Galdim vérifiait une dernière fois son sac tout en rêvassant à ses prochaines aventures. Demain il partirait enfin du village pour se rendre à Kassen et prouver qu'il était prêt à explorer le monde.

Après une longue prière à Torag, il prit son repas et s'accorda une bonne nuit de repos avant son voyage de plusieurs jours vers Kassen.

Le lendemain matin, il était fin prêt. Il descendit de sa chambre située en sous-toiture de la taverne et salua son père avant de se diriger vers la porte.

Soudain une voix puissante retentit derrière lui et parla à toute vitesse, « Tu n'as rien oublié? tu te souviens de mes explications hein? Tu prends la route au sud et ensuite tu prends le chemin à travers la forêt. TU NE QUITTES PAS LE CHEMIN!. C'est clair ? Sinon, tu vas encore te perdre. ah, ton père aurait pu te donner autre chose que son sens de l'orientation malheureux! »

Galdim se retourna pour saluer sa mère, « Je n'ai que quelques jours de marche ; je sais encore suivre un chemin, et puis de toute façon j'ai une boussole. »
Enfin presque, je l'ai cassée hier, mais bon je n'en ai pas besoin de toute façon.

Sur ce, Galdim embrassa sa mère et fila avant qu'elle n'ait eu le temps de recommencer pour entamer son périple.
Après une première journée de marche sans incident, il arriva à l'orée de la grande forêt du Nirmathas. Il y campa et s'engouffra le lendemain matin dans la forêt par le chemin indiqué par sa mère.

Au bout de quelques heures, il entendit des bruits sourds venant de l’intérieur de la forêt, la curiosité le poussa à aller jeter un coup d'oeil, certain qu'il était de pouvoir retrouver le chemin.

Il entra de plus en plus profondément dans la forêt. Au bout d'une heure il n'avait toujours pas trouvé d'où venait ce bruit qu'il entendait régulièrement. Il entreprit alors de rejoindre le chemin afin de continuer sa route, mais après plusieurs heures de marche, il fallut se rendre à l'évidence : il s'était perdu dans la forêt. Sans doute avait t-il été victime d'une farce de l'un des habitants féériques de la forêt.

Il erra ainsi pendant plusieurs jours avant de tomber sur Aerandir au détour d'une clairière.

Modifié par un modérateur samedi 15 décembre 2012 11:21:05(UTC)  | Raison: Non indiquée

Dans l'immense forêt du Nirmathas, un nain perdu et un elfe en vadrouille se rencontrèrent au hasard de leurs pérégrinations. L'elfe s'était installée dans une clairière pour faire une pause. Sa chouette était allée se percher sur une branche perchée dans les frondaisons à l'abri de la lumière qui filtrait sous la canopée.

Aerandir n'était pas gêné par la fine pluie qui coulait sans arrêt en cet automne. Il était à l'écoute des bruits réguliers de la vie partout autour de lui et était entré dans cette transe propice à un repos bien mérité.

Un bruit attira son attention. Un pas pesant faisait craquer les branches. sans doute un gibier assez gros. Le rythme marquait une démarche assurée et régulière. Il se faisait de plus en plus proche. Lorsqu'il ouvrit les yeux, au moment où Zeki lui lançait un avertissement muet, il eut la surprise de constater que celà même qui lui avait fait penser à un sanglier en maraude était un humanoïde inattendu en ses lieux : un nain.

Ce dernier l'aperçut à son tour.

Galdim, pestant contre les arbres, les feuilles, la nature et tout ce qui faisait de cette forêt une forêt, s'engagea d'un pas franc dans la clairière sans faire attention à ses alentours.

Ce n'est que lorsqu'il entendit son nom qu'il remarqua l'elfe qui se tenait là avec son arbalète. Il le dévisageait pendant que l'elfe parlait sans cesse.
Lorsque ce dernier ce tût, Galdim baillât à s'en décrocher la machoire.

« Ben je vais a Kassen, 5 jours que je marche dans cette foutue forêt, je pensait pas que la route jusque la-bas était ci longue. »

Galdim pointa vers la chouette en demandant, « C'est ton déjeuner ? Parce que je commence à être court en ration moi, ma mère m'avait dit que j'en avait pour 3 jours, elle s'est encore bien planté pour le coup...

Donc tu pars du village aussi, et tu comptes aller où comme ca? Moi j'ai raté la fête à Kassen de toute facon alors autant partir avec toi, enfin si ca te dit bien sûr  »

Après s'être ainsi retrouvés par hasard au coeur de la forêt et avoir pris un repas frugal et léger, à la manière des elfes, ils reprirent leur marche. Aerandir avait l'impression de voyager avec une sorte de boulet, à la fois lent et bruyant. Au moins le nain avait-il de la conversation et il agrémentait son voyage par de plaisantes boutades.

Cependant, après une bonne heure de marche, ils entendirent des voix rauques et sourdes. Galdim eut l'impression de revivre la farce qui l'avait plus tôt égarée. Il savait que dans les profondeurs de la forêt, des créatures féériques et facétieuses s'amusaient fréquemment aux dépens des visiteurs occasionnels. Au moment précis où il allait avertir son compagnon, il entendit un cri. Une voix flûtée. Comme un appel à l'aide qui lui glaça aussitôt les sangs. Le marteau de Torag venait de lui marteler la tête. Un avertissement qu'il avait appris à écouter.

Hahaha, ça aussi, ça n'a pas changé... Mais bon tout ce grabuge ne présage rien de bon.

«  Tu as probablement raison, allons y! »

Aerandir suivi Galdim tout en chargeant son arbalète d'un carreau d'assez bonne facture.

Si Aerandir ne reconnut pas la créature des bois, il identifia immédiatement ceux qui la suivaient. Des gobelours !!!

Le magicien savait que ces créatures étaient terribles et aimaient plus que tout infliger la douleur et les plus grandes souffrances recourant volontiers à la torture et ne tuant jamais un humanoïde sans lui avoir d'abord infligé toutes sortes de sévices. Cela expliquait sans doute pourquoi ils n'avaient pas tué la frêle créature.

Il se demanda comment de telles créatures pouvaient bien fréquenter ces bois réputés parmi les plus sûrs du Nirmathas. Sans doute les échos de la guerre larvée qui opposait depuis plusieurs années le Molthune et le Nirmathas avaient ils eu raison de la vigilance habituelle des gardiens de la forêt. Il se souvint avoir eu vent d'incursions de monstres de plus en plus fréquentes. Mieux valait voyager groupé par ces temps troublés.

Galdim se calma en écoutant les paroles sage de son compagnon.

« Très juste, ça ne servirais à rien de mourir bêtement. On peut toujours voir où ils vont, ils doivent bien avoir un camp ou un point de repli qui serait à notre avantage. »

Il pointa Zeki du doigt, « elle serait peut-être la plus discrète non? Parce que bon, moi et la discrétion hein, ça fait quatre! »

La donne venait de changer lorsque le groupe des gobelours s'arrêta. Un homme à l'arrière s'était adressé à eux pour leur demander de ne pas maltraiter ainsi une créature des bois. Un Fou, sans doute songèrent-ils. Derrière lui, quelques pas après, près d'un âne, à quelques pieds de hauteur, surplombant la scène, un autre nain semblait suivre le guerrier.

Les gobelours s'agitèrent et proférèrent des borborygmes à l'adresse de l'homme.