Sa vie et sa profession l'avait amené à se méfier de tout le monde, et de nombreuses fois cela c'était révélé efficace. Mais ne pas éveiller les soupçons était aussi un des atouts, comme le fait de provoquer verbalement et de pousser le présumer à perdre son sang froid!!
Le guerrier avait mal pris la question de l'inquisiteur, et Kar'Uz s'était empressé de calmer les ardeurs.

Théobald répondit d'une voix complètement neutre, « Je posais cette question de manière à connaitre les faits et paroles de ceux qui fuit notre citée, voir même connaitre s'il existe des paroles qui ce propagent visant à attirer toutes sortes de brigandage!!
Rassurez vous, vous n'êtes nullement visé.  »L'inquisiteur sourit lui aussi à son tour! « Kar'Uz à l'air de vous connaitre depuis de nombreuses années!! »

Modifié par un utilisateur lundi 20 mai 2013 21:49:04(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Et ils ont tort et raison à la fois. La ville est encore affaiblie, elle souffre encore des séquelles de l'épidémie. Il faut donc qu'elle retrouve toute sa vigueur d'antan et qu'elle n'oublie jamais cette épreuve qui lui a été infligée. Qu'elle en ressorte grandie et plus forte et plus solidaire et que la bénédiction de Sarenraé l'accompagne. »

Arlandeth accompagna ses compagnons jusqu'aux quartiers de la maréschale. Il était plus que temps de savoir si la cité se remettait de ses outrages.

Les aventuriers quittèrent la Pêcherie de Lamm et rejoignirent le Boulevard Vue-sur-port qui remontait en ligne droite vers la Pointe Nord. Pour rejoindre la demeure de la belle-sœur de Grau, il aurait été bien plus court de traverser le Jeggare et de débarquer dans la portion de la ville qu'on surnommait le Camp des Voleurs et qui n'était guère plus qu'une grande pâture boueuse sur laquelle était parquées de nombreuses caravanes varisiennes et dressées des bicoques en bois, tant d'abris qui, pour la plupart, auraient dû être temporaires mais s'étaient ancrés sur place au fil du temps et des revers financiers en tous genres.


Le Boulevard étant quasiment désert, le groupe, la charrette et la monture du Shoanti purent facilement progresser. En moins d'une dizaine de minutes, ils étaient arrivés à la porte Nord de la ville, celle qui donnait sur le pont Nord. Ici et là, quelques groupes de citoyens discutaient, la plupart du temps à voix basse, comme s'ils craignaient que des oreilles indiscrètes ne surprennent leur conversation. Le Voile sanglant qui avait frappé la ville avait rendu les gens craintifs, méfiants ; bon nombre avaient succombé à la tentation de la loi du "chacun pour soi", comme le démontraient les nombreuses devantures de magasins dévastées et pillées. La rumeur voulait que la destruction de la quasi totalité des ponts qui reliaient l'île d'Endrin à la plus grande partie de Korvosa avait permis de réduire le nombre d'actes de vandalisme, en cantonnant les habitants de la partie pauvre (le nord de Korvosa) à leur île… mais la réalité n'était pas aussi simple que ça.

Le groupe traversa le pont. Ce fut l'occasion pour certains d'entre eux d'expliquer au nouveau-venu que c'était via les flots que les coupables avaient propagé la maladie, en s'arrangeant pour qu'y soient déversés de nombreux coffrets renfermant des pièces d'argent contaminées… des trésors inestimables pour les populations les plus pauvres du camp de voleurs et des alentours, mais également des trésors mortels. Une fois arrivés sur la rive opposée du Jeggare, le groupe quitta la voie principale pour s'avancer sur le sol boueux du Camp des Voleurs. Ils s'arrêtèrent devant une petite maison et frappèrent à la porte. C'est une jeune fille qui vint leur ouvrir : Brienna, la nièce de Grau.

La mère de la jeune fille était absente mais ils expliquèrent à celle-ci le service qu'il désirait leur demander et la jeune Brienna accepta, promettant de s'occuper et de nourrir elle-même le cheval. Elle expliqua qu'il pourrait être placé dans la maison voisine, une demeure abandonnée depuis la mort de ceux qui y vivaient (les aventuriers comprirent rapidement que les voisins avaient succombé au Voile Sanglant). L'endroit était sûr, à l'abri, et proche de la maison de Brienna. Naturellement, la famille de la sœur de Grau ne pourrait pas se permettre de payer la nourriture, mais la somme en question ne représentait plus guère aux yeux des aventuriers qui avaient accumulé un petit pactole au cours de leurs derniers exploits.

Et, en parlant d'exploits, il était sans doute temps d'aller prendre des nouvelles auprès de la Maréchale, ce qui voulait dire passer par la Citadelle Volshyének. Plutôt que de rebrousser chemin, le groupe choisit de poursuivre vers le sud pour passer par le quartier dit de la Rive Est avant d'emprunter le Haut Pont, celui par lequel Peau-de-Pierre était entré dans la ville quelques heures plus tôt, au matin.

(Ce qui vous permet de vous arrêter à l'école de magie et de faire des emplettes si vous le voulez ; je poursuis quand vous êtes à la Citadelle.)

Fergus avait encore passé plusieurs journées enfermé dans son laboratoire, occupé à transformer en formule alchimique les sorts qu'il avait acheté et à préparer les potions qu'on lui avait commandé. Finalement, l'arrivée du shoanti qui se nommait Peau-de-Pierre lui avait un peu changé les idées. Et c'est de bon coeur qu'il accompagna ses amis à travers les rues de Korvosa vers le Camp des Voleurs. Il prenait l'air. Il avait même emporté avec lui certaines de ses créations qui lui permettraient de soulager les maux des plus démunis qui pourraient en avoir besoin.

En passant devant l'école de magie, et alors qu'Abbaër semblait vouloir s'y arrêter, Fergus s'approcha de lui. « Maître Abbaër, si vous entrez ici, je vais vous accompagner... J'ai entendu parler de flasques qui permettraient de préserver indéfiniment les qualités de mes préparations... Et je dois vous avouer que cela nous serait sûrement utile... »

Fergus pense à acheter 2 preserving flask de niveau 1 pour 2000 po

Même s’il n’avait jamais vraiment soupçonné le guerrier, il l’avait tout de même sondé pour pouvoir lui accorder un début de confiance. En ces temps d’hostilités général il valait mieux être très très prudent !!

Théobald avait donc suivit le groupe en direction de la sœur du soldat, il avait toujours en tête de trouvé l’emplacement exact où avait été enterré le roi. Puis par la suite ils iraient voir la maréchal. Il avait donc pris tous les documents et les rapports qu’il avait établi pour relater tous les faits et toute l’histoire.

L’inquisiteur pendant tout le trajet était resté attentif aux personnes qu’ils avaient pu croiser, même de loin. Ils étaient sortis tous ensembles et ils devaient faire une cible facile !!

Après les quelques emplettes au Collège Thaumanexus, le groupe poursuivit son chemin, traversant à nouveau le fleuve Jeggare en suivant le Pont principal. Les gardes qui y étaient de faction n'étaient plus les mêmes que ceux que Peau-de-Pierre avait croisé ce matin-là, quelques heures plus tôt.

Ils entrèrent dans la partie principale de la ville et se dirigèrent vers les grillages de la Citadelle Volshyének, là où les deux Shoantis s'étaient rencontrés un peu plus tôt. Le nouveau-venu fut peut-être surpris par la réaction des gardes lors de l'approche du groupe, une réaction bien différente de celle qu'on lui avait réservée. À peine s'étaient-ils approchés de la grille d'entrée qu'un des gardes de faction ouvrit le portail pour les laisser pénétrer dans la cour intérieure de la Citadelle.

Dans le fond de la cour, deux escouades comptant chacune une vingtaine de gardes étaient rassemblées face à un officiel qui leur donnait des ordres. Sur la droite se dressait un grand bâtiment de pierre, l'entrepôt de la Citadelle Volshyének, où œuvrait le lieutenant Péverell (du moins, lorsque la Maréchale ne l'appelait pas pour lui confier des missions spéciales).

Le groupe ignora ce bâtiment et traversa la cour en ligne droite, pour accéder à ce qui semblait être la forteresse principale, le plus haut des bâtiments se trouvant dans l'enceinte. Ils pénétrèrent dans celui-ci par la porte principale et suivirent un long couloir qui les amenèrent dans une petite salle servant de bureau à un clerc. Celui-ci les salua et dit « Ah, si vous venez voir la Maréchale, vous devrez patienter un petit moment… elle est en réunion pour l'instant. »

Le clerc fit entrer le groupe dans la salle annexe, la salle d'attente que les aventuriers avaient déjà eu l'occasion de visiter plusieurs fois. Seules deux portes donnaient dans celle-ci : celle par laquelle ils étaient arrivés et une autre, qui menait au bureau de la Maréchale. Sur le mur trônait toujours le célèbre tableau "La Rencontre". Le long des murs, on pouvait voir une petite dizaine de chaises rembourrées parfaitement alignées.

Après que tout le groupe soit entré, le clerc ferma la porte d'entrée… quelques secondes plus tard, on pouvait entendre des éclats de voix provenant du bureau de la Maréchale. Celle-ci semblait en effet être en réunion, mais une réunion plutôt vive.

Abbaër ne s'occupa pas des shoantis. Il était plus intéressé par les éclats de voix que l'on entendait et qui venaient de la pièce d'à côté. Était-ce Cressinda Kroft qui recevait des réprimandes ? Si c'était le cas cela ne pouvait venir que de la part de hauts nobles mécontents, d'un grand prêtre d'un puissant clergé de la ville, des hauts magistrats et juges ou encore d'un envoyé de la reine dans ce cas peut-être Sabina Merrin la chef des Vierges grises ?

A moins que ce ne fut la maréchale elle même qui piquait une colère contre un de ses subordonnés, un autre traître, ou quelqu'un ayant désobéit à ses ordres. Abbaër s'attendait à tout même que l'elfe folle capturée il y a deux semaines se soit évadée des geôles de la citadelle. Il s'approcha progressivement de la porte en faisant mine de rien pour essayer d'en apprendre plus et peut-être même des choses que Kroft n'était pas prête à leur dire.

• Test de perception : 1d20+11 donne [12] + 11 = 23

Modifié par un utilisateur samedi 25 mai 2013 10:16:05(UTC)  | Raison: Non indiquée

Arlandeth se posta silencieusement dans la salle. Même si les vives voix provenant de plus loin venaient troubler le silence des lieux, il résista à l'envie d'aller écouter aux portes. Il eut un regard amusé quand il remarqua que les autres n'avaient pas cette force de caractère ou cette politesse. Cependant, il essaya tout de même d'entendre ce qui passait au travers de la porte comme conversation.

Abbaër et Théobald se rapprochèrent de la porte, sous le regard réprobateur de Peau-de-Pierre. L'huis était couvert de tapisseries ornementales qui empêchaient les sons de passer mais, malgré cela, ils entendirent que les éclats de voix provenaient d'une voix masculine. Il leur était impossible de percevoir les mots exacts mais la voix masculine semblait plutôt énervée. De temps en temps, il y avait une réponse de la part d'une voix féminine, plutôt calme, voire réassurante peut-être ?

Cela ressemblait à un homme en train de pester et une femme tentant de le calmer plutôt qu'à une remontrance…

On entendait pas grand chose, sans doute la pièce avait été conçue de manière à empêcher les sons d'en sortir afin d'éviter que les oreilles indiscrètes comme les siennes ne soient au courant de tous les secrets et de toutes les manœuvres politiques dont était témoins la maréchale dans sont travail de garantes du maintien de l'ordre. Maintenir l'ordre... la chose était peu évidente en ces temps de troubles et Cressinda Kroft s'employait à le faire au mieux mais en amont personne n'avait encore demandé des comptes car il était évident que les semeurs de troubles se cachaient autant parmi le peuple korvosien que dans les hautes sphères du pouvoir royal... Il fallait juste espérer que la maréchale œuvre aussi discrètement en ce sens.

Abbaër alla s'adosser contre le mur à droite de la porte passif et attentiste. Théobald était prêt à bondir, si le nain avait voulu se montrer discret, son compagnon non, et l'inquisiteur était prêt à intervenir en ouvrant la porte au besoin pour remplacer les gardes terrassés par le voile sanglant qui assuraient à l'accoutumé la protection de leur chef. Le roublard n'avait même pas pensé que l'on puisse s'en prendre à la maréchale Kroft mais le dévot d'Iomédaé avait peut-être raison, après tout elle avait pris des risques en faisant entrer ses hommes dans l'hospice et si la reine ne voulait plus d'elle à la tête de Volshyenek, le moyen le plus rapide pour s'en débarrasser était de la faire assassiner. Elle était peut-être autant en danger qu'eux si ce n'était plus.