L'elfe avait traversé la foule présente au manoir de l'épée en gardant la tête haute sans regarder aucun de ceux ayant répondu à l'appel des Seigneurs-épéistes. Elle avait donné ses accréditations au garde et avait attendu d'être appelée, se qui n'avait guère tardé.

Tous les regards s'étaient tournés vers elle quand elle s'avança à l'appel de son nom. Nombre de murmure s'élevèrent quand certains se rendirent compte qu'une elfe s'avançait. Ils ne comprenaient pas qu' elle ait été recommandée par un célèbre maître d'armes de la cité. Elle ne prêta ni un regard ni une pensée aux jaloux autour d'elle. Elle ferait honneur à son mentor en étant sélectionnée pour la colonisation des Terres Volées.

Lorsque la lourde porte s'était refermée sur elle, Merisiel avait avancé en gardant son regard hautain. Elle avait jeté un rapide regard pour voir qui était présent et comment était disposé la pièce. Elle se dirigea vers le fauteuil qui lui était destiné. Avant de s' asseoir, elle fit une profonde révérence à en direction du Seigneur-maire. Elle écouta avec attention ses paroles.


«  Salutations Seigneur-maire.
Je vous présente les respects de mon mentor, le maître-d'armes Ferone.

J'ai parfaitement conscience que cette expédition sera périlleuse, mais j'ai été formée par l'un si ce n'est le meilleur maître qui soit. Vous savez que Maître Ferone m'a prise sous son aile il y a un quinzaine d'années. Je me remettrais sous sa garde de blessures reçues de brigands. Une fois guérie, je souhaita partir à la recherche de ceux qui m'avait laissé pour morte. Maître Ferone décréta que je n'étais pas prêtre. Quand j'incista il me donna ma première leçon.

Il prit une simple branche et me tendit une épée. Nous avons alors croisé le fer pour la première fois. Et comme le dise les hommes, en moins temps qu'il ne faut pour le dire, je me retrouvais les quatre fers à l'air.

Il m'a depuis appris à manier et honnorer ma lame. Bien qu'il ne raffole pas des boucliers, Maître Ferone m'appris à me servir du miens pour me protéger et pour protéger ceux sous ma garde. Il m'a déclaré apte pour une telle expédition, toute personne remettant en cause son jugement aurait à en découdre avec moi. Maître Ferone est un second père pour moi, son honneur est le miens et je le défendrais avec ma lame ainsi qu'il me l'a enseigné !

Mais au delà de mes compétences d'armes, je suis une pisteuse et j'ai souvent accompagné des marchands ou des caravanes dans la région. Mes talents seront donc un atout pour l'expédition.

J'ai également une raison bien personnelle et bien plus importante que l'or ou la gloire à mes yeux. Celui que je considère comme mon frère adoptif, le fils de maître Ferone, Durnat a disparu dans les Terres Volées. Je compte bien le retrouver en explorant la contrée, si vous le permettez.

Maître Ferone serait bien parti à la recherche de son fils, mais ses devoirs le retienne à Restov et il se sent trop âgé pour un tel voyage. Il m'envoie à sa place en décrétant que c'est au tour des jeunes de faire leurs preuves.

Pourtant, je suis certaine que si je l'affrontais dans les mêmes conditions qu'il y a quinze ans, le résultat serait le même sauf que je tiendrais un plus longtemps debout grâce à ses enseignements.  »

Modifié par un utilisateur mercredi 26 décembre 2012 23:43:05(UTC)  | Raison: Non indiquée

La jeune elfe ferma les yeux et laissa un court silence s' instaurer. Les paroles du seigneur-maire l'avait quelques peu troublée. Elle pesa bien ses mots avant de répondre.


« Savoir agir vite et avec dextérité est souvent la différence entre la vie et la mort sur un champs de bataille. Mais pour juger un individu, bien plus que le fer ou le verbe tu te fiera à ton cœur. Si ton cœur est indécis ou dans le doute alors fies toi à de fidèles amis.
 »

Merisiel récita les phrases sur un ton monocorde, les mots ne semblant pas lui appartenir. Elle ouvrit lentement les paupières et regarda le Seigneur-maire dans les yeux.

«  Ces paroles m'ont été enseignées par Altan Ombrelune, mon père. Je ne prétends pas parfaitement les comprendre, mais elles guident mes actions.

J'ai parfaitement conscience que les gens ne sont pas tous similaires. J'ai vécu des années aux Royaumes des Rivières et j'ai croisé nombre de personnes que vous nommez malendrins. Certains étaient des monstres à visage humain alors que d'autres n'étaient que des victimes des circonstances ou de pauvres ères cherchant un moyen de nourrir leur famille.

Je reconnais que je ne suis pas toujours la meilleur juge du caractère des humains, mais je trouverais bien des amis sur qui m'appuyer pour ne pas me tromper.
 »

Modifié par un utilisateur jeudi 27 décembre 2012 10:57:26(UTC)  | Raison: Non indiquée