Le lendemain matin tous furent assez frais et dispos, mais ils étaient encore les esclaves du Capitaine Harrigan. La grasse matinée n'était pas envisageable, l'horrible baleine les appela rapidement sur le pont.



En montant Yamira reconnu les côtes de l'Ile de Motaku, et elle put faire part de son estimation du trajet de l'Absinthe à ses compagnons.



Ce sixième jour de leur nouvelle vie de pirate commença comme les autres. Tous étaient debout en ligne sur le pont principal. Le Maïtre-Fouet et La Chique allaient attribuer les tâches.














Le Maître d'Équipage avait une mine sombre et ne lâchait pas Varius et Sylandre des yeux. Ce fut La Chique, le second du Capitaine qui prit la parole.
Il n'avait pas de temps à perdre en palabre, il faudrait réagir au quart de tour à ses ordres.
« Hawkins, Yamira, je veux un seau plein de vermines à passer par dessus-bord ce soir.
Sylandre, le pont ! Et qu'il brille...
Varius, tu porteras mes messages.
La rouquine à la cambuse.
Et Mérinal aux cordages.
Rosie, Sandara dans les cales...
Tête-Rouge dans... »
La litanie froide continua, une fois le signal donné, tous partirent exécuter leur travail.



Jim et Yamira durent partir à la recherche des vermines qui nuisaient à l'Absinthe. Il n'eurent aucun problème pour en trouver deux seaux.

Aelaensilae travailla à réparer des cordages et son expérience lui permit de passer une agréable journée au grand air.

Maureen, dut assister Tripes-de-Poissons en début de matinée, puis quand le rhum remplaça une bonne partie de son sang, elle dut finir seules les repas.

Sur le pont la situation était plus difficile, Varius, sans doute mal remis du combat de la veille, trébucha à de nombreuses reprises, perdit du temps pour se déplacer., il dérapa même sur une fiente de goéland en accourant vers le Second.
Ce dernier furieux de tant de maladresse et de perte de temps, pointa l'elfe du doigt puis appela Maître-Fouet en lui montrant trois doigts et en disant simplement et froidement :
« Pour lui ce soir. »
Heureusement la menace ou un autre sentiment permit à Varius de se reprendre et de finir la journée fatigué mais sa mission achevée correctement.

Sylandre eut aussi à faire à La Chique, il avait mal nettoyé une partie du pont, envoyé trop d'eau dans un placard et finit maladroitement par faire passer un seau et un balais par dessus-bord.
La sentence fut sans appel : même geste pour appeler le maître d'équipage et même phrase laconique et coupante.
« Trois pour lui aussi ! Ca va peut-être t'apprendre à nettoyer correctement un pont... »

Sylandre dut se reprendre pour éviter la promesse des coups du Chats à Neuf Queues de La Chique qu'il devinait beaucoup plus dangereux que le fouet du Maître d'équipage.



Une action de jour possible pour tous.
Sylandre et Varius sont FATIGUES.
Le soir au repas, ils vont recevoir leur punition (3 coups de fouet, dégâts non létaux)
Pour infos les gradations de punitions sont : réprimande, trois coups de fouet, six coups de fouet, chat à neuf queue ou cage, grand cale.

Une fois de plus Yamira fulmina intérieurement quand elle apprit sa tâche du jour. Cependant, elle fit de son mieux et y consacra tout le temps nécessaire pour la mener à bien. Régulièrement, quand elle était sur le pont, elle regardait au loin pour estimer le cap suivi par l'Absinthe comme si cela lui permettait de se souvenir qu'elle avait été marin il y a peu. Cependant avant de commencer sa tâche du jour, elle fit part de ce qu'elle avait observé la veille à Varius à propos de la réaction de l'Ours-Hibou à la fin du combat.

Lors de la pause de midi, Yamira observa celle que l'on appelait l'araignée. L'autre halfeline du bateau n'avait pas l'air particulièrement hostile envers les nouveaux venus et elle décida d'aller lui parler. « J'peux... » lui demanda-t-elle alors qu'elle faisait signe qu'elle allait s'assoir à côté d'elle. Puis elle demanda, « T'as de la chance de pouvoir participer aux manœuvres... J'imagine qu'il faut déjà être ici depuis un certain temps avant de pouvoir le faire... Ça fait longtemps que tu es là, toi ?  »

Modifié par un utilisateur dimanche 18 novembre 2012 13:08:45(UTC)  | Raison: Non indiquée

Sylandre n'avait pas vraiment mis du cœur à l'ouvrage, et puis il n'avait aucune intention de se faire passer pour un esclave des plus dociles et des plus travailleurs. Il écouta la sentence du pirate sans vraiment broncher ; il savait que la punition serait un mauvais moment à passer, mais il espérait pouvoir utiliser les techniques de méditation et d'abstraction de la douleur qu'il avait acquises au fil du temps. C'était en effet un passage obligé dans la formation des "mages de guerre" : savoir garder sa concentration pour accomplir les gestes précis et marmonner les paroles exactes des sorts les plus complexes même lorsque le combat battait rageusement tout autour de soi, que les coups pleuvaient et que la douleur et la fatigue se faisaient sentir.

Pendant la journée, il tenta de faire une liste mentale des différents individus qui se trouvaient à bord, et de rassembler les observations de ses compagnons afin de classifier chacun des mousses et des pirates en catégories utiles pour leur future révolution : ennemis, amis, et "à voir".

Il tenta de trouver l'un de ses compagnons qui pourraient avoir l'occasion de visiter le colosse bagarreur de la veille pour voir comment il allait. Une telle force de la nature pourrait se révéler être un précieux allié, surtout s'il nourrissait une certaine rancœur vis-à-vis de celui qui l'utilisait comme un simple singe de spectacle.

L'esprit combatif de Varius se renforcé à chaque coup de fouet sur sa peau, à chaque marque rouge sur son corps sublime. Mais la fatigue, la malnutrition, l'épuisement et les blessures de la veille eurent raison de lui. Alors que son esprit était un bastion infranchissable pour la morsure de la douleur, son corps céda.

Yamira regarda avec appréhension la main de l'araignée avant de déclarer, « Merci pour tes conseils, je tâcherai de m'en souvenir... Et depuis tout le temps où tu as été là, les choses se sont toujours passées de la même façon ? Tu es déjà allé à terre pendant cette période ? »

Puis, après avoir saluée l'araignée, Yamira continua sa corvée tout en prêtant attention à ce qui se passait à bord. Le soir, elle vida son rhum dans l'océan et lorsqu'elle entendit la cloche sonner, c'est avec réticence qu'elle s'avança. L'hafeline regarda sans rien dire, ni faire alors que Maître-fouet s'acharnait sur ses deux compagnons. Comme par vengeance par rapport aux évènements de la veille, Varius sombra dans l'inconscience encore une fois et a nouveau, Yamira le soigna avec un de ses sortilèges. Puis elle s'approcha de Sylandre et de ses autres compagnons tout en chuchotant, « Ca ne peut plus durer comme ça... Je n'ai pas fait tout ça pour redevenir esclave... Mêlons-nous au reste de l'équipage pour voir quels sont ceux qui pourraient être avec nous ou éventuellement ne pas être comme nous si nous tentons quelque chose... Qu'en pensez-vous ? »

Maureen avait regardé la sanction qui avait frappé Varius et Sylandre d'un oeil indifférent, même si intérieurement elle n'en ressentait pas moins de la rancune envers le second du navire. Pour elle, si la sanction faisait partie de la vie des marins, les décisions iniques de La Chique ne faisait que renforcer son envie de mutinerie.

Alors que Sylandre récupérait, il se posa la question de leurs effets personnels qui leur avaient été retirés lors de leur capture. Maureen en profita pour intervenir. « Je crois que toutes nos affaires sont entreposées au magasin. Il me semble y avoir vu plusieurs choses qui pourraient nous intéresser. Mais tant que Coupe-Jarret en gardera la clef sur elle, nous ne pourrons pas faire grand chose... A moins qu'elle ne m'y donne un accès total, je resterai impuissante. »

Lorsqu'elle revint aux cuisines, elle chercha à entamer la conversation avec Coupe-Jarret. Cela faisait plusieurs jours qu'elle travaillait avec elle en cuisine et elles n'avaient jamais réellement parlé ensemble.

« Dis ma belle, si un jour ou l'aut' t'as b'soin d'un p'tit service, n'hésite pas, j'f'rai c'que j'pourrai pour t'aider... Et ça marche aussi pour toi mon gros... » Elle appuya sa dernière phrase d'un clin d'oeil envers Trippes-de-Poisson.

Modifié par un utilisateur samedi 24 novembre 2012 14:49:20(UTC)  | Raison: Non indiquée

Yamira exulta intérieurement lorsqu'elle apprit qu'elle allait enfin participer aux manœuvres de l'Absinthe. Pourtant, sa joie fut de courte durée lorsque La Chique alla voir Aelaensilae pour lui annoncer qu'elle prendrait trois coups de fouet en fin de journée. Son anxiété pour l'elfe se transforma rapidement en peur pour ce qui pourrait lui arriver si elle échouait dans sa tâche.

A l'heure du repas, elle retourna voir l'Araignée et tout en discutant et en lui apprenant sa nouvelle "promotion" à bord, elle demanda « Et depuis tout le temps où tu as été là, les choses se sont toujours passées de la même façon ? Tu es déjà allé à terre pendant cette période ? »

Après les créatures de sable de la cale, ce n'est pas trois coups de fouet qui ferait fléchir Aelaensilae Si tu veux m'voir de plus près qu'là haut, fait gaffe à tes arrières... Le moment venu, la Chique ne serait pas le dernier à passer par dessus le bord...

La journée avait été plus que problématique! En plus de ne pas trouver de vermine sur ce maudit bateau, alors qu'il était certain que cette vermine rampait sous leurs pieds par dizaine. Il reçu une punition, ce qui empêcha l'équipage d'entendre une belle et bonne histoire le soir. Il espérait que cela mettrait le doute dans l'esprit des marins qui aimaient à entendre les aventures du célèbre corsaire Toldarien. Mais ce soir la douleur que lui procurait les morsures du cuir sur son dos était trop importante pour pouvoir faire sa représentation. Mais dès demain, il recommencerait et dans ses histoires, il planterait la graine de la rébellion.
Comme l'avait dit le type appelé Sylandre, trop c'est trop, il était temps d'agir.