Galdim examina la situation et compta mentalement le nombre de blessé dans son camp.
Après un décompte rapide, il se dit qu'il était temps de faire appel à la puissance de Torag pour soutenir ses nouveaux alliés.
Il fit un pas en arrière et commenca à entonner une prière avant de lever son symbole sacré qui luit d'une lumière , «  Par la volonté de Torag, que les blessures de mes alliés se résorbent. »

pas de placement en K17 puis canalisation d'energie positive sur les blessés (sauf Horvath)

Si le combat n'avait pas vraiment causé de catastrophe majeure dans leurs rangs, il n'était pas gagné non plus. Les gobelours qui avaient commencé de façon désorganisée avec une partie des troupes seulement, se dressaient maintenant nombreux et compacts face aux courageux de la première ligne, les deux nains et Vaprecel.
C'est alors que des sons de cors se répondant et de cavalcades approchant couvrirent les crissements de l'acier contre l'acier et les beuglements du combat.

Les gobelours estimaient qu'il s'agissait la d'alliés des forces du bien car ils se replièrent.

Deux des compères réagirent de façon diamétralement opposée à cette nouvelle donne.

Sihrl après un instant de doute et de prudence se précipita - sans omettre de contourner les chausses-trappes vers la prisonnière dont la chevelure s'enflammait et la peau fumait.
Mais que pouvait-il bien faire à part l'asperger de son outre, ce à quoi il s'employa immédiatement.




Barin tapait, beuglait, ahanait, invectivait ses adversaires... C'était une manière pour lui d'être dans son combat.
Il entendit donc à peine les cors et quasiment pas les chevaux. Un représentant d'une race honnie s'agitait devant lui, il devait le coucher définitivement, et tout devait céder devant cette tâche chérie entre tous les nains : exterminer un gobelinoïde et un gros qui plus est !

Quand les gobelours refluèrent, il chargea le plus proche sans atermoiement excessif.
– «  Pleutres ! Lâches ! Gobelins ! J'ai pas fini, moi.  »





Si charge pas possible, poursuit les Gobelours et attaque normale

Modifié par un utilisateur mercredi 5 juin 2013 10:49:43(UTC)  | Raison: blessure de Barin non prise en compte dans ses PV

De part et d'autre, des sabots retentirent et bientôt, une dizaine de chevaux énormes passèrent en trombe se faufilant sans peine sous les épais branchages. L'un d'entre eux s'arrêta à côté de Vaprecel tandis qu'il arrosait la créature et tentait de lui apporter les premiers soins.

« Tu ne peux rien faire pour elle, humain ! »

Lorsque le paladin leva la tête vers le dos du cheval, il eut la surprise de constater qu'il ne portait aucun cavalier, ou plutôt que le cavalier et le cheval ne faisaient qu'un. Il découvrait là un centaure, une majestueuse et sauvage créature qui repartit au grand galop, un long arc à la main.

Devant le paladin, une des petites créatures volantes réapparut soudain et se posa. Elle pleurait de minuscules larmes.

Barin poursuivait ses ennemis héréditaires de sa race. Les propos du paladin ne réussirent pas à l'arrêter mais le piétinement d'immenses chevaux finirent par le stopper alors que fusaient des traits souvent mortels qui finirent par atteindre le dernier des gobelours.

Galdim et Sihrl constatèrent que la créature qu'ils avaient pris pour une femme dégageait une odeur de bois brûlé et la texture de sa peau leur rappela indiscutablement celle d'une plante, comme la pousse d'un arbre.

La petite créature volante s'adressa au paladin. « C'est son arbre père qui brûle. Les gobelours y ont mis le feu. Les centaures n'ont pas pu le sauver. Elle va mourir. »
C'était un constat. Ni un reproche, ni une accusation.

Sihrl était bouleversé. C'était une mort atroce et ils en étaient partiellement responsable. Régional, il s'accablait particulièrement de son peu de réactivité.
–– «  C'est une Dryade ou un être similaire imaginé-je... Je n'ai pas compris ce que faisait le premier gobelours avec cette torche...
Sa... Sa ceinture de crâne sanguinolents aurait dû me pousser à réagir.... Moi qui suis un nirmanthi, comment ai-je pu laisser cette abomination brûler un arbre même si la torche était trop faible pour embraser la forêt ? C'était à l'évidence un acte sacrilège pour tous les nirmanthi ! Même si je n'ai perçu qu'une provocation imbécile, j'aurais dû réagir.
...
La forêt c'est le Nirmanthas »

Il présenta de lamentables excuses au centaure qui avait parlé. Il n'osait pas même regarder les miniscules créatures qui avaient tant fait pour sauver leur amie.

Cachant son trouble, il se hâta de ramasser ses chausses-trappes afin de ne pas blesser un centaure en plus.

Quand il revint il entendit la généreuse proposition de Vaprecel.

–– «  Beaucoup de troubles frappent le Nirmanthas alors que ses meilleurs gardes forestiers sont aux frontières.
Nous ne sommes d'ailleurs pas totalement maîtres de notre emploi du temps puisque nous nous sommes engagés à nous rendre à Skelt...

A ce propos, n'avez vous rien entendu d'une petite troupe d'humains portant masques métalliques ?...  »
S'il s'était d'abord adressé au Paladin, il s'était tourné pour finir vers le Centaure le plus proche.




Se souciant peu de Vaprecel, Barin continua à donner la chasse à ses ennemis ataviques. Toutefois, il allait beaucoup moins vite que les flèches, et lorsqu'il rattrapait enfin des créatures honnies celles-ci étaient souvent en train de rendre l'âme, percées de plusieurs traits.

Quand tout fut fini, et qu'il eut repris son souffle et un semblant de dignité, Barin passa les pouces dans son énorme ceinturon et d'une voix de stentor proclama :
– «  Merci ! Mais vous vous êtes dérangés pour rien, deux nains et quelques amis humains étaient à l’œuvre, c'en était fini des Gobelours.  »

Sous prétexte d'aller ramasser son arbalète il s'installa près des cadavres des Gobelours qu'ils avaient mis en pièces.
Il ne s'agissait pas que ces créatures des forêts s'accaparassent du butin qui leur revenait de droit. Non pas qu'il attendit grand chose de ces pouilleux de Gobelours, mais les voyages étaient coûteux et il ne fallait pas gâcher les occasions de bourse un peu remplir.

Autant dire que la conversation lui passait au dessus du casque tandis que du pied il retournait discrètement les cadavres dans l'espoir de voir une bourse dodue pendre à une ceinture.

Plusieurs de ses compagnons étant blessés, même si aucun ne semblait trop sévèrement touché, Sihrl se tint en retrait ne sachant s'ils désiraient se remettre en route dès à présent ou se reposer et se retaper un peu au préalable.

De sa position, il ne put ignorer que la centaure offrait un gland au paladin.





Barin grogna quand une flèche le frôla. Se saisissant de l'objet, il le brisa et se proposait de demander qui avait bien pu perdre cela, mais déjà les quadrupèdes partaient sauf une cheffe en grande conversation avec les humains et donc peu susceptible de l'avoir provoqué.

Obstiné, il alla visiter les cadavres que les centaures avaient occis et s'accapara sans vergogne de deux fioles d'huile ainsi que tous les objets métalliques ou contenant des pierreries qui lui paraissait avoir quelque valeur.
Il dédaigna le reste et notamment les armes de pauvre facture. D'ailleurs, il n'aimait guère les factures.

Erskya fit demi tour, laissant les humanoïdes et les petites fées derrière elle. Elle fût rapidement hors de vue alors que retentissait au loin les cornes des centaures.

Barin et Sihrl examinaient encore le butin trouvé sur les corps des gobelinoïdes et séparèrent ce qui leur sembla le plus vulgaire des quelques babioles qui pourraient avoir une quelconque valeur. Lorsqu'ils furet satisfait, le nain récupéra une besace sans doute prise sur une précédente victime et y fourra ce qu'il avait retenu. Il pourrait sans doute l'échanger à Skelt.

Vaprecel s'était approprié le cor qu'il lui faudrait sans doute nettoyer avant de le porter à sa bouche. Il était pour le moment synonyme de malheur.

De la dryade, il ne resta bientôt plus que des cendres qui s'éparpillèrent. Les petites fées disparurent alors à leur tour dans les sous-bois et comme si la nature entière était attristée, il se mit à pleuvoir.

Hormis le bruit de la pluie, il n'y eut plus aucun bruit. Vaprecel envisagea de poursuivre le chemin. La question de savoir ce que feraient l'elfe et le nain qui avaient combattu à leurs côtés se fit jour. Horvath était allé récupérer la mule qui avait pris quelques distances avec le combat et s'en revint bientôt.

Après de rapides présentations, chacun repartit de son côté. Tandis que Galdim et Aerandir se dirigeaient vers le village de Kassen, les quatre aventuriers reprirent la direction de Skelt.

Le bois autour d'eux s'accordait à leur humeur : sombre et humide. Ils savaient néanmoins que loin d'être les seuls, autour d'eux, invisible à leurs yeux, le petit peuple de la forêt les observait, les considérant sans doute bien différemment que les maraudeurs gobelours mais néanmoins comme des étrangers.

Horvath tira la mule derrière eux, accordant à cette dernière un nouveau respect. Il ne put s'empêcher de penser à haute voix :
« Après avoir croisé ces majestueuses créatures, j'ai quelques scrupules à devoir tirer cet équidé, aussi têtu qu'un nain, sans vouloir te manquer de respect, Barin. »

Barin était ravi d'avoir croisé un des membres de sa race. Même s'il était inattendu qu'il se trouve avec un membre du peuple aux longues oreilles et même s'il regretta un instant de ne pas aller dans la même direction, il se dit que le magicien elfe avait bien besoin d'un nain pour le protéger durant son périple. Sans doute les retrouveraient t-ils à une autre occasion.

Le voyage se poursuivit sans encombre jusqu'au soir où ils campèrent dans les sous-bois en retrait du chemin. Lucien trouva un gigantesque arbre creux autour duquel il établit un camp où ils purent s'allonger à peu près à l'abri de la pluie. Tandis qu'ils dinaient, Vaprecel exhiba son médaillon à Horvath qui l'examina quelques temps en prononçant des paroles incompréhensibles avant de le lui rendre.
« C'est assurément une bénédiction que cet objet. Il protège son porteur des coups qui lui sont portés avec des objets de métal. Si nous croisons de nouveaux des gobelours, nul doute que cette amulette te sera utile. »

Dans quelques jours, ils arriveraient à Skelt. Lucien connaissait la ville par coeur.

À flanc de montagne, la ville avait été façonnée par les nains et comportait à la fois des bâtiments à l'extérieur et également de véritables et gigantesques salles et demeures à l'intérieur. Le temple de Pharasma obéissait à cette règle et comportait une partie de sa structure sous terre.

Il détailla à Vaprecel les points importants de la ville, le large pont qui enjambait la Tourandel avec la redoute construite sur une île, l'écluse gigantesque qui permettait aux barges du fleuve de le descendre et de le remonter au delà des chutes fameuses en toute sécurité, les astucieux moulins à eau qui permettaient aux nains de bénéficier d'une énergie leur permettant de broyer les roches et les minerais extraits de leurs profondes mines mais aussi à alimenter leurs forges et à manipuler les immenses portes protégeant le port de la ville contre une invasion qui n'était jamais venue.

Barin écoutait avec fierté les réalisations de son peuple et attendait de pouvoir les contempler. Il prit en révassant le premier tour de garde.

Le freluquet détailla avec toute la précision requise les innombrables prouesses accomplies par les nains pour rendre vivable Skelt, même au dessus de la surface, preuve de leur grandeur d'âme désintéressée.

Après ce récit exaltant, tandis que Barin lissait sa barbe d'aise sans piper mot, il ne fut pas qu'un peu surpris de recevoir les félicitations du paladin pour l'exposé.

Le guerrier considéra gravement son vis à vis dont le sérieux était hors de doute.

– «  Vous êtes blessé Vaprecel, peut-être plus gravement que vous ne l'avez cru. Vous devriez vous soigner.  »

Ces humains sont si délicats..., Voilà notre saint-homme qui déraisonne...

– «  Dommage que mon cousin croisé, comme la providence tantôt face aux gobelours, n'ait pas pu nous soigner avant de repartir... enfin, en tant que garde du corps d'un jeteur de sorts, Elfe qui plus est, il est forcément tenu d'économiser ses sorts de soin, vous comprenez.  »




Sihrl fut quelque peu dépité de constater que les mérites qui lui revenaient étaient généreusement attribués à Barin.
Il était pourtant un compagnon fidèle depuis les origines de la rencontre du groupe, et avait participé à chaque combat à la mesure de ses possibilités.

Il dénicha un endroit où dormir et proposa de bonne grâce de prendre une garde de milieu de nuit ayant été moins exposé que les combattants du premier rang ou épuisé que les jeteurs de sorts.

Il constata que Barin était touché bien qu'il fut trop solide pour en souffrir et, peut-être, trop fier pour en faire état. Leur groupe manquait d'un prêtre d'autant que le peu qu'ils avaient réuni sur les sectateurs aux masques métalliques ne laissait rien augurer de bon.

Lors de sa garde, il fut songeur. Il revenait sur ses pas sans s'être arrêté ou presque à Kassen contrairement à ses plans.
Et pourtant il s'était déroulé tant de choses, il avait rencontré tant de personnes sortant de l'ordinaire qu'il lui semblait que c'était un autre Sihrl qui allait reparaître à Kassen.

Le paladin proposa fort courtoisement de soigner Barin qui, maintenant qu'il y songeait, ressentait une petite gêne au niveau d'une côte.

– «  Oh ! Merci ça n'est pas de refus, vous êtes bien courtois !  »

Le Nain adresse un clin d'oeil à Sihrl, silhouette fragile qui scrutait les alentours toujours sur le qui-vive, et lui déclara dans sa langue natale
– «  (Nain) Le guerrier sacré a besoin d'exercer ses dons, il a tendance à se blesser souvent.  »