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Offline Setsu  
#1 Envoyé le : vendredi 28 septembre 2012 16:19:14(UTC)
Setsu
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Cette partie vous permet de poster divers récits, ainsi que vos Backgrounds Laugh
Quand la vie te fait trébucher, il ne suffit pas de se relever : Il faut lui péter les rotules.
~Cave Johnson~
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Offline Orichalque  
#2 Envoyé le : vendredi 28 septembre 2012 17:03:41(UTC)
Orichalque
Rang : Habitué
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Journal d'Isolde Aubécarlate


Parmi les êtres qui s’adonnent à l’écriture d’un journal, il y a les petites mijaurées qui s’inventent une vie emplie de princes charmants, les mégalomanes s’imaginant une mort romanesque et les créatures douées de raison qui confrontées à l’absurdité de ce monde ont peur de rendre les armes face à la folie. Je suis bien sûr de ces dernières et c’est un ancrage dans la réalité que je cherche à établir en relatant les évènements ayant jalonné ma vie.
Je suis née il y a vingt-cinq ans dans un village du nom de Rassen situé non loin de Skelt, dans le Nirmathas. Bâtie sur un plateau, cette ville minière me permit de couler des jours heureux jusqu’à l’aube de mes six ans. Il ne me reste de mes parents que des bribes de souvenirs, et ceux-là me les dépeignent comme d’humbles travailleurs, consciencieux et bienfaisants. J’ai appris plus tard que les apparences pouvaient être trompeuses, aussi n’ai-je plus d’avis arrêté sur le genre d’êtres humains qu’étaient mes parents. Toujours est-il qu’un soir, mon père m’emmena chez mon oncle à Skelt afin que j’y passe quelques nuits. Cela m’était déjà arrivé aussi ne posai-je aucune question. La nouvelle arriva deux jours plus tard : mes parents avaient été sauvagement tués.
Mon oncle ne pouvant s’occuper de moi, il me confia à l’orphelinat de Dauleth, situé à quelques kilomètres de Skelt. Celui-ci était en grande partie subventionné par l’église d’Iomédae et nombre des responsables faisaient partie de son clergé. Je ne peux vraiment pas me plaindre de cet établissement. Les prêtres s’attachaient à nous dépeindre un monde manichéen au sein duquel l’esprit avisé se devait de débusquer le Mal, mais j’ai toujours perçu leur peinture comme une pâle copie de celle sur laquelle je dessinais ma vie. D’un autre côté, les orphelins jouissaient d’une grande liberté dans leur apprentissage aussi puis-je passer des heures dans la bibliothèque afin d’étancher par moi-même la soif d’apprendre qui m’habitait.
J’étais une fille un peu seule, à la langue bien pendue et à la fâcheuse habitude de montrer à mes interlocuteurs les limites de leur intelligence face à la mienne. Brillante j’étais lorsqu’il fallait dénouer les fils d’un mystère ou apprendre un livre, jamais personne n’en douta, mais lorsqu’il s’agissait des relations sociales, la donne était bien différente. Mes propos hautains n’étaient pas les seuls responsables de mon isolement relatif, mais je compris cela plus tard. Une quasi-fascination pour la mort guidait chacun de mes pas. Je jouais bien souvent à imaginer comment chaque membre de cette fourmilière un jour serait inexorablement rattrapé par ce destin que certains disaient funeste. L’un des évènements qui toujours me fascina était cet instant d’infini pourtant si bref faisant passer un être vivant de vie à trépas. Je me revois bien des fois contempler un animal peu à peu succomber alors qu’il était déjà étreint par les griffes de la faucheuse. Je pleurais mais restais là, immobile et inactive, face à l’extinction de la vie. Ma tristesse me dévorait mais la souffrance de la misérable créature conjuguée à la mienne donnait à cet instant une sombre beauté. Une existence ne pouvait prendre fin si facilement, il fallait que la vie et la mort soient intimement liées, entrelacées, et qu’ainsi perdure toute existence. Penser différemment revenait à s’exposer à la vanité la plus totale.
Malgré ces pensées si singulières pour une enfant aussi jeune, je tissai des liens avec un garçon de mon âge. Gabriel était de ceux qui souhaitaient mener les autres vers la lumière. Je perçus en lui assez vite l’âme noble du justicier. Je n’ai jamais tenu grand cas de sa cause, seul importait le fait qu’il semblait devoir en trouver une. Jeunes, nous nous retrouvions sur le terrain de l’imagination. Nous jouions ce qui pour les prêtres d’Iomédae était la pièce de la vie : il incarnait un paladin à l’armure et à la vertu étincelantes éradiquant le Mal, je jouais bien souvent le monstre ou le mage maléfique se faisant passer par le fil de l’épée. J’adorais endosser ce rôle : c’était le seul qui expérimentait la mort. Nous étions finalement très différents mais nous discutions souvent pendant de longues heures, lui me faisant part des monstres qu’il rêvait d’occire, et moi du pouvoir que je souhaitais exercer sur la mort. Le laps de temps entre chacune de ces discussions s’espaça nettement lorsque vint l’adolescence. Cela se fit néanmoins sans heurts. Il passait beaucoup plus de temps avec Bronken, le forgeron, à s’entrainer avec un gros marteau, tandis que je dévorais toujours plus de livres. J’appréciais toujours sa compagnie, mais il était devenu cet ami d’enfance avec lequel on ne partage plus grand-chose ; les jeux enfantins évanouis, il ne restait que deux êtres, l’un perclus d’idéaux, l’autre rongé par des questions sans réponse. Il finit un jour par disparaitre, sans vraiment dire au revoir. J’appris ensuite qu’il était parti entreprendre une formation de prêtre d’Iomédae.
Mon isolement alla grandissant suite au départ de Gabriel. J’étais un être à part au sein de l’orphelinat. Tous semblaient se défier de moi car ils ne me comprenaient pas. Ils avaient pourtant tous été confrontés à la mort. Etaient-ils moins intelligents que moi ? Etais-je plus instable qu’eux ? Je dirais que les deux questions méritent des réponses positives. Toujours est-il que des bruits couraient dans l’orphelinat, et ces murmures faisaient de moi une sorcière invoquant les esprits. Je buvais le sang des pigeons morts que je contemplais, me baignais dans la semence des démons que j’invoquais et copulait avec Zon-Kuthon lui-même. Le cadre de l’orphelinat devenait de toute façon trop étroit pour moi, aussi avais-je décidé de quitter l’orphelinat le jour de mon seizième anniversaire ; je l’ai en fait quitté une dizaine de jours avant, comme tous ses occupants. En cette nuit fatidique, le petit monde de l’orphelinat s’endormait tandis qu’une horde de squelettes escaladait ses murs, tuant tous les êtres vivants qu’ils croisaient. Je fus tirée de mon sommeil par les cris de terreur et de souffrance. Ma porte fut ouverte en un grand fracas, et un squelette fit irruption dans ma chambre. Ainsi allai-je comprendre comment vie et mort étaient imbriquées. Je ne bougeai pas, fixant les orbites vides de mon agresseur mort-vivant. Ma seule pensée fut consacrée à imaginer sa lame m’éviter au dernier moment. C’est ce qu’il advint. Le squelette, par la force de quelque pouvoir enfoui en moi, était devenu ma marionnette. Par son entremise, je facilitai ma sortie. La vue de l’orphelinat me prit de court. Il était déjà à moitié consumé par les flammes. Les orphelins, les enseignants et les prêtres se faisaient tuer, par le fil de la lame aussi bien que par la chaleur des flammes. Prise de panique et submergée par mon impuissance face à un tel spectacle, je tentai de prendre la fuite, mon fidèle squelette désossant ses homologues devant moi. Nous quittâmes les lieux, devinant une demi-douzaine d’ombres fuir aussi vite que nous dans une autre direction.
Je gagnai Skelt le lendemain. Afin de rentrer dans la ville sans encombre, je rangeai mon nouvel ami dans mon sac, ses os dépourvus de muscles lui permettant des contorsions inimaginables. Ensuite, comptant sur mes souvenirs de jeune gamine, je trouvai la demeure dans laquelle vivait autrefois mon oncle. Je reconnus cet homme maussade au premier regard, tandis que lui eut le plus grand mal à comprendre comment une fillette avait pu devenir une jeune fille accomplie. Il m’accueillit quelques jours. Je lui racontai comment l’orphelinat venait d’être pris d’assaut, omettant le squelette dissimulé dans mon sac. Il me conta quelque peu l’histoire de mes parents. Après moult questions pressantes de ma part, il me révéla que des traces de crocs indiquaient, dans la mort de mes parents, l’office de quelque vampire. De plus, malgré la perte évidente d’une grande quantité de sang, le corps de ma mère n’avait jamais été retrouvé. Le mystère autour de la mort de mes parents s’épaississait et n’offrait aucune autre piste. Mon oncle me montra également un arbre généalogique des plus élaborés, lequel remontait quelque mille ans en arrière, cela me permettant de découvrir qu’une branche entière de ma famille avait été détruite par les armées du Tyran qui Murmure. En ce temps mes aïeux vivaient en Ustalav, et je décidai d’y aller très prochainement. Je ne pouvais pour autant négliger le fait que ma vie semblait être jalonnée par la destruction de la vie par la non-mort. Face à ces engeances, la seule force qui me soit jamais venue en aide était le sac d’os que j’avais ramené de Duleth. Je compris en ce jour qu’il me faudrait embrasser l’Art et sa branche la plus sombre, la nécromancie, si je voulais pouvoir lutter contre le Destin qui s’acharnait à vouloir me faire périr face à la non-mort. Je vivrai un jour cette expérience, je passerai de vie à trépas, mais j’escomptais comprendre leur intrication avant de faire ce pas.
Mon oncle me donna un peu d’argent, et trois jours plus tard, je partis avec la ferme intention de répondre à mes questions. Quelle terre pourrait être plus propice à l’apprentissage de la nécromancie que l’Ustalav ? Cependant, je n’avais fait que quelques centaines de mètres lorsque, à l’ombre d’une ruelle, un homme se rua sur moi, me saisit par le col et commença à me hurler dessus. Il me molestait tout en m’accusant d’être la cause de la destruction de l’orphelinat. « Je t’ai vu, putain du diable, me disait-il, invoquer les morts et t’enfuir avec l’un d’eux, je t’ai vu, et tu paieras pour ta perversion et ta cruauté ». Je venais de reconnaître un enseignant, et tout comme j’avais distingué des ombres ce soir-là, il avait dû me reconnaitre. Le raisonner fut impossible. Il me frappait le visage et peu à peu le goût du sang m’envahissait. C’est lorsque j’avalai la première gorgée de mon sang que je pensai au squelette qui était dans mon sac. Alors que l’homme continuait de faire de mon visage un exutoire à sa colère, le mort-vivant s’extirpa du sac et plongea ses griffes dans sa gorge. Les mouvements de l’homme s’arrêtèrent net et je le sentis mourir dans un râlement, non loin de moi. Lorsque je me levai, encore sous le choc, je découvris qu’un homme d’un certain âge avait assisté à la scène. Il m’observait, sans mot dire pendant de longues secondes. Il m’offrit un mouchoir pour que je puisse nettoyer mon visage, puis il prit la parole :
- Cet homme avait-il raison ? Êtes-vous à l’origine des évènements de l’orphelinat de Duleth ?
- Non, bien sûr que non, j’étais une orpheline comme les autres, sauf que j’ai réussi à m’échapper, voilà tout.
- Toutes les orphelines commandaient-elles un squelette à Duleth ?
- Non…
- Vous voilà déjà légèrement différente.
- Il n’empêche que je ne suis pour rien dans le massacre ayant eu lieu là-bas.
- Je veux bien vous croire. Mais ce sont les autorités Skeltiennes qu’il faut désormais convaincre, car l’histoire s’est propagée et tout le monde croit à votre culpabilité. Avec maintenant un meurtre à ajouter à vos méfaits, je ne donne pas cher de votre peau.
- Je vous remercie de ces détails… qu’allez-vous faire ? Me barrer le chemin ? Appeler la milice ? Ou rester en dehors de cette affaire comme vous l’avez si bien fait jusqu’à présent ?
- Ecoutez, j’ai dans l’idée qu’il vaut mieux vous compter parmi ses amies, alors je vous propose un marché.
- J’écoute…
- Je vous fais sortir de Skelt et peux vous mener jusqu’en Ustalav. Il vous faut disparaitre.
- L’Ustalav est justement ma destination. Quelle est l’autre partie de ce marché ?
- Vous devrez un jour, me rendre un service. Ce jour-là, vous apprendrez sa nature, vous l’accomplirez, et votre dette sera payée.
- Il semble que je n’ai pas vraiment le choix, même si votre marché ressemble à un pacte avec un diable… vous êtes ?
- Professeur Lorrimor, pour vous servir…
- Isolde, Isolde Audécarlate.
J’envoyais courir mon squelette, les bras chargés du corps du feu enseignant, dans la direction opposée à la nôtre. Je regrettai de perdre ce cher allié, mais sa diversion nous permit une sortie plus aisée. Le nez en sang, accompagnée du Professeur, et affublée d’un capuchon, je ne pouvais être reconnue par la garde. Plein de ressources, le Professeur nous fit sillonner le Nirmathas et le Dernier-Rempart en charrette, me présentant quand il le fallait comme son apprentie. Il semblait être un érudit complet, et sa discussion était fort passionnante. Il me dépeint brièvement l’histoire et la géographie de l’Ustalav et je choisis de me diriger vers le comté d’Ardeal, dans la cité d’Ardis. C’est donc ici que me déposa le Professeur avant de poursuivre son chemin vers la ville de Ravengro, dans le comté de Canterwall. Il me souhaita bonne chance dans mes recherches, quelles qu’elles soient, et me rappela ma promesse une dernière fois, avant de s’éclipser. Je ne le revis jamais en vie.
Je vis désormais à Ardis depuis une petite dizaine d’années, oubliant de temps à autres cette promesse et m’enfermant sporadiquement dans une prison de peur en imaginant ce que le Professeur me demandera en retour. Néanmoins, j’ai trouvé en Ardis la ville de mes rêves. Cette cité, ancienne capitale de l’Ustalav, n’est plus que l’ombre de ce qu’elle était. Et cette ombre, majestueuse, présage de ce que fut sa splendeur passée. Une ville ayant une existence après sa mort, telle était le genre d’habitation que je cherchais. J’emménageais dans un manoir abandonné, gagnant l’argent qu’il me fallait pour survivre en travaillant à la taverne locale. Ici, mon apparence n’était pas plus étrange que celle des autres personnes, ni même mes attitudes. Mon temps libre était essentiellement consacré à l’étude. Je décidai d’apprendre toutes les langues qui pourraient avoir un lien avec des savoirs magiques afin de me faciliter son apprentissage, puis je débutai ce dernier, sous la houlette d’un vieillard presque sénile, Garoud Veninovic. Il m’apprit les bases de la nécromancie, puis je décidai d’explorer la suite par moi-même. Je trouvai en outre, aux grés de mes lectures, une vérité que je cherchais, et la source fut des plus insolites. Ce sont les textes de Nethys qui corroborèrent ma pensée : la magie, c’est la vie. Je prie donc modérément cette déesse, trouvant dans sa doctrine une partie de ce que je cherchais.
Je suis désormais une nécromancienne accomplie. J’ai reçu il y a quelques jours l’avis de décès du Professeur Lorrimor ainsi qu’une invitation à assister à ses funérailles et à la lecture de son testament. A l’heure à laquelle j’écris ces quelques lignes, je suis à l’auberge de Ravengro, et l’enterrement du Professeur aura lieu demain. J’imagine qu’il est désormais temps pour moi de payer ma dette.


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Offline CulBénix  
#3 Envoyé le : vendredi 28 septembre 2012 18:29:46(UTC)
CulBénix
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Sous la pluie, à travers un chemin boueux sillonnant un bois, deux hommes voyageaient à cheval:

Sir Torbin Val d'Hérons, un paladin de l'ordre du Poing d'Argent de la cité de Vigil et Arbeth Dekran, un mercenaire de la région, guide à ses heures perdus.


-Dites moi Messire.Que pourrait bien chercher un chevalier en pareil endroit?".

-Qui vous dit que je viens y chercher quelque chose?"

Abreth ricana bruyamment.

-Mon père ma toujours dit: L'homme censé essaye de quitter l'Ustalav pas d'y entrer. Je ne pense pas qu'il est eut tort. Personne ne viens en ce royaume sans de solides raisons.

Torbin se contenta de sourire.

Regardez autour de vous, ces terres sont froides et boueuses et les gens y sont encore plus pâles que les morts. Quel être censé pourrait ce sentir bien dans pareil paysage?

Un long silence se fit entendre et le paladin prit la parole.

-Ravengro, est aussi sinistre que tout les villages que nous avons croisés jusqu'à maintenant?

-Autant, si ce n'est plus. Sinistre est un adjectif qui sied à toutes choses situés à l'intérieur de L'Ustalav.

- Alors Dites moi Arbeth. Que peux bien trouvé un mercenaire en pareil endroit?


Le guide explosa de rire.

-Aussi, inhospitalières soit elles, ces terres sont les miennes. J'ai une grande famille éparpillé à travers toutes ses villes et bourgades. Nous, les Derkan parcourions ces contrées bien avant le règne du "Tyran qui murmure". Nos racines remontent jusqu'au premiers colons Varisiens.

Arbreth saisit son outre en s'enfila une large rasade de Pestnov (une bière locale fortement alcolisée, riche et
maltée) et en proposa à Torbin qui refusa poliment.

Enfin bref, c'est moi qui pose des questions et vous qui obtenez des réponses.

Un nouveau silence s'installa

Vous n'êtes pas un grand bavard on dirait.

-Vous trouvez? Je dirai que c'est vous qui êtes plutôt du genre loquace.

-Ce n'est pas faux.


Le paladin mis le poing devant la bouche et se racla la gorge.

-Vous risquez d'être déçu si je vous explique le but de mon voyage pour Ravengo.

-Ah ?


- Si je suis en Ustalav, c'est en mission pour mon ordre. Mais si je souhaite me rendre à ce fameux
village c'est pour une tout autre raison. J'ai été invité à des obsèques, voilà tout.

-Un proche?

-Je ne sais pas.

-Pardon ?

-Disons qu'à ses yeux je devais être quelqu'un d'important. A vrai, dire je ne l'ai connu qu'une
seule journée. Je lui ai rendu service et il semblerait qu'il s'en soit senti redevable.

-C'est vraiment étrange.

-Tout à fait. Et c'est notamment pour l'une de ces raisons que je m'y rend [...] Fin


Voilà un court récit destiné à mettre un peux de "couleurs" autour de mon personnage. J'ai aussi écrit son histoire ainsi que des petites nouvelles sur certains événements de sa vie mais je préfère n'y donné qu'au MD (le contenu sera accessible aux autres joueurs uniquement en RP).




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Offline CulBénix  
#4 Envoyé le : vendredi 28 septembre 2012 21:43:35(UTC)
CulBénix
Rang : Habitué
Inscrit le : 21/08/2012(UTC)
Messages : 458
Localisation : Ain(01)
Très intéressante ton histoire Orichalque, j'ai beaucoup apprécié Smile !
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Offline Miroir-rioriM  
#5 Envoyé le : samedi 29 septembre 2012 10:44:42(UTC)
MiroirrioriM
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Messages : 3,261
Kaya se réveilla et s’assit sur son lit. La petite chambre de l’auberge était éclairée par quelques raies de lumière. Confortable et chaleureuse, elle était toutefois dépourvue de choses trop personnelles. Kaya ne savait pas si sa chance aux combats durerait. Elle n’eut pas le temps d’attraper un morceau de pain que la porte s’ébranla.

« Entrez !  »

Un jeune humain entra timidement.
« Vous avez du courrier, Kaya  » en déposant une lettre sur une petite table en rotin au centre de la pièce.

« Merci » répondit-elle, se fendant d’un sourire qui ressemblait plus à une grimace qu’autre chose.
La porte claqua. Elle était lasse de n’inspirer que de la peur.

Elle fit glisser la lettre entre ses doigts et l’ouvrit avec un petit caillou trouvé sur une des vieilles pierres de l'auberge. Elle parcouru la lettre du regard, puis la reposa, un peu hagarde.

Un seul nom avait suffi ressusciter des souvenirs qui l’avaient hantés durant ces 40 dernières années.
Le professeur Petros Lorrimor évoquait beaucoup pour elle. Un espoir, et une motivation pour se dépasser toujours plus.



Ses souvenirs ne remontaient pas à plus de ses 15 ans. Elle avait grandi en tant qu’esclave dans un grand manoir d’une famille noble d’Almas, du temps où l’esclavage existait encore en Andoran. Les murs gris et froids, la pierre de taille et les cuisines furent son seul horizon durant environ 20 ans, où elle trima dans les cuisines, et ce dès son arrivée.

C’est l’époque où elle se nommait encore Maïn.

Elle ne savait pas vraiment quand elle était arrivée. Naya lui avait dit qu’elle était arrivée vers ses 10 ans. Naya était une humaine d’âge moyen à peine plus âgée qu’elle, mais les humains grandissaient et murissaient bien plus vite, si bien qu’elle fut prise sous son aile. Elle était originaire du Vudra, une contrée qui se situait loin à l’est.

Elle lui apprit la cuisine, et les bases du combat à main nue. Deux arts de cette contrée étrange. Enfin, « apprit » est un bien grand mot, elle n’eut pas le temps d’apprendre plus que les bases de l’équilibre et l’auto-discipline avant que la révolution n’éclate.

Beaucoup d’esclaves eurent la chance d’être libéré et de se voir pourvus d’une parcelle du domaine de leurs anciens maîtres. Pas elle. Ses maîtres furent promptement décapités, et le domaine fut intégralement incendié. Naya périt dans cet incendie.

Sans nom, sans éducation, sans foyer, Kaya erra dans les rues gelées d'Almas jusqu'à s’effondrer sur le pas de la porte d'un musée. Petros, alors jeune conférencier en voyage, la retrouva en hypothermie et lui offrit une soupe chaude et un toit. Pour payer la dette qu'elle pensait lui devoir, elle se mit à son service en tant que cuisinière et garde du corps, en ces temps troublés.

C'est alors qu'elle abandonna son ancien nom pour adopter celui de Kaya, en hommage à son ancienne amie.

Petros trouva son dévouement touchant, mais malgré sa force physique impressionnante, Kaya n'était pas encore une foudre de guerre et il dû l'abandonner alors qu'il partait explorer des contrées plus sauvages. Après lui avoir payé ce qu’il lui devait, il s’évanouit.

Socialement inapte de par ses années d’isolement, ses réactions étranges, et sa méfiance permanente, Kaya tenta de se faire engager comme cuisinière sans succès. N'ayant pas le verbe agile, elle dû se forger un chemin dans les bas-fonds de la ville en jouant de ses poings.

Étrangement, le caractère sombre, souterrain, très urbain et granitique de la ville avait fait d'elle une "vraie" naine. Elle connaissait la pierre, elle avait combattu d'innombrables humanoïdes bestiaux sur les rings, et elle avait appris à anticiper leurs réactions, à frapper là où il faut. Heureusement pour elle, ces combats n'étaient pas à mort, les quelques géants qu'elle a affronté l'auraient sinon broyée en deux.
Malgré tout ça, elle ne les haïssait pas particulièrement. Ceux qui arrivaient à se faire accepter en ville, même si Almas était une des villes les plus tolérante en Avistan, étaient des individus exclus de leur propre société, dociles et pauvres, vivant une vie qui n'était pas si éloignée de la sienne.

Bien plus forte que la plupart des hommes, elle participa à de nombreux combats, à la fois pour gagner sa vie, à la fois pour se punir de ne pas avoir été plus utile à Petros, et de ne pas avoir pu le suivre dans ses voyages. Elle développa un style très personnel, mélangeant le pugilisme brutal des bas-fonds et ses bases acquises grâce à Naya, le tout mâtiné d’un opportunisme certain, surtout lorsque des bagarres de bar tardives dérangeaient son petit-déjeuner frugal.




Kaya s’ébroua d'un frisson glacial. Ressasser le passé lui faisait toujours cet effet. Cela faisait pas loin de 40 ans qu’elle vivait cette vie dans les auberges de la basse-ville.

Cette lettre lui demandait de participer à la lecture du testament de Petros. Ça constituerait un long voyage, assurément. Elle n’aurait pas les moyens de payer le retour. Pourtant, elle n’hésita pas un instant.

Le respect qu’elle portait à cet homme aurait suffi à la décider, mais au-delà de ça, elle n’avait plus rien à perdre. Aucune attache. Et elle avait envie de voir de l’herbe et des arbres ailleurs que dans les parcs de cette fichue ville.
Le temps de rassembler ses quelques affaires, d’acheter de quoi voyager, de régler sa dette et elle s’était évanouie. La vie l’attendait.

Modifié par un utilisateur samedi 29 septembre 2012 22:53:30(UTC)  | Raison: Non indiquée

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Offline CulBénix  
#6 Envoyé le : samedi 29 septembre 2012 22:28:27(UTC)
CulBénix
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Localisation : Ain(01)
Encore un super récit BigGrin ! Je sens que cette campagne vas être génial.
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Offline Dabitokun  
#7 Envoyé le : dimanche 30 septembre 2012 08:59:57(UTC)
Dabitokun
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Gabriel, Paladin, fléau des mort-vivants


Orphelin depuis sa plus tendre enfance, Gabriel n'a jamais connu ses parents. Recueilli dès son plus jeune age par des prêtres d'Iomédae, il a été élevé à l'orphelinat de Duleth dans le jeune État de Nirmathas. Ce sont les disciples de la déesse de la justice qui lui donnèrent son nom, le jour de son baptême.

Ces années furent probablement les plus heureuses de sa vie. Comme pour les autres enfants de l'orphelinat, ses journées étaient rythmées par les prêches, les enseignements théologiques et les entraînements au combat armé. Gabriel était l'un des élèves les plus assidus aux cours théoriques et il était toujours le premier l'arme à la main dans la cour du temple quand il s'agissait d'aller se confronter aux autres apprentis. Et il n'était pas le plus maladroit d'entre eux... Pour ses professeurs, cela ne faisait aucun doute, Gabriel deviendrait lui aussi, quelques années plus tard, un prêtre d'Iomédae.

Il s'entendait plutôt bien avec les autres enfants, c'était un garçon joyeux et sociable. Pour autant, il les trouvait généralement un peu puérils : ils préféraient se consacrer à quelques menus méfaits ou mauvaises plaisanteries plutôt que de s'intéresser aux enseignements ou de s'entraîner au combat.

Une fillette sortait néanmoins du lot, elle s'appelait Isolde. Certes, elle ne semblait pas vraiment passionnée par les cours de théologie et se faisait toujours réprimandée par les prêtres pour des raisons qui échappait au jeune garçon. Malgré tout, quelque chose chez elle attirait la sympathie de Gabriel, qui passait toujours un bon moment lorsqu'ils jouaient ensemble. Ce qui lui plaisait, c'était peut-être qu'elle voulait toujours jouer les méchants. Du coup, il pouvait endosser le rôle d'un chevalier valeureux, d'un paladin étincelant ou d'un prêtre vengeur et pourfendre le mal à l'aide de son épée de bois. Et il pouvait discuter avec Isolde, elle n'était pas bête comme les autres enfants, même si elle était un peu bizarre...

Ce qu'il préférait cependant, c'était rester auprès de Bronken, le forgeron du temple qui jouxtait l'orphelinat. Bronken était un barbare Shoanti, membre du Skoan-Quah (clan du crâne). Il avait passé la majeure partie de sa vie à combattre des mort-vivants dans les vastes étendues arides du plateau de Storval. Il avait fui la Varisie pour des raisons qu'il préférait garder secrètes et avait trouvé refuge parmi les prêtres d'Ioméadae une dizaine d'année plus tôt. Ces derniers avaient accepté de lui donner le gîte et le couvert en échange de ses services à la forge. Gabriel pouvait passer des heures interminables en compagnie de Bronken : il l'observait forger les armures et les armes destinés aux prêtres combattants et écoutait les récits passionnants des combats épiques contre les goules et autres zombies que le forgeron ne se privait jamais d'exagérer.

Le jour de son 15ème anniversaire, Gabriel reçut de la part de Bronken un cadeau qui allait changer sa vie. Le forgeron avait crée pour lui un Brise-Terre : arme traditionnelle des tribus Shoantis, il s'agissait d'un énorme marteau à deux mains dont la tête était agrémentée de pointes. Surtout, Bronken proposa à Gabriel de le former au maniement de cette arme titanesque, en lui délivrant, autant qu'il le faudrait, des leçons particulières. À partir de ce jour là, Gabriel commença à délaisser un peu ses jeux d'enfants pour se consacrer quasi exclusivement au maniement des armes et à l'étude des divinités. Il devint ainsi le meilleur combattant de tous les jeunes orphelins du temple : entre les leçons collectives et les cours particuliers de Bronken, il parvint en une année à manier le Brise-Terre avec une habileté hors du commun, réussissant à être aussi rapide avec cette arme qu'avec une épée à deux mains, pourtant beaucoup plus légère [trait de combat : réactif (+ 2 aux tests d'initiative)]. Ses relations avec Isolde devinrent de plus en plus épisodiques, car il n'avait plus trop le temps de jouer avec la fillette, qui passait de son côté la plupart de ses journées la tête dans des livres étranges auxquels le jeune garçon ne comprenait pas grand chose.

Cette situation n'allait toutefois pas durer : le destin de Gabriel était tracé, il devait devenir prêtre lui aussi, ce qui impliquait, au-delà de ses prouesses au combat, de passer beaucoup plus de temps à prier et méditer, pour apprendre à canaliser l'énergie divine d'Iomédae. Le jour de ses 16 ans, il quitta l'orphelinat pour entamer sa formation dans temple important, à quelques centaines de kilomètres de là. Dépité, il fit donc ses adieux à Bronken et quitta le temple où il avait passé toute sa jeunesse. Ce fut seulement après plusieurs heures de route qu'il s'aperçut qu'il avait oublié de dire au revoir à Isolde...

La première année passa péniblement, Gabriel se concentrant exclusivement à la réussite de sa formation et s'entraînant au combat dès qu'il avait un peu de temps libre. Il n'avait pas vraiment d'amis. En fin d'année, il put retourner à l'orphelinat pour quelques semaines avant de revenir achever sa formation de prêtre. Il mit plusieurs jours à parcourir la distance qui le séparait de sa vie d'antan, passant d'un convoi de voyageur à l'autre pour rejoindre le temple.

Il ne retrouva néanmoins jamais le réconfort qu'il était venu chercher : à son arrivée, il ne trouva que des ruines et des corps calcinés. Un villageois l'informa que le temple avait été attaqué quelques semaines auparavant par un régiment de morts-vivants et que seuls quelques prêtres et une dizaine d'orphelins étaient parvenus à fuir. Tous les autres, avaient été massacrés, y compris son vieil ami qui avait toutefois vendu chèrement sa peau : une vingtaine de squelettes décharnés jouxtaient son cadavre, que Gabriel ne tarda pas à identifier dans les décombres. Selon le villageois, une jeune fille était à l'origine du drame : elle aurait invoqué des puissances malfaisantes pour se venger du comportement des autres enfants à son encontre. Gabriel remarqua alors qu'Isolde, son amie d'enfance, avait disparu. Son corps ne faisait pas partie des cadavres qui jonchaient le sol. Se pouvait-il qu'elle... ??? Non, ce n'était pas possible...

Gabriel prit alors une décision, sous l'emprise de la colère : il ne pouvait pas retourner au temple achever sa formation de prêtre. Il devait éclaircir ce mystère et venger le vieux forgeron. Il consacrerait toute son existence à la réalisation d'un unique objectif, débarrasser le monde du fléau que représentent les morts-vivants, au nom d'Iomédae [Archétype de Paladin : fléau des morts-vivants]. Il enfila une armure d'écaille que Bronken avait visiblement terminé quelques jours avant sa mort, attacha son Brise-Terre dans le dos et partit pour l'Ustalav, région voisine de Nirmathas, dont il était de notoriété publique qu'elle était infestée de non-morts.

Lors de ses voyages en Ustalav où il passa deux années, il eut à plusieurs reprises l'occasion d'affronter des zombies, goules et autres squelettes. C'est donc assez naturellement qu'il fut alpagué par le Professeur Lorrimor à l'occasion de l'une de ses escales à Ravengro. Ce dernier voulait en savoir plus sur les créatures affrontées par Gabriel et lui fournissait en échange de précieuses informations sur les différents types de morts-vivants. Les deux hommes entretinrent ainsi une correspondance régulière jusqu'au décès du Professeur [Trait de campagne : subject of study (+1 aux jets de dégâts contre les morts-vivants)].


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Offline CulBénix  
#8 Envoyé le : dimanche 30 septembre 2012 22:39:39(UTC)
CulBénix
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Voici un nouveau récit, qui cette fois "spoil" un événement majeur de la vie de mon personnage: La journée qui l'a vue devenir paladin.


5 Arodus 4707
:

Ce n'est pas pour rien qu'on appelait Magnimar la "cité des monuments".
De colossales et sublimes architectures pigmentaient l’agglomération et lui donnait un côté surréaliste.
Au centre de la ville se dressait l'un de ses plus fantastique bâtiment : la tour de L'Arvensoar. Elle était si haute qu'elle dépassait les falaises environnantes.A ses côtés on pouvais apercevoir une structure plus modeste mais tout autant fabuleuse: Le Grand temple d'Iomédae. Bâtis par les plus grands architectes de la Varisie, la basilique était une véritable œuvre d'art. La façade extérieur se composait essentiellement de granit blanc cristal et, l’ensemble était porté par de solides colonnes stylisés. Au sommet, un dôme surplombé d'une idole géante de la divinité. L’intérieur quand à lui était fait de marbre argent. C'est dans cette structure qu'on l'on pouvait y trouver les plus illustres personnages du clergé de l'Héritière.

Sous un ciel bleu azur, à quelques dizaines de mètres, un cortège d'une vingtaine d'hommes en armures se dirigeait vers le temple. Accompagnés de leur mentor les écuyers ayant achevé brillamment leur formation venaient se présenter afin de recevoir le titre officiel de paladin.

Torbin s'abimait dans la contemplation de la bâtisse. Anxieux il imaginait avec appréhension la future cérémonie.

-Vous tremblez paladin, calmez vous, l'interrompit son maître.

Extirpé à ses pensées, L'écuyer aux cheveux blonds sursauta légèrement.

-Je ne suis pas encore paladin.

-Ce n'est plus qu'une question d'heures.Vous êtes à l'étape final de votre formation,
il n'y a plus rien à craindre. Tâchez juste de ne pas oubliez votre serment.

-J'y veillerai.

La troupe fut accueillit par plusieurs coups de trompette et deux gardes poussèrent les deux imposantes
portes de bois. Un groupe de prêtres les saluèrent puis ils furent invités à les suivre à travers les couloirs
du temple. On les mena jusqu’au centre de l'édifice: une vaste pièce circulaire pourvu d'une coupole couverte
de fresque décrivant les exploits de la déesse pendant la croisade étincelante.

Dans cette salle, une assemblée de prêtres, paladins et intendants de haut grade. L'un d'eux s'avança:
le maître de cérémonie, Stavus Vangpoing, un vieux paladin renommé dans la Varisie.

-Que les prétendants au titre de paladin se présentent devant moi"

Les sept concernés s'effectuèrent puis se mirent en ligne devant Stavus. S'en suivit une lecture de plusieurs minutes de certains passages des textes sacrés d'Iomédae ainsi qu'un discours de l'officiel:

Détenteurs d'un pouvoir unique, Iomédaè vous a choisit. Votre présence ici même
atteste que vous lui a avez fait honneur en vous montrant digne. La voie du paladin
n'est pas chose aisé. Exemple de hauts standard moraux, guerrier divin et symbole
de justice , chaque journée sera une nouvelle mise à l'épreuve. Tout comme vous
devrez respecter les restrictions qu'implique votre code, vous devez observer ces vertus:
Courtoisie, honnêteté, valeur et honneur. Jamais vous ne laissez faillir votre vigilance face
à l'ennemi. Vous êtes la lumière qui transperce les ténèbres, le phare qui guide les âmes égarés,
les champions sacrés de l'Héritière.


Le vétéran chevalier prit à nouveau la parole de sa grosse voie caverneuse.

Maintenant, approchez, mettez vous en cercle autour de cette relique et prêter serment.

Et, comme on leur avait si bien appris, les aspirants chevaliers commencèrent le rituel.

Ils se présentèrent un par un de la manière suivante: "Moi, Hector La flamme. Moi Torbin Val d'Hérons etc". Puis tous en chœur ils prononcèrent le serment du paladin:



... M'engage à respecter les restrictions de cet héritage sacré et promets
par ma foi d'être loyal à Iomédae, maintenant ma dévotion envers et contre tout, sans
tromperie ou arrière-pensées. De plus, je fais le vœu de répandre et de solennellement
et fidèlement me conformer aux édits de mon église et de mon royaume. Je fais ce
serment librement, sans coercition ou attente de récompense, scellé par ma main sur
cette sainte relique et la sainte mémoire de tous ceux qui ont péris pour cette noble cause. »




Les prêtres incantèrent un enchantement en céleste et Stavus équipé d'une imposante épée de verre, adouba les candidats. Après être passé auprès de chacun d'entre eux, il annonça:

Vous vous êtes présentés devant moi en tant qu'écuyer relevez vous en tant que Paladin.

Torbin se leva, porta l'accolade à l'officiel ainsi qu'aux six autres nouveaux chevaliers et Il retourna tout sourire auprès de Zoltan Lanathor.

Son ancien maître lui tendit la main.

-Bien joué, Sir Val d'Hérons, je suis fier de vous avoir eut comme varlet et écuyer.

Torbin fut très ému par ces mots mais il essaya de le masquer tant bien que mal.

-Merci, Sir Lanathor, vous avez cru en moi et m'avez aidé à me surpasser. Je vous en serai éternellement reconnaissant[...]

Modifié par un utilisateur lundi 1 octobre 2012 20:50:51(UTC)  | Raison: Non indiquée

Pour découvrir les origines de la classe de Paladin Les Origines du Paladin
Envie de jouer un PJ inspiré du chevalier du Moyen-Âge?Jouer un chevalier dans Pathfinder
Offline aerlens  
#9 Envoyé le : lundi 1 octobre 2012 19:46:35(UTC)
aerlens
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A mon tour de poster un début de Background pour mon personnage.
bon c'est un début. Le temps de découvrir un peu l'univers, je débute sur Golarion. Je poursuivrai le récit demain.


"Voilà quatre ans que je n’étais pas revenu, Kavapesta n’avait pas changé. Le « Lac » était toujours plein de bateau de pêches apparaissant comme des objets fantomatiques sous la brume matinale. Le marché aux poissons était toujours aussi bruyant ; un peu plus loin en bordure de la ville mes yeux se fixèrent sur le temple de Pharasma…

Assis sur le ponton en bois au bord du lac, un garçon d’environ 11 ans regarde le bateau de son père accosté lentement, une fois les amarres bien attachées, une jeune fille svelte de 3 ans son aînée sauta du bateau, « Et bien petit frère encore à rêvasser d’aventure ? La pêche a été bonne aujourd’hui ; je sens que ça va me plaire d’apprendre avec notre père les rudiments du métier. » Puis elle s’éloigna sur un clin d’œil lancé à son frère resté silencieux.
L’homme qui la suivi était plutôt bien bâti, de longs favoris prolongeant une chevelure d’un noir profond finissaient un visage déjà endurci par les années. Son regard se posa finalement sur le jeune garçon. « Alors Ethus, as-tu préparé tes affaires ?
-Oui père, j’ai posé mes affaires dans la cuisine.
» Le regard triste du garçon en disait long sur l’envie qu’il avait eu de préparer ses quelques affaires.
Son père ne mit pas longtemps à remarquer que quelque chose n’allait pas.

« Qu’y a-t-il mon fils. Pourquoi ce regard triste ? Tu pars accomplir ta destinée.
- Mais père, j’espérai accompagner mon oncle avec sa caravane marchande.
- Je sais, tu as une grande envie de découvrir le monde, mais la tradition familiale te fera suivre une autre voie. Le temple de Pharasma t’attend. Cela a toujours été ainsi dans notre famille. Le premier enfant est destiné à la poursuite de notre travail, le second doit suivre la formation du clergé de Pharasma.
- Je le sais père, vous me l’avez toujours dit, mais pourquoi? vous pourriez y envoyer Pelinas?
- Nom Ethus, ton petit frère aura un autre choix. Ecoute mon fils, cela fait des générations que notre famille apporte sa contribution au clergé. Et ceux depuis que nous pensons que Pharasma a protégé la naissance de ton aïeul, alors que tout son village fut détruit par des morts-vivants venues des montagnes affamés. Depuis c’est et ce sera toujours le deuxième enfant d’une lignée qui part servir le temple. Donc tu auras bon discuté, demain matin à la première heure tu seras devant la porte du temple.

Résigner et ne voulant pas fâcher son père Ethus se leva et pris la direction de la maison familiale : « Bien père ! si vous le souhaitez je me présenterai au temple… »

Et voilà comment je me retrouvais à suivre la formation du clergé de Pharasma. Qui aurait cru qu’en suivant cette voie, Pharasma mettrait un homme sur mon chemin pour partir à l’aventure.

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Offline Leonim13  
#10 Envoyé le : jeudi 5 septembre 2013 16:15:50(UTC)
leonim13
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S'asseyant sur un tabouret sur l'estrade, l'homme vêtu d'un pourpoint chamarré boit une gorgé dans sa choppe et, d'une voix puissante s'adresse aux personnes présentes devant lui:

Mesdames, messieurs, bonsoir et bienvenue à vous dans cet excellent établissement qu'est le Dragon Rouillé.
Et je ne dis pas cela parce que la propriétaire me loge et me nourrit à l'œil, ou presque.

Je me présente, je m'appelle Mario Grisebrume, et suis ce que beaucoup appellent un ménestrel itinérant.
Et serai votre barde et conteur pour ce soir.

J'aime voyager, autant pour faire connaître mes talents à travers tout Golarion que par curiosité.
Ne vous méprenez pas, curiosité ne veut pas dire naïveté, et plus d'un l'a appris à ses dépens.

Avant de passer à la suite de mon histoire, je vais vous parler un peu de moi.
Je pourrai en parler longtemps et ajouter moultes détails, mais je vais -cette fois- essayer de faire court.

Être élevé par Maître Bravolio Noulaski, Monsieur Loyal du Cirque Extraordinairement Itinérant Noulaski, ainsi que toute sa troupe m'a indéniablement donné le goût des voyages et de la performance artistique.
Car je n'ai pas connu mes vrais parents, et même si je suis visiblement varisien, je ne sais pas où je suis né ni qui furent mes parents.
Riches, pauvres, vivants ou morts, cela ne m'a jamais vraiment intéressé puisque mes parents, Bravolio et Natalia Noulaski, sont ceux qui m'ont torché et chanté des berceuses quand j'étais bébé, supporté et guidé quand j'étais adolescent et consolé quand j'étais triste.
Et encouragé pour tout le reste.
Je sais juste que Bravolio m'a trouvé un jour, dans une de ces petites chapelles consacrées à Desna que l'on trouve le long des routes et qui servent de refuges aux voyageurs pendant les violents orages.
Ce jour-là, en plus de la pluie battante, il y avait un brouillard à couper au couteau et seuls mes cris de nourrisson ont permis à Bravolio de se rendre compte de ma présence et de me trouver, posé au sec sur la pierre, emmailloté et affamé, un petit papillon bleu posé sur moi.
D'où mon nom.

Enfant de la balle, le monde du spectacle m'a permis d'acquérir de multiples talents et de développer un physique plutôt avenant, à la fois svelte mais nerveux, fort mais pas trop.
Mais mon arme secrète, mon plus grand don car je l'ai perfectionné jour après jour depuis qu'il a été détecté, c'est ma voix, cette voix de baryton grave avec laquelle je captive votre attention et la conserve, qui fait vibrer quelque chose en chacun de vous.
Je suis donc devenu un conteur et un acteur de talent, pour le plaisir des petits et des grands.
Ainsi, et même si je suis loin de prétendre être l'homme le plus beau de Golarion, je laisse cet honneur aux fidèles de Shélyn, les femmes me trouvent généralement très séduisant.
Je les fais rire, je leur raconte des histoires qui les fait rêver et voyager rien qu'en les écoutant, bref, je les charme.
Je n'ai non plus donc pas à me plaindre de ce côté-là.

Evidemment, j'ai rencontré mon lot de personnalités lors de mes périples, mais peu m'ont autant marqué qu'Ameiko Kaijitsu.
Elle aussi est barde mais, je l'avoue humblement, avec nettement plus de talents que moi, et elle aussi a parcouru Golarion.
Ses raisons sont différentes, et ce n'est pas à moi d'en parler, mais nos chemins se sont croisés un jour et depuis, une forte amitié en est née.
Je ne nie pas avoir tenté de la séduire, mais notre relation est basée sur l'estime que nous avons l'un pour l'autre et une amourette pourrait bien tout gâcher.
Néanmoins, elle est la raison pour laquelle je passe fréquemment à Pointesable lorsque je pars ou me rends à Magnimar.
Et puis, ses plats exotiques sont incroyables et inoubliables, tout comme ses colères et ses occasionnelles joutes verbales avec Cyrdak Drokkus, le propriétaire du théâtre de Pointesable.

D'ailleurs mes braves gens, mangez et n'hésitez pas à recommander pour faire tourner l'auberge.
Mais n'oubliez pas de continuer à écouter, je déteste me répêter...

C'est ici donc, lors d'un de mes passages à Pointesable, que Petros Lorrimor et moi-même avons fait connaissance.
Qui est ce Petros Lorrimor?
Un homme remarquable qui est venu ici il y a une poignée d'années et qui me considèrait comme un ami, ce dont je suis très fier.

Ce soir là, il y a maintenant presque trois ans, j'avais fini ma représentation au Cerf Blanc, et commençais à sentir le poids de la fatigue de la journée.
Mais j'étais néanmoins alerte car depuis quelques minutes, je jetais des coups d'œil discrets sur un trio d'hommes à la mine patibulaire, eux-mêmes totalement absorbés par l'étude d'un petit groupe de jeunes hommes et femmes qui buvaient plus que de raison.
Le propriétaire de l'auberge avait beau être le frère du prévôt de la petite ville, il était plus intéressé par le chiffre d'affaire généré par les clients que par les clients eux-mêmes.
J'avais beau chercher dans ma mémoire, je ne les avais jamais à Pointesable, ni ailleurs.
Ils devaient être de passage pour une raison quelconque et à n'en pas douter, ils préparaient un mauvais coup.

Il faudrait que j'aille prévenir le prévôt, ces trois larrons ne me disent rien qui vaille

Le temps de rassembler mes affaires éparpillées sur l'estrade de l'auberge, le groupe de jeunes hommes et femmes avaient réglé leurs consommations et sortaient déjà de l'établissement en vociférant et en titubant.
Les trois autres hommes prirent eux aussi congé et sortirent, en faisant nettement moins de bruit.

Laissant tomber mon sac à moitié fait et soufflant un juron entre mes dents, je me lançais à leur suite, rapière au clair.
Mais juste avant de passer le palier de la porte, je m'arrêtais dans mon élan pour lancer au tenancier:

« Garridan, envoies quelqu'un prévenir ton prévôt de frère, je sens qu'il va y avoir du grabuge dehors... »

Puis je sortis de l'auberge.
Dehors, le groupe de jeunes hommes et femmes marchaient se dirigeant vers le sud de Pointesable, tout en riant et en parlant bruyamment.
Ils n'étaient pas difficiles à repérer.
Et derrière eux, les trois loustics étaient là, totalement silencieux et plutôt discret, armes à la main.
Le premier groupe avançait, totalement insouciant de ce qui les entourait, et encore moins ce qui les suivait...

Hum, trois contre un, le rapport de force est totalement en ma défaveur.
Surtout que ce sont trois costauds que j'aurais à affronter.
Et même si je suis habile avec ma lame, j'ai laissé mon arc avec mes affaires, et je risque plutôt de finir dans un sale état, voire pire si je me frotte à eux...


Ainsi, guettant aussi une opportunité, je ne pouvais que suivre tout ce beau monde et attendre l'ouverture qui me permettrait éventuellement d'agir.
Bravolio m'a toujours dit que je parlais trop et n'agissait pas assez.
J'ai depuis longtemps corrigé ce défaut, mais je parle toujours autant.

Bref, voilà que, probablement fin saoul et tandis qu'il s'appuyait contre un mur, un des jeunes hommes s'effrondre en ronflant bruyamment alors que ses camarades tournent justement au coin même de ce mur.
Malheureusement et bien évidement, ils ne s'en sont même pas aperçus.

Mais quelle bande d'idiots ils font ceux-là!

Fort logiquement, les trois lascars à l'affût derrière fondent sur une proie aussi facile.
En un clin d'œil, le premier estourbit le jeune homme d'un bon coup de gourdin tandis que le second coupe lestement la bourse.
C'est alors que je vois le dernier sortir une petite arbalète et mettre en joue le pauvre hère gisant au sol, pour le tuer... Un meurtre ignoble et gratuit...

Par réflexe, je lance un sort tout simple imitant les bruits d'une patrouille du guet toute proche.
Surpris, je vois les deux voleurs qui retiennent le geste meurtrier du troisième et qui partent sans demander leur reste, en possession de la bourse rebondie du jeune homme.

Je rengaine ma rapière devenu maintenant inutile et ne m'approche du jeune homme que pour constater les dégâts.

« Eh bien mon gars, te voilà dans de sales draps.
Oulà, que cette bosse me semble vilaine, ils ne t'ont vraiment pas loupé, elle va avoir la taille d'un œuf de pigeon, au moins.
Tu vas te réveiller avec un mal au crâne dépassant l'imagination.
Et pourtant, j'en connais un rayon en la matière.
Ah mais tu t'es aussi vomi dessus...
Nooon tu vas en plus me crotter si je te porte.
Je ne sais pas comment tu t'appelles, mais tu es déplorable.
Et tes camarades aussi.
Bon, puisqu'il faut y aller, autant le faire tout de suite. »


Joindre le geste à la parole, je prends le jeune homme sur mon dos et me dirige vers l'auberge du Dragon Rouillé où je sais que mon amie Ameiko pourra nous aider.
En chemin, le jeune homme délire tout en bavant sur mon épaule.

« Profffff'sssss.... » parvient-il à dire avant de hoqueter et de vomir une nouvelle fois... sur moi!

« Par tous les rats d'Absalom!
Mais qu'est-ce que ça pue!!!
J'ai l'impression d'avoir un égout qui refoule sur mon épaule... »


Tant bien que mal, j'arrive avec mon fardeau au Dragon Rouillé et je suis totalement stupéfié d'y trouver le reste du groupe, qui affalé sur les tables qui à même le sol, et de voir Ameiko entrer dans la salle, avec la mine sombre que je lui connaissais quand elle est de méchante humeur.
L'instant d'après, le prévôt entre aussi, accompagné de quelques-uns de ses hommes.

« Ameiko, Mario, que se passe-t-il?
Carridan m'a prévenu qu'il allait y avoir un problème, et c'est qui ceux-là?
Ahhhh mais ça pue plus que chez Gorvi... »
dit-il en regardant successivement Mario, puis le jeune homme au front tuméfié qui gisant par terre, et enfin le reste du groupe présent.

A ce moment-là, un vieil homme entre dans la salle principale.

Voilà probablement un client de l'établissement réveillé par le tumulte.
Je le sens mal, je le sens mal...
Enfin, heureusement qu'Ameiko et le prévôt sont là pour calmer les esprits.
Quoiqu'Ameiko a plutôt l'air d'avoir envie de mettre ce ramassis de soulards dehors, et je la comprend.


Puis le vieil homme de dire:
« Par tous les spectres d'Ustalav, que se passe-t-il ici?
Mais que faites-vous dans cet état lamentable? »

Puis, après avoir reniflé les odeurs d'alcool, il ajoute:
« Je vois que vous avez une nouvelle fois fait la fête et bu plus que de raison alors que je vous avais déconseillé ce genre d'attitude. »

Aucun des jeunes n'avait vraiment la force de répondre et la plupart ne purent qu'acquiescer en maugréant des mots quasi inintelligibles.

« Monsieur, » dis-je, « j'ai trouvé celui-là pris à parti par des voleurs alors que les autres continuaient à marcher, ils avaient repérés vos euh... mais au fait, qui sont-ils pour vous au juste? »

« Effectivement, j'ai oublié de me présenter, et de remettre les choses dans leur contexte.
Je suis le Professeur Petros Lorrimor, et ce ramassis de vauriens sont mes étudiants.
Je déplore leur lamentable attitude et vous présente mes excuses, à vous prévôt, à Mlle Kaijitsu et à vous-même. »
dit-il en nous regardant tour à tour.
« Nous nous rendions à Magnimar et nous sommes arrêtés en chemin ici, à Pointesable, au Dragon Rouillé, établissement dont j'ai entendu le plus grand bien.
Mais fatigué par le trajet et parce que je n'ai plus 20 ans, j'ai préféré aller me reposer, en vue de la poursuite de notre périple, au lever du soleil.
Au lieu de m'imiter, mes étudiants ont décidé d'aller ailleurs et de boire plus que de raison, alors que je leur avais conseillé d'avoir une attitude adulte et responsable tout au long de notre voyage d'études. »


Et moi d'enchaîner:
« D'accord... ce sont vos étudiants.
Bref, ils étaient au Cerf Blanc et buvaient beaucoup, plus que de raison comme vous dites.
Mais en sortant, ils avaient un trio de voleurs sur les talons.
Ces derniers les avaient repérés alors qu'ils étaient dans la salle et attendaient le bon moment pour commettre leur crime.
Un de vos étudiants fut leur victime, il était tombé par terre et les détrousseurs n'avaient plus qu'à se servir.
Pour je ne sais quelle raison, l'un d'entre eux a estimé qu'il fallait finir le travail, salement puisqu'il voulait l'assassiner, et, Desna m'en est témoin, votre étudiant n'eu la vie sauve que grâce à ma présence d'esprit et à mon intervention.
Je vous passe les détails, mais lui ayant sauvé la vie, je l'ai chargé sur mon dos et l'ai amené tant bien que mal ici parce qu'Ameiko est une bonne amie à moi.
Vu la taille de la bosse qui est en train pousser sur le front du tas de vomi, il me fallait un peu d'aide.
Je ne me doutais absolument pas que vous logiez ici, vous aussi, enfin vous tous.
Une bien heureuse coïncidence, je crois pouvoir dire. »


« En effet, il semblerait que la chance ait sourit à ces jeunes crétins, et surtout à toi, Mathias. » le professeur d'ajouter en désignant le jeune homme que j'avais sauvé.
« Monsieur... Mario c'est cela?
Je tiens à vous remercier, en mon nom et au nom de tous mes étudiants pour ce que vous avez fait, et plus particulièrement au nom de celui qui vous doit la vie.
Sans votre initiative, je ne serais pas là à réfléchir à manière de leur faire retenir cette leçon, mais à pleurer l'un d'eux.
Car, aussi stupides qu'ils peuvent parfois l'être, ce sont mes étudiants.
Et à travers tout le savoir que nous partageons et le temps que nous passons ensemble, ils sont devenus un peu comme des membres de ma famille. »


La discussion dura encore une petite heure, vu l'état de fatigue de chacun, le prévôt et ses hommes ayant pris congé dès que la situation lui a paru sous contrôle, non sans m'avoir fait promettre de passer le voir pour lui décrire les trois malfrats.
J'ai appris plus tard qu'il s'agissait de membres du gang local Sczarni.
Finalement, l'anecdote se termine plutôt bien.
Le prévôt, Ameiko et moi-même étions présent quand, le lendemain, le professeur fit s'assoir tous ses étudiants et les sermonna, ils avaient l'air penaud, le mine défaite par la fatigue et la gueule de bois.
Surtout celui que j'avais sauvé, enfin ramassé.
Après ce qui s'était passé, le professeur avait décidé de rester un jour de plus à Pointesable avant de continuer vers Magnimar.

Après avoir discuté avec Ameiko, le professeur vint me voir:
« Monsieur Mario,
Si d'aventure vos pas vous amènent en Ustalav, faites un détour par Ravengro.
Je m'y suis installé depuis que je suis à la retraite de mon poste à l'université de Lepidstadt, une retraite que je ne suis pas encore prêt à totalement accepter comme vous pouvez le voir.
Je me ferai un plaisir de vous offrir le gîte et le couvert aussi longtemps que vous le souhaiterez, vous êtes le bienvenu chez moi.
Mlle Kaijitsu m'a fait une confidence à votre sujet, et j'espère que vous la pardonnerez pour cela.
Elle m'a dit que vous aussi vous voyagez beaucoup.
Voilà, j'ai une petite marotte, je suis extrêmement friand de toutes les histoires qu'un voyageur peut glaner pendant ses périples.
Malheureusement, ce voyage jusqu'à Magnimar est mon dernier car mes vieux os commencent à me rappeler que je n'ai plus l'âge ni l'endurance nécessaire pour d'aussi longs périples.
Echanger avec vous me permettra de continuer à voyager à travers à travers vos lettres narrant vos histoires, les lieux visités, les anecdotes sur les gens que vous allez rencontrer et, je l'espère, les créatures que vous allez éviter.
Si vous êtes d'accord évidement...  »


Et c'est pour cette raison que, durant près de trois années, Petros Lorrimor et moi-même avons entretenu une correspondance à périodicité irrégulière.
Sans compter les quelques fois où, infléchissant mes trajets, je suis passé par Ravengro.
Non content d'avoir une impressionnante bibliothèque dans laquelle j'y ai passé des heures et des heures de lecture ou à discuter avec Petros, ce dernier a aussi une très charmante fille, Kendra, qui a mon âge, enfin je pense car je ne connais pas extactement mon âge...

Mais voilà, hier, en revenant d'une lointaine contrée appelée Irrisen, située loin au nord d'ici, un pays où la neige fond rarement même en été, Ameiko avait reçu du courrier pour moi en mon absence.
Après avoir ouvert l'enveloppe, j'ai découvert qu'il s'agissait d'une lettre de Vashian Heartmount, le premier conseiller municipal de Ravengro et exécuteur testamentaire du défunt Petros Lorrimor.
Petros était donc mort...
La lettre indiquait aussi la date de son décès et de la date de ses funérailles, respectivement les 5 et 12 Calistril 4712.
Calculant de tête le temps approximatif du trajet, je me suis rendu compte que je ne pourrai être présent à l'enterrement.

Et c'est ainsi, mesdames et messieurs, que j'en suis là ce soir à terminer mon histoire car demain, je dois me lever bien avant le chant du coq pour rallier Magnimar.
Merci à vous et à vos applaudissements, passez une bonne fin de soirée.
Et encore merci Ameiko pour ton hospitalité.


Puis Mario d'exécuter une élégante courbette chapeau à main pour saluer les personnes présentes, de descendre de l'estrade puis de monter dans les étages de l'auberge.

Peu de temps après, il était assis sur son lit, seul dans sa chambrette du Dragon Rouillé.

Même si j'arrive en retard, il faut que j'y aille, au moins pour présenter mes condoléances à Kendra.
La pauvre, elle doit être effondrée de chagrin, j'imagine la peine qu'elle doit ressentir après la perte de son père.

Je me débrouillerai une fois arrivé à Lepidstadt pour rejoindre Ravengro si le transport d'urgence mentionné dans le courrier n'est plus disponible...
Heureusement, j'ai l'habitude de voyager léger.


Après avoir tant bien que mal rallié Ravengro, Mario a découvert auprès de Kendra Lorrimor que d'autres anciennes connaissances de Petros avaient elles aussi été conviées à ses funérailles, puis que le testament de ce dernier avait été ouvert.
Et que son contenu avait généré plus de questions que de réponses.

Rien de plus normal, je suis en retard...

Elle lui a aussi décrit les évènements étranges survenus à Ravengro, ainsi que les personnes venues aux funérailles.

Je ne peux pas les louper s'ils sont tous ensemble, un tel groupe est aussi visible ici qu'un furoncle sur les fesses d'une prêtresse de Calistria.

Et qu'après quelques péripéties, ces personnes se sont enfoncées dans l'ancienne prison hantée, Roctourment.

Eh bien, c'est là que tu vas mon petit Mario.
Espérons qu'il n'y pas de rat, je déteste les rats...
Bon, tu as beau la trouver plus belle encore que dans tes souvenirs, ce n'est pas le moment de flirter avec elle.


« Kendra, je vais rejoindre mes compagnons d'infortune dans Roctourment, et j'espère contribuer à rétablir la situation dans Ravengro.
En y repensant, c'est fou ce qui s'y passe, je ne m'attendais pas du tout à cela.
Et heureusement que je suis déjà venu à Ravengro car ces évènements ont rendu les habitants méfiants, à la limite de l'hostilité.
J'espère que Zokar se rappelle de moi -en bien- pour les fois où j'ai donné des spectacles au Démon Rieur.
Mais ensemble, avec les autres, si nous travaillons de concert, nous pouvons faire quelque chose.
Et cela, je te le promets... »


J'espère sincèrement pouvoir tenir cette promesse ma belle Kendra.

Son paquetage sur l'épaule, en espérant ne rien avoir oublié, Mario se dirige donc vers Roctourment, fredonnant une petite chanson pour se donner du courage...

Modifié par un utilisateur jeudi 5 septembre 2013 16:21:20(UTC)  | Raison: Non indiquée

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