anormalement élevée qui régnait dans la citadelle avait baissé d'un cran.

« De mémoire, tout a était noté. Par Variel, je crois.

Et pour la carte, je crois qu'il faut un sacrifice et pointé une ville pour que la tempête de sable s’abatte
Mais retournons y, le principal serait de ne rien déclencher par erreur ! » dit il en souriant.

Le fait que les lieux soit nettoyés, lui permit de se détendre un peu.

« Oui, tiens, prends cette potion. »

Dorguth tendit à Feawyr la fiole qu'il avait gardé en cas d'urgence.

BM privée.

Feawyr tenta d'arrêter l’hémorragie de la prêtresse mais celle-ci avait déjà rendu l'âme. De toute façon, vu son degré de fanatisme, il était fort probable que la suivante de Moloch n'aurait pas parlé.

Dans la salle en-dessous, les portes donnaient bien sur des petites tours en forme de minarets. Celles-ci abritaient plusieurs salles communiquant entre elles par des escaliers. Elles avaient du servir de lieux d'habitation il y a très longtemps quand le culte de Moloch était à son apogée. Elles étaient maintenant à l'abandon et ne contenaient plus qu'un peu de sable et quelques débris de meubles et d'autres objets. Dans la tour nord-ouest cependant, on avait réaménagé récemment deux de ces pièces. L'une avait l'air d'être une chambre avec un grand lit et un autel dédié à Moloch. L'autre ressemblait à un endroit pour faire la cuisine et se restaurer. On pouvait en déduire facilement que c'était là que vivaient le cultiste au visage tatoué et Hafshi. L'arrangement des lieux suggéraient que les deux fanatiques étaient amants.

La rampe en colimaçon et ses différentes épreuves constituait sans doute une sorte de parcours initiatique pour les apprentis cultistes. Elle venait, elle aussi, d'être rénovée récemment.

Dans la salle secrète du premier bâtiment, là où le cultiste s'était caché, les éclaireurs remarquèrent que les motifs géométriques peints sur le sol formaient, en fait, une carte du désert et des reliefs rocheux tout autour de la citadelle. Sur cette carte, à différents endroits, avait été tracé comme une sorte de symbole qui s'avéra être en fait la rune du feu. Au-dessus de cette rune, on avait écrit un mot en kéléshite qui voulait dire "portail". Après réflexion, les éclaireurs arrivèrent à la conclusion que ces runes indiquaient les emplacements de portails menant vers le plan du feu.

Faewyr et les autres éclaireurs purent noter tout ce qu'ils souhaitèrent sur les bas-reliefs, sculptures, fresques, rituels et plans de la citadelle ce qui ne manquerait certainement pas d'intéresser la Société et, peut-être même, les factions qui la composent.