Denmel ne voulut pas suivre la voie tracée par ceux qui étaient devant lui. Il attendit que tout le monde arrive en bas et s'élança à son tour. Il essaya déjà d'amortir sa chute au départ afin d'atterrir le plus souplement possible. C'était un jeu d'enfant mais, peut-être que les autres risquaient de le gêner. Arrivé en bas, il regarda les autres. Véolia semblait avoir eu des difficultés aussi entreprit-il de la questionner.

« Un soucis Véolia ? La prochaine fois vous voulez de l'aide ? »

Il était sincère dans ses propos, car après tout plus il était soucieux de garder une certaine cohésion au sein de leur groupe.

j'ai chute ralentie sur 6 m

Modifié par un utilisateur jeudi 10 janvier 2013 23:27:50(UTC)  | Raison: Non indiquée

Un à un, les héros descendirent. Certains avec facilité, d’autres beaucoup moins. Ainsi Véolia put encore une fois confirmer que son échec dans les Falaises Rouges n’était pas dû au hasard mais bel et bien parce que c’était un domaine qu’elle ne maîtrisait pas du tout. Fort heureusement, dès les premières tentatives, Sélim le soldat-forestier d’Arbenfield l’accompagna dans son périple, lui disant où poser son pied, où prendre appui, comment plier sa jambe ou déplacer le poids de son corps, où encore placer sa main sur une prise et ce durant les premiers mètres de la descente. Dans la partie médiane, la jeune prêtresse y arrivait presque en autonomie, mais très vite les efforts consentit commencèrent à générer des douleurs de crampe et des brulures tétanisantes. Son endurance était mise à rude épreuve et elle perdait en force. La dernière partie fut un calvaire mais Sélim était toujours là. Il adapta la descente en fonction de ce nouveau paramètre et continua de la conseiller. Fort heureusement, i n’y avait qu’une dizaine de mètres à descendre, ce fut laborieux…

Au contraire, pour d’autres comme Nadya ou Ferrèol, ce fut presque une formalité. L’escalade était peu difficile. Le summum était Denmel qui au lieu de descendre de façon conventionnelle se jeta dans le vide, ralentissant sa chute par des appuis précis et succincts sur les parois, les moellons et autres aspérités du conduit. Tel un chat, il retomba sur ses pattes, un peu lourdement finalement, car cela dépassait quelque peu la hauteur qu’il était capable de sauter, mais finalement, le sol boueux amortis le dernier mètre, sans omettre d’éclabousser autour et sur lui, à son plus grand dam… Tandis que le fils Tangletorn proposait ses conseils à la prêtresse sarénite, un murmure sinistre lui donna un frisson – « Ne refaites jamais ça ! Sinon c’est moi qui vous tuerais. Je sais que vous avez tous des capacités extraordinaires qui vont probablement bien au-delà de ce que je peux imaginer. Mais ici vous êtes chez moi... donc mes règles ! Je vous emmène au Masque ; votre contrat est de l’éliminer lui et ses sbires. Le mien est de vous y emmener vivants et de vous faire sortir de ce trou vivants. Alors ne faites rien qui pourrait mettre en péril cette mission. Il y a déjà beaucoup d’obstacle, inutile de compliquer les choses. Maintenant plus un mot, Margua ! »

La matrone était descendue elle-aussi juste après Denmel. Les substances chimiques phosphorescentes finissaient de se consumer, diminuant la clarté. En bas le groupe avait débouché dans un tunnel étroit creusé à même le sol calcaire de la région. Terre et morceaux de calcaire formaient les parois et la voûte. Un peu plus loin à une douzaine de pas, le tunnel semblait obstrué. Pourquoi être descendus dans un cul de sac ? Le temps de se poser des questions et d’émettre des hypothèses, Margua avait bandé les yeux de chacun et vérifié que les bandeaux étaient bien placés et bien attachés. Puis la colonne se forma. Comme pour le convoyage dans les souterrains pour rencontrer le Mage Noir (qui en l’occurrence cette fois-ci était resté en haut) les jeunes héros étaient en file indienne et chacun tenait l’épaule de celui qui était devant jusqu’au premier qui était leur guide : Margua. Rat Noir fermait la marche afin de vérifier que tout le monde respectait les règles. La marche commença.

La mégère imposa un rythme rapide, comme la première fois, obligeant les suiveurs à se concentrer pour ne pas tomber et écouter les consignes de son prédécesseur. Au fond du cul de sac, un mécanisme fut déclenché. Un bruit d’eau s’écoulant et une odeur plus que nauséabonde rappelait celle des égouts, ils y étaient cette fois ! Le passage se referma derrière eux et la course folle commença. Pendant plusieurs minutes, le groupe étrange traversa des tunnels, des passages secrets, des passerelles par-dessus les canaux d’eaux souillées. Il avait plu depuis plusieurs jours, les égouts étaient gorgés d’eau, les canaux d’écoulement étaient à raz, les grilles d’écoulements des ruelles laissaient tomber des torrents d’eau charriant les saletés de la ville, les déchets, mais aussi les déjections. Le sens de la vue étant banni à cause du bandeau, les jeunes héros étaient assaillis par une multitude d’informations provenant de leurs autres sens, bruits, odeurs, sensations tactiles sous leurs pieds, sans compter le rythme rapide imposé par la marâtre… Le tout formait une cacophonie rendant difficile la concentration de certains qui tentaient de mémoriser le parcours en comptant les pas, enregistrant les changements de directions et mémorisant des repères sensoriels comme une chute d’eau pour une grille d’évacuation des eaux, une odeur, etc.

Test de concentration (ou d’intelligence pure pour les non lanceurs de sorts) pour tous ceux qui veulent mémoriser le parcours.

Je temporise le RP si vous voulez placer votre petite touche personnelle sur le trajet

Modifié par un utilisateur vendredi 11 janvier 2013 16:10:40(UTC)  | Raison: Non indiquée

Denmel ne dit rien à la réprimande du voleur mais il savait et lui aussi certainement qu'il recommencerait ce genre d'attitude à chaque fois qu'il penserait que cela soit nécessaire. Il reprit sa place dans le groupe et se contenta d'observer l'endroit où il se trouvait. Voyant les déchets et les saletés joncher le sol, il pensa un bref moment que l'odeur qui allait s'imprégner sur lui risquait de persister un bon moment et qu'il lui faudrait au moins deux bains pour la faire partir.
Il cessa d'y songer quand la matrone vint leur bander les yeux. C'était le moment crucial pour lui et il commença aussitôt son comptage et la mémorisation du parcours. Ce n'était pas facile déjà au départ, mais avec le rythme donné par la matrone cela restait encore plus délicat. Pour Denme,l c'était encore plus difficile avec les odeurs et les objets qu'il imaginait les produire. Mentalement, il se dit que plus tard il ferait tout pour nettoyer ces égouts de temps en temps afin de ne plus revivre ce calvaire.

Allons-y. Un, deux, trois, quatre....

Modifié par un utilisateur vendredi 11 janvier 2013 20:23:03(UTC)  | Raison: Non indiquée

Il suffisait d’attendre !! Ne pas se faire remarquer !! Sans aucun mot Ferrèol se laissa diriger, il ne tenta même pas de mémoriser le chemin. Dans son cerveau il faisait le vide pensant aux prairies de son enfance, du calme des près qui avec le vent changeait de couleur sous la courbe des blés. Le doux chant des feuilles qui n’attendent plus que l’automne pour voyager au travers d’où les rafales pouvaient les envoyer.

C’était cela l’automne était bien avancé et une autre feuille allait tombé, et même si elle était persistante, les jeunes héros allaient l’aider à tomber, et ils en profiteraient pour la disséquer comme il le faisait durant son enfance !!

Quand allait-il pouvoir quitter ses maudit habits !!!

Chacun à sa manière appréhenda cette première partie du trajet. Sélim tenta de se repérer géographiquement. En une longue journée il avait arpenté plusieurs fois Bourg et il se demandait actuellement sous quel secteur ou quartier il se trouvait. Denmel, Nadya et Frédrigo restaient concentrés et comptaient les pas. La mémorisation n’était pas le fort du Sieur Tampoli, lui qui fonctionnait à l’instinct, mais cet environnement souterrain lui convenait plus qu’il ne l’aurait cru. Il se sentait dans son élément, aussi il avait la sensation que s’il devait revenir dans ce coin, il saurait s’y diriger sans se tromper. Si tant est qu’il devait y retourner…

Enfin Ferrèol et Véolia restaient surtout concentrés pour ne pas tomber et ne pas commettre de bévue. Ferrèol plus entrain de se préparer à l’inévitable affrontement qui allait mettre un terme à la tyrannie du Masque. Ensuite il y avait encore beaucoup à faire. Rejoindre en priorité Keldrim qui contrecarrait les intrusions ennemies par les Monts Rouges avec l’aide des Rapaces, puis mettre un terme à cette guerre stupide orchestrée par le vil Morggehon, le véritable instigateur de tout ce conflit, ces malheurs, cette désolation, cet expansion du Mal. Oui le Masque n’était qu’une bataille, mais il fallait la remporter quoi qu’il en soit et la remporter n’était pas signe de victoire. Le jeune cueilleur de baies le savait, Saxifrag lui avait appris que tout ne s’arrêtait pas à une seule action, un seul évènement, dans cette histoire des forces étaient en mouvement et chaque pierre que le groupe dressait contre celui qui se faisait appeler le Dieu Noir permettrait de construire un mur solide pour endiguer son invasion puis ils le repousseront et avec la grâce des vrais dieux, le détruiront. Ferrèol restait donc concentré sur l’action présente, sans se soucier de l’endroit où ils allaient débarquer, il fallait surtout rester vigilent et prompt à réagir. Se laisser surprendre était synonyme de mort. Autant que ce soit pour leurs adversaires et non eux et qu’ils n’aient pas à déplorer la perte d’un des leurs, Armine c’était déjà de trop…

Le groupe chemina pendant plusieurs minutes sans que Rat Noir qui fermait la marche n’ait à indiquer la moindre direction à la marâtre qui était en tête de file. Pour Nadya, cela ne pouvait signifier qu’une seule chose. Margua était ce qu’ils appelaient une Face d’Égouts. Si le maître voleur, son maître, ne lui donnait pas de directives, c’est qu’ils étaient dans l’antre de Rat Noir, dans son secteur. Leur guide connaissait donc parfaitement les lieux. Mais pour se rendre au lieu de rendez-vous, ils allaient forcément passer dans le secteur d’autres maîtres voleurs ou alors dans une zone qui leur est normalement interdite et là seul Rat Noir devait connaître le chemin. Ce fut effectivement le cas lorsque le groupe s’arrêta après un ultime passage à travers un passage secret. Ils bordaient un canal qui faisait un bruit d’écoulement assez fort, sans doute un gros canal. Il devait marquer une frontière naturelle pour le secteur de Rat Noir. Ce dernier ordonna à Margua d’enlever les bandeaux, ce qu’elle fit sans discuter. Chacun put alors se rendre compte de son environnement, le temps que leurs yeux s’habituent petit à petit à la faible clarté de la torche tenue par la marâtre – Le temps de se situer, Rat Noir parla - « Pour ceux qui cherchent à savoir où nous sommes, le canal que vous voyez là correspond au canal qu’il y a en surface, celui qui sépare les Taudis de la ville. On va vers les beaux quartiers. Pour traverser il va nous falloir un mandrin. Le maître des maîtres a un territoire qui étant des ramifications jusqu’à chaque secteur. Ainsi nous allons directement entrer chez lui sans passer par le secteur d’un de mes… confrères. C’est pourquoi vous avez enlevé les bandeaux. C’est maintenant que vous allez jouer votre rôle de garde du corps. J’espère que vous arriverez à donner le change, sinon cette première intrusion va commencer par un combat… »

Rat Noir passa devant. Margua incita le groupe à lui emboiter le pas, le maître et sa suite. Elle, elle restait là, son rôle était terminé, elle attendrait probablement le retour de son maître, si cela se passait bien… Le maître voleur parcourut la berge boueuse qui longeait le canal torrentiel. Le plafond était bas et il faisait sombre. Il avait pris la torche et sa lumière parvenait à peine à éclairer à quelques pas devant lui. La marche ne dura guère. Après quelques minutes, ils parvinrent à un coude qui une fois passé révéla une petite anse sur la rive opposée. Il y avait là 2 canotes amarrées qui oscillaient au rythme du fort courant. Au-delà il y avait un passage qui s’enfonçait dans les ténèbres. Un courant d’air froid sévissait sans cesse dans ce coin là, donnant l’impression de rentrer dans l’antre de la mort. Rat Noir poussa un sifflement aigu et agita la torche deux fois. Deux Hommes sortirent du tunnel sombre. Ils ressemblaient à deux molosses écervelés bardés de cuir hérissé de pointes sur le torse, les bras nus, des bracelets de force en fer qui leur recouvrait tous l’avant bras, des poings de la taille d’un melon, des gants de cuir sans doigt, comme des mitaines, avec des renforts métalliques aux jointures afin sans doute de cogner plus fort ou de faire plus mal et enfin chacun un fouet, une lame courbe s’élargissant vers l’extrémité, le tout passé à la ceinture. Tous les deux étaient pieds nus et portaient un pantalon court s’arrêtant en dessous du genou, montrant des mollets énormes et poilus. Leur taille, leur carrure, leur faciès pas très avenant et limite disgracieux laissait planer quelques doute sur leur nature humaine. Ceux qui avaient combattus dans les Falaises Rouges reconnurent quelques expressions bestiales communes aux orques…

Les deux cerbères s’avancèrent vers l’une des barques. L’un d’eux descendit dans l’une et défit l’amarre. A l’aide de rame il traversa pour atteindre la rive opposée, celle-là où se trouvait Rat Noir et le groupe. Le maître-voleur n’avait dit mot pendant ce temps. Au moment où la barque toucha la rive, le molosse lança une amarre à l’intention du groupe tandis que Rat Noir disait simplement – Je suis attendu ! – Le demi-orque regarda le maître voleur puis sa suite avec un œil méfiant…

C’est là qu’il va falloir faire un test de représentation (scène) ou de Charisme pour ceux qui n’ont pas développé la compétence

Modifié par un utilisateur dimanche 13 janvier 2013 18:35:57(UTC)  | Raison: Non indiquée

Véolia ne dis rient et ne bougea pas.
Par contre, son air ne disait rien qui vaille. Elle paraissait agressive et prêt à en découdre pour protéger son "maître".

Même mentalement, elle était prête. Elle n'était pas stratège, mais elle réaliserait l'impossible pour mettre fin aux agissements du Masque. Les doutes n'avaient plus leurs places.

Modifié par un utilisateur dimanche 13 janvier 2013 23:31:08(UTC)  | Raison: Non indiquée

L'heure était venue de jouer au garde du corps. Garde du corps chez des voyous, ce n'était pas tout à fait la même chose que soldat. Mais tout de même, l'entrainement du Rapace pourrait avoir un effet bénéfique. Selim prit l'air assuré et espéra ne pas trahir le groupe.

Modifié par un utilisateur lundi 14 janvier 2013 00:32:06(UTC)  | Raison: Non indiquée

Fredrigo se donna l'apparence la plus sale qu'il puisse, prenant un regard torve, couvrant ses cheveux hirsutes sous une capuche, gonflant un peu les poumons pour crédibiliser son rôle de garde du corps.

Nous n'allons pas tarder à entrer dans le vif du sujet...
Je commence à appréhender notre confrontation !

Le soldat forestier avait observé le Rat Noir avec attention au moment de l'ouverture du passage secret. C'était le plus proche du passage, puisqu'il avait ouvert le chemin face aux crapules. Il espérait pouvoir retrouver le mécanisme facilement.



J'ai inclus le bonus de +2 d'ennemi juré

Déjà ils avaient passé l'inspection de ces deux grognasses, se rassura la jeune femme. Ils avaient en fait réussi la partie la plus facile. Pendant leur traversée, Nadya observa les environ, le grand canal et l'eau, jaugeant le courant et la profondeur Peut-être que ce canal mène directement en dehors, il suffit de suivre le fil de l'eau se dit-elle. Aidé par le courant, une barque ou même si possible à la nage, ce serait un échappatoire rapide, non pas aisé, mais rapide.... Lorsque face de rat approcha avec la cagoule, la jeune femme eut beaucoup de mal à réfréner une envie de l'arracher. Privée de tout ses sens, elle se sentait autant dépourvue de liberté qu'un prisonnier jeté dans le plus étroit des cachots au fond des oubliettes. Serrant les dents, elle se laissa mener par le groupe, un panique grandissante à chaque pas, une envie d'air libre, de soleil chaud sur sa peau et de vent caressant ses cheveux.

Enfin elle put respirer un peu mieux. Libérée, elle prit une grande inspiration tout en goûtant l'air même vicié du passage où ils s'étaient arrêté. Le regard de leur guide la désarçonna légèrement mais elle le soutient, cherchant à comprendre l'expression qu'il essayait de lui communiquer. M'aurait-il reconnue malgré mon déguisement ? Peut-être a-t-il vu Margua me glisser quelque chose dans la poche ? La jeune femme ne dit rien, plongeant son regard azur dans tout ce sombre du voleur. Dès qu'il eut disparu, elle entreprit d'abord de fouiller et sécuriser les murs, gardant à l'esprit ce qu'il avait dit à propos des oreilles et des yeux, marchant comme tout garde qu'elle était supposé être, commençant à faire quelques rondes, se préparant à une longue attente. Il est évident que le Masque devait s'assurer que les gardes n'allaient rien entreprendre et s'assurer qu'ils resteraient bien tranquilles. Puis dans un coin tranquille elle regarda ce que Margua lui avait glissé dans la poche, pendant que ses compagnons priaient ou révisaient le plan qu'ils s'étaient fixés.

Passant près de la porte par laquelle face de rat était entré dans la salle du concile, elle en profita pour observer discrètement le mécanisme du passage secret. Après tout, ce serait la chose la plus importante, pouvoir pénétrer dès qu'ils entendaient le mot "rébellion". Sans un mot elle consulta ses compagnon du regard s'apprêtant à communiquer par signe, tout ce qu'elle avait apprit sur ses fouilles ou pas.